Note : Voici le dernier chapitre ! L'écrire fut vraiment un événement pour moi. Mes excuses pour le retard, dans l'ordre : école, examens, paresse des vacances, crash de l'ordi, rhinite allergique, honte d'affronter mon retard,… Remarquez que plus j'en avais honte, plus il devenait grand.
Chapitre 11 : Juste un au revoir
Minuit et vingt-trois minutes. Le bureau de Dumbledore n'avait pourtant jamais semblé plus vivant.
- Il plante un couteau dans sa poitrine et il croit que venir avec des excuses plein la bouche suffira ? hurlait Sirius tandis que Hermione essayait par tous les moyens de le calmer.
- Il arrive avec des informations importantes, dit Rogue avec un calme olympien. Je serais d'avis de l'écouter.
La moitié du personnel professoral se criait dessus sans que Dumbledore ne lève le petit doigt. Les tableaux des anciens directeurs de l'école s'étaient lancés dans la course et l'étendue de leur vocabulaire familier surprenait tout le monde.
Le principal intéressé de la conversation se tenait à l'écart, bien que ce soit assez difficile. Dumbledore fit un petit signe à Hermione qui compris le message et le traîna dans le hall.
Draco Malfoy avait le regard d'un halluciné. Ses habits étaient couverts de boues dues à un atterrissage en balai quelque peu raté. Le voyage avait ébouriffé ses cheveux blonds. Hermione le prit par la manche et ils firent leur chemin à travers les couloirs.
- Je ne pensais pas revenir de si tôt ici, fit soudainement la voix de Draco.
Elle était roque comme s'il avait chanté toute la nuit. Hermione ne répondit rien mais lâcha sa manche, le sentant désormais capable de marcher par lui-même.
- Où m'emmènes-tu ?
- Dans une chambre où tu pourras enlever ces habits, te laver et tout m'expliquer.
- J'ai déjà tout raconté à Dumbledore et tu m'as entendu.
Hermione s'arrêta et se tourna pour lui faire face, l'air menaçant.
- Tu lui as dit que ton père s'occupait de Voldemort et l'avait sans doute ramené à la vie à l'heure qu'il est, tu lui as donné la liste des gens enclin à les rejoindre,… Tu as tout dit sauf pourquoi tu étais revenu.
Elle reprit sa route et Draco, qui ne savait quoi ajouter, la suivit.
Une fois changé et les idées remises en place, Draco s'installa dans le salon personnel que comprenait sa chambre. Hermione s'était assise devant la cheminée et regardait le feu fixement. Draco toussa un peu pour signaler sa présence et elle sursauta.
- J'ai demandé à une Elfe de t'apporter quelque chose en lui montrant un plateau repas.
Le blond remarqua qu'il avait effectivement l'estomac dans les talons. Il se jeta presque sur les sandwichs et le verre d'eau qu'on lui avait réservé. Pendant un instant, il n'osa pas ouvrir la bouche. Hermione Granger pouvait être assez impressionnante quand elle commençait à…
- Ca me rappelle un souvenir de Poudlard,… Le jour où j'ai transformé ton jus de crapaud en sève de rose en plein de cours de potion.
Hermione grogna en repensant à cette super explosion.
- Tu me l'as bien rendu. J'ai du me balader la peau toute bleue pendant une semaine. Je ne vois toujours pas comment tu as fait.
- Où veux-tu en venir Malfoy ?
Draco essaya de lui faire un sourire mais le résultat fut plus une grimace affreuse.
- J'ai fait pas mal d'erreur pendant ma jeunesse, Granger. Mais je me suis surpris plus d'une fois après Poudlard, à me demander ce qui se serait passé si nous avions été amis.
Hermione ne parut pas le moins du monde troublée.
- Pourquoi tu es venu ? demanda-t-elle sèchement.
- Parce que je veux voir Harry.
La sorcière laissa échappé un rire sarcastique.
- Et pourquoi je devrais te croire ?
Draco lui fit un grand sourire.
- Parce que tu as sans doute mis du Veritaserum dans mon eau.
Il y eut un petit silence.
- Tricheur ! lâcha Hermione.
Mais elle savait bien que Draco Malfoy n'était pas en condition pour en détourner les effets.
L'instant d'après, elle amenait Draco vers la chambre de Harry. Elle avait mûrement réfléchit aux conséquences. Il n'y avait absolument aucun danger. Elle le croyait sur toute la ligne. Il ne pouvait avoir quitté son père que pour cette raison. Et puis le Veritaserum…
« Je sens que je vais regretter tout ça, pensa-t-elle en arrivant devant la porte de Harry. »
- Tu sais,… dit-elle. Il dort sûrement donc…
Mais le regard que lui lança le blond la fit taire. Elle donna le mot de passe au tableau qui gardait l'entrée et rentra, Draco sur les talons. La pièce était éclairée par quelques bougies et le feu était éteint. Harry dormait, doucement, à moitié couché sur un fauteuil.
Draco s'approcha et Hermione se sentit soudainement de trop. Elle recula et fit mine de s'intéresser aux bouquins qui reposaient sur la bibliothèque.
Le silence régnait dans la pièce, seulement troublé par la respiration de Harry. Draco la sentait vibrer dans son corps comme de la musique. Comment avait-il pu lever la main sur lui ? Harry fit un mouvement pour changer de position et le cœur de Draco fit un bond dans sa poitrine. Et s'il le réveillait ? Que se passerait-il ? Il l'avait fait souffrir assez comme ça, il était peut-être inutile de croire encore à l'impossible.
Bon sang ! Il ne savait même pas ce qui l'avait poussé à venir. Et maintenant qu'il était là ? Il se sentait comme un fou qui profanait un lieu sacré. Harry ne voulait plus lui parler. Pas après ce qu'il avait fait. Mais il espérait toujours un miracle ou la simple faveur de pouvoir lui dire au revoir.
Draco approcha sa main et sentit un frisson lui parcourir alors qu'il touchait la joue de Harry… pour la dernière fois.
- Je suis désolée, murmura-t-il.
Au son de sa voix, l'écrivain soupira et commença à s'étirer. Paniqué, Draco recula vivement, incapable de penser normalement. Hermione avait le compte à rebours dans sa tête : le temps qu'il restait avant la tempête intersidéral. « 5,… 4,… 3,… »
Harry papillonna des yeux et son regard se posa sur Draco. Sa bouche fit un « Oh » de surprise sans qu'un seul son ne la traverse.
« 2,… 1,… »
- Qu'est-ce que tu fais là ? s'écria Harry.
Et les yeux de Draco se fixèrent sur le sol.
- Il fallait que je te voie.
Mais l'écrivain était trop paniqué pour entendre son explication. La dernière fois qu'il avait vu Draco, il avait faillit en mourir. Son esprit repassait jusqu'au moindre détail, cette affreuse nuit où son monde avait basculer. Les yeux de Draco, cette douleur et aucun moyen de comprendre.
- Va t'en Draco, dit doucement Hermione…
- Non ! Qu'il ne s'en aille pas ! hurla Harry. Que j'aie la satisfaction de l'écharper.
Il sortit sa baguette de la poche de son pantalon. Le visage de Draco était si blanc qu'on pouvait voir à travers.
- Ecoute moi… tenta-t-il.
- TU vas m'écouter l'interrompit Harry. Si tu ne sors pas d'ici tout de suite, je te tue et crois-moi j'apprends vite.
Il pointait sa baguette en direction de Draco et semblait résolu à s'en servir, excepté…
- Tu l'as tient à l'envers… remarqua le blond.
- Pose cette baguette Harry, intervint Hermione d'un ton péremptoire.
Le regard du brun alla de la jeune sorcière au blond. Il baissa sa baguette sans pour autant la poser. Son front ruisselait de sueur.
- J'ai fait une erreur, commença Draco. J'ai cru.
Mais il s'arrêta.
- Je vais partir mais il faut que tu saches…
Le regard noir que lui jetait Harry n'était pas d'un grand secours.
- Je t'aime et je regrette sincèrement ce qui est arrivé.
Il avait à peine prononcé ces mots que la porte s'ouvrait sur Severus Rogue. Un seul panoramique sur la salle lui permit de comprendre.
- Vous ne vous mêlez jamais de ce qui vous regarde Granger ? demanda-t-il avec sarcasme. Dehors tout le monde ! Le professeur Dumbledore veut vous parler.
Hermione et Draco quittèrent la pièce. Le blond tenta de rencontrer les yeux de Harry avant de partir mais celui-ci lui tournait le dos.
Il ne resta plus que Rogue et Harry.
- Vous m'énervez, Potter.
- Mon nom est Anderson, grogna le jeune homme.
- Peu importe le nom que l'on doit vous donner, cira Rogue. Vous restez le fils de votre père : aveugle et sournois.
Le visage de Harry vira au rouge.
- Que vous ayez peu d'intérêt pour vos origines, passe encore… Mais que vous fermiez les yeux aussi bêtement…
Le brun fut pris de curiosité. Que ne savait-il pas de si important ? Rogue ne se fit pas prié :
- La nuit où Draco Malfoy vous a attaqué, il avait été forcé de boire une potion. Vous rigolez lorsque je vous explique comment faire une décoction qui teint les cheveux, Potter mais vous pouvez me croire il n'y a rien de drôle dans celle qu'il a bu.
Rogue ralluma d'un geste le feu dans la cheminée et continua :
- Une fois ingérée, elle oblige la victime à faire tout ce que son créateur veut. Il n'y aucun moyen d'échapper à son contrôle, c'est…
Il soupira.
- … l'une des plus horrible potion que je connaisse.
Rogue prit la sortie mais avant de disparaître pour de bon il ajouta :
- Draco Malfoy avait pour ordre de vous tuer ce jour-là, Potter. Mais il ne l'a pas fait.
La porte se referma sur le professeur de potion qui laissa Harry seul face à ses pensées.
Le lendemain, le jeune homme se réveilla avec un curieux goût dans la bouche. Celui de la tristesse mêlée aux regrets. Son corps s'habilla, mangea, se prépara pour les cours qu'il passait avec Rogue, sans que son esprit ne daigne intervenir.
L'idée que Draco lui ait sauvé la vie l'avait retourné. Il avait passé une nuit agitée à se demander où était la vérité. Lui qui était sûr de détester tout ce qui avait attrait au blond, (jusqu'au thé),… Lui qui était si certain de ne plus jamais le voir aurait tout donner pour le voir apparaître soudainement, l'enlacer fortement dans les bras et lui dire que tout cela n'était qu'un cauchemar.
Et pourtant,…
Et pourtant,…
Harry se retrouva de nouveau devant lui, hier soir. Draco qui lui disait « je t'aime » et lui aurait tout donner pour répondre « moi aussi ».
Il sursauta lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir. C'était Sirius.
- Quoi de neuf ? lança le sorcier d'un air faussement désinvolte.
- Je dois voir Draco, où est-il ?
Sirius s'arrêta nette, essayant de comprendre.
- Il, euh… Il part, répondit-il finalement.
Harry n'en croyait ses oreilles.
- Comment ?
- Il part en mission pour Dumbledore. Quelque par en Europe. Il accepte de travailler pour l'Ordre du Phénix. Son train est sur le point de partir.
Harry se leva et traversa la pièce en triple vitesse.
- Une minute ! cira Sirius. Le château est plein d'étudiant ! Tu ne vas pas… ?
Mais c'était inutile, Harry s'était élancé vers le couloir et courrait maintenant aussi vite qu'il le pouvait. Il rencontra un groupe d'élèves lorsqu'il atteignit le hall. Trois jeunes filles le regardèrent passer comme s'il s'agissait d'un nouveau fantôme qui venait d'emménager.
Une fois dehors il s'aperçut de l'absurdité de son geste. Même s'il avait déjà pris le Poudlard Express auparavant, il n'avait aucune idée d'où se trouvait la gare. « Mince, mince, MINCE ! hurlait-il dans ses pensées. » Pourquoi avait-il tant tardé ?
- On va quelque part ?
Harry leva les yeux aux ciels. Sirius se tenait là, sur un balai, le regardant avec un sourire moqueur sur le visage. Il se mit à sa hauteur.
- Vas-y ! Grimpe !
Ce fut les plus inconfortable voyage de toute sa vie. Et il parut être le plus long également. Le balai de Sirius fonçait à toute allure mais ça ne semblait pas être assez. Quand ils arrivèrent, Harry sauta sur le quai, encombré par des dizaines de sorciers.
- Deux minutes avant le départ ! cria une voix et Harry sentit une vague de panique lui parcourir le dos.
Il se fraya un passage jusqu'au bord du quai, regardant par chaque fenêtre dans l'espoir d'apercevoir Draco mais sans succès. Le train partait à neuf heures précise.
« Une minute… »
Harry continua a scanner la foule à la recherche du visage de Draco mais rien n'y fit. Inexorablement, l'heure approchait et le train siffla, commençant doucement à s'avancer. La vapeur s'élevait dans les airs.
Lorsqu'il le vit. Juste au moment où Draco levait les yeux. Le blond se précipita pour ouvrir la fenêtre du compartiment où il se trouvait. Il cria quelque chose mais ses mots furent noyés par les sifflements du train.
Quelques secondes plus tard, le Poudlard Express était parti et les sorciers se dispersèrent.
Harry resta un instant debout, immobile, n'osant revenir vers Sirius. Une partie de lui espérait toujours un miracle… Sous la forme d'un hibou qui traversa le ciel et vint se poser sur son épaule. Le hibou présenta sa patte et Harry prit le message.
« A bientôt, lut-il. » Et il comprit que ce n'était juste qu'un au revoir.
euh,... FIN. Ouiii! C'est la fin! Les oeufs pourris sont sur votre droite en sortant...
Note : Je tiens à remercier tous les revieweurs car vraiment, si j'avais pas eu autant de réactions, j'aurais sans doute depuis longtemps abandonné.
