Salut à tous,

Me revoilà avec une nouvelle fic. Ca fait un petit moment qu'elle est écrite mais j'hésitais entre deux. Alors j'ai demandé à mon amie patpat et à ma nièce qui m'ont conseillée celle là ! L'histoire se passe dans un univers alternatif. L'idée m'est venue un jour de code où le moniteur était en retard et donc pour passer le temps j'ai imaginé un peu l'histoire qui va suive.

Disclaimers: Inutile que je me répète, tout le monde le sait: les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas et c'est bien dommage! Tout appartient à Joanne, la fabuleuse "maman" de Harry, Ron, Hermionne, Drago, les Maraudeurs, Lily... Voila, c'est tout donc je vous mets le premier chapitre et vous fais de gros kissous.

Note: Je sais le titre de la fic est pourri mais je n'avais absolument aucune idée du titre à donner. Peut-être que je le changerais si j'en trouve un beaucoup mieux mais dans ce cas je vous tiendrai au courrant; kissou XXX

Chapitre 8:

La nuit était noire, seulement éclairée par les étoiles et un léger croissant de lune dans cette partie de la ville. Il n'y avait aucun bruit non plus, mis à part le doux hululement d'une chouette qui était de sortie et d'une chauve-souris qui sifflait avec légèreté. Partout des arbres et des hautes plantes, un vert jade devenu sombre par les ténèbres envahissantes, et un amoncellement de petites allées qui se réunissaient en un point stratégique. Et malgré tout ce noir, malgré l'endroit désert de toute présence humaine, on pouvait distinguer trois silhouettes courant vers le centre de cette forêt - chacune ayant emprunté un chemin différent- et s'arrêter au même endroit.

" Alors ? demanda l'une d'entre elles, dont des épis semblaient se dresser sur le haut de son crâne. Tout s'est bien passé ?"

Un grand rire rauque, ressemblant de très prés à un aboiement de gros chien, retentit alors, faisant fuir la petite chauve-souris et hululer d'indignation la chouette qui venait de perdre sa proie à cause du bruit causé. Une seconde voix s'éleva.

" Dippet va en faire une syncope ! Et Rusard va être transmit d'urgence au service psychiatrique !"

" Sinistra va se refaire une beauté et Binns sera pris pour un grand pervers obsédé !" s'exclama une troisième.

" Parfait ! reprit la première. Je me suis occupé de Dumbledore, et ça va péter ! Au vrai sens du terme... Et pour ce qui est d'Ipérite... je doute qu'il y survive !"

" C'est quand même Ipérite... Rien n'arrive jamais à le tuer !"

" Mouais, mais au moins il sera comateux un bon bout de temps."

" J'aimerais bien être là au moment où ça se passera..."

" Allons Patmol, quel plus beau cadeau que le fait de savoir que nous sommes les instigateurs de tout ça ? Même si nous ne sommes pas là pour voir ça."

" Hmm... Mwahahahahahahahaha, on est les meilleurs !"

" Normal, ça rime avec Maraudeurs !"

Lesdits Maraudeurs éclatèrent de rire en empruntant un autre chemin qui menait directement chez James. Là, ils pourraient terminer leur soirée -ou plutôt leur nuit. Rémus aurait vite oublié tous ses malheurs de la journée grâce à ça. La journée de demain serait placée sous le signe de la bonne humeur... et de la farce...

A St Brutus,

Le lycée St Brutus était d'un calme plat en ce mercredi 18 février. Depuis le départ des Maraudeurs, les étudiants se désespéraient des farces de leurs anciens condisciples, qui mettaient l'ambiance au bahut et égaillaient leur journées. Eux, à part insulter et frapper, ils n'étaient pas plus doués que ça pour les farces. Si seulement les Maraudeurs étaient là...! Il n'y avait que les enseignants pour se réjouir de l'absence des farceurs de l'école. Bien entendu, puisque la plus part du temps c'étaient eux la cible de leurs blagues.

Depuis une semaine qu'ils n'étaient plus là, le lycée n'était plus ce qu'il était. Les professeurs se baladaient dans les couloirs avec un air joyeux et conquérant. Mais il y en avait quand même un qui se détachait du lot: le professeur Dumbledore semblait s'ennuyer à mourir maintenant qu'il n'y avait plus rien pour le faire rire. De plus, il était légèrement descendu dans l'estime de nombreux de ses étudiants pour avoir renvoyé leurs trois plus grandes stars. Aucun d'entre eux n'arrivait à croire, ni même à comprendre, qu'il ait pu commettre un tel crime.

Mais si lui était descendu dans leur estime, c'était bien encore pire pour les professeurs qui avaient osé aller se plaindre au vieux directeur. Certains donnaient comme excuse à Dumbledore qu'il était vieux et qu'il s'était laissé avoir à cause de son vieil âge; mais Ipérite, Dippet, Sinistra, Rusard, Binns... Eux n'avaient aucune excuse, et ils leurs faisaient bien payer leur traîtrise.

Depuis 6 jours désormais - depuis que les étudiants avaient appris avec horreur que les Maraudeurs ne viendraient plus, St Brutus était devenu un véritable champs de foire où un proverbe dominait dans les couloirs: A la guerre comme à la guerre. Et les pauvres enseignants s'en prenaient plein la figure. Insultes, coups et blessures, quelques farces... Voilà à quoi se résumaient ces derniers jours. Cependant, aucune farce ne valait celles des stars des stars: les Maraudeurs. Malgré cela, tous fournissaient de nombreux efforts pour que, quand ils reviennent, les Maraudeurs soient fiers d'eux. Car ils allaient revenir, ils le sentaient.

Aujourd'hui, en revanche, était un cas à part. Les étudiants s'étaient tous permis une journée de repos car ils étaient à cours d'idée. Pour ce qui était des professeurs... ils se méfiaient de ce nouveau calme, devenu rare depuis une semaine. Parfois, ils craquaient de ces nombreux coups bas, se disant que s'ils n'avaient pas trahi les Maraudeurs, ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Et parfois, ils se persuadaient que cette situation n'était pas pire que celle qu'il avaient avec lesdits Maraudeurs lorsqu'ils étaient encore là à leur pourrir la vie.

Enfin bref, St Brutus était devenu un véritable enfer, transformé en paradis pour peut-être 24 heures, si tout se passait bien. Les professeurs préféraient éviter de mettre les élèves en colère pour que la foire ne recommence pas. Aussi, ils prenaient bien soin de se montrer des plus agréables et de sourire à chaque fois qu'ils en croisaient un dans les couloirs. Ce qui voulait dire qu'ils souriaient tout le temps. Dans le même temps, il fallait avouer que le taux d'absentéisme s'était quelque peu accru avec un énorme chantage en bout de ligne: " Nous ne reviendrons que s'ils reviennent." Devinez qui est le "ils" !

Et dans cet enfer, malgré cette journée de repos, depuis le début de la matinée, Rusard était dans un état de folie pure. Il avait passé toute la nuit durant à chercher sa pauvre Miss Teigne disparue on ne savait où. Il s'inquiétait vraiment: ce n'était pas dans le genre de son adorable chatte de disparaître ainsi et d'inquiéter son maître. De même qu'elle avait toujours pour habitude de répondre à ses appels quand il criait ou sifflait son nom. Et là, rien, nada, niet.

Il était dans une véritable crise de nerf et se jetait sur tout ce qui bougeait pour leur demander si quelqu'un l'avait vue ou non. D'ailleurs, il s'était pris une réflexion par Ipérite après qu'il ait interrogé un élève de première: le professeur de physique craignait des représailles; il l'avait sommé de " se la fermer sinon cette journée allait devenir comme les trois dernières" et Rusard l'avait envoyé se faire voir en lui hurlant que tant qu'il n'aurait pas trouvé sa pauvre chatte il continuerait ses recherches.

Pendant ce temps, le professeur Dippet enseignait le français à sa classe de terminale d'un oeil méfiant. Il attendait le premier mauvais coup de la journée, car il savait que ça ne pourrait pas durer. Le lycée était devenu l'antre du Diable - il l'avait même toujours été- et il le jugeait incapable d'être un lieu où il fait bon vivre plus de deux heures. Quand il regardait ses sales gosses attablés, feignant de travailler sérieusement, il se demandait pour quelles raisons il était devenu professeur. Et une seule réponse lui venait alors: à son époque, les jeunes étaient respectueux envers leurs enseignants. Ce qui n'était absolument plus le cas aujourd'hui. Mais il devait admettre que depuis que les trois zouaves étaient partis il vivait la vie plus pleinement et plus joyeusement. Il plaignait les pauvres malheureux qui devaient les supporter maintenant.

Quoi qu'il en soit, plus rien en ce qui concernait ces trois imbéciles ne le concernait; c'était avec soulagement qu'il avait appris leur transfert dans un autre lycée. Sur le moment il n'y avait pas cru - c'était Noël avant l'heure avait-il pensé alors- mais il s'était avéré que cette information était vraie, irréprochable et incontournable. Il avait failli danser la lambada devant la totalité de ses confrères, lesquels avaient d'ailleurs un sourire immense plaqué sur le visage. La seule chose qu'il regrettait chez ces trois là, c'était leur don pour le français: ils le parlaient si bien qu'on avait l'impression qu'ils étaient français d'origine; sans prendre garde à leur accent anglais, bien entendu.

D'un geste las, le professeur retira ses lunettes et se pinça l'arrête du nez. Il devait recourir à tout son courage pour oser faire ce qu'il comptait faire. Il se leva de derrière son bureau et toisa sa classe d'un regard attentif, s'attirant certains regards assassins. Alors oui, il lui faudrait beaucoup de courage.

« Bien, vous avez eu assez de temps pour terminer cet exercice. Qui est tenté de me lire ce qu'il a écrit ? »

Si la vingtaine d'yeux qui se leva sur lui avaient été des fusils, il serait mort instantanément sous le choc, sans aucune chance de survie. Il eu un grand sourire hypocrite.

« Je réitère ma question : qui voudrait me lire ce qu'il a écrit ? »

Toujours aucune réponse.

« Parfait, je vais donc interroger au hasard. Voyons voir… Hmmm… Mr Londubat, peut-être ? »

« Allez vous faire voir ! »

La gorge de l'enseignant se noua.

« Très bien, alors peut-être Miss Patil ? »

« Ca m'écorcherait la gueule, désolée professeur ! »

Il déglutit difficilement.

« Mr Zabini ? » demanda-t-il d'une toute petite voix.

Le jeune homme bailla longuement et lui lança un regard indifférent.

« Heu… Bon, d'accord… Alors Mr Parkins… »

« Non mais vous êtes con ou quoi ? s'éleva soudain la voix de Franck Londubat. Personne n'a fait votre putain d'exercice débile ! Répondez-y vous-même ! »

« Ouais, pourquoi c'est toujours aux élèves de faire les exercices de ces fichus profs ? » s'exclama une brune au fond de la classe.

« Je vais te l'dire moi : ils nous font faire leur trucs parce qu'en fait ils sont incapables de les faire eux-mêmes ! »

« Ils sont nuls ! Les profs sont des gros nazes incompétents ! »

Et toute la classe se mit à scander :

« Gros nuls, gros nuls, gros nuls, gros nuls ! »

Dippet vira au rouge cramoisi et se mit à bafouiller des choses incohérentes.

« Mais non… mais qu'est-ce que… arrê… arrêtez… je… vous avez tout… gggggllllllmmmmbbbbmm… »

« Gros nuls, gros nuls, gros nuls, gros nuls ! »

« CA SUFFIT, JE VAIS VOUS PROUVER QUE JE NE SUIS PAS NUL ! »

La totalité des élèves se tut et Franck Londubat eut un sourire victorieux.

« Ben allez-y alors ! »

L'enseignant se figea sur place avant de prendre un air de défi.

« Très bien ! »

Il alla jusqu'à son armoire personnelle chercher un livre de français pour faire l'exercice que ses étudiants étaient sensés faire. Mais lorsqu'il ouvrit la porte…

« Aaaaaarrrrrrrgggggghhhhhhh ! »

C'était tout sauf humain. Le son étranglé qui venait de sortir de la gorge du professeur monta tellement dans les aigus qu'il finit par se coincer dans sa gorge. Dippet recula d'un pas avec une mine horrifiée, et l'instant d'après il courait se mettre à l'abri sur sa table, poursuivit par une horde de gros cafards.

« Des cafards ! » hurla une élève.

Aussitôt, des cris stridents retentirent dans toute la salle. Tous montèrent sur leurs tables respectives, les garçons riant à en pleurer, les filles criant de peur et de dégoût. Les petites bêtes noires tentaient tant bien que mal de se frayer un chemin au sol en se passant les unes sur les autres, et d'autres commençaient déjà à monter sur les meubles.

« Aaaaaaaaahhhhhhhh ! Elles montent sur les tables ! »

Dippet se ratatina sur lui-même au sommet de son bureau alors que les étudiants se poussaient les uns les autres pour échapper aux bestioles qui s'approchaient à toute vitesse d'eux. Certains tombaient même au sol en criant, écrasant des cafards sous leur poids. Les SCRATCH qui s'en suivaient à chaque fois que quelqu'un tombait ne trompaient personne. Un garçon se mit soudain à rire férocement en montrant Dippet du doigt.

« C'est votre châtiment ! C'est votre châtiment pour avoir osé mettre les Maraudeurs à la porte ! »

L'enseignant cligna des yeux une fois, puis deux, puis trois, emmagasinant ce que venait de dire le jeune garçon. Ses yeux devinrent alors haineux. Les Maraudeurs !

Pendant ce temps, trois étages plus haut, Sinista essayait de faire faire des mathématiques à ses premières scientifiques. Mais la tâche s'avérait ardue : depuis le départ des Maraudeurs, ils refusaient catégoriquement de travailler, quelque soit l'exercice. De plus, le cri que venait de retentir un peu plus bas venait de faire monter l'agitation. Elle-même se demandait ce qui avait pu encore se passer, mais elle refusait d'aller en prendre note. Ce n'était pas son problème ; et si elle descendait, ça serait bientôt le sien.

Elle soupira doucement en jetant un coup d'œil aux élèves assis devant elle. Certains dormaient, d'autres dessinaient, d'autres encore se manucuraient les ongles…

« Qui peut me dire qu'elle est la formule pour calculer l'air d'un octogone ? » demanda-t-elle.

Elle ne reçut aucune réponse.

« Ne répondaient pas tous en même temps ! »

Et soudain, miracle ! Une main se leva dans les rangs.

« Oui, Mr Ribbs ? »

« C'est vrai que vous avez déjà couché avec Ipérite ? »

L'effet fut immédiat : toutes les têtes se tournèrent vers elle alors qu'elle rougissait fortement, bégayant.

« Com… comment… ? Mais je ne vois pas… quel… pourquoi est-ce que… »

« Inutile d'être aussi mal à l'aise, professeur ! lança un élève. Après tout, c'est naturel ! »

« Oui, c'est vrai ! Sauf que vous auriez pu choisir mieux ! »

« Vos goûts laissent à désirer ! »

« Mais je… »

« Inutile de vous justifier, on vous fait juste la remarque. »

« Mais ne… mais non, mais pas du tout… je… Arrêtez, taisez-vous ! Bien que ma vie sexuelle ne vous regarde pas, je tiens à vous dire que je n'ai jamais rien fait avec Argon ! »

« Ah bon ? Alors pourquoi vous l'appelez Argon ? »

« Qu'elle nom à chiotte quant même ! »

Tous rirent et le professeur Sinistra rougit violemment.

« FERMEZ-LA ! JE N'AI JAMAIS EU AUCUN RAPPORT AVEC ARGON … ENFIN, MR IPERITE ! EST-CE QUE C'EST CLAIR ? »

« Vous énervez pas comme ça ! Vous avez vos droits après tout. »

« JE N'AI JAMAIS EU AUCUN RAPPORT AVEC MR IP… »

« Oui oui, c'est bon, on a compris ! »

Sinistra parut désemparée. Ils ne la croyaient pas, ça se voyait. Tout ça à cause de cette saloperie de Maraudeurs ! Enragée, elle se tourna vers le tableau noir et saisit celui du dessus, tirant d'un coup sec.

Un amas de couleur rouge lui tomba alors sur la tête, éclaboussant sa magnifique chevelure brune et sa belle robe toute neuve. Elle reçut soudainement un choc sur le crâne et elle se retrouva dans le noir le plus complet : le sceau venait lui aussi de lui tomber sur la tête. Les étudiants s'esclaffèrent bruyamment.

Dans la salle d'histoire, tous les étudiants étaient en train de dormir, faisant semblant d'écouter attentivement le professeur Binns faire son cours. Depuis le début de l'heure, il ne cessait de raconter d'une voix monotone le déroulement de la 1ère guerre mondiale, sujet ô combien intéressant lorsque ce n'était pas lui qui la racontait. D'autant plus que c'était du vu et archi revu comme sujet.

Mais tout à coup, l'enseignant cessa de parler et scruta, sans les voir, les élèves attablés devant lui. Ces derniers sursautèrent et observèrent le professeur d'un oeil rond. Il était très rare que Binns arrête son cours en plein milieu pour une quelconque raison. Ils le virent saisir quelque chose dans le tiroir de son bureau et ouvrir le livre à la page désirée. Ils soufflèrent de désespoir : s'il arrêtait son cours pour lire le livre d'histoire, c'était bien pire.

Le professeur ajusta ses lunettes sur son nez, s'assit plus confortablement dans son siège, et commença à lire de son habituelle voix monocorde.

(Passage légèrement hot qui pourrait en choquer certains ; je ne fais que vous prévenir.)

« La jeune fille poussa un cri de plaisir alors qu'il s'enfonçait en elle. »

Les têtes se relevèrent à cette phrase. Les regards étaient devenus amusés et curieux tandis que Binns continuait de lire, ne semblant même pas se rendre compte de ce qu'il lisait.

« Il ne lui laissa même pas le temps de s'habituer à sa présence et lui donna un grand coup de rein qui la fit hurler de douleur et de plaisir. »

Des rires commencèrent à monter dans la salle, autant chez les filles que chez les garçons.

« Elle aimait ce qu'il était en train de lui faire et il ne se priva pas de recommencer. Il pourrait jouir rien qu'en l'entendant gémir son nom dans une perpétuelle supplique. »

Tous se mirent à parler, s'interrogeant sur le titre de cette œuvre sublime qu'était en train de leur présenter leur enseignant d'histoire géographie.

« Encore ! supplia-t-elle. Et il revint à la charge, encore plus brutal. Dieu, c'était si bon de la dépuceler. Il lui agrippa violemment les fesses pour la rapprocher et pouvoir aller encore plus loin alors qu'elle lui demandait de ne surtout pas s'arrê… »

(Vous pouvez relire à partir de là.)

Puis, tout à coup, plus rien. Binns venait d'arrêter la lecture, les yeux ouverts d'effroi. Il venait seulement de se rendre compte de ce qu'il lisait. Les étudiants huèrent.

« Hey ! Pourquoi vous vous arrêtez ? »

« Ouais, c'était super intéressant ! »

« On veut connaître la suite ! »

« Dites-nous au moins qui aura l'orgasme en premier ! »

Mais au même moment, un hurlement retentit dans le couloir et tous sortirent voir ce qu'il se passait. La première chose qu'ils virent fut Rusard à genoux, en plein milieu du couloir, en train de pleurer, et pestant, rageant, hurlant, en serrant quelque chose dans ses bras. Ce ne fut que lorsque ce dernier se décida à se relever et à leur faire face qu'ils prirent connaissance de la chose.

De Miss Teigne on ne reconnaissait que les yeux rouges. Ses poils avaient disparus, rasés par quelqu'un, et son air était tristounet, presque malade. Elle gisait dans les bras de son maître, tel un cadavre, et pourtant nul ne doutait qu'elle était toujours vivante. Elle faisait pitié à voir.

« LEQUEL D'ENTRE VOUS A FAIT CA ? »

Le cri de Rusard les fit sursauter quand il s'adressa à eux.

« QUI À OSE FAIRE DU MAL A MA PAUVRE CHATTE, QUE JE LE TUE ! C'EST VOUS QUI AVEZ FAIT CA, JE LE SAIS ! BANDE DE MONSTRES SANGUINAIRE ! ASSASSINS ! »

« Oh, ça va, elle est pas morte ! » s'exclama quelqu'un dans l'assemblée.

Le concierge sembla devenir fou de rage à cette remarque. Il se tourna vers celui qui avait parlé, le regard fou et haineux.

« TOI ! C'EST TOI QUI AS FAIT CA ! TU AS FAIS DU MAL A MA CHATTE ! »

L'adolescent recula d'un pas en voyant Rusard avancer vers lui, les mains en avant comme pour l'étrangler. Mais une autre voix retentit, derrière le concierge.

« Non, Rusard ! Ce n'est pas lui, je sais qui c'est ! »

Tout le monde se tourna vers Argon Ipérite qui venait de parler. Ce dernier était accompagné de Dippet et Sinistra. Ils éclatèrent de rire en voyant les mains gonflées comme des ballons du professeur de physique et la peinture rouge sur l'enseignante de mathématiques.

« Ce n'est pas lui ? répéta la voix mal assurée de Rusard. Mais alors… qui est-ce ? »

Les yeux d'Ipérite lancèrent des éclairs.

« Je sais qui c'est ! Venez, nous allons voir le directeur ! »

A Notre Dame,

" C'EST INADMISSIBLE !"

La voix du professeur McGonagall claqua sèche comme un fouet alors qu'elle entrait en trombe dans son bureau, faisant claquer, avec force, la porte derrière son dos. Assis tous trois sur une chaise devant le bureau, James, Sirius et Rémus se jetèrent un coup d'oeil. La directrice semblait vraiment hors d'elle. Ses cheveux bruns habituellement bien coiffés étaient quelque peu en broussailles et des mèches folles s'échappaient de son chignon, des traces rougeâtres s'étalaient sur chacune de ses pommettes, et ses yeux lançaient des éclairs. Elle aurait pu aller directement s'asseoir sur son siège, derrière sa table de travail, mais elle préféra rester debout, et vint se poser devant les trois garçons, les mains sur les hanches.

" Bonjour professeur ! Comment on va aujourd'hui ?" s'exclama aussitôt Sirius.

S'il avait pensé calmer l'enseignante avec son sourire charmeur et son ton joyeux, il s'était grandement trompé. Et la marge était loin. Cette phrase sembla la rendre encore plus furieuse et la rage avait pris possession de son âme et son corps. Elle serra les poings.

" JE NE SAIS PAS CE QUI ME RETIENT DE VOUS EN FOUTRE UNE À TOUS LES TROIS ! ET UNE EN PLUS POUR BLACK PARCE QU'IL SE FICHE DE MOI !"

" Peut-être le fait que nous sommes vos étudiants et qu'il vous est interdit de lever la main non seulement sur un mineur qui n'est pas votre enfant mais aussi sur un élève." répondit sagement Rémus.

" Oui, ça s'appelle de l'abus de pouvoir si vous faites ça. Et c'est puni par la loi." ajouta James.

" SILENCE !"

Les trois adolescents sursautèrent. Quoi qu'ils aient pu faire, ils avaient dû aller loin. Peut-être même trop loin.

" J'ESPERE QUE VOUS AVEZ UNE BONNE EXCUSE POUR VOTRE ABSCENCE D'HIER? MESSIEURS !"

Ils se jetèrent un nouveau regard. Avaient-ils une bonne excuse ? Pour eux oui, mais certainement pas pour elle.

" Pourquoi nous n'étions pas là hier ?"

" Oh oui, c'est une très bonne question."

" Et nous avons une bonne excuse."

L'enseignante leur lança un regard assassin et croisa les bras sur sa poitrine en appuyant un nouveau regard, mais cette fois féroce. Visiblement, elle attendait leur explication. C'est James qui se lança.

" Eh bien c'est très simple. Je suis parti le premier de chez moi et je suis passé chercher Sirius chez lui. Puis on a pris la direction de chez Rémus. Notez bien: d'abord Sirius, ensuite Rémus."

" Oui, mais son réveil n'avait pas sonné. Et comme sa mère dormait encore, elle n'a pas pu le réveiller." rajouta Sirius.

" Vous n'imaginez pas la peur qu'ils m'ont faite en débarquant comme des forcenés dans ma chambre en hurlant au drame parce qu'on allait manquer le début des cours. Tout de suite je me suis mis à baliser et je me suis précipité à la salle de bain." continua le châtain.

" Alors je lui ai préparé des vêtements propres et son sac de cours pendant que Sirius allait lui chercher de quoi manger à la cuisine."

" Mais manque de bol, il n'y avait rien à manger."

" Ma mère avait oublié de faire les courses."

" Rémus est diabétique, professeur. Vous comprenez donc à quel point c'était important qu'il se nourrisse avant de venir en cours. J'ai donc dû courir jusqu'à la boulangerie du coin pour aller lui chercher une dizaine de croissants."

" Et quand Sirius est revenu, ils m'ont tous les deux obligés à manger les dix croissants jusqu'au dernier. Il était 8h03 quand on est parti."

" On était en retard; mais c'était soit ça, soit Rémus nous claquait dans les doigts dans la journée. Notre priorité était avant tout de sauver Rémus. Vous imaginez une vie sans notre bon vieux Lunard !"

" Merci les gars."

" De rien Rém, tu comptes énormément pour nous."

" C'est sûr. Bien, continuons ! Nous sommes donc partis à 8h03 - notez bien l'heure: 8h03- et nous étions en chemin lorsque..."

James se tut, regardant tour à tour ses deus amis qui hochèrent la tête en soupirant. Puis il se tourna vers McGonagall et lui fit un petit regard triste.

" Allons bon, quoi encore ?" s'exclama la vieille femme.

" Vous n'allez pas nous croire, professeur." répondit Patmol.

" Et puis c'est... c'est tellement..."

" Tellement quoi ?" s'impatienta la directrice. Ce fut Rémus qui répondit.

" Horrible ! Vraiment monstrueux !"

Un sanglot attira l'attention de Sirius, Rémus et McGonagall. James reniflait bruyamment alors que quelques larmes glissaient sur ses joues.

" Oh Cornedrue !"

Les deux adolescents prirent leur ami dans leurs bras pour le calmer et l'inciter au calme. McGonagall roula des yeux en soupirant.

" Merci... je... je suis désolé..." pleurnicha ledit Cornedrue.

" Mais non, ne t'excuse pas, ce n'est rien."

" C'est normal."

" Oui je sais mais... ce pauvre chien... écrasé par... par un camion... il ne l'a même pas vu... Il ressemblait tellement à Harlem..."

" Oui, c'est vrai. Il ressemblait tellement à ton ancien labrador."

Un léger grognement suivit d'un éclaircissement de gorge attira leur attention et James fit un petit sourire timide à l'enseignante pendant que les deux autres se tournaient vers elle.

" Laisse Cornedrue ! Si c'est trop dur pour toi, c'est nous qui allons raconter."

" Merci..."

" Oui, c'était affreux, précisa Rémus. On s'apprêtait à traverser quand on a vu ce pauvre labrador se jeter sous les roues de ce camion."

" Le chauffeur n'a pas eu le temps de freiner, le chien est passé sous les roues."

" Il... Il est..." sanglota le jeune Potter.

" Calme-toi Cornedrue, ça ne sert à rien de culpabiliser."

" James a été très touché par cet accident... Il a tenu à ramener cette pauvre bête chez le vétérinaire."

" Il respirait enc... encore... il bougeait et quand il... quand il m'a regardé avec ses deux grands yeux bleus... j'ai presque cru qu'il me souriait..."

Sirius attrapa donna une petite tape de réconfort sur l'épaule de son ami.

" Il s'est fait opérer, continua Rémus. Le vétérinaire a tout fait pour le sauver..."

" ...l'opération a duré 3 heures. Et puis..."

" ...l'assistante du vétérinaire est venue nous voir pour nous dire qu'il n'y avait plus rien à faire."

A ce moment, James fut secoué de spasmes encore plus fort et il tomba au sol en pleurant tout son chagrin devant une McGonagall médusée. Rémus s'abaissa pour le prendre dans ses bras et le bercer comme un enfant.

" James a tenu a emporté les cendres chez lui. Il les a disposés dans une urne et l'a posée sur la cheminée du salon."

" A côté de celle de son chien Harlem."

" Le pauvre Harlem... Lui aussi est mort écrasé par un camion."

Couinement de la part de James qui se recroquevilla sur lui même.

" Au même endroit en plus."

Plainte bruyante de James.

" A bien y réfléchir, c'était aussi un 18 février, non ?"

James sauta au cou de Rémus pour pleurer contre l'épaule de quelqu'un qui puisse le porter.

" Oui, c'était il y a deux ans."

" Et l'année suivante c'était son chat, non ?"

James hurla de douleur en serrant Rémus encore plus fort.

" Heu... Je crois qu'on devrait changer de sujet. James n'a pas l'air bien du tout."

Le châtain aida Cornedrue à se relever et tous trois se tournèrent vers McGonagall. James avait le visage inondé de larmes et se raccrochait à ses deux amis comme à une bouée de sauvetage. L'expression de la directrice était insondable, mais soudain elle sourit.

" Vous vous fichez de moi !" demanda-t-elle avec gentillesse.

James s'avança, lâchant Sirius et Rémus. Il vint se poser devant elle, le regard triste, jusqu'à ce qu'un immense sourire éclaire son magnifique visage.

" Ma foi professeur... vous avez raison !"

Les Maraudeurs éclatèrent de rire alors que le sourire de la directrice s'intensifiait. C'était mauvais ça; et ils s'arrêtèrent aussitôt en constatant l'opposition du sourire et du regard qui brillait de rage.

" Riez bien messieurs, riez bien ! chantonna la directrice. Je crains cependant que votre amusement soit de courte durée."

" Pourquoi ?" ne put s'empêcher de demander le jeune Black.

" Mais si je vous le dit, ce ne sera plus une surprise."

Les Maraudeurs se figèrent. Ils ne savaient pas pourquoi, mais ils la sentait mal là. Très mal.

" Bien, votre explication me satisfait amplement pour l'instant. Vous pouvez vous rendre en cours, messieurs. N'oubliez pas d'être à l'heure pour votre corvée de nettoyage, demain matin. Je vous vois à midi dans la cours, n'est-ce pas ?"

" Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a à midi ? Vous nous avez dit que le mercredi midi serait consacré au volley ball !"

" Mais je ne vous ai pas interdit de jouer Mr Potter ! Seulement à midi, il y a un tirage au sort pour connaître quelles seront les couples pour la toute nouvelle expérience du lycée. Maintenant... sortez, dehors, je ne veux plus vous voir."

James haussa les épaules devant les regards interrogateurs de Sirius et Rémus. Puis il se levèrent et sortirent du bureau sans un mot de plus. Les couloirs étaient vides à cette heure, tous étant déjà en cours en train de prendre des notes et d'écouter les affabulations débiles de leur professeur. Dans le cas présent, leur classe devait être en train de suivre les affabulations du vieux Flitwick.

Une petite pensée pour son ancienne classe fit soupirer Sirius. James et Rémus se tournèrent vers lui.

" Qu'est-ce qu'il y a ?"

" St Brutus me manque."

" C'est clair qu'on s'éclatait plus là bas qu'ici."

" Au mois là bas, on pouvait faire ce qu'on voulait sans craindre pour notre vie, et surtout notre dignité."

" Mouais... Je le sens mal le grand sourire de McGo, ils nous préparent quelque chose."

" Allez les mecs, pensez que grâce à nous Dippet, Rusard, Sinistra, Ipérite, Binns et Dumbledore doivent être de très bonne humeur aujourd'hui."

Les deux bruns regardèrent Rémus avec un sourire amusé, et celui-ci précisa.

" C'était ironique, bien sûr."

Ils éclatèrent de rire et entrèrent dans la salle d'histoire géographie sans même frapper. Une vingtaine de paires d'yeux se tournèrent aussitôt dans leur direction.

" Salut tout le monde !"

" Désolée pour le retard, on s'est permis une petite balade dans les couloirs."

Du coin de l'œil, James vit Lily froncer des sourcils et lui sourit. Elle lui lança un regard meurtrier et retourna à sa copie avec ses deux amies. James soupira et leva les yeux au ciel. Il préférait de loin la Lily qu'il avait rencontrée pour la première fois dans la rue.

« Avez-vous un billet d'entrée, messieurs Black, Potter et Lupin ? » interrogea la petite voix fluette du minuscule professeur Flitwick.

« Pas la peine, on sort du bureau de la directrice. »

« Voilà ce qu'il se passe quand on fait l'école buissonnière. »

« Allons professeur, s'exclama Sirius, je suis sûr que vous aussi quand vous étiez jeune vous séchiez les cours. Je me trompe ? »

Le professeur lui lança un regard insondable avant de soupirer et de leur ordonner d'aller s'asseoir.

« Ca veut dire que tu ne te trompes pas, Patmol ! » lança Rémus.

« Normal, j'ai toujours raison ! »

Ils rirent en allant prendre place sur des chaises.

De retour à St Brutus,

La porte du bureau claqua d'un coup sec alors que Ipérite, Dippet, Rusard, Sinistra et Binns y pénétraient. Dumbledore leur tournait le dos, assis confortablement dans son fauteuil.

« Ca ne peut plus durer, Albus ! Même dans une autre école, ils cherchent à nous pourrir la vie ! »

« Quand va-t-on enfin se débarrasser de ces sals gamins, par Jupiter ! »

« Ils ont rasés Miss Teigne ! Snif… »

« Ils ont changé mon livre d'histoire par un roman pornographique ! »

« Ils ont échangé tous mes flacons de chimie ! »

« Ils ont mis un pot de peinture au dessus du tableau de la classe dans laquelle j'enseignais ! »

« Ils ont mis des cafards dans mon placard personnel ! »

« Des monstres ! Ma pauvre Miss Teigne ! Elle sera traumatisée à vie ! »

« Albus, vous pourriez au moins nous regarder quand on vous parle ! »

Obéissant à la demande, le fauteuil se tourna sur lui-même et les enseignants reculèrent d'un pas, horrifiés par le spectacle qui s'offrait à eux. Le visage du directeur de St Brutus était devenu noir alors que ses cheveux et sa barbe étaient coiffés en pétard et que de la fumée s'en évaporait. Le vieil homme leur sourit en leur montrant quelque chose qu'il tenait dans sa main. Ca ressemblait à un morceau de papier brûlé.

« Mais qu'est-ce que… ? »

« Lettre explosive ! » se contenta de dire le directeur, grand sourire aux lèvres.

De nouveau à Notre Dame,

Toutes les classes de terminales étaient réunies dans la cours principale du lycée attendant que le fameux tirage au sort débute. Durant ces deux derniers jours, les enseignants s'étaient démenés à écrire sur un petit bout de papier tous les noms de famille de leurs étudiants, en préparation de cet évènement. Et maintenant, ils s'apprêtaient à tirer au sort les différents couples. Certains étaient même curieux de voir les différents couples qui seraient selectionnés.

Pendant ce temps, James, Sirius et Rémus se frayaient un chemin parmi la foule d'étudiants, à la recherche de certaines personnes. Personnes qu'ils ne tardèrent pas à trouver, repliées dans un coin en train de parler.

« Alors les filles, on vous a pas trop manqué ? » s'exclama Sirius, juste derrière Emilie.

« Non Black, souffla la jeune fille. Je dirais plutôt que votre absence a été trop courte. »

« Oh ! C'est pas très gentil de dire ça ! »

« On n'est pas payées pour être gentilles ! »

« Tu as vraiment un caractère de merde, Poil de carotte, pour ne pas dire à chier ! » lui lança James.

« Nous, on fait l'effort d'être sympa, au moins ! »

« Et vous en avez fait un d'effort quand vous avez tagué notre mur ? » s'emporta Cassandre.

« Hmm… feint de réfléchir le jeune Black. Non ! Non, là on a pas eu besoin, on dessine tous trop bien ! »

Les trois filles leur lancèrent un regard assassin.

« Tu appelles ça avoir du talent ? s'offusqua la rouqine. C'était affreux comme dessins. Pas vrai les filles ? »

Cassandre approuva mais Emilie ne dit rien.

« De toute façon, vous n'avez rien à faire ici ! Je ne comprends toujours pas pourquoi McGonagall a accepté que vous veniez dans cette école ! »

« Bien dit, Cass' ! »

Rémus lança un regard à la brunette. Quand il l'avait vue la première fois, il l'avait trouvée adorable. Jamais il n'aurait cru qu'elle puisse être aussi stupide. Les trois filles pensaient que c'étaient eux les idiots, mais l'idiotie était quelque chose de bien plus compliqué que ça. Elles n'étaient pas malines pour un sou, et n'avaient pas un minimum de jugeote pour voir les choses sous un autre aspect.

« Nous on sait pour quelles raisons elle a accepté notre présence ici, Poil de Carotte ! Elle a fait une énorme bêtise étant plus jeune et elle l'a payée en réglant sa dette. »

« Oui, qui aurait pu croire que McGonagall avait triché à ses examens. »

Les filles ouvrirent des yeux ronds de surprise.

« Comment est-ce que… »

« On a nos sources ! »

« Je ne vous crois pas ! C'est pas… c'est pas possible… » bafouilla la rouquine.

« Et oui, qu'est-ce que vous croyiez ? Que McGonagall avait toujours été une femme qui se pliait au règlement ! Laissez-moi rire ! Vous avez encore bien des choses à apprendre sur la vie ! »

« Parce que vous vous connaissez mieux la vie que nous, peut-être ? » s'énerva la blonde.

« Et oui, jolie Emilie ! On était mature bien avant que vous sachiez faire au pot ! »

« Mais oui, et moi je suis le cheval blanc d'Henry IV ! Vous n'avez absolument rien de mature ! »

« T'es débile Holmes ! lança Rémus. C'est peut-être parce qu'on est trop matures qu'on fait souvent les cons ! »

« On a peut-être pas l'air mature comme ça, mais crois-moi Evans il y a des sujets sur lesquels on est plus mature que ce que tu peux croire. »

Ladite Evans eut un rictus méprisant.

« Ah oui, ça c'est sûr que de taguer un mur c'est très mature comme acte ! »

« Même Malfoy et sa bande sont plus intelligents que vous ! »

« Ca, permets-moi d'en douter, Rose ! Il y a intelligence et intelligence ! Ces trois zouaves n'en connaissent qu'une forme, et nous les deux ! »

Cassandre s'apprêtait à répondre lorsque la voix amplifiée du professeur McGonagall retentit dans toute la cours. L'enseignante s'était procurée un micro pour pouvoir être entendue de tous et n'avoir pas à se répéter.

« S'il vous plait, j'attire votre attention pour vous dire que tout est près et que nous allons enfin pouvoir procéder aux tirage au sort. »

« Super, on va bien rire ! J'ai hâte de voir les couples ! » lança Sirius.

« T'es qu'un imbécile, Black ! »

« Et toi, t'es chiante quand tu t'y mets, Rose ! »

« Pov'con ! »

« Merci du compliment, ma jolie ! »

Ils regardèrent la directrice mettre la main dans deux urnes différentes et en retirer deux papiers qu'elle lut à haute voix. Elle annonça ensuite le nom du garçon et de la fille tirés au sort, et leur donna un œuf. Ils le prirent et retournèrent dans la foule, ne se quittant pas pour rejoindre leurs amis respectifs.

« Alors Poli de carotte, ça te tente d'être la future mère de mon enfant ? » plaisanta James.

« Œuf, Cornedrue ! Œuf ! » le corrigea Rémus en rigolant.

« Plutôt crever, crétin ! » répondit ladite Poil de carotte.

« Moi aussi je t'aime, ma chérie ! »

« C'est chouette de voir à quel point les futurs parents s'aiment à la folie. » ironisa Lunard.

« N'est-ce pas ! »

McGonagall recommença le même manège plusieurs fois, appelant à chaque fois la fille et le garçon tirés au sort. Certains semblaient satisfaits de leur partenaire, alors que d'autres prenaient l'œuf avec colère, tirant une tête d'enterrement et fusillant leur partenaire et la directrice du regard avant de partir.

« Je plains les malheureuses qui tomberont sur vous ! » souffla Cassandre en continuant à regarder le tirage au sort.

« C'est bizarre, tu n'as pas l'air inquiète quant à ton futur partenaire. » lui dit le châtain en souriant.

« Normal, j'ai toujours été une fille chanceuse. Et celles qui tomberont sur vous seront les filles les plus malchanceuses que j'ai jamais connues. »

« Eh bien, je ne sais pas pourquoi mais mon instinct me dit que ta chance a tourné. »

« Ton instinct ? »

« Oui ! Et il ne se trompe que très rarement. »

La directrice attrapa deux nouveaux noms et releva la tête pour appeler le nouveau couple.

« Rémus Lupin et Cassandre Holmes ! »

Rémus éclata de rire alors que Cassandre ouvrait des yeux estomaqués. Ses deux amies avaient eu la même réaction alors que James et Sirius se foutaient de la brunette.

« Ce n'est… pas possible… »

« Je t'avais dit que ta chance avait tourné Holmes ! »

« Arrête de te foutre d'elle Lupin ! » râla Emilie.

Puis se tournant vers James et Sirius, toujours hilares :

« Et vous aussi ! »

« Ma pauvre Cassandre ! » compatit Lily.

« Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? »

« Tu nous a cherché ! » répondit James, un sourire immense plaqué sur le visage.

« La ferme Potter ! »

« Désolé ma chérie, mais je crains que ce ne soit pas possible tant que tu me parleras sur ce ton ! »

« Merdeux ! »

Sirius arriva soudain derrière Cassandre et la poussa vers Rémus qui l'attrapa par le bras et la tira vers l'estrade. Ils récupérèrent leur œuf et retournèrent auprès de leurs amis. Pendant ce temps, le tirage au sort reprenait.

« Comment vous allez l'appeler ? » demanda Sirius en se penchant sur l'œuf, plaisantant.

« Ta gueule ! » grogna la jeune Holmes, les dents serrés.

« Ben quoi ? J'ai l'droit de demander quand même ! Il fait parti de la famille ! »

« C'est vrai ça ! Alors Lunard, dis-nous comment il va s'appeler le fiston ? »

« Qui te dit que c'est un garçon, Cornedrue ? C'est p't-être une petite fille ! »

« Patmol, voyons ! Ca s'voit que c'est un garçon ! »

« Mais non, moi j'te dit que c'est une fille ! »

Les filles haussèrent des sourcils à cette dispute puérile.

« Et après ils ont le culot de dire qu'ils sont matures ! » soupira Lily.

« CA SUFFIT ! UN GARCON, CE SERA UN GARCON ! ET SI J'EN ENTENDS UN FAIRE UNE REMARQUE, JE LUI EN FOUS UNE, C'EST CLAIR ? »

Tous se tournèrent vers Cassandre qui venait d'hurler. James ne put s'empêcher de sortir une nouvelle connerie.

« Eh be, je te souhaite bon courage pour supporter cette furie, Lunard. »

Il s'attira un regard assassin de Cassandre. La voix de Sirius s'éleva alors, boudeuse.

« Ben moi, ce sera une fille ! Je préfère les petites filles ! »

Tout à coup, deux nouveaux noms furent appelés.

« Sirius Black et Emilie Rose ! »

« Hein ? »

Telle fut la réaction d'Emilie en entendant son nom suivre celui du jeune homme qui se tenait à côté d'elle. Le jeune homme en question posa un bras autour de ses épaules en souriant.

« C'est chouette, on va bien s'amuser ma belle ! »

« Je refuse ! dit-elle alors. Je refuse d'être ta partenaire ! Ca va pas la tête de me mettre avec un abruti pareil ! »

« Malheureusement pour toi, tu n'as pas le choix ! »

« Ta gueule Lupin ! »

« Ce sont les règles, Rose ! Et tu dois t'y plier ! A moins que tu ne veuilles devenir comme McGonagall ! »

« C'est vrai ça ! Ca commence par une toute petite chose et ça finit par une grosse bêtise. »

« Qui vole un œuf, vole un bœuf ! »

« Tiens, ça se prête bien aux circonstances en plus. »

Ils éclatèrent de rire alors que Lily se raccrochait à Cassandre et que Sirius tirait Emilie sur l'estrade.

« Oh non ! » gémit l'adolescente.

« Qu'est-ce qu'il y a Lily ? »

« Je la sens mal, très mal ! Je suis sûre que je vais tomber avec Potter… »

« Mais non, dis pas ça ! »

« Mais Cassandre… Tu ne vois pas ce qui est en train de se produire ? D'abord toi avec Lupin, puis Emilie avec Black… »

Son regard se fit soudain haineux et elle se tourna vers Rémus et James.

« Vous avez trafiqué le tirage au sort ! » accusa-t-elle aussitôt.

« Ca va pas ? s'offusqua James. On fait peut-être souvent les cons, mais on n'a jamais touché à ces putains d'bouts 'papiers ! »

« Et puis on aurait fait ça quand ? J'te signale qu'on n' était pas là hier ! »

« J'en sais rien, mais vous êtes assez diaboliques pour faire une chose aussi dégueulasse ! »

« Arrête tes conneries Evans ! On a mieux à faire que de s'éclater à trafiquer c' putain de tirage ! »

Elle serra les poins et les fusilla du regard. Puis elle se tourna vers Emilie qui venait de revenir, l'œuf en mains. Elle se disputait avec son partenaire.

« Tu ne toucheras pas à cet œuf, Black ! Sur mon honneur, tu n'y toucheras pas ! Tu vas le faire tomber en un rien de temps ! »

« Tant mieux, j'ai pas envie d'y toucher de toute façon ! »

« Tu y seras obligé, Pat ! »

« Quoi ? Pourquoi ? »

« C'est vrai ça, pourquoi ? Je veux pas qu'il y touche, moi ! »

« Parce que cet œuf est sous votre responsabilité à tous les deux ! Et puis, connaissant McGonagall, elle va s'assurer pour que l'œuf passe d'un parent à l'autre une semaine sur deux. »

« C'est pas vrai ! gémit Rose. Je suis maudite… »

Lily, elle, ne faisait pas trop attention à la conversation qui venait de s'engager. Son esprit n'était obnubilé que par une seule pensée :

« Pas Potter, surtout pas Potter, surtout pas Potter, surtout pas Potter… »

« Je sais ce que tu es en train de penser, Evans ! s'exclama soudain l'objet de ses pensées. Mais que veux-tu, ta prière sera veine ! »

« Qu'est-ce que t'en sais d'abord ? » demanda-t-elle avec hargne.

« Je le sens, c'est tout ! En fait, c'est l'instinct de Rémus qui me l'a dit, et je lui fais confiance. »

« Gros naze ! Moi vivante, tu ne seras jamais le père de cet œuf ! »

« Non, ça c'est sûr ! Je ne serais jamais le père d'un œuf ! Franchement, tu prends cette histoire trop à cœur ! Après tout, c'est qu'un œuf. »

« Mouais, c'est qu'un œuf ! »

« NON CE N'EST PAS QU'UN ŒUF ! C'EST LE SYMBOLE DE NOTRE RESPONSABILITE PARENTALE, ABRUTI DE MES DEUX ! »

« Tu crois pas qu'on est un peu jeunes pour être parents ? »

« Oh, la ferme ! »

Et comme il fallait s'y attendre, un énième couple fut désigné, achevant Lily. Elle s'en doutait un peu mais… elle n'était pas préparée à ça. De même qu'elle avait gardé une petite lueur d'espoir jusqu'à la fin. En vain.

« James Potter et Lily Evans ! »

Elle resta coi un instant avant de déclarer d'une voix solennel :

« Il ne me reste qu'une seule solution. »

« Laquelle ? » s'enquit Sirius avec curiosité.

« Le suicide ! »

Fin du chapitre 8.

Et voilà ! J'avoue avoir sécher pendant un moment sur ce chapitre, et depuis hier l'inspiration vient d'elle-même. N'hésitez pas à reviewver pour me dire le fond de votre pensée ; kisu à tous.