Chapitre 7 : Là où tu es semble être à des années lumières…
Draco ouvrit la porte, toute sa raison perdue entre la colère et la stupidité. En s'ouvrant, celle-ci grinça un petit peu et le bruit fit sursauter Harry et Hermione. Le reste ne fut qu'une petite suite de cause à effets qui révéla au blond à quel point son QI n'égalait même pas celui de la chaussette droite de Dumbledore.
La jeune fille avala de travers et en toussant, lâcha sa tasse. La tasse se brisa à terre répandant par la même occasion le liquide brûlant sur le carrelage. Harry s'excusa inutilement –comme à son habitude - et se leva dans le but d'aller chercher une serpillière. Il glissa sur la flaque et se retrouva, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, par terre, le coccyx en morceau. Mon Dieu, et lui qui n'avait pas de super glue…
- Aïe ! gémit-il lamentablement tandis que Draco s'élançait déjà vers lui, un drap enveloppant sa taille. (Plutôt rapide, non ?)
Hermione observa un instant la scène, songeant qu'il était temps pour elle de prendre une retraite anticipée.
- Je suis sincèrement désolée, minauda-t-elle toute confuse en s'accroupissant lentement pour voir l'étendu des dégâts.
Draco la regarda et une milliseconde fut suffisante pour qu'ils échangent inconsciemment la plus évidente des questions :
- P (juron censuré) ! Qu'est-ce que tu fiches ici, toi !
Et à Hermione d'ajouter :
- Complètement nu en plus !
Mais tout deux consentirent à régler le problème plus tard.
- Vous allez bien, Harry ? demanda Draco en aidant celui-ci à se redresser.
- Tout va bien, répondit-il, plus de peur que de mal.
Et il s'affala dans son fauteuil comme un vulgaire sac de patates.
- Je vais chercher la serpillière, annonça la sorcière d'une voix navrée.
- Non ! Laissez Hermione ! Tout va bien, j'y vais. Vous ne savez pas où elle se trouve.
Harry disparut dans la cuisine, un peu étourdi. Cela ne l'empêcha pas d'apprécier le caractère comique de la situation. Pouffant légèrement, il se félicita d'avoir eu un aussi bon plan.
Seuls dans le salon, les deux jeunes sorciers s'assirent et se regardèrent en chien de faïence.
- Je peux savoir ce que tu fiches ici, Granger ?
- Je pourrais te retourner la question.
Draco hésita un instant. Que devait-il dire à l'ancienne Gryffondor ? Il était absolument hors de question qu'il lui dise la vérité tant qu'il ne savait pas ce qu'elle faisait chez Harry. En même temps, se taire pouvait entraîner pas mal de quiproquos et égayer ses soupçons. « Tout de même, quel curieux hasard cette rencontre, pensa Draco. »
- Harry est un ami d'enfance, je ne fais que lui rendre visite, Malfoy, fit Hermione. Et toi ? Où l'as-tu rencontré ? Qui est-il pour toi ?
- C'est mon petit ami, annonça clairement Draco en haussant un peu la voix. Et je tiens à ce qu'il le reste pour longtemps.
Il regardait l'écrivain qui ressortait justement de la cuisine. Attentivement comme pour chercher des failles, un quelconque désaccord ou de l'horreur. Mais à part le rouge qui coloriait les joues de Harry, on ne pouvait rien lire sur son visage.
C'était sa signature pour un contrat qui devait durer l'éternité. Du moins… Tous les deux le croyaient. Le seul problème avec l'éternité, c'est que ça devenait ennuyeux vers la fin.
- Vous êtes d'accord, j'espère ? demanda Draco une fois qu'Hermione eût pris congé.
Harry s'approcha de lui et déposa un doux baiser sur ses lèvres.
- Ca vous suffit comme réponse ?
Trois mois plus tard…
Pansy Parkinson resserra son étreinte autour de Draco et soupira d'aise. Qu'il faisait bon vivre à côté de la personne qu'elle aimait. Dans son demi-sommeil d'ouate, elle sourit. C'était la première fois depuis trois mois qu'elle et Draco dormait à deux. Ensemble. Dans son lit à lui. Temple de la félicité et grand esprit des câlins endiablés. D'accord, pour les câlins, c'était râpé comme une carotte mais pour le reste…
Elle sentit le blond bouger. Le matelas du lit fit quelques rebonds sur ses ressorts tel un ballon de basket entre les mains de Shaquille O'Neal.
- Où vas-tu murmura-t-elle en s'étirant doucement.
- Salle de bain, grommela-t-il.
La porte claqua et il fallut peu de temps avant que la reine des neiges n'entende le bruissement de l'eau sur le carrelage. C'était comme se trouver à deux mètres de la fontaine de Jouvence sans pouvoir l'atteindre. Pour une reine jeune et jolie comme elle, c'était un drame.
Pansy se leva et se dirigea de sa démarche féline vers le salon. Elle appela Zwinnie et commanda son déjeuner comme si elle s'était trouvée dans un restaurant chic.
- Fruits, œufs à la coque, céréales, viennoiseries, etc. Je veux ça très vite.
- Je ferais comme maîtresse le voudra, répondit l'elfe en s'inclinant plus bas que terre.
Puis elle disparut dans la cuisine. Pansy Parkinson alluma un feu et enfila une robe de chambre au dessus de son pyjama affriolant (nième tentative d'attirer Draco). Seule au milieu de la pièce, elle prit une décision.
Dans sa malle, elle alla chercher la bague de fiançailles de Draco. Cela faisait trop longtemps qu'elle dormait là. Le petit anneau en or hibernait depuis trois mois, bien profondément enfui dans un sommeil silencieux, comme une vipère.
La jeune femme prit la bague entre ses doigts et frotta pour la réchauffer. Elle regarda les petites lettres d'or gravées à l'intérieur : « A Draco. » D'accord, ça n'avait rien d'original, mais à l'époque, ça venait du cœur.
Le blond rentra soudainement dans la pièce, clairement de mauvaise humeur. Pansy eut juste le temps de glisser l'anneau dans sa poche. Le sorcier prit son manteau avec véhémence, pressé de partir comme un citron vert.
- Tu t'en vas sans manger ? demanda son ex-fiancée.
- J'ai du boulot grogna-t-il.
Sa voix faisait penser à un lion en colère.
- Un dimanche ?
« Oui » firent les yeux énervés de Draco.
- Reste au moins le temps de prendre le petit-déjeuner avec moi, implora Pansy.
Il soupira mais se mit à table sans protester. Zwinnie lui apporta son couvert et il prit un peu de thé. Sa fiancée disparut dans son bureau.
- Je croyais qu'on prenait le petit-déjeuner ensemble ! lui hurla-t-il.
Mais elle revint, avec une fiole de potion. Elle la brandit dans les airs comme un cycliste qui vient de gagner le tour de France.
- Je peux savoir pourquoi tu te fais des potions de stérilité en cachette ?
Draco Malfoy se mit soudainement à paniquer. Intérieurement. Il avait été trop bien élevé pour perdre le contrôle devant son (ex-)fiancée (tout dépendait du point de vue). Il regarda Pansy droit dans les yeux et lui sortit une explication simple et courte :
- Ca ne te regarde pas.
Tout le monde savait qu'un Malfoy avait une drôle de perception du mot « explication ».
- Si on prend en compte le fait que nous sommes ensemble depuis des années et que nous avons même pris nos engagement devant le ministère de la Magie, je pense que j'ai le droit de savoir pourquoi tu prends une potion de stérilité alors que toi et moi n'avons pas baisé depuis une éternité, continua Pansy.
- Ecoute. Je la garde pour un collègue homosexuel.
- Alors pourquoi en as-tu bu la semaine dernière ?
Piégé. Il était tout bonnement piégé. Les femmes étaient vraiment d'horribles instruments capables de vous enfermer pour longtemps dans vos mensonges. Mais il était hors de question qu'elle s'arrête en si bon chemin :
- Où est ta bague ? demanda-t-elle.
Mince ! Voilà qui compliquait les choses. Si Draco avait pris les cours d'art dramatique que lui avait recommandés son père, il aurait pu tout simplement dire qu'il l'avait égarée avec le visage du plus innocent des pingouins. Manifestement, ce n'était pas le cas.
- Je ne sais pas à quel jeu tu joues mais si la question est « tu me trompes ? », la réponse est « oui » !
Il en avait assez. Assez de vivre pour son clan. Assez d'aimer en cachette. Assez de prétendre avoir même l'ombre d'un sentiment pour elle.
- Tu as dû comprendre que c'était avec un homme mais je me demande si tu sais qu'il beau…
- Tais-toi !
- …moldu…
- La ferme !
- …et un bien meilleur coup que toi, finit-il.
Elle lui asséna une gifle magistrale qu'il lui rendit sans délai.
Pansy ne pleurait jamais devant quelqu'un, spécialement si elle l'aimait. Elle retint ses larmes, improvisant un barrage surhumain, et poussa Draco de toutes ses forces sur la table à manger. Ce fut à peine assez pour le faire chanceler. Il ricana.
- Je ne t'ai jamais aimée, dit-il. Tu n'es rien pour moi.
- Va-t-en !
- A vos ordres, princesse ! s'exclama-t-il.
Le jeune homme prit sa veste et s'arrêta sur le pas de la porte. Qu'elle avait l'air misérable, là, pieds nus à regarder le sol !
- Une dernière chose : inutile d'aller te plaindre chez mon père, il s'en contre balance de notre ex-futur mariage.
Et il s'en alla.
Pansy resta un instant immobile, fixant la porte comme s'il s'agissait d'un gros requin blanc qui s'élançait droit vers elle. Calmement, elle se dirigea vers la cheminée, y jeta un peu de poudre et projeta dans les flammes magiques un petit morceau de papier. Sans aucun doute, il atterrirait chez Lucius Malfoy. Et avec le peu d'informations qu'elle lui avait transmis, il allait accourir pour lui lécher les bottes.
Enfin, elle avait toujours le temps de prendre une douche. Son corps entier tremblait d'horreur. Un sentiment puissant courait dans ses veines sans qu'elle sache pour autant si c'était de la déception ou de la rage. Elle savait où pouvait mener des actions irréfléchies et s'obligea à calmer ses ardeurs. Mais rien n'y fit, la reine des glaces brûlait et déjà le flot des larmes débordait pour étouffer le feu. De grosses goûtes salées traçait leur chemin sur le visage de Pansy. Dans la salle de bain, elle ne prit pas garde à son reflet, s'engouffra en vitesse dans la douche et sans attendre, mit en marche le jet d'eau. Elle ne s'était pas déshabillée mais qui se soucie de se détaille lorsqu'il risque une brûlure au 3ème degrés et un cœur brisé à vie ?
« Merlin ! Que je dois être pathétique à sangloter comme ça ! songea-t-elle ! »
Elle sortit et se décida à affronter la réalité. Son pâle reflet dans le miroir lui fit un pied de nez et elle le foudroya du regard. A chaque rupture, Pansy se coupait les cheveux. On allait lui rabattre le caquet à cet autre sois de misère. Avec un sort ingénieux de sa propre fabrication, elle se fit une coupe carré qui lui allait ma foi assez bien. Elle se força à sourire. Un de perdu, dix de retrouvés, scandait-on partout. Avec un minois pareil, elle allait en trouver une centaine.
- Parkinson ! Ramène tes fesses ici !
La voix de Lucius la fit sursauter. Cet homme était toujours aussi délicat comme une rose mais trop racoleur comme une orchidée. Elle se débarrassa de ses vêtements trempés et enfila rapidement un peignoir… de Draco.
- Je suis là.
L'homme la regarda soigneusement, largement intéressé.
- Voilà qui te va très bien, ma jolie.
Il s'approcha d'elle et la coinça entre le mur et lui-même.
- Vous parlez du peignoir ou de ma coupe de cheveux.
- Des deux.
Il caressa doucement son visage du bout de l'index, passa ses cheveux entre ses doigts, ses yeux intensément fixés sur ses lèvres. Brusquement, il en prit possession, redessina ses formes avec ses mains. Elle le laissa faire et il se dégagea très vite. S'il avait été un arbre, sans doute aurait-il été frappé par la foudre.
« Où es-tu Draco ? pensa-t-elle. »
- Trêve de plaisanterie, Malfoy. J'ai des informations importantes à vous communiquer.
Deux rayons de soleil illuminaient le salon de Harry, secouant la pièce endormie, soulevant un peu de poussière, réveillant un doux amour encore juvénile reposant sur le canapé. Harry était couché, sa tête posée sur les genoux confortables de son amant. Il relisait les dernières pages de son livre. Un bouquin qu'il aimait, - comme les autres qu'il avait écrits - et qu'il ne manquerait pas de détester et de critiquer avec les journalistes à sa sortie. Qu'il faisait bon de vivre ! Pas pour soi mais pour l'autre. Qu'il faisait bon de sentir Draco respirer paisiblement, lui caresser les cheveux, parcourir les courbes de son visage… Harry ferma les yeux et soupira d'aise. Il sentit le blond approcher ses lèvres et s'emparer des siennes goulûment. D'adorable carillon chantaient dans sa tête et lorsque Draco en eut fini avec lui, il passa sa langue sur ses lèvres comme s'il venait de finir un repas particulièrement succulent.
- Draco, murmura-t-il.
- Oui ?
- Croyez-vous que nous étions destinés à nous rencontrer ?
Il y eut un petit instant septique entre les deux hommes avant que le sorcier ne réponde :
- Je ne sais pas.
-. Cela va faire quelques mois que nous sommes ensemble, s'exclama Harry en se redressant, et tout est allé si vite.
Le blond rigola doucement :
- Trois mois, 6 jours et 10 heures exactement.
- 11 !
- Seulement ? J'aurais juré que nous étions allés plus vite. Il est temps de rattraper notre retard !
La dessus, il se jeta sur Harry et l'empêcha de protester en l'embrassant. Leurs langues se goûtèrent et leurs sens s'enflammèrent sans préavis. Mais l'écrivain ne semblait pas près à passer une chaude après midi sur son canapé préféré.
- Draco, je suis sérieux ! murmura-t-il lorsque celui-ci lui offrit un moment de répit. Je ne sais rien de vous, de votre vie, de votre enfance…
Sans succès. Son amant continua son chemin. Il lui embrassa la nuque et le renversa sur le canapé. Fébrilement, il commença à déboutonner la chemise de Harry. Celui-ci avait cessé de s'opposer à ces gestes pleins de tendresses et d'amours et ses gémissements semblaient faire trembler les murs. Draco caressa son torse, le touchant à peine. Il déposa quelques baisers sur son épaule et envoya la chemise valser à l'autre bout de la pièce.
- Je t'aime, murmura-t-il. Et peu importent tes doutes.
Le sorcier lui caressa l'échine du bout des doigts et sentit le brun frissonner d'impatience.
- Tu as peur ? lui souffla-t-il.
- Moi ? Peur de quoi ? marmonna Harry.
Sa phrase se finit par un gémissement étouffé par les lèvres de Draco. Il y répondit sauvagement. Passant ses bras autour de son cou, descendre jusqu'à ses hanches pour lui enlever son t-shirt. Il l'enleva et l'homme de sa vie en profita pour commencer à déboutonner sa ceinture. Haletant, Harry laissa une traînée de salive à la base de son cou. Ca l'énervait parfois de ne jamais avoir le dessus. Mais Draco dominait toujours. Pour preuve : c'était lui qui était en train de lui enlever sa paire de jeans, lui qui enlevait ses chaussettes et explorait son genou gauche comme s'il s'agissait d'une mine d'or.
- Tu es sûr que c'est raisonnable de faire ça dans le canapé ?
- Il n'y aura aucun problème, Harry, murmura Draco dans son oreille. Je te le promets.
Et à ces mots, Harry renversa la situation et coinça son dragon entre ses jambes. Il se dépêcha de se mettre à égalité avec lui.
L'excitation montait et l'air semblait vibrer au rythme des battements de leur cœur.
- Je t'aime, dit Harry.
Il lui enleva son boxer. Draco sursauta lorsqu'il le sentit l'envelopper de toute son affection.
- Alors ? murmura Draco. Pourquoi est-ce si mal de faire l'amour sur un canapé ?
Harry le regarda. Un air indescriptible sur le visage.
- Ce qui est peut-être mal, c'est de le faire avec un parfait inconnu.
Le blond prit la remarque en pleine poire. Il se releva, légèrement indigné.
- On couche ensemble depuis trois mois et je suis un inconnu ? Tu regrettes ? Je t'ennuie ?
- Non ! C'est juste que j'ai… peur que pour toi,… tout s'arrête à de la baise.
Draco se leva et commença à se rhabiller avec véhémence.
- Vous rendez-vous compte monsieur Anderson, que vous ne me tutoyez que pendant la « baise » ?
- Ca n'avais pas l'air de vous ennuyer jusque là monsieur Malfoy, lança le brun avec un ton vénéneux. On ne se connaît pas. Je ne sais rien de vous, de vos parents, de votre enfance et je devrais vous tutoyer ?
Draco s'emmêla les pinceaux avec sa cravate. Il sentit d'un coup la pression des derniers jours revenir en surface. Et tout ce passa comme si Pansy était dans la pièce. Il eut un rire moqueur.
- Je vois… Vous regrettez d'être tomber sous mon charme. Vous avez honte. Mais je ne sais rien de vous non plus. Après tout, vous n'êtes peut-être qu'un petit gigolo en quête d'aventure ?
Harry resta sans voix un instant. Juste le temps d'avaler l'information.
- Sortez, dit-il calmement.
Et voyant que Draco ne faisait aucun mouvement, il hurla :
- SORTEZ !
Dans la rue, Draco ne trouva rien d'autre à faire que de rentrer chez lui. Peut-être aurait-il dû éviter ? Sur le chemin, il rencontra Hermione Granger qui semblait justement rendre visite à Harry. Il lui lança un rapide bonjour et sans un regard, continua sa route.
Lorsqu'il rentra chez lui, il comprit que quelque chose n'allait pas. Tout dans l'atmosphère de son corridor lui criait de fuir. Et spécialement,… son père.
- Passé un bonne journée, Draco ?
- On ne peut mieux, papa… grogna l'ex-Serpentard comme s'il était un lion en concurrence avec un autre.
Sa dispute avec Harry l'avait rendu de mauvais poil.
- Viens t'asseoir, on a à parler tous les deux, marmonna Lucius.
Le jeune homme se servit un whisky avant d'obtempérer. Il savait de quoi aller lui parler son père. Harry Potter introuvable et peut-être mort ?
- Sais-tu ce que j'ai fait il y a trois/quatre mois ? le questionna son père.
Peut-être pas finalement. Juste une conversation entre père et fils…
- J'ai acheté une Mercedes grise pour aller faire un tour. Le Lord venait juste de me commander de te donner la mission Potter.
Il souffla un bon coup. Il prenait son inspiration. Et Draco réprima un frisson.
- J'ai pris la voiture moldue et j'ai renversé un passant.
Le sang de Draco ne fit qu'un tour. Lucius continua mais son fils ne l'écoutait plus. Il voyait ses lèvres bouger. Il comprenait sans que son père n'ait à lui expliquer. Il s'était fait rouler comme un débutant.
- Tu l'as sauvé, continua son père. Je croyais qu'en voyant la cicatrice tu comprendrais mais… C'est à croire que tu es aveugle.
Draco acquiesça. Oui. Il était aveugle et maintenant qu'il y pensait, il avait toujours cru que cette cicatrice venait de l'accident. Mais qu'avait-il fait ? Il était tombé amoureux de Harry Potter ? Panique. Stress. Et perlimpinpin. Il tenta de se calmer mais la colère fit son petit bonhomme de chemin pour ressortir à la vitesse d'un V2.
- Tu m'as donné une liste bidon. Tu m'as mâché le travail pour que je rentre dans les bonnes grâces de ton Seigneur !
- NOTRE SEIGNEUR !
- Non. Le tien. Tes préceptes. Tes idéaux. Ta violence. Et bien sûr, tout ce que maman détestait.
- Ne recommence pas ! Sa mort m'a peinée autant que toi !
Un vase se cassa sous l'effet de la magie qui tourbillonnait dans la pièce. Draco et son père se réveillèrent et ils remarquèrent enfin la présence de Pansy. Lucius lança un ultimatum.
- Si dans deux jours, je n'ai pas un échantillon de Potter, je ferais en sorte de briser ta vie mon petit Draco.
Et il partit, laissant Draco et Pansy en tête à tête.
- Tu savais ? demanda-t-il avec fureur mais sans bouger dans son fauteuil.
- Non.
- Mensonge ! hurla le blond. Tu n'es rien d'autre qu'une fouine ma pauvre. Incapable de penser par toi-même, il a fallut que tu ailles cafter comme une collégienne !
Pansy regardait honteusement ses pieds. Elle savait qu'elle devait dire quelque chose même si Draco ne l'écoutait plus.
- Je t'aime depuis si longtemps, murmura-t-elle.
Le blond laissa s'échapper un grincement cynique. Mais loin d'abandonner, elle continua.
- Je n'avais pas l'intention de te faire du mal, juste de te remettre en place. A ta place. Près de moi.
- Je n'ai pas à te rester fidèle, dit Draco. Je n'ai pas à te couver comme un bébé Pansy et surtout, je n'ai PAS à t'aimer.
Il s'en alla. Il sortit sans un regard pour elle. Mais elle ne pleura pas. Comment diable avait-il fait pour ne pas remarquer sa nouvelle coiffure ?
- Tu es si loin, mon Serpentard, murmura-t-elle… Si loin.
Fin ? Pas fin ? On verra mon humeur des prochains jours… Désolée pour tout (retard, pas de réponse au reviews, chapitre mauvais, lemon mauvais,…) Mais je n'ai pas vraiment le temps de m'éterniser : j'ai un chapitre 8 à taper.
Bisous à tous ! Eilo
