Tintintintinnnn ! Le chapitre 3 ! Et ouais, déjà. On approche du moment fatidique… Naaaan XD !

Je me permets de préciser une petite chose avant qu'on me crie dessus : on ne sait vraiment pas grand-chose sur Alfons dans le film, même quasiment rien, à part nom, prénom, âge et job (après tout c'est peut-être mieux comme ça, ça permet de faire plein de fics sur son passé et tout et tout :D ! Je vous préviens tout de suite : je vais certainement revenir en force avec un « Heiderich 2 » :D ! Nyark !), donc les avis sont partagés sur ses pensées et je le comprends parfaitement. Certains disent qu'il a des idées nazies, qu'il sait parfaitement pour qui il travaille, pour quoi faire, qu'il aide Hitler avec ses fusées et tout et tout ; d'autres qu'au contraire il est tout à fait ignorant de ce qui se trame autour de lui.

Personnellement, j'en ai fait un ignorant. Pourquoi ? Parce que c'est ce qui colle le plus à son image. Après tout, c'est le sosie d'Alphonse Elric ! Et on sait combien notre pitit Alphonse est naïf, adorable, et trop gentil pour faire le mal. Donc je me base sur le Al Elric. Sosie d'apparence, sosie de l'âme, vous croyez pas ? Vous le voyez discriminer les juifs ou les étrangers alors qu'il vit avec Noah et Edward ? Naméoh XD C'est pas possible ! Alfons c'est Alphonse… Tout ce qu'il a, notre pitit Heiderich, c'est qu'il veut se persuader que l'Allemagne n'a pas tout perdu avec la Première Guerre Mondiale…

Alors walà, je le vois comme ça, il ignore tout, il s'est fait manipulé et il ne s'en rend compte qu'au dernier moment.

Après ceci, bonne lecture ;D (et merci à mes revieweurs et à ceux qui suivent mes fics !)

Eolane.


3

Une fois dehors, je me remets hélas à tousser. J'ai l'impression que mes poumons vont exploser. Aïe… Je suis courbé par cette douleur qui me dévore la poitrine. Allez, courage. Je me redresse, essuie mon front dégoulinant d'un revers de manche et je repars comme si de rien n'était. Même si les gens me dévisagent.

Le soir même, à l'usine, le Lieutenant Haushofer vient nous voir et nous demande une petite démonstration. C'est moi qui fais démarrer la fusée. L'appareil vrombit tel un bourdon géant et une gerbe de feu s'échappe du réacteur. Tout aussi fier qu'hier après-midi, si ce n'est plus, je coupe le moteur tandis que le Lieutenant s'extasie devant la machine. Il nous complimente sur notre travail… et sur nous-même.

« Dans vos veines à tous coule le sang de la grande race Aryenne. »

Une nouvelle journée de labeur débute. Edward dort encore. Edward dort toujours lorsque je m'en vais le matin. N'y a-t-il donc que moi qui travaille, dans cette maison ? Il n'y a que Noah qui se lève, pour déjeuner avec moi. Parfois même elle me prépare quelque chose. Elle n'est pas obligée, pourtant. Je ne lui demande rien. Jolie Noah, pourquoi ne souris-tu jamais ? Serais-tu malheureuse, même avec nous deux ?

Aujourd'hui, elle me parle des rumeurs à propos d'une deuxième guerre, toute proche. Pour créer une nation entièrement constituée d'allemands de « pure race ». Et pour chasser les Juifs et tous les étrangers. Donc, elle aussi. Elle a peur, je le sens dans sa voix. Moi… On me considère comme un Aryen. N'ai-je donc rien à craindre ?

« Lors de la dernière guerre, l'Allemagne avait encore la force de combattre. Mais le gouvernement a capitulé, et a accepté l'humiliation du Traité de Versailles. De nombreuses personnes voudraient renverser le gouvernement actuel et rendre à l'Allemagne sa fierté. »

Mais l'Allemagne n'a pas perdu ! Non, l'Allemagne est encore fière, si, si…

Elle me demande alors si je travaille pour ces gens-là. Je la regarde un instant, sourit, baisse la tête. Moi ? Mh. Je ne sais pas. Je veux juste construire des fusées. Juste ça.

Tiens, j'y pense. Edward ne devait-il pas aller à l'Université de Munich ? Ah, il est déjà parti. Comme je le connais, il n'est pas rentré de sitôt.

Bingo ! Il est onze heures du soir passées lorsqu'il revient. Il a l'air heureux, épanoui. Mélancolique aussi. C'est la première fois que je le vois comme ça. Je repose mon journal et lui demande :

« Il t'est arrivé quelque chose de bien ? »

Il me répond en retirant sa veste et en l'accrochant au portemanteau :

« Tu ne vas pas me croire. »

Il ne va quand même pas me ressortir une de ces histoires fabuleuses ?

« J'ai revu Al, mon petit frère. Je vais même pouvoir rentrer chez moi. »

Qu… quoi ! Interdit, je le considère un instant, sans mot dire. Je ne sais plus quoi penser. Il a l'air si sérieux que s'en est déstabilisant. Chez lui ? Où ça chez lui ? Serait-il en train de croire à ses propres mensonges ? A ses propres rêves ? Vraiment, parti comme on est, on n'en finira jamais. Noah à la cuisine ne dit rien. J'ai l'impression qu'elle le croit, elle. Peut-être son formidable don lui a montré la vérité.

Et si c'était vrai ? Après tout ? Non, c'est trop absurde. Trop, beaucoup trop absurde… Et ça m'énerve. Il m'énerve un peu aussi, d'ailleurs.

La sonnerie du téléphone coupe court à mes réflexions. Je me lève pour décrocher mais Edward, la mine guillerette, me fait signe de rester assis et répond à ma place. Apparemment, c'est un appel pour lui. Un certain « Mabuse », si je ne m'abuse (c'est ce qui s'appelle un jeu de mots pourri… XD). Le sourire qui ornait son visage quelques secondes auparavant s'efface presque aussitôt. Après quelques minutes, il m'interroge :

« Al, tu sais où c'est, Ufa ? »

Bien sûr que je sais où c'est. Mais qu'est-ce qu'il fabrique, pour partir à Berlin du jour au lendemain ?