Note de début de chapitre : Je suis en TRES GRAVE panne d'inspiration. Et je conseille fortement aux personnes ayant un problème avec l'alcool de ne pas lire se chapitre…
Chapitre 4 : Et un médoc, un !
(L'amour, c'est boire du même vin mais chacun dans sa coupe… [Aziz Chouaki])
Et c'est exactement ce qu'ils firent dès le premier jour.
Assis confortablement dans son canapé mousse, Craig Donovan étouffa un bâillement. Il était minuit et le médecin ne semblait pas prendre conscience de l'heure tardive, oubliant que le lendemain, une smala d'élèves du secondaire s'amenait tôt dans la journée pour une visite médicale qui s'annonçait longue et fastidieuse. Plongé dans un ouvrage aussi gros que l'ensemble des 36 volumes de l'encyclopédie universelle réunis, il tentait vaillamment d'assimiler diverses connaissances d'un ennuie mortel sur les quelques 500 acides aminés existant. La sonnerie stridente de sa porte d'entrée lui fit faire un bond phénoménal dans son canapé et son cœur manqua un battement.
Après cela, Craig Donovan bâilla… à nouveau. Il se leva avec autant d'élégance qu'un chameau atteint d'un lombago et s'avança vers l'entrée de sa luxueuse maison, tout en pestant contre les chameaux, euh… les gens encore – ou déjà – levés à minuit une. Craig ouvrit sa porte, les yeux clos par la fatigue.
- J'ai déjà donné, anticipa-t-il sans jeter le moindre regard à la bosse de dromadaire qui se tenait dehors.
- Je sais, lui répondit nerveusement la voix ferme et agacée de Harry.
Celui-ci, sans attendre d'être invité à entrer, s'engouffra dans le doux foyer du médecin, trouva le coffre à alcool sans difficulté – « Mais je ne le lui avais jamais montr ! » - et se versa la moitié d'un reste de cognac. Craig, soudainement aussi lucide qu'un tireur d'élite, se réinstalla dans son canapé mousse, attendant la suite des événements. Harry vida son verre avec la vitesse d'une famille de coléoptères s'abatant sur la carcasse fraîche d'un buffle. L'écrivain tituba avant de tomber lourdement sur un fauteuil en face de son ami. C'était magique à chaque fois qu'il titubait. Pour Craig ça avait plus de splendeur qu'une fillette en tutu rose enchaînant les entrechats. Harry sortit une enveloppe bleu paillette de la poche intérieur de son veston et la lança trois mètres devant un hypothétique frère jumeau de Craig (qui sans doute n'existait que les jours où le taux d'alcoolémie atteignait des records dans les environs).
- Lis !
- A vos ordres, chef ! plaisanta le médecin en découvrant la lettre.
Elle sentait le printemps. Elle venait de Jewel. L'état de Harry s'expliquait alors fort facilement. Ce n'était habituellement pas un saoulard mais quand cela arrivait, c'était plutôt comique. Du nez rougi par l'alcool à ses vêtements qu'il salissait toujours, il n'y avait qu'un pas pour qu'il devienne le clown le plus prisé du cirque du coin.
Cher Harry,
Rien que le début s'annonçait mauvais. Les trois « r » que contenait cette phrase se traduisaient par « triple Risque d'averse pour les lions » et « grave conséquence pour leurs homologues poissons ». Madame Soleil qui s'occupait de la rubrique horoscope du « Square » en aurait brodé une belle histoire tragique et riche en rebondissement.
Comment vas-tu ? Sans doute bien à en croire ce que disent les journaux… Cela fait un bail qu'on ne s'est pas vu et tu me manques vraiment. En écrivant ces mots, je suis honnête.
« Mouais, pensa aigrement Craig. »
J'imagine que tu m'en veux encore et je te comprends. J'ai fait beaucoup d'erreurs par le passé et mes excuses n'y changeront rien. Pourtant Harry, je regrette vraiment. C'est pourquoi je te demande quand même de faire un effort de compréhension.
Coup d'œil rapide vers le fils adoptif de son meilleur ami. Quelque chose dans le regard vitreux du jeune garçon ne tendait pas vers un effort de compréhension mais plutôt pour une bonne nuit de sommeil.
Lorsque j'ai appris que Jérôme et moi ne pourrions jamais avoir d'enfants, j'ai été brisée. Les années d'effort que nous avions consacrés à faire un enfant venaient d'être réduits à néant par une lettre de l'hôpital. Mon honneur de femme a été brisé lorsque Jérôme t'a amené chez nous.
J'aurais dû être moins orgueilleuse, je sais, et t'aimer tout autant qu'il l'a fait. Mais j'ai un caractère de cochon. C'est sans doute cela qui m'a fait perdre ce que j'avais de plus précieux et que je n'ai pas pu voir : une famille.
Après avoir demandé le divorce, j'ai refait ma vie et j'ai pu vous oublier tous les deux.
La suite de la lettre s'éternisait sur sa parfaite vie de couple et sur la naissance de son premier (et dernier) enfant génétique. Ce n'était pas vraiment le meilleur moyen d'amadouer une personne que l'on traitait d'incapable depuis neuf ans et dont on avait fait traîner le dossier au fond d'un tiroir caisse du juge pour enfant. Craig la traversa en diagonale puis s'arrêta sur un paragraphe intéressant:
Il n'y a rien au sujet de la suite de l'histoire que tu ne connaisses déjà. J'ai agi en égoïste en me battant pour des allocations familiales de peu d'importance. Je vous ai enfoncé tous les deux alors que Jérôme était dans les dernières années de sa vie…
Si j'ai aujourd'hui le culot de t'écrire, c'est parce que j'ai besoins d'une aide financière de grosse envergure et que je sais que si je me présente chez toi, j'ai peu de chance de me voir exaucée.
Suivait les différentes formules de politesse d'usage qui tenait en tout et pour tout en une page et demi. Harry roupillait bruyamment, le nez collé entre deux coussins du canapé-lit. Il s'agrippait à un autre petit coussinet rouge vermillon qui étouffait entre ses mains. On l'entendait presque suffoquer douloureusement. Craig étala une bonne couverture centenaire sur le corps recroquevillé de son ami et décida que toutes ses bouteilles d'alcool devait déménager du salon au plus vite. De quoi le faire regretter de ne pas avoir de cave à vin…
- QUOI ?!
Pansy Parkinson explosait… au sens littéral du terme bien sûr.
- Tu veux que je m'occupe de toutes ces adresses ? A TA PLACE ?
Tout compte fait, la jeune fille explosait également au sens figuré et Draco Malfoy avait bien du mal à garder son sang froid face a ses petits cris stridents.
- S'il te plait, Pansy… soupira-t-il en appuyant sur le prénom de sa fiancée. Calme-toi, tu es dans mon bureau, je te rappelle…
L'ancienne élève de Poudlard lui jeta un regard noir et à cet instant là, l'imagination de Draco partit dans une vrille de folie puissante. L'espace d'une seconde, Pansy fut transformée en théière géante. Son nez s'allongea en bec verseur et en relevant le menton dignement, sa main droite se porta sur sa hanche. Ce fit une parfaite hanse pour gaucher. Tout dans son attitude et son habillement dénotait une certaine noblesse qui convenait naturellement à la porcelaine : Son chignon décoré d'une rose rouge, ses vêtements affriolants coûtant les yeux de la tête, son maquillage soigné, son nez délicat… Mais la colère irradiait tant de son corps, que la fumée lui sortait des oreilles, signifiant que l'eau se portait à ébullition.
« Une – Parfaite – Théière, s'étonna Draco, bouche bée. »
- Je refuse ! cria-t-elle une dernière fois.
Le blond ferma les yeux, persuadé d'être maudit. « La douce mélodie » qu'était la voix de la jeune femme, avait été inventée pour le malheur de ses oreilles.
- D'accord… capitula-t-il. Je me débrouillerais. Si tu pouvais me laisser maintenant : j'ai du travail.
Elle lui fit un sourire qu'il ne remarqua pas, déjà plongé dans ses dossiers. Une vague tristesse passa sur son visage alors qu'elle quittait docilement son bureau.
Tant de fois elle s'était interrogée sur l'amour que lui témoignait Draco. Tant de fois elle avait du constater qu'en réalité, il ne lui témoignait rien de plus que de l'indifférence. Elle aurait pu changer de sexe, devenir alcoolique, devenir militant Moudjahidin et mourir dans un attenta suicide qu'il ne l'aurait pas remarqué. Les mariages conçus à la pointe du fusil étaient ainsi faits. Elle avait pourtant essayé de lui plaire ne serait-ce que physiquement.
Elle se dirigea tout doucement vers les quartiers des aurors. Elle voulait savoir s'il avait fait sa part de la mission et obtenu une restriction budgétaire pour le projet « Harry Potter ». Plusieurs de ses vieilles connaissances la saluèrent mais elle n'y fit guère attention. Dignement, elle s'approcha du tableau contenant les notes de services et trouva ce qu'elle cherchait. Une vieille feuille épinglée comme une chaussette de Noël sur la cheminée. Elle sourit. C'était un cadeau du ciel à rapporter à Lucius.
Il était temps pour elle de partir et elle prit donc l'ascenseur en compagnie de différentes notes qui voltigeaient au dessus de sa tête et – bien malheureusement pour elle – de Fudge.
- Comment allez-vous ? fit-elle d'une voix mielleuse à souhait.
Le ministre lui fit un sourire cordial qui lui donna la nausée. Avait-il seulement compris ses mots ? Ce bon vieux Cornelius avait de toute façon le QI d'un gan de toilette.
- Très bien, Miss. Parkinson. Je prépare les prochaines élections avec entrain.
Sa voix sonnait comme le vol d'une mouche qui ne savait où se poser. Rien qui suggérait la colère ne pouvait qualifier Fudge, seule la stupidité émanait de son veston chic. Il ressemblait à ses propres pieds : assurément à l'extrémité de ses jambes mais définitivement incapables sans elles.
Il se croyait puissant mais sans voir l'influence que Voldemort gagnait chaque année. Les temps étaient durs pour les sorciers et seul Dumbledore pouvait encore faire quelque chose pour le monde. Bizarrement, Pansy priait pour que la guerre n'éclate pas comme un coup de canon lancé dans le vide.
- Soyez sûr que vous possédez mon soutien et celui de mon mari, lança Pansy sans penser qu'elle s'avançait un peu trop dans la relation qu'elle avait avec Draco.
Et elle quitta l'ascenseur en laissant un grand froid derrière elle. Il était en parti dû à son nouveau parfum : « Cristal d'Arctique », inventé par le fameux Pantin D. Géllé. Que fallait-il faire d'autre pour plaire à Draco à part être à genoux devant Fudge et se ruiner en parfum ?
Craig était un médecin normal, avec des idéaux normaux et une vie tout ce qui a de plus banale… Mais il avait la sincère habitude de se faire des amis bizarres qui adoraient adopter des enfants plus étranges qu'eux et qui, eux, avaient encore l'audace de sonner chez vous à minuit pour passer le reste de la nuit à roupiller tranquillement sur votre canapé préféré. Encore heureux que Craig avait su limiter le nombre de ses amis bizarres à un seul et que celui-ci avait eu la présence d'esprit de n'adopter qu'un seul petit rejeton de 9 ans, maintenant la vingtaine.
Harry Anderson était couché bien sagement sur un bon canapé valant la peau des fesses et les yeux de la tête. « Couché » n'était pas vraiment le mot. « Entortillé dans une petite couverture qui en avait vu des meilleures » était plus ce qui convenait… Le garçon grogna dans son sommeil et Craig étouffa un rire.
Il écrivit un mot rapide à son écrivain saoulard favori, dans le genre de « tout va bien, salut » et sortit faire ses consultations. Une bande de gamins bourrés d'hormones l'attendait. Il partit sans savoir que Harry se débattait dans un cauchemar grotesque, noyé par des idées sombres qui l'assommaient à grandes eaux.
Pas un seul rayon de soleil ne rentrait dans la salle. Elle était sombre mais au moins, il n'était pas seul dedans. Quelques gamins de 6 ans attendaient avec lui, les larmes aux yeux, prêts à prendre leurs jambes à leur cou si nécessaire… Harry renifla de dédain. « Des nouveaux, pensa-t-il. » Les Grands lui avaient appris qu'il n'y avait rien de mieux pour faire passer ses nerfs avant un entretien avec l'Homme. Au moment où il formulait cette idée sordide, des pleures se firent entendre dans le bureau et les gosses se mirent à gémir. Harry décida d'en profiter…
- Vous avez peur ? demanda-t-il sans leur jeter un regard.
Les enfants se calmèrent un peu et l'observèrent. Il avait l'air terrifiant avec son hématome sur la joue droite et ses multiples cicatrices.
- Il est toujours un peu violent… indiqua Harry en souriant le plus cruellement possible. Mais avec les nouveaux il est sympa.
Ca y était, il n'avait pas pu s'empêcher d'être rassurant dans le fond. Pourquoi avait-il encore essayé de faire dans la bonté ? Il fallait bien qu'il s'endurcisse un peu…
Il ne vit pas les gamins se figer sur place. Pratiquait-il encore les châtiments corporels dans ce bâtiment ? Mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines et toute vie quitta leur visage lorsqu'ils virent l'hématome de ce Grand se résorber et les cicatrices s'effacer jusqu'à ne plus laisser de trace. C'était comme voir la mort à votre réveil et lui demander pourquoi elle n'avait pas mis votre nuit sommeil à profit pour vous tuer. C'était comme un bon triller américain, mais aucun effet cinématographique ne permettait une luminosité et des contrastes aussi appuyés.
Harry, qui ne s'était pas imaginé leur faire autant d'effet regarda ses mains, comme soudainement inspiré. Et il y vit la chose la plus incroyable de toute sa vie : Ses mains plus fraîches que jamais et sans une égratignure. Il éclata d'un rire tonitruant, sortant les gosses de 6 ans de leur torpeur. Ils éclatèrent en milliers de larmes s'écrasant sur le sol comme des petites billes roses avec lesquelles, il leur arrivait de jouer. Si la femme de ménage était rentrée à l'instant, elle aurait sans doute pensé n'avoir plus rien à nettoyer.
Le directeur, alerté par le bruit, sortit de son bureau en hurlant haut et fort :
- ET ALORS, POTTER !
Harry ne s'arrêta pas de rire.
- ASSEZ, POTTER ! OU… ou je prendrais des me…
Harry n'arrêta pas et l'Homme semblait pour la première fois de sa vie, désorienté et presque effrayé. Il prit Harry par le col de la chemise et le fit rouler à terre violement.
- JE PRENDRAIS DES MESURES, POTTER.
Et la suite, Harry préféra l'oublier jusqu'à ce qu'un violent cauchemar fassent ressurgir quelques horreurs de son cerveau visiblement gravement atteint.
C'est en sueur qu'il se réveilla, il était tard et lui-même n'avait pas idée à quel point. La première phrase que son cerveau lui permis de prononcer fut « J'ai un goût de chewing-gum décoloré dans la bouche. » La deuxième fut « Mon Dieu ! Le rendez-vous ! » N'avait-il pas dormi toute la journée ?
Il était très en retard. L'information fit difficilement son chemin jusqu'à ses neurones. « Oh ! Mon - Dieu ! » Le salon se mis à tanguer et quelques tâches dansèrent sous ses yeux. Pris soudain de nausées, il s'élança vers la salle de bain où il vida le contenue de son estomac en une minute.
Il tremblait de tous ses membres et son rythme cardiaque tentait vainement de reprendre un court normal. Son reflet dans le miroir avait d'horrible poche sous les yeux et semblait hagard et déshydraté. Peu importait maintenant, il fallait se préparer.
Ce qu'il fit avec autant d'empressement qu'une futur mariée.
Draco était très en retard. Il parcourait l'avenue hâtivement, à la recherche du fameux restaurant moldu où il avait rendez-vous… Sans remarquer qu'il était suivi.
Il arriva finalement devant « La cave à vin ». L'aspect était plutôt rustique mais la petite étiquette installé dans un coin de la vitrine suffisait à donner un peu de prestige à la discrète échoppe : « Membre de la Confédération Internationale des Démaquillants Ecologiques », CIDRE. Draco ne savait pas s'il fallait rire ou pleurer.
Il était en tout cas seul. Harry était-il déjà à l'intérieur ? Avait-il abandonné sa soirée en ne le voyant pas venir ? Le blond soupira en esquissant un geste pour rentrer chez lui. Après tout, ce n'était qu'un moldu… Il shoota dans un caillou et haussa les épaules, pestant contre les dossiers encombrants qui ne lui permettaient pas de temps libre. Il sera les poings dans les poches de son veston et regarda une dernière fois la vitrine. Ca avait l'air convivial. Puis il se mit à marcher, guidé par ses regrets et torturés par ses remords. Il était comme écrasé par le pied d'un géant grincheux qui avait trouvé son déjeuner. Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'il n'aime pas les petits blonds grincheux et en retard.
- Attendez !
Une voix essoufflée le hélait avec l'énergie du désespoir et il vit Harry, habillé avec des vêtements qui faisaient trois fois sa taille, traverser imprudemment pour venir le rejoindre. Il s'arrêta en face de lui et se plia en deux pour reprendre son halène.
- Je suis… désolé, parvint-il à dire entre deux expirations. J'ai eu quelques problèmes hier.
Draco aussi fut désolé. Désolé de s'avouer que ça avait l'air vrai. Mais il fut plus étonné encore de savoir que son interlocuteur était lui-même en retard. Comme tout bon Malfoy, il en profita.
- Ce n'est pas grave, je veux bien vous pardonner.
Il s'interrompit et prit la main de Harry dans la sienne pour donner plus d'effet à sa prochaine phrase.
- A une seule condition.
Il avait dit cela avec un charme sauvage et n'en éprouva pas le moindre remord. Après tout, « chassez le naturel, il revient au galop ». Le brun ouvrit la bouche, étonné, séduit et presque paniqué.
- Que quoi que ce soit que je vais vous demander ce soir, continua-t-il en le regardant dans les yeux. Vous accepterez.
Harry hésita un long moment, les joues rouges de gène. Draco le regardait avec ses yeux gris bleu où les reflets des lumières de la ville venaient se mélanger comme de la peinture à l'huile.
- J… Je… bégaya Harry.
La tentation était trop forte et le blond exerçait sur lui comme un pouvoir hypnotique.
- J'accepte, finit-il par dire.
Draco lui fit un large sourire et l'emporta vers la cave à vin. Il pria pour ne pas qu'on intercepte un signal magique signifiant qu'il avait usé d'un petit peu de legilimens sur un moldu sans défense.
Harry rentra dans le restaurant et dit un « bonjour » joyeux mais un peu fatigué. Le blond haussa un sourcil. Seulement quelques ennuis ? Mais il n'eut pas le temps de s'inquiéter d'avantage car il fut très vite présenté à tout le monde. Ils s'assirent à une table et commandèrent à dîner. Quant aux boissons, ils demandèrent à réfléchir encore un peu.
Draco décida d'engager la conversation, troublé par un silence serein qui s'installait peu à peu entre eux.
- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette aujourd'hui…
Harry rougit violement et baissa le nez vers sa salade. Son estomac gargouilla et il lui semblait qu'il pouvait à nouveau avaler quelque chose, même du vin.
- J'ai eu… quelques petits problèmes… dit-il. Excusez-moi !
Un étudient à la mine sympathique s'arrêta à leur table pour prendre commande des boissons.
- Un Médoc Château Belgrave 2000,… crû bourgeois, précisa-t-il par soucis de perfection.
Il regarda Draco avec tendresse en détaillant chaque partie de son visage. L'homme était vraiment très beau et juste à cet instant, il se sentait heureux d'être avec lui. Il fallait dire qu'un son jazz impressionnant soufflait dans l'air une discrète mélodie romantique. Harry reconnu sans trop de mal la basse miraculeuse de Marcus Miller.
- Pourquoi un… Mécol ? le questionna Draco qui n'avait pas vraiment de grandes connaissances en œnologie.
Harry pouffa légèrement.
- Médoc, corrigea-t-il. J'ai choisi le Château Belgrave parce qu'il vous ressemble.
Le sorcier hésita entre trouver cette comparaison désastreusement grotesque et essayer d'en savoir d'avantages. Ce n'était pas tous les jours qu'il était comparé à un vin.
- Je m'explique, commença son compagnon en regardant le verre de vin que venait juste de servir l'étudient.
Il le prit dans sa main et le mit à la lumière.
- Il est beau et semble très légèrement parfumé.
Il le goûta du bout des lèvres avec un regard en billet à son acolyte.
- Il est puissant, mystérieux et…
Il s'interrompit, foudroyé à l'instant par une flèche de Cupidon qui, comme toujours, faisait son job de travers. Son coeur était déjà troué de partout, comme une passoire. Il faut dire qu'il était une des victimes favorites du dieu de l'amour depuis quelques temps. Jamais rien ne collait dans l'amour – surtout les petits morceaux. Harry le savait mais il venait tout juste de l'oublier et plus jamais rien ne semblait pouvoir refaire tourner le temps. Pourtant il fallait bien…
- et… incroyablement parfait, finit-il la gorge noué.
Ce fut la première fois qu'il fit rougir Draco qui ne tarda pas quand même à reprendre son masque d'invulnérabilité.
Le reste de la soirée se passa sans incident. Vers 9 heures du soir, ils décidèrent tout de même d'aller prendre l'air. Ils atterrirent par on ne sait quel miracle sur le haut d'un monument surplombant Londres. (1)
- J'aimerais que vous sortiez avec moi demain, dit Draco le regard fixé sur la Tamise, colorée par la lune et les réverbèrent. Nous irons à la patinoire.
Harry l'observa. Il n'était même pas à deux centimètre de lui.
- Mais que dira votre femme ? Elle doit avoir envie de vous voir…
Il ne pouvait cacher avoir vu la bague que Draco avait à l'annulaire.
- Je suis fiancé, répondit simplement celui-ci. Et vous avez promis d'accepter, souvenez-vous !
Harry eut un sourire mélancolique.
- Oui, j'accepte avec grand plaisir, Monsieur Malfoy.
En descendant, ils se séparèrent et se souhaitèrent une bonne nuit.
Harry marchait depuis dix minutes lorsqu'il remarqua qu'une lettre bleu paillette sentant le printemps se trouvait dans sa poche. Sans plus tarder, il la jeta dans une poubelle publique.
Deux messages l'attendaient chez lui : un de Craig et un autre d'un certaine Hermione Granger qui passerait tôt dans la matinée du jour suivant. Il sourit, mélancolique. Il allait retrouver une vieille amie. Entre le 2ème et le 4ème étage, Harry se rendit compte dans l'ascenseur qu'il ne savait pas glisser. Ni sur la glace, ni sur des roulettes, ni sur le bitume gris métallique de Londres.
Notes en vrac d'un auteur un peu fatigué :
Tout d'abord, je suis vraiment désolée pour se retard mais, comme la note en début le dit, j'ai eu un problème de motivation et d'inspiration en revenant des vacances. Mais finalement ça m'est revenu… Donc pour tout ceux qui attendaient impatiemment la suite, la voili la voilou.
J'ai fait de mon mieux pour bien me relire et j'ai fait tout cela avec sérieux. Je n'écris jamais mes chapitres en une journée, je suis plus du genre à les faire traîner dans mon ordi, à attendre une inspiration nouvelle. J'espère que le délai ma permis de rendre quelque chose de plus fort que si je l'avais sorti dans ma période page blanche.
En ce qui concerne Marcus Miller, c'est un grand jazz man que je viens de découvrir (comme le jazz dans son ensemble d'ailleurs) et je n'ai su résister à la tentation de le mentionner. J'aimerais savoir qui d'entre vous le connaissent.
Coup de pub numéro 1 : j'adore la nouvelle fanfiction de Umbre77, alors, tout ceux qui ne la connaissent pas encore et qui ont plus de 17 ans, courez lire « Les épreuves d'une vie ».
Coup de pub numéro 2 : je viens juste de commencer une p'tite fic et j'aimerais votre avis. Ceux que ça intéresse, c'est « Trouble Obsessionnel Compulsif. »
Ceux qui sont arrivés au bout de ce chapitre, doivent sûrement être capable de me dire combien de fois, il est question de l'alcool dans ce chapitre, de près ou de loin. Le gagnant à droit au plaisir d'avoir gagner. (Si, si, c'est beaucoup ! )
Mon ordi est enfin muni d'enceintes. Traduction : J'ai le son !
La rentrée scolaire a eu lieu et il faut s'attendre à moins d'un chapitre par mois, cette année.
(1) Qui a dit, « je suis le roi du monde » ? -- Faut pas !
Les RARs (On dit ça pourquoi ? Parce que c'est précieux ? )…
Celine.s : Merci pour la review, tu seras sans doute l'une des premières à mettre ton nez ici si je suis dans tes alertes. Merci beaucoup, ça me fait plaisir.
Onarluca : Oups…. Pour août, c'est rapé, on dirait. Je m'excuse. Aimes-tu toujours ? Et j'ai réussi mes exams ! Merci pour tes encouragements !
Yami Aku : Je compte bien mettre pas mal de mes projets en « stand by ». La 4ème (seconde, pour les français) est une année difficile que je compte bien réussir aussi bien que la précédente. Moi aussi J'aime Dray et Harry. Mais on est vraiment obligé de partager ? puppy eyes A plus !
Rafel : Tu aimes mes métaphores ? rougit Ben merci ! Mais je crois que je vais devoir alléger le texte parce que vu le temps que je prends à me relire, on est parti pour une éternité. Ce que j'ai dit est juste ? Ben… J'ai une drôle de vision de l'amour, je crois…
Morgian : Maintenant que tu sais qui est Jewel, tu dois trouver ça bien banal, non ? Mais je tiens à préciser que je n'ai pas trop insisté sur quelque chose de pourtant important. Faudra attendre pour la rencontre Harry-Hermione… Merci pour ta review !
Sophie Potter : Je viens de commencer ta fiction ! Et ça à l'air génial… Je continuerais demain (il se fait tard) mais je ne lâcherais pas non plus ! J'espère que ça te plait toujours autant parce que Harry n'est pas prêt de connaître la magie (il y a encore un nombre immense de chapitre à venir)… Merci pour ta review et à plus tard !
YunaFab : Ouais, j'aime beaucoup le chapitre précédent aussi mais je préfère celui-ci (plus alcoolisé à mon goût ! ) L'affaire Tom Riddle est bien sûr la cause de pas mal de chose dans la vie de Ron, Hermione et Ginny mais on en saura plus vers la fin. J'espère que la suite te plaira et que je ne t'ai pas trop fait patienter.
Alveane : Voilà le nouveau chapitre et des nouvelles fraîches. Merci de me faire confiance… J'en ai vraiment besoin vu que je ne me fais même pas confiance à moi-même… TT A plus et merci pour ta review !
Noa Dark : Sympa ta review ! (mdr) vire au rouge à cause des compliments Ben je continue, comme tu vois (un peu difficilement d'ailleurs --) Bon j'ai gagné mes dix gallions et j'espère que tu me les donnes sans regret ! Harry va avoir pas mal de surprises (je ne dis pas bonnes, je ne dis pas mauvaises) et en grande partie à cause de ces deux sorciers qui lui tournent autour. Pour la maison de Dray, je ne me suis pas posée la question en fait. Pour moi, dès qu'on habite une ville moldue comme Londres… On doit s'attendre à tout… Je ne sais pas trop si ce chapitre 4 est une merveille. D'après toi ? Bon ben merci pour ta longue review ! Je peux t'appeler Darkie ?
Hanna : Merci pour ton compliment ! Ca fait chaud au cœur ! Et comment tu trouves la suite ?
Espam : Ben j'ai fini par trouver le temps ! :S Un peu tard, mais j'y suis !
Alinemcb54 : Ben, y a quelques questions qui restent en suspend. Mais je ne dirais rien ! nah ! merci et a plus !
Meallix : Voilà une petite scène à laquelle je tenais beaucoup ! Quant à Hermione, elle vient juste de commencer sa mission.
Syl' : Hi sister !Ben je crains ne pas pouvoir beaucoup presenter le monde sorcier pour l'instant. Moi je trouve mon Harry, très nunuche…. A la peluche !
Shue la Furie : merci pour ta review et à bientôt !
Eowyn10 : Je pensais qu'il y avait pas mal de fic à ce sujet ! Mais si c'est rare, tant mieux ! merci pour ta review.
Bon ben bien le bonsoir (ou bonjour) tout le monde. Et continuez lire si vous aimez !
