Chapitre 8 : L'amour me tue (moi en parlant de Lui)
Il sentit un petit flacon dans sa poche. Ce que lui avait donné Pansy. Lucius n'en n'avait pas touché mot. « Serait-elle plus honnête que je ne le pense ? se dit Draco. »
Qu'il était bête. Il avait vu Harry. Il l'avait sauvé. Il en était tombé amoureux. Et maintenant il se dégoûtait lui-même. Sa propre personne lui faisait l'effet d'un ver de terre. Non. Mieux. Du crachat d'un ivrogne qui n'a jamais bu une goûte d'eau de sa vie. Pansy avait cherché à l'aidé et lui, l'avait remballée sans procès équitable.
Assis là sur ce banc, en face du lac, à côté de la vieille dame qui donne à manger aux oiseaux, à regarder les pigeons qui se goinfrent et à les trouver laids et idiots, à voir passer des chiens urinant partout et nul part, Draco se demanda ce qu'il devait faire. Peut-être se rendre compte par lui-même ? Déceler lui-même ses erreurs comme on lit sa propre confession au tribunal. Regretter amèrement et se dire que tout ce qui lui arrivait n'était que de sa faute et uniquement de la sienne.
Oui. Il irait chez Harry et il verra bien s'il s'agissait du Survivant ayant survécu toutes ces années sans savoir qu'il était le héros de toute une communauté magique en pleine expansion.
Ses pieds le dirigèrent mécaniquement à son immeuble. Cette bâtisse qui lui semblait tellement accueillante était devenue une cour de justice et bientôt, il enflammerait les journaux à scandale avec ses aveux. Allait-il le dire à Harry ? Ou seulement à sa conscience ? Peut-on se juger seul ? Doit-on se juger seul ?
D'accord. Inspire. Expire. Et monte sur l'échafaud faire la connaissance avec la hache de ton bourreau. Non. Décidément, tout prenait une tournure un peu trop tragique pour lui. Corneille, c'était le 17ème siècle.
Ce n'est qu'arrivé en haut qu'il oublia le motif de sa visite. Des cris lui enlevèrent toute raison. La peine fit place à l'inquiétude. Une silhouette étrange se tenait devant la porte grande ouverte de l'appartement de Harry. Le blond écouta avec attention, avec autant d'assiduité qu'un veilleur de nuit épuisé.
- A l'époque, s'écria une voix de femme inconnue au bataillon, j'ai eu toute la bonté d'âme de ne pas porter plainte. Jérôme était malade. Mais je n'hésiterais plus. Si tu ne me donnes pas cet argent, je t'intente un procès.
- Au nom de quoi, je peux savoir ? cria Harry.
- Etant ton aînée et ayant subvenue à tes besoins pendant 5 ans, j'ai droit à ton respect et à ta gratitude. Mon avocat m'a dit que c'était suffisant pour t'extorquer le double de ce que je te demande.
Silence. Seul la respiration des deux protagonistes faisait trembler l'air. Et on devinait facilement toute la haine qu'ils se vouaient mutuellement. L'ambiance en était tartinée si bien qu'on pouvait presque y goûter.
- Je ne te dois rien du tout à part 5 ans de malheurs, tonna Harry.
Et la femme le frappa au visage. Draco décida qu'il était temps pour lui d'intervenir. Il se rua sur la silhouette et la repoussa dans le couloir dans le but de lui asséner une gauche un peu maladroite.
- Mais que ? Ah ! eut le temps de balbutier la femme.
Le sorcier suspendit son geste. Et pour cause. La personne qu'il était sur le point de malmener sévèrement devait avoir dans les 60 ans à tout casser. Elle se tenait sur des vieilles béquilles très usées. « En voilà une que la vieillesse a frappée la première, songea Draco. » Elle devait avoir beaucoup de mal à se mouvoir si on en jugeait par sa jambe droite réduite à un moignon cabossé.
- Désolé, marmonna Draco en la relâchant.
Il regarda dans l'appartement et aperçut Harry, par terre, nageant dans sa sueur et les yeux exorbités. Cette femme devait posséder une force herculéenne malgré son handicap pour l'avoir fait choir si facilement.
- Je crois qu'il est temps pour vous de partir, dit Draco sur un ton qui n'admettait aucune discussion.
La femme se dirigea clopin-clopant vers l'ascenseur. Draco ferma la porte, enleva son pardessus et regarda Harry.
Il n'avait pas bougé et regardait maintenant le sol sans aucune expression sur le visage. Le blond en savait assez sur lui pour comprendre qu'il était plongé dans quelques pensées désagréables. Sans un mot, il se dirigea vers la cuisine, déboucha un vin rouge et en servi une bonne rasade dans un verre en cristal.
Revenu dans le salon (avec le verre dans une main et la bouteille dans l'autre), il vit que Harry n'avait pas fait un mouvement. Il s'accroupit devant lui et lui tendit le verre dans l'espoir de le faire réagir. Mais ça n'avait pas l'air de marcher. Ca avait plutôt l'air de foirer royalement. Alors il prit lui-même une gorgée. Toujours rien. Un sourire malsain se dessina sur son visage. S'il y avait une chose que Harry détestait, c'est le fait de ne pas apprécier le bon vin et de le boire sans aucun tact.
Il descendit tout le verre. Un frémissement peut-être ? Non. R. A. S. Alors il posa doucement ses lèvres sur le goulot de la bouteille et se mit à avaler le liquide si cher sans aucun tressaillement.
Harry explosa littéralement. Il le poussa violement, prit le vin et le fit valser à travers la pièce.
- ET QU'EST-CE QUE TU CROIS QUE TU ES EN TRAIN DE FAIRE ? hurla Harry. JE T'AVAIS DIT DE SORTIR.
Il se jeta sur Draco et lui asséna quelques soufflets sans force.
- JE TE DETESTE ! JE TE DETESTE ! VA T'EN ! SORS DE MA VIE !
Draco réussit sans problème à le contrôler et à renverser la situation. Mais le brun continua à se débattre.
- JE NE SUIS PAS TON OBJET ! JE NE T'APPARTIENS PAS !
Draco fut frappé de surprise. Quelque part au dessus de sa tête, un marteau un peu trop lourd l'avait déconcentré. C'était ses propres mots. A Pansy. Il se rendait compte à présent à quel point si peu de choses pouvaient être blessant. Harry profita de son trouble pour lui échapper et s'en aller à quatre pattes vers sa chambre. Mais Draco l'immobilisa à nouveau sans problème.
Le brun griffa, cracha, cria, puis renifla, hurla, pleura et gémit pathétiquement :
- Je te déteste, je te déteste, je te détst, je te tesdéte, je… je…
Une espèce de formule anti-démon. Pas très efficace visiblement.
- Je crois que j'ai compris le message Harry, murmura doucement le blond en le tenant par les poignets.
Il le regarda attentivement, dans l'espoir de capter un de ses regard mais le sois disant Potter refusait obstinément tout contact visuel.
- Harry ?
- Ce n'est pas juste, geignit celui-ci.
Ca n'avait pas beaucoup de sens mais au moins, c'était une phrase : avec une majuscule et un point.
-Des larmes coulaient sur ses joues rouges et son souffle précipité refusait de se calmer.
- Arrête tes jérémiades et regarde moi, dit Draco en lui caressant la joue.
Refus. Electrocardiogramme plat.
- Regarde-moi ! hurla-t-il.
« Enfin. Pas trop tôt. »
Les émeraudes implorant ne le désarmèrent pas. Alors il continua.
- J'ai été stupide de t'appeler comme ça tout à l'heure. Peu importe ce que toi tu m'as dit, rien ne justifie une pareille insulte. Pardon. Je suis désolé.
Harry cessa de pleurer même si son visage reflétait toujours une certaine régression en enfance.
- Bien sûr, ça n'efface rien, dit le blond avec un sourire forcé sur le visage.
Il se leva et se prépara à sortir, à tirer un gros trait rouge sur Harry Anderson/Potter.
- Il faut qu'on parle, lui répondit une petite voix enrouée. Il faut qu'on parle.
Ils épongèrent la tâche de vin rouge sur le canapé mais ne purent rien faire pour le mur. C'était déjà trop tard, Dieu ait son âme. Leur besogne finie, ils s'assirent l'un en face de l'autre et Harry commença. Au début pas très sûr de lui mais prenant vite de l'assurance.
- J'ai passé les six premières années de ma vie chez mon oncle Vernon et ma tante Pétunia. Malgré tout, j'ai beaucoup de souvenirs qui me restent d'eux.
Il s'arrêta, semblant réfléchir au meilleur moyen de présenter tout ça.
- Ils étaient violents ? demanda Draco.
- Ca dépend ce que tu entends par « violents ». Je prenais quelques claques oui. On peut dire ça. Mais ce qu'il y avait de plus mystérieux en eux c'est leur habitude à m'attribuer toute leur malchance.
Il but une petite gorgée d'eau fraîche et son corps trembla.
- Je comprends, mon père était un peu pareil, souffla Draco pour combler le silence. Mais il ne m'a jamais fait de mal.
Harry le regarda, les yeux brillants. Ces émotions l'avaient poussé à bout.
- J'avais 6 ans lorsque les parents de Hermione ont appelé la police. Au départ, je lui en ai voulus de m'enlever ma seule famille puis… peu à peu… en répondant à ses lettres, j'ai compris qu'elle m'avait peut-être sauvé la vie.
- Mais… j'imagine que l'univers que tu as du côtoyé après ça, n'était pas franchement rose non plus.
Le brun replongea le nez dans son verre d'eau presque comme s'il cherchait à s'y noyer.
- On n'est pas obligé d'en parler, tenta Draco. Si ça te fait mal, je comprendrais.
Il voulait tout sauf prendre conscience de la véritable identité de Harry. La plus petite des échappatoires lui aurait suffit. Mais vraiment, il avait tiré le mauvais numéro à la foire.
- Je n'ai jamais rien dit à Hermione pour ne pas qu'elle se sente coupable, continua l'écrivain sans prendre en compte son intervention. La première fois que j'ai touché à de la drogue, je devais avoir… 11 ans. Mais ça n'a jamais été très sérieux. Ca m'a tellement donné la nausée que je n'ai plus jamais recommencé.
Et il lui annonçait ça avec le sourire du siècle. Ca méritait de rentrer dans le livre des records !
- A 15 ans, Jérôme, mon père,… a entamé une procédure d'adoption. J'étais pas quelqu'un de facile à l'époque. Tout le monde était contre cette décision, Juwel la première.
- C'était…
- Sa femme, celle que tu as faillit envoyer à l'hôpital avec un œil au beurre noir et une sévère commotion cérébrale.
Le silence reprit. Harry prit une autre gorgée d'eau. Le verre tremblait entre ses mains comme une paire de castagnettes et les dents d'une poule mouillée.
- C'est pour cela que tu lui en veux?
- Oui. Elle a tout fait pour l'empêcher de m'adopter et c'est pour cela que je lui en veux.
Discussion close. En crypté ça faisait : les cochons dorment dans l'étable. Traduisez : Tu en sais assez pour l'instant, je suis fatigué et en plus, il est tard. Harry s'en alla laver son verre et Draco repêcha son flacon dans son pardessus. Le fameux flacon avec les petites mèches de cheveux qui venaient Dont-Ne –Sais-Qui. A quelle distance faudrait-il être pour que ça ait de l'effet ?
Aussi rapide qu'une flèche, l'écrivain revenait déjà. Lorsqu'il s'approcha de Draco, il sentit sa tête exploser. Des milliers de petites aiguilles invisibles venaient lui transpercer la cervelle. Le blond le rattrapa avant qu'il ne s'écroule à terre comme une simple saucisse.
- Quel est le nom de tes parents biologiques, Harry ?
- Potter ! Oulala… Je suis bon pour une nuit d'enfer moi. J'ai besoins d'une aspirine et fissa.
Et il disparut dans sa chambre.
S'il y avait un mot au monde qui pouvait symboliser d'un coup ce que pensait Draco, c'était bien le mot « chaos ». Il ne pensait pas. Il se dirigeait vers la fenêtre la plus proche et ce n'est qu'une fois une bouffée d'air frais ingurgité à la manière d'un expresso très serré qu'il jeta la fiole dans le vide.
- Je ne crois pas que sauter soit une solution, lui pria Harry.
Draco se détendit rien qu'à sa vue.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Tu as l'air d'un homme désespéré prêt à se suicider.
Pour seule réponse, Draco s'assit à ses côtés et le prit dans ses bras. Harry se laissa volontiers aller à cet élan de douceur. Le blond se nicha au creux de son cou et respira son odeur à grandes goulées.
Voilà. Maintenant, il pouvait bien sauter sur un pied, faire la marelle avec des gosses, jouer aux petits osselets et se coucher à 22 heures, 56 minutes, 27 secondes et 36 dixièmes exactement, ça ne changerait rien. Il était amoureux de Harry Potter, point final.
Que diable allait-il faire dans ce pétrin ?
Pour Draco, le monde aurait bien pu se faire attaquer par les martiens qu'il ne s'en serait pas rendu compte. En tout cas, ça n'aurait rien changé à sa situation catastrophique. Que devait-il faire maintenant ? Se mettre à genoux devant son père et lui demander pardon ? Toute sa vie il avait été sa carpette miteuse préférée alors pourquoi ça devait changer maintenant ?
Que diable allait-il faire dans ce pétrin ?
Il était tard et les lumières de la ville illuminaient le trottoir avec élégance. L'air respirait l'été et la canicule s'annonçait déjà. Encore une fois, Draco se laissa guider par ses pieds et il arriva chez son père. On était mercredi, alors il devait sûrement être là.
Avec un « lumos » faiblard, il se repéra entre les sentiers sinueux. Les roses des neiges avaient été remplacées par des orchidées dites « Joly Jumper ». L'homme qui les avait découvertes ne leur avait pas donné ce nom sous prétexte qu'elles ressemblaient à un cheval. Lorsqu'on l'avait interrogé, il avait juste dit : « C'est parce que j'aime bien, pas vous ? »
Les Jolys Jumpers avaient la particularité de briller dans la nuit, sans pour autant produire assez d'éclats pour éclairer le jardin.
L'intérieur du château était encore plus lugubre qu'à l'accoutumée. Les portraits ne dormaient jamais et leurs yeux brillaient dans le noir comme tout autant de maléfices près à se jeter sur Draco. Les portes grinçaient comme des chacals et le plafond se serait effondré sur lui si… s'il n'avait pas été magique, tout simplement. Des murmures le guidaient dans ces sombres dédales.
« Oui maître, sifflait la voix de son père. » Elle venait du sous-sol mais raisonnait dans toutes les pièces. Il n'était pas sûr d'être le seul à la suivre. Des ombres se faufilaient sur son sillage. Des démons malfaisants avides de spectacles sanglants ?
Enfin, il arriva dans les cachots. Pas un souffle de vie ne semblait s'échapper de cette partie du château. De toute sa vie, le jeune sorcier n'y avait jamais mis les pieds. Il savait maintenant pourquoi.
Son père se tenait là, dans l'entrebâillement d'une porte par laquelle s'échappaient d'horribles bruits de succions. Sans une hésitation, il s'avança pour affronter Lucius.
- Papa ?
Le puissant sorcier se retourna vivement. Il avait l'air d'un gamin prit en train de malmener un escargot.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? cria-t-il.
Le cœur de Draco battait la chamade. C'était bien la première fois qu'il voyait son père dans cet état là.
- Je suis venu te dire que je ne te livrerais pas Harry Potter., répliqua-t-il doucement.
Lucius sembla vraisemblablement casser un fil du téléphone et interrompre la connexion Internet (Zut ! Mon téléchargement !) . Les yeux paniqués, il referma la porte du cachot et murmura lui aussi « lumos ».
- Tais-toi ! Ne dis plus UN MOT ! cria-t-il.
- J'ai décidé de ne PAS te livrer Harry Potter ! hurla Draco par défi.
A peine avait-il dit cela qu'un ruban électrique détruisit la porte du cachot en miette de pain. C'était un très mauvais jour pour le petit poucet. Un liquide noir comme du goudron se mit à couler par terre. Une voix retentit dans l'esprit de Draco. Quelque chose de surhumain qui traversait ses nerfs pour les faire éclater un à un.
- Comment oses-tu venir me défier d'aussi près ?
La cervelle de Draco semblait sur le point de s'étaler lamentablement sur les murs. Il se prit le tête entre les mains et gémit. La sensation partie aussitôt mais le goudron continuait de couler entre ses jambes. Il baignait dans sa transpiration.
Lucius le prit par le bras et le fit rentrer dans la pièce. Lorsqu'il marchait, ça faisait « smoutch », « smoutch », « smoutch », comme une sulfateuse essoufflée. Un chaudron noirâtre se tenait au milieu de la pièce. Son père le força à s'avancer et d'une seule main lui abaissa la tête, le nez touchant presque le liquide.
- Qu'est-ce que… ? commença Draco.
Mais il se tue en voyant au fond du récipient une faible lueur argentée. Du sang de licorne,… pour survivre. Quoi de mieux lorsqu'on s'appelait Voldemort et que l'on avait besoin de temps ?
- Bois ! rugit son père.
- Tu rêves, murmura-t-il. Je ne veux pas être maudit à vie.
Sans plus attendre, Lucius lui plongea le visage dans le sang de licorne. C'était brûlant. Draco sentait sa peau se détacher de sa tête comme du papier cadeau déchiré par un enfant impatient. Il essaya de se dégager mais ça n'eut aucun effet salutaire. Le liquide pénétrait dans ses pores, dans ses narines et son corps criait désespérément après de l'oxygène. Et finalement, il but.
Quelle sensation apaisante ! Le sang de licorne s'engouffrait dans son œsophage comme s'il n'avait attendu que ça depuis le début. Draco sentit la félicité le gagner. Sa raison s'endormait. Quelqu'un d'autre avait le contrôle. Il n'était plus qu'une machine.
Le lendemain. Jeudi. Sirius Black était gentiment posté au coin de la rue et surveillait le secteur. Un oiseau se posa sur la corniche et lança un projectile en direction d'un passant malchanceux. Celui-ci lui cria après comme un ténor en colère. Il glissa sur une peau de banane qu'il n'avait pas vu et s'affala à terre. Pris d'un soudain élan de générosité, Sirius alla l'aider. Il ne vit pas Draco Malfoy se faufiler à l'intérieur de l'immeuble.
A quelques kilomètres de là, Hermione Granger était occupé à aider Ginny Weasley à s'habiller. Ce n'était pas une mince affaire. La petite Ginny s'échappait, grondait, refusait de mettre le bras dans cette manche-ci et proférait des insultes à tout va. Lorsque ce fut enfin fait, il fallut l'empêcher de se jeter sur les livres de cuisine de sa mère. Hermione était trop occupée pour s'intéresser au flaireur qui lui montrait l'image de Draco Malfoy.
Le blond se jeta sur Harry. Il enroula ses bras autour de sa taille et se jeta sur ses lèvres. Il les dévora comme s'il n'avait pas mangé depuis des mois. Et le brun lui répondit, tendrement. Il passa ses bras autour de son cou et approfondit le baiser.
- Allons à la foire, proposa Draco en interrompant ce qui semblait être un voyage au 7ème ciel.
- Mais j'ai des chapitres à corriger moi !
- Peu importe, répondit le blond en l'entraînant par le bras.
Et Harry gloussa comme une poulette amusée. Tandis qu'il enfilait sa veste, Draco détruisait le Flaireur d'un seul mouvement de la main. La dernière image envoyée fut celle de son sourire. Quelque chose au croisement du diable et du serial killer.
Sirius les vit sortir et appeler un taxi. Il paniqua comme une petite fille. Hermione ne l'avait pas prévenu que quelque chose se passait. Il enfourna sa bécane volante et la mit sur « vol discret ». Il était hors de question que ce taxi lui échappait.
Hermione paniqua comme un garçon qui ne retrouve plus sa chaussette gauche. Le flaireur n'émettait plus. Il avait toujours les dernières images en mémoire alors la sorcière fit quelques arabesques du bout de sa baguette et vit ce qui semblait être une situation très alarmante se profiler à l'horizon. Ginny déchirait quelques livres et serait occupée pendant un bon moment. Elle avait donc tout le temps d'aller faire un tour à Londres. Hermione transplana en un « crac » assourdissant.
C'est entre Dinner Street et Mist Road que Sirius perdit le taxi.
C'est dans un magasin de jouets que Hermione atterrit. Elle apparut à côté d'un enfant de 5 ans qui pleurait parce que son père lui avait acheté un « action guy » au lieu d'un « motion man ».
- Je t'aime, ânonnait Draco pendant que Harry le promenait à travers toute la foire.
Ils s'extasiaient sur toutes les couleurs. Les rires des enfants éclataient dans toutes les directions et Harry, qui n'avait pas vraiment passé une bonne semaine, se surprit à rire avec eux. C'est à ce moment là que Draco se mit à luter. Il essayait vainement de reprendre le contrôle de ce qui avait été jusqu'à présent son corps. Il savait que Harry était en grand danger en sa présence. Tant qu'il n'était pas totalement lui-même, il lui faudrait éviter tous les stands de tir. Surtout rester dans la foule.
- Viens, lui murmura Harry en l'entraînant dans une petite ruelle vide.
En entendant sa voix, Draco se sentit repartir. Et sans attendre, l'Autre plaqua Harry contre un mur et l'embrassa. Il se délectait du goût des lèvres de sa prochaine victime. La vengeance ? Un plat froid ? Lui se préparait à en avoir une des plus torride et chaude. Et tandis que Harry passait ses doigts entre les cheveux blonds platine, l'Autre sortit un cran d'arrêt. Il s'apprêtait à le lui enfoncer en plein cœur mais son geste se figea un instant. Draco essayait une fois encore de reprendre le dessus. « Va te faire voir, gamin infernal ! »
Le couteau finit par être dévier juste à temps. Il alla se planter plus bas dans le ventre de Harry qui, entre les lèvres de Draco, gémit d'amours et de douleurs mêlés. D'horreur, le blond se détacha vivement de lui. Il recula alors que l'écrivain glissait à terre comme un spaghetti ale dente. Il regarda ses mains pleines de sang. « J'ai tué un ange, pensa-t-il affolé. » Et il s'enfonça au plus profond de lui-même, décidé à ne plus jamais sortir. L'Autre ria en voyant Harry tenter de crier. Mais la vie s'échappait déjà de lui.
Alors l'Autre prit une fiole qu'il avait dans sa poche et recueillit un peu de sang du Survivant. Puis il transplana.
Lorsque Hermione arriva sur les yeux, accompagnée de Sirius, Harry avait encore assez de vie en lui pour l'apercevoir à travers ses larmes.
Note importante de l'auteur : Alors? L'est mort où pas le 'tit narry à sa môman?
Je ne sais pas ce que je vais faire. Une partie de moi me dit de continuer, une autre en a vraiment marre et veut absolument continuer avec mes autres idées.
Ce chapitre sort un peu plus tôt parce que je ne serais sans doute pas capable de vous sortir un nouveau chapitre dans les 2 prochains mois. 2 mois, juste le temps qu'il me faut pour réfléchir à l'avenir de cette fiction.
Merci à : onarluca, tama, Silmaril666, Sahada (ben non… Il ne sait pas qu'il est sorcier mais… Si le dernier chapitre t'a laissé un goût amer, ce chapitre ci doit être immangeable ! mdr), Vif d'Or (dis moi ce que tu as pensé de ça…), history (merci ! J'en rougis de plaisir !), et aux lecteurs silencieux…
