Note de l'auteur :
Je tiens à vous prévenir d'avance, dans ce chapitre, un personnage de la saga HP apparait sous un jour qui peut choquer. C'est quelque chose qui existe dans la vie, mais c'est assez peu courant pour paraître étrange, il s'en va de soit. J'espère que vous prendrez cela pour au 2nd degrè qu'au 1er. Bise!


Mots à placer :

Chimère :
Monstre fabuleux, à tête de lion, corps de chèvre et queue de dragon, vomissant du feu.

Héraldique :
Qui étudie les blasons et armoiries .

Hermaphrodite :
Animal qui possède à la fois des organes mâles et des organes femelles.

Moine :
Religieux vivant dans une communauté.

Sombrero :
Chapeau mexicain, à large bord.


Chapitre 4 :

-« C'était pas la coccinelle le Mangemort…. Mais ça » dit Ron en mettant le bocal sous le nez d'Harry.

-« Qu'est-ce que tu me racontes »

-« Regarde…. T'en connais beaucoup des mages noirs qui peuvent avoir l'apparence d'une coccinelle ? C'est tout l'opposé de ce qu'ils sont…. On aurait du réfléchir »

-« Tandis que ça, c'est réellement ce qu'ils sont…. Mon gars, t'es mal barré ! » dit Harry avec un petit rire sadique.

-« Avec Hermione qui me les a fait apprendre, je comprends pas pourquoi elle n'a pas tilté »

-« Ne t'inquiète pas pour Hermione, elle comprendra plus vite que tu ne le crois. Mais j'ai toujours détesté les poux…. Et je vais me faire un plaisir d'écraser celui-là…. Il me dira tout »

-« C'est étrange, mais j'ai presque pitié pour lui…. Presque ! » dit Ron en voyant le regard mauvais d'Harry.

-« Qui l'eu cru quand même ? Ça, c'est vraiment ma vision du Mangemort…. D'après toi, c'est quoi ? »

-« Un tique. Ou une tique, je me souviens plus….. Ou un acarien »

-« Un être abject, vivant au crochet des autres, lui refilant sa maladie…. C'est vraiment comme ça que je voyais les Mangemorts. Commençons l'interrogatoire, que je sache enfin ce que ce vieux sagouin me veut encore »

-« D'accord. Laisse-moi le préparer…. Tu veux utiliser quelle méthode ? »

-« Moldue…. Quitte à me salir les mains, autant le faire correctement »

-« Tu es sûr de toi ? »

-« Il s'en prend à ma femme »

-« Ta fiancée »

-« C'est pareil. Il s'en est assez pris à ma famille…. Mes parents, mon parrain….. Mon enfant et ma promise…. Et il a tenté de vous tuer, vous, mes amis. Il a assez tué d'innocents comme ça, il a assez tué de membres de ma famille. Assez, tu entends…. Je t'ai déjà demandé si tu me suivrais dans mes décisions. Je te repose cette question…. Si dans 2 ans, au maximum, Voldemort et son empire de terreur sont détruits. Si dans 2 ans tu peux voir tes enfants grandir sans risque…. Cela ne vaudrait-il pas la peine de se donner à fond, maintenant ? »

-« Si bien sûr. Prendre ma retraite dans 2 ans, ce serait génial….. »

-« Hermione sera des nôtres ? »

-« Je pense que oui…. »

-« Mais tu n'es pas sûr de toi ? »

-« Disons que depuis le temps qu'on combat Voldemort, à notre manière. Jusqu'où faudra-t-il aller pour réussir ? »

-« Je n'en sais rien encore…. Tout dépend ce qu'il compte faire »

-« Le seul moyen de le savoir, c'est d'interroger la vermine »

-« Bingo…. Alors on s'y met !»

-« Oui chef !»

-« Arrête avec ça. Je n'ai jamais été ton supérieur, et je ne le serais jamais…. Faisons front, ensemble, l'un à côté de l'autre. Comme toujours…. »

-« Alors tu t'occupes de la méthode moldue, je m'occupe de la partie sorcier…. Tu es le méchant et je suis le gentil Auror »

-« Comme le bon et le méchant flic. Ouais, je connais…. On s'y met, on s'y met…. On verra ensuite ce qu'on fera, sans information, ça ne sert à rien de partir en guerre ! »

La première chose qu'ils firent, fut de rendre sa forme humaine à l'animagus. Le Mangemort se tenait droit et c'était une personne de carrure imposante. Le Mangemort était aussi grand que Ron, mais étrangement, son ventre contrastait avec la finesse de ses épaules.

-« Enlevons-lui ses vêtements…. Mais doucement, pour voir quel cadeau explosif il nous réservait » dit Harry.

Ron fit apparaître une série de miroirs à manche télescopique ainsi qu'une boîte à outils, avec le nécessaire pour le déminage. Ils commencèrent donc par vérifier chaque centimètre de l'ouverture de la robe du Mangemort, pour être sûrs qu'elle n'était pas reliée à la bombe. Ils découpèrent ensuite la robe, libérant ainsi le corps du Mangemort. Chaque morceau d'étoffe noire était carbonisé afin d'éliminer les risques. C'est Ron qui retira la cagoule du Mangemort, après qu'Harry lui ait assuré que ce n'était pas relié à la bombe.

-« Parkinson ! » cracha Ron.

-« Fallait s'en douter…. J'aurais plutôt cru qu'elle serait une sangsue »

-« Mais non, une sangsue ça se voit vite…. Et puis, dans les 2 cas, ça te suce le sang »

-« Bon, désarmons cette bombe. En espérant que se soit la seule »

La bombe en question était cousue sur un gilet. Il y avait une douzaine de pains de plastiques, reliés à un compte à rebours de 1s, lui-même relié à un détonateur dans la main du Mangemort. La première chose qu'ils firent fut de retirer le détonateur de la main de Parkinson. Ron avait étudié les bombes avec un spécialiste, il désarma le gilet-bombe et le retira du dos de Parkinson, avec l'aide d'Harry. C'était une bombe simple, Voldemort ne devait pas penser que son plan pourrait échouer. La bombe fut placée dans un fût spécial, pour être séparée en ses divers composants, réutilisables par les Aurors lors des raids contre les Mangemorts.

-« Tu crois qu'elle en cache d'autres ? » demanda Ron.

-« Tu veux vraiment qu'on la déshabille ?… Eurk ! »

-« Je sais…. Je sens que je vais avoir des cauchemars pendant une semaine. Mais mieux vaut prévenir que guérir, comme tu dis…. Et puis, si on la réveille nue, elle se rendra plus rapidement compte qu'elle ferait mieux de nous parler »

-« Oui…. Je vais passer dans un bain de désaffectant dès que j'ai fini »

-« On sera 2…. N'en parle pas à Hermione, j'aimerais dormir ailleurs que sur le canapé cette fois »

-« Promis…. Tu n'en parleras pas à Ann quand…. »

-« Elle se réveillera…. J'en suis sûr. Et plus vite on finit la sale besogne, plus vite on retrouve nos moitiés »

-« Enfin une bonne nouvelle…. Bon, Parkinson, c'est pas que, mais on va voir ce qui attire Malefoy »

-« Tu crois vraiment qu'eux 2 ? J'aurais parié qu'il aimait les hommes » dit Ron.

-« Moi aussi…. Il me regardait bizarrement la dernière fois qu'on s'est croisé »

Les 2 jeunes hommes prirent des pincettes et des ciseaux pour dénuder Parkinson. Harry s'occupait de son dos tandis que Ron se coltinait le devant. Ils retirèrent précautionneusement et délicatement les vêtements de la Serpentarde. Au bout d'un moment, Harry se rendit compte que Ron ne faisait plus rien. Intrigué, il fit le tour pour voir ce qu'avait Ron.

Il trouva son ami, totalement fixe, comme paralysé, avec la bouche entrouverte et son expression faciale était un mélange entre l'étonnement et le dégoût. Il remarqua que les yeux de Ron faisaient un aller-retour entre le haut et le bas du corps de Parkinson. Il regarda ce qui gênait autant son ami. Il comprit très vite où il y avait un problème.

-« Ron ! »

-« C'est quoi cette plaisanterie ? »

-« S'en n'est pas une…. C'est très rare, mais ça arrive »

-« Jusqu'à il y a une seconde, j'aurais juré que malgré tout, elle était une fille…. Mais là…. C'est quoi ? »

-« Partie supérieure féminine, partie inférieure masculine…. On appelle ça un hermaphrodite »

-« C'est mâle ou femelle ? »

-« C'est les 2…. Je ne pensais pas en voir chez les sorciers »

-« Ben moi non plus »

-« Ça va, tu t'en remets ? »

-« C'est pas une semaine de cauchemars, c'est carrément un mois »

-« Ça fait un choc, en effet…. Mais bon, maintenant tu comprends pourquoi Malefoy l'apprécie…. »

-« Hein ? »

-« Ben oui, elle lui donne l'impression d'avoir une relation hétérosexuelle, sans pour autant le privé de son plaisir d'homosexualité »

-« Il semble normal. Enfin, comme la majorité…. Mais n'est pas frustré par ses inclinations ? »

-« Tout à fait…. »

-« C'est dégueulasse. Du Serpentard et du Malefoy tout craché…. Tu crois que Lucius et Narcissa sont au courant ? »

-« Si c'est le cas, j'aurais aimé être là pour voir leurs têtes, quand il le leur a annoncé »

-« Ouais, et moi donc. Cette fois, c'est promis, on ne s'arrête que lorsque tu jugeras que tu as obtenu les informations que tu désires »

-« Oui…. Sors la chaise spéciale. La dernière fois il s'est tué en se tordant les doigts, libérant le poison…. Peuvent pas se laisser interroger comme tout le monde ? »

-« Laisse tomber, Harry…. Finissons ce boulot »

Les garçons utilisèrent un sortilège pour ramollir les articulations de Pansy afin de l'attacher à une chaise spéciale. Elle avait des sangles pour chaque doigt, les poignées, la taille et les chevilles. Des mauvais coups de pieds avaient fait du mal à de nombreux Aurors, ils prenaient leurs précautions depuis. Ils réveillèrent ensuite Parkinson qui eut un rictus mauvais avant de se rendre compte qu'elle avait échoué. Elle tenta tant bien que mal de se tordre les doigts, mais sans succès.

-« Et non…. Tu vas devoir nous parler » dit Ron « Vaudrait mieux le faire vite, sinon Harry se mettra en colère »

-« Ouh j'ai peur »

-« Tu devrais » dit Harry en lui mettant une gifle magistrale « Zut, tu saignes…. On peut le faire cordialement ou pas. C'est toi qui vois »

-« Crève…. Toi et ta poufiasse ! »

Harry alla chercher une massue, dans la pièce annexe et revint. Pansy le regarda intriguée, mais elle prit peur lorsqu'il arma son bras. Harry patienta un instant avant de lui éclater le pied gauche, écrasant tous ses os en un bruit macabre.

-« Bien…. Tu as assez d'os pour que la torture dure longtemps. C'est toi qui donnes le rythme…. Tu me donnes la réponse à ma question, on passe à une autre question…. Si tu me donnes les renseignements que je veux, tu pourras t'en sortir, s'en presque rien…. Alors, on fait affaire ou pas ? »

-« Je parle…. Que veux-tu savoir ? »

-« Pourquoi s'en prendre aux miens ? »

-« Pour détruire ton moral »

-« Ouais…. Quel meilleur moyen. Qu'est-ce qu'il prévoie encore ? »

-« J'en sais rien » dit Pansy, mais Harry armait son bras « J'te jure…. Je n'ai pas assez de puissance dans ses rangs pour faire partie des privilégiés…. »

-« Soit…. Où je le trouve ? »

-« Dans un monastère…. Un cloître ou une abbaye, je ne sais pas la différence ! »

-« C'est quoi une abbaye ? » demanda Ron.

-« Un ancien lieu de culte. C'est une vieille construction en pierres, dédiée au culte du Dieu des chrétiens…. En général on y trouve des moines qui vivent isolés, en communauté. Une abbaye est aux moines ce qu'un couvent est aux bonnes sœurs »

-« Ok, j'ai compris… Continue »

-« Quelle abbaye ? »

-« Je ne connais pas le nom »

-« Décris-là »

-« Elle est en ruine »

-« Comme beaucoup »

-« Elle est sur une colline »

-« Oui…. Ensuite »

-« J'en sais rien, je ne suis pas une spécialiste des vieilles pierres »

-« As-tu entendu parlé d'une historique particulière ? »

-« Euh…. Je crois que les moines étaient des spécialistes des blasons »

-« Des moines héraldiques ? » demanda Harry.

-« Oui…. Je crois que c'est le mot »

-« Pourquoi eux ? »

-« Le Lord Noir voulait utiliser leur bibliothèque cachée pour étudier le blason de sa famille…. Et ceux des autres fondateurs…. Je ne sais pas pourquoi, c'est juste des ouï-dire…. »

-« Pour le moment, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir…. Ah non, encore une question, pourquoi cette bombe ? »

-« Pff…. Tu n'as pas compris ? On veut trucider ta greluche…. Cette poufiasse ne mérite pas de baiser avec toi. On fera tout ce qui est possible pour t'empêcher d'avoir un enfant avec elle »

-« Pourquoi ? » demanda Harry en étranglant son cou « Pourquoi ? »

-« Devine » murmura Pansy.

-« Tu vas me le dire…. De ton plein grès, fait-moi confiance »

-« Tu en sais trop déjà…. Et ça, tu ne dois pas le savoir encore »

-« Ron, recule »

-« Hein ? »

-« Passe derrière moi…. Tout de suite »

-« Ok…. Que vas-tu faire ? »

Chimerus » dit Harry en pointant sa baguette sur Pansy.

Une Chimère sortit de la baguette d'Harry et entra dans le corps de Pansy. Harry et Ron la virent se tordre de douleurs, l'entendirent hurler, alors que des plaies et des brûlures apparaissaient sur son corps.

-« C'est presque un sort interdit, tu le sais ? »

-« Oui…. Mais lorsque le sortilège sera annulé, elle ou il n'aura plus de traces corporelles…. Même son pied sera réparé…. Je veux savoir pourquoi il veut la tuer »

-« Mais savoir où il est serait mieux, non ? »

-« Je sais où il est…. Il n'y a pas tant d'abbaye héraldique que ça en Europe. Quand en plus elle est sur une colline, il ne reste qu'une seule possibilité »

-« Si tu le dis, c'est toi le chef… Combien de temps tu la laisses souffrir ? »

-« J'en sais rien…. Va prévenir les gars qu'ils auront un Mangemort et une bombe à récupérer, quand on partira…. »

-« Tu ne la tues pas ? »

-« Non…. Voldemort s'en chargera ! »

-« Pour sûr…. Bon, j'y vais. Fais pas de bêtises »

-« Oui…. »

Ron laissa Harry seul avec Pansy, regrettant son départ, pour Pansy. Voldemort voulait tuer Ann, et pour autre chose que le moral d'Harry. Et ce dernier saurait bien pourquoi, un jour ou l'autre…. Et plus se serait long, plus il serait méchant, faut pas s'en prendre à sa famille…. Et il n'aime pas ne pas savoir une chose sur un membre de sa famille, surtout si cela implique que Voldemort est aux trousses de cette personne.

Ron revint dans le bureau 30 minutes après en être partie. Il y trouva Ginny, les yeux rouges à force d'avoir pleuré. C'est à ce moment là qu'Harry apparut. Il remarque de suite Ginny en train de s'occupait les mains avec un des bibelots sonores de Ron. C'était un objet à pendre dans un courant d'air, pour faire de la musique. Il avait la forme d'un sombrero sur lequel des fils avec des morceaux de coquillages étaient accrochés. Ron l'avait eu dans un restaurant, comme décoration de glace. Pour le moment, il était toujours accroché à un pic et Ginny le faisait tourner avec ses doigts, dans un sens puis dans l'autre.

-« Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda durement Harry.

-« Je viens d'arriver » répondit Ron « Ginny ? »

La jeune Weasley releva le menton et croisa le regard de son frère. Il lui fit un signe de tête pour indiquer Harry. Lorsqu'elle le vit, elle se leva en faisant tomber son sac à main.

-« Ginny, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi tu pleurs ? »

-« Je…. Je…. Ann »

-« Quoi Ann ? »

-« Ann est… »

Harry fondit sur elle et l'empoigna par les épaules. Il la secoua comme un prunier la colère et la peine montant en lui.

-« Qu'est-il arrivé à Ann ? »