III Le Palace de Traverse : 1Ere partie

Harry fut projeté hors de la cheminée, il faillit tomber la tête la 1ere sur le sol mais il se rattrapa de justesse. Il déposa la cage d'Hedwige à ses pieds, la chouette ne semblait pas avoir apprécier le voyage. Harry regarda autour de lui avec curiosité.

Il se trouvait dans une pièce spacieuse avec de grandes fenêtres, richement décorée. Une lumière dorée inondait toute la pièce alors qu'il n'y avait qu'un seul lustre qui assurait l'éclairage. Harry remarqua que les objets autour de lui étincelaient. En fait pratiquement tout était en or. Les meubles, les cadres des tableaux, les objets d'art, les ornements des portes et des fenêtres, tout était en or brut et diffusait une lumière omniprésente dans la pièce.

Harry contemplait le merveilleux spectacle qui s'offrait à lui et il ne parvenait pas à détacher son regard des décorations. Son attention fut attirée par le plus grand et le plus beaux des tableaux de la pièce. Il représentait une jeune femme magnifique mais il s'aperçut qu'elle ne bougeait pas contrairement aux personnages des autres tableaux. Elle contemplait avec un regard pénétrant quelque chose d'invisible pour Harry. L'expression de son visage était mystérieuse comme si elle redoutait l'avenir. Elle avait un teint très pâle, et des yeux gris profonds.

Ses cheveux rappelèrent à Harry ceux d'Hermione et il fut brusquement ramené à la réalité. Hermione était en danger, il l'avait vu à la télévision, elle paraissait perdue…

Il regarda autour de lui cherchant désespérément de l'aide. Il n'y avait absolument personne.
Il alla regarder par la fenêtre. Elle donnait sur une immense cours entourée d'une résidence luxueuse. Il faisait nuit mais Harry put voir certaines sales éclairées. Cet endroit n'était donc pas désert. Il se dirigea vers la porte mais avant d'avoir put saisir la poignée elle s'ouvrit.

Un Elfe de Maison tenait la porte en s'inclinant comme pour invité Harry à entrer. Il ne ressemblait en aucun cas aux autres Elfes de Maison qui étaient d'habitude d'aspect miteux et habillé pauvrement. Il portait un somptueux costume noir et sont visage était radieux.

-Monsieur Harry Potter ! L'homme sage à la longue barbe d'argent vous attend. Veuillez me suivre je vous prie. Dit-il d'une voix douce et respectueuse.

Harry le suivit sans tarder. Ils traversèrent plusieurs pièces toujours parsemées d'or et d'interminables couloirs avant d'arriver enfin devant une double porte en or massif.

-Il vous attend. Vous pouvez entrer. Dit l'elfe en ouvrant la porte.

Harry pénétra dans la pièce et il aperçut Dumbledore qui se tenait devant la fenêtre consultant sa montre. Il releva la tête et sourit quand il vit Harry arriver. Il s'approcha et déclara joyeusement :

-Ah ! Te voilà enfin ! Je craignais que tu te sois égaré dans cet immense palais. Personnellement je me serais contenté de quelques pièces moins spacieuses mais plus utiles comme à Poudlard. Mais, tu peux le voir, mon ami Nicolas aime les grands espaces …

-Professeur Dumbledore ! s'exclama Harry qui ne pouvait plus tenir. Hermione … Elle est en danger ! Il faut …

-Du calme, Harry. Ne t'inquiète pas. Dit Dumbledore d'un ton rassurant, Hermione est hors de danger. Elle arrivera d'ici peu. Nous devrons l'héberger quelque temps car sa maison a été ravagée par le feu mais ce sera vite arrangé.

-Elle va bien ? Elle n'a rien eut ? demanda Harry inquiet.

-Elle va parfaitement bien ! Tu le verras par toi même, demain. Affirma Dumbledore avec un sourire.

-Savez vous ce qui c'est passé à Londres ? demanda Harry soulagé de savoir qu'Hermione était saine et sauve. Ce sont les Mangemorts, n'est ce pas ?

-Oui, j'ai assisté à la scène, répondit Dumbledore avec gravité et son sourire disparut. Les Mangemorts qui n'ont pas été capturés sont partis à la recherche d'un homme placé sous notre protection …

-Igor Karkaroff ! s'exclama Harry, persuadé que c'était lui. Où était-il ? Est ce que vous lui avez parlé ?

-Laisse moi t'expliquer, Harry. Demanda Dumbledore avec patiente. En effet, c'était bien Igor Karkaroff. Je venais d'être informé qu'on l'avait retrouvé et je me suis immédiatement rendu à sa rencontre mais je suis arrivé trop tard … Les membres de l'Ordre Du Phénix qui étaient sur place se sont fait attaquer par les Mangemorts et Igor Karkaroff a pris la fuite … Et tu connais sans doute la suite…

-Mr Weasley et le professeur Lupin n'ont pas put les retenir. Déplora Harry. Ils ont capturé Karkaroff.

Dumbledore le regarda avec gravité, il s'approcha encore plus et lui demanda :
-Harry, c'est très important, peux tu me révéler ce qu'Igor t'a dit ?

-Il parlait d'une chose qu'il fallait que je saches absolument … répondit Harry hésitant. Mais il n'a pas eut le temps de me révéler de quoi il s'agissait …Ah, oui ! Il a parlé de Voldemort aussi ! Il a dit … Il a dit que s'il était mis au courant il nous détruirait tous et que même moi je ne serais plus un obstacle pour lui … Qu'est ce que ça veut dire ? Est ce qu'il est au courant pour la pro…

-Et il n'a rien dit d'autre ? L'interrompit Dumbledore soucieux.

-Non, il disait des choses incompréhensibles, il ne voulait pas me révéler son secret là bas, il pensait que d'autres auraient put l'entendre … répondit Harry. Mais de quoi parlait-il ?

-Je crois qu'Igor Karkaroff en sait plus que nous. Déclara Dumbledore avec un soupir. C'est regrettable car il est aux mains de Voldemort à présent … Et si ce qu'il dit est vrai, alors il faut espérer qu'il ne parlera pas …

Il regarda à nouveau sa montre et reprit :
-Bien. Maintenant je dois retourner voir Arthur et Remus. Tu resteras ici jusqu'à la fin des vacances, d'accord. Et ne t'inquiète pas, tu seras en sécurité … Willy, ajouta-t-il à l'adresse de l'Elfe de Maison qui se tenait dans un coin de la pièce. Pourriez vous montrer sa chambre à Harry ? Demain je te présenterais ton hôte, dit-il en se tournant vers Harry. Dors bien et merci pour ton aide.

-Suivez moi Harry Potter, dit l'Elfe dénommé Willy. Si Monsieur veut bien se donner la peine.

Dumbledore disparut dans une autre pièce et Harry suivit l'Elfe jusqu'à sa chambre. Après un parcours interminable dans les couloirs, il pénétra dans une somptueuse pièce dorée tout comme les autres. Il vit que ses bagages étaient déjà sur place, ainsi que la cage d'Hedwige, seulement elle était vide …

-Vous avez oublié votre chouette au pied de la cheminée, Monsieur. Dit Willy avec un sourire radieux. Je me suis permis de la laisser prendre l'air, mais si Harry Potter n'y consent pas …

-Non, déclara Harry soulagé. Merci, bien au contraire ! Vous avez bien fait.

Après un moment de réflexion il demanda :
-Dites moi Willy, est ce que vous êtes libre ?

-J'ai de la chance, Harry Potter. Dit Willy. Mon maître et moi sommes amis, il m'offre de quoi vivre et m'héberge, alors je ne peux que le servir du mieux possible. Je m'estime heureux d'être ici. D'autres Elfes n'ont pas cette chance, Monsieur. Je crois savoir qu'un elfe de votre connaissance n'est pas libre et en souffre …

-Dobby ? demanda Harry, il est libre, il travaille à Poudlard …

-Non, Monsieur, l'interrompit l'Elfe en baissant les yeux.
Il se retourna et se dirigea vers la porte.
-Je ne parlais pas de Dobby, ajouta Willy. Je voulais parler de l'Elfe des Black.

Il sortit et referma la porte derrière lui. Harry restait immobile, il sentait la rage l'envahir.

Kreattur n'était qu'un traître, un monstre, il le haïssait. Il avait attendus la mort de son maître avec impatiente. Il avait fait croire à Harry que Sirius était en danger et il l'avait cru. Son parrain ne serait pas mort si Kreattur ne les avais pas trahi …

« Cet immonde petit monstre ! Il n'est qu'un traître ! Il mérite ce qu'il lui arrive ! » Pensa Harry. Il alla s'allonger. L'image de Kreattur qui s'étouffait de rire en annonçant à Dumbledore que Sirius était parti au Département Des Mystères hantait son esprit.

Sa haine bouillonnait. Harry sentit ses poings se serrer et il avait plus que tout envie de faire payer Kreattur. Il devrait souffrir plus que quiconque pour se faire pardonner ses actes …

« Ils souffriront tous … Je leur montrerais … A lui, à elle et à Voldemort … »
Il ressentit un vide dans son estomac quand il pensa à Voldemort. Il devrait choisir entre le tuer et mourir et cette pensée le tétanisait …

« Tuer … Impossible … » se dit-il …