Après un retard qui s'explique par des vacances savoureuses ! Voilà la suite du Règne des Ancêtres ! Et n'oubliez pas de commenter !


XI La frénésie de Patmol :

-Tu es prêt, Harry ? Demanda la voix d'Hermione de l'autre côté de la porte du dortoir. Je ne veux pas être en retard, tu comprends ?

-J'arrive ! Cria Harry d'un ton pressé alors qu'il essayait d'enfiler ses chaussettes et sa veste en même temps. Commencez à descendre, je vous rejoins dans le hall !

Ce samedi là était le jour de leur première sortit à Pré-au-lard et Hermione et Lara allaient recevoir leur diplôme d'honneur au village. Harry avait mis un peu trop de temps pour se préparer et s'il ne finissait pas vite il serait en retard pour les accompagner.
Il parvint à attacher ses chaussures et finit par être enfin prêt à descendre. Mais lorsqu'il s'apprêtait à sortir du dortoir, son regard se posa sur son reflet dans le miroir.

-Oh non ! Soupira-t-il en remarquant ses cheveux en bataille.

Il descendit de la tour des Gryffondors en tentant désespérément de se coiffer, et il arriva au seuil du grand hall où Ron et Hermione l'attendaient.

-Depuis quand tu mets autant de temps pour te préparer ? S'indigna Hermione avec un regard sévère. Et puis ce n'était pas la peine de sortir une tenue pareille, ce n'est qu'une remise de diplôme, pas un congrès !

-Bon, on y va ! Lança Ron en regardant Harry d'un air suspect. Les autres sont déjà au portail de l'école.

Ils descendirent la pente douce qui menait aux portes de Poudlard et se retrouvèrent sur la route de Pré-au-lard bordant la forêt interdite.
Le groupe d'élève se trouvait bien loin devant eux et Ron ne semblait pas très rassuré qu'ils marchent seuls, tous les trois, le long de la bordure de la forêt.

-On ne risque pas grand chose ici, Ron, dit Hermione d'un ton rassurant. On est loin du cœur de la forêt. Tu ne trouveras que des Botrucs ou des Nifleurs sauvages dans ce coin.

-Je sais ! Qu'est-ce que tu imagine ! Lança-t-il vexé. Si tu crois que j'ai peur…

Il pressa le pas pour rattraper le groupe des élèves alors qu'Hermione adressait un sourire complice à Harry.

Serrées les unes contres les autres, les petites chaumières du village dégageaient une certaine aura magique. La chaleur accueillante des alentours donnait une impression de paix aux habitants et aux visiteurs. Harry se sentait rassuré dans cette ambiance intime, entouré de sorciers qui le regardaient avec admiration.

Harry, Ron et Hermione retrouvèrent les autres Gryffondors sur la place du village, devant la poste. Des hordes de hiboux s'envolaient dans tous les sens et les clients s'agglutinaient au seuil du guichet.

-Où est-ce qu'on est censé aller ? Demanda Ron en léchant les vitrines du magasin de Quidditch.

-La cérémonie se déroule à la mairie, d'après Mcgonnagal, répondit Hermione surexcitée.

-Encore une réception officielle soporifique ! Soupira Ron avec appréhension.

-Personne ne t'oblige à m'accompagner, Ron ! Lança Hermione agacée. C'est important pour moi alors arrête de te plaindre, s'il te plait !

Harry jeta un coup d'œil à la mairie et la trouva beaucoup moins accueillante que les boutiques du village.

-Lara ! Appela Hermione en s'avançant vers elle. Tu viens avec nous ?

-'Nous', s'exclama Ron sur un ton de défi. Quel 'nous' ?

Hermione lui lança un regard noir et jugea bon de l'ignorer.

-Oui j'arrive, attend moi, répondit Lara aussi réjouit qu'Hermione. Ca commence tout de suite ? J'ai un peu le trac, pas toi ?

Ron regarda s'éloigner Hermione et Lara puis se tourna vers Harry.

-Bon, on va aux Trois-Balais ? Demanda Ron avec dédain. Harry !… Qu'est ce que tu fais ?…

Harry s'était déjà lancé à la suite des filles et il avait laissé Ron planté comme un piquet au milieu de la place.

-Bon, très bien ! Lança Ron en le rattrapant. Mais tu me laisseras dormir ! Je suis certain que ça va être aussi barbant que les cours d'Histoire de la magie !

Ron n'avait pas tout à fait tort. Lui et Harry, étaient les deux seuls élèves qui avaient eut le courage de suivre Hermione et Lara. La cérémonie avait commencé par un discours de Dumbledore puis Amelia Bones avait félicité en personne les deux prodiges. Quand elle s'était approchée d'Hermione, cette dernière s'était mise à trembler et elle avait bafouillé des remerciements que personne ne semblait avoir compris. La plupart des professeurs étaient présents et Rogue lançait un regard courroucé à Ron qui ronflait sur sa chaise. Harry qui se sentait gêné, s'était décalé de plusieurs sièges, comme la plupart des personnes présentes. Un périmètre de trois sièges vides s'était créé tout autour de Ron.
Après la remise des médailles et des diplômes, Dumbledore monta sur l'estrade.

-Félicitation à toutes les deux, déclara-t-il solennellement. Miss Granger, Miss Vandella, et si nous allions fêter ça autour d'un verre aux trois balais ? Madame le Ministre a eut la bonté de nous réserver une table et il serait dommage de laisser passer une occasion pareille.

A l'entente du mot 'verre', Ron s'était réveiller en sursaut.

-Un verre ! Oui ! Un verre, s'écria-t-il à moitié endormis. J'arrive !

Il lança des regards autour de lui et rougit jusqu'aux oreilles.

-Tu aurais put me réveiller quand même ! Lança-t-il avec rage alors qu'ils marchaient le long de la rue principale. Je me suis taper la honte de ma vie ! Encore heureux qu'il n'y ait pas eut d'autres élèves ! Je ronflais fort ?

-Euh… Commença Harry avec précaution. Disons assez fort pour que Rogue attrape une crise de rictus mémorable.

-Je suis ridiculisé à vie ! Se lamenta Ron en baissant la tête.

Ils entrèrent dans le bar des Trois-Balais en compagnie de Dumbledore, le Ministre, Mcclagan, et Mcgonnagal et s'assirent à une table libre.

Madame Rosemerta vint les servir et Dumbledore l'invita à prendre un verre avec eux.
La discussion allait bon train et seul Ron semblait un peu à l'écart, n'osant pas toucher à son verre de bierraubeurre.

-… des élèves brillantes, et je n'ai pas l'habitude d'attribuer des lauriers comme vous le savez ! Assurait le professeur Mcgonnagal. Si si, Miss Granger, je suis sérieuse : vous méritez votre diplôme, toutes les deux.

-Je suis d'accord, Miss Vandella m'a beaucoup étonné pour notre premier cours de potion, ajouta Mr Mcclagan avec un sourire. Elle a sut m'énoncer toutes les propriétés du Crystonova, et son aide est précieuse dans la réalisation du cristal. Miss Granger est très douée pour préparer la potion, et j'ose croire que notre projet sera aboutit dans les temps grâce à elles.

-Où en êtes vous exactement ? Demanda Amelia Bones avec un intérêt soudain.

-Nous en sommes encore à l'élaboration du liquide radian, mais nous avançons très vite, répondit Mcclagan d'un ton assuré. Les autres classes sont un peu en retard sur le projet mais le groupe des Gryffondors et des Serdaigles compte 14 cristaux en tout.

-Et vous aurez fini à peu près à quelle date ? Demanda le professeur Mcgonnagal.

-Disons… Au mois de Févier au plus tard... Supposa Mcclagan en réfléchissant. Les autres classes auront fini vers fin-Mars début-Avril selon moi. Ne vous inquiétés pas, Poudlard disposera bientôt d'une réserve de Crystonova prêt à l'emploi.

-J'espère bien ! Affirma Amélia Bones l'air rassuré. Vous savez à quel point ces cristaux peuvent être utiles après une attaque comme celle du Poudlard Express…

-Excusez mon indiscrétion, Madame le Ministre, commença Lara avec entrain. Mais, si j'ai bien compris, vous comptez utiliser les Crystonova contre les vampires, c'est bien ça !

-Tout à fait, répondit Amélia Bones en lui lançant un regard perçant. Vous avez vite saisit, Miss Vandella. Rien n'est plus important que la protection de Poudlard pour votre cher directeur, et je vous comprends tout à fait, Dumbledore ! Les vampires semblent s'intéresser tout particulièrement à l'école et je pense qu'une mesure de sécurité s'impose.

-En effet, les vampires sont redoutables, mais ça vous l'apprendrez dans les prochains cours du professeur Rogue, assura Dumbledore qui semblait pensif. Bien, veuillez nous excuser mais nous devons prendre congé, Miss Vandella, Miss Granger.

-Oui, il est temps de partir, dit le Ministre en se levant de table. Ce fut un plaisir de vous rencontrer Mesdemoiselles.

-Pour nous aussi, c'était un honneur, assura Lara en se levant, elle aussi.

-…Ravie de cette rencontre, balbutia Hermione en s'inclinant maladroitement.

Les professeurs et le Ministre s'éloignèrent et Dumbledore s'approcha de Harry pendant qu'Hermione, Lara et Ron se dirigeaient vers la sortie.

-Harry, commença-t-il, puis-je te dire deux mots ?

Harry hocha la tête et déglutit difficilement. Il ignorait pourquoi, mais la voix de Dumbledore lui paraissait étrangère, comme si c'était anormal qu'il s'adresse à lui après leur discussion du mois de juillet.

-Dans deux semaines, il y aura une autre cérémonie, continua Dumbledore en se penchant vers lui. Tout à fait différente de celle d'aujourd'hui… Il s'agira d'un hommage funèbre à Sirius. Ajouta-t-il d'une voix grave.

Harry sentit ses entrailles se crisper et ses sourcils se froncer sans qu'il ne parvienne à se contrôler. Il n'osait pas regarder son directeur dans les yeux.

-Tu y es invité et je veux que tu sois présent, insista Dumbledore avec compassion. Cet hommage signera sa reconnaissance en tant que héros, et dénoncera l'injustice qu'il à subit. Il faut que tu sois là, Harry. Je compte sur toi.

Harry ne répondit rien. Il restait neutre, comme s'il n'avait pas écouté les paroles de Dumbledore. Il ne voulait pas montrer ses sentiments ou un quelconque signe de réponse.

-Harry, répéta Dumbledore en le prenant par les épaules. Ils se regardaient à présent droit dans les yeux.

-Je veux te voir à cette cérémonie. S'il te plait, dis-moi que tu y seras ! Ton parrain compte sur toi. Ne lui tourne pas le dos.

-J'ai entendu, répondit froidement Harry, et la souffrance du deuil resurgit. Ses yeux le picotaient et il sentait venir les larmes.

Il se dégagea de l'étreinte de Dumbledore et se précipita vers la sortie avant qu'il n'ait put prononcer un seul mot.

L'émotion prit le dessus une fois de plus et deux traînés humides apparurent sur son visage. Il baissait la tête en se frayant un chemin à travers les passants, décidé à partir le plus loin possible de Dumbledore.

Il avançait à grand pas vers la rue qui menait à Poudlard et il finit par quitter le village de Pré-au-lard.

Des élèves marchaient le long de la route principale, regagnant l'école. Harry s'avança sur le sentier parallèle à la route et s'enfonça dans la forêt.
Secoué de sanglots, il gardait la tête baissée et ne remarqua pas qu'il s'écartait de plus en plus de son chemin.
Il ne remarqua pas non plus que même au fin fond de la forêt, il était suivit…

Assit sur un rocher, Harry se tenait la tête entre les mains et regardait l'obscurité s'installer. Le silence qui régnait était angoissant, car aucun bruit, pas même des cris d'oiseaux, ne parvenaient à ses oreilles.
Comme il en avait l'habitude cette la forêt, il se sentait observer, il ressentait une présence, comme si quelqu'un restait dissimulé derrière un arbre et le regardait.

Ses craintes se confirmèrent quand un craquement de branche retentit derrière lui.

Harry ne bougea pas, il resta totalement statique et attendit.

-Vous m'avez suivit jusque là pour m'entendre dire que j'irai à ses funérailles ? Lança-t-il d'un ton furieux ; Dumbledore l'avait sans doute rejoint pour lui faire la morale une fois de plus. Alors vous pouvez vous en aller parce que je n'aurais pas besoin d'aller à cette cérémonie.

Harry n'avait pas bougé et le silence s'installa à nouveau.

-Il est vivant, continua Harry. Je l'ai vu dans la boule de cristal. Il est toujours en vie…

-Je ne pourrais pas en dire autant pour toi dans quelques instants, Potter, lança une voix glaciale derrière lui.

Harry sentit son cœur s'arrêter. Une sueur froide lui glaça le dos et un frisson parcourut son corps tout entier.

Il reçut un violent coup à la nuque et tomba en avant sur le tapis de feuilles mortes.

Quelqu'un l'attrapa par le bras et le retourna sur le sol. Harry leva les yeux pour faire face son agresseur et vit avec horreur devant qui il était …

Draco Malefoy.

-Expeliarmus, cria-t-il avec un sourire narquois.

La baguette de Harry jaillit de sa poche et tomba à une dizaine de mètres de là.

-Maintenant on va s'amuser, Potter, lança Malefoy avec rage. Vous deux, ajouta-t-il à Crabbe et Goyle qui se tenaient à côté de lui. Tenez-le bien pendant que je lui fais sa fête.

Harry se débattit avec force mais les deux gorilles l'avaient déjà soulevé du sol. Ils le projetèrent contre un arbre et lui saisirent chacun un bras pour l'immobiliser, Goyle plaqua sa main sur sa bouche pour faire taire ses cris de douleur. Laissant échapper une plainte étouffée quand il sentit son bras se torde, Harry ne pouvait plus bouger, plaqué contre le tronc par Crabe et Goyle qui le tenaient fermement.

Son cœur tambourinait contre sa poitrine. Il sentit sa gorge se sécher quand il vit Malefoy s'avancer vers lui en brandissant sa baguette.

-Mon père à eut le temps de m'apprendre un paquet de sortilèges d'attaque avant que tu le fasses enfermer à Azkaban, murmura-t-il avec un sourire diabolique. Et ma mère en connaît un rayon en maléfice de torture. Tu ne me crois pas ? Laisse moi te le prouver !

Il pointa sa baguette sur la poitrine de Harry qui crispa ses muscles.

-Fusionnem, rugit Malefoy.

Sa baguette se mit à briller d'une lueur rouge, et une boule de feu jaillit de son extrémité. Harry poussa un hurlement assourdi par la main de Goyle. Il sentit sa poitrine le brûler comme s'il était marqué au fer rouge.
Un trou de cendre apparut sur sa veste et son pull à l'endroit où le sort était pointé et il vit que sa peau était devenue écarlate.

-Nervissium ! Lança Malefoy en regardant Harry avec démence.

Son corps tout entier fut secouer de convulsions cinglantes et ses muscles se tétanisèrent pendant un instant. Il ne tenait debout que grâce à l'étreinte de Crabe et de Goyle.

-Explosantos, continuait Malefoy complètement subjugué par ce spectacle.

Harry toussa et sentit le goût du sang, la main de Goyle en était recouverte. Il n'arrivait plus à arrêter de cracher son sang qui dégoulinait le long de son cou et descendait sur son torse.
Harry avait de plus en plus de mal à respirer, il s'étouffait dans son propre sang.

-Ne pars pas tout de suite, Potter, ordonna Malefoy. Enlève ta main !

Goyle retira sa main, et le sang de Harry jaillit de sa bouche. Le sol était écarlate.

-Le maître de mon père n'a pas su s'y prendre avec toi, murmura Malefoy avec un regard sadique. Il ne te connaît pas comme je te connais… Ah ! Qu'elle belle fin quand même ! Un sang-mêlé comme toi devrait se réjouir de recevoir le coup de grâce d'un sang-pur.

Il plaça l'extrémité de sa baguette entre les deux yeux de Harry et l'enfonça dans sa chair.

-Tu préfère le sortilège interdit ou bien que je te fasse éclater la cervelle ? Demanda Malefoy avec un sérieux désarmant. Réponds, Potter ! Je te jure sur ma famille que je te tuerais comme tu le voudras ! Alors, sortilège interdit ou purée de cervelle ?

Harry ne répondit rien, la bouche pleine de sang, il tentait de reprendre son souffle même s'il savait que ça ne servirait pas à grand chose.

-Avada ou Explodium ? Siffla Malefoy avec un rictus rageur. Réponds ! AVADA OU EXPLODIUM ?

-ArghVa… Commença Harry qui sentait ses forces le quitter. Ava…

-Avada ? Plus fort, Potter, lança Malefoy qui se sentait triompher.

-Ava… Continua Harry en le regardant dans les yeux. Va… Va-te-faire-foutre-Malefoy ! Lança-t-il d'une traite en lui crachant son sang en pleine figure.

Le visage de Malefoy se crispa, il essuya le sang de sa main et lança un regard révulsé à Harry. Sa baguette était toujours pointée entre les deux yeux de sa victime et Harry sentit qu'elle s'enfonçait de plus en plus sur son front.

-CAPITO EXPLOD… Hurla Malefoy avec une fureur démente.

-DEUS COLERIS ! Lança une voix derrière lui.

Le corps de Malefoy s'illumina d'une onde éblouissante. Hurlant de toute son âme, les bras en croix, la tête levée vers le ciel, il tomba à genoux. La foudre jaillit de nul part et le frappa de plein fouet. Il tomba à la renverse, les yeux blancs.

-Flagaris ! Prononça Lara qui tenait dans ses mains sa baguette et celle de Harry.

Une lueur bleue jaillit de chacune des baguettes et les éclairs s'abattirent sur Crabe et Goyle qui furent propulsés sur un rocher dans un bruit d'os brisé.

Harry tomba face contre terre, plus aucun de ses muscles ne réagissait, il ne bougeait plus. Lara se précipita vers lui et le redressa contre l'énorme tronc. Il entendait sa voix mais ne parvenait pas à se concentrer sur ce qu'elle disait.

-Harry, entendait-il au loin. Mon Dieu ! Qu'est ce qu'ils t'ont fait ? Harry, réponds-moi ! Dis quelque chose ! Oh, Seigneur, aidez-moi !

Harry ouvrit les yeux, il vit le corps de Malefoy allongé sur le sol à quelques mètres de là. Il vit une chose qui le stupéfia. Une chose qu'il n'avait pas remarqué jusque là. Une chose qui lui redonna la force de vivre.

Le Serpent.

Le Serpent, emblème des Serpentards, était tissé sur l'écusson de la robe de Malefoy. Harry le voyait plus nettement que jamais. Il le revoyait car il l'avait déjà aperçut dans la boule de cristal.

-Siriuuuuuus ! Gémit Harry qui sentit ses membres s'animer. Sirius, où es-tu ?

-Sirius ? Demanda Lara qui était perdue. Oh la la ! Mais qu'est ce que ça veut dire ? Qui est Sirius ! Harry, tu m'entends ?

La silhouette de Malefoy se mit à bouger à nouveau. Il se levait sous les yeux de Harry qui sentait son cœur prêt à exploser.

Malefoy se redressait, Lara lui tournais le dos, elle ne l'avait pas vu. Il saisit sa baguette et visa le crâne de Lara.

Harry ne dit rien, il l'entendait, cette vibration, ce tremblement, ce galop.

-Avaaaaadaaaaaaa … Hurla Malefoy et Lara se retourna avec horreur.

Le chien noir surgit de l'obscurité et bondit. Malefoy s'écrasa au sol sous le poids de l'immense créature. Sa baguette voltigea loin devant lui. Il hurlait de terreur en se débattant du peu de force qu'il lui restait.

Mordant dans la chair, le chien noir le secouait violemment, il déchirait la robe de sa proie et lui attaquait à présent les os. Sa rage dévastatrice semblait ne pas pouvoir s'arrêter tant qu'il n'aurait pas achevé sa victime.

Harry et Lara ne bougeaient pas, ils contemplaient le spectacle, figés.

Un sifflement céleste retentit tout autour d'eux et résonna à travers les arbres.

Le gigantesque chien se redressa, le museau pointé vers l'obscurité de la brume. Sans prévenir, il se mit à courir sur le tapis de feuilles mortes et s'enfonça au loin dans la forêt, laissant sa proie inerte, recroquevillée sur elle-même.

Harry sentit un ordre impérieux le submerger et il se leva précipitamment sous les yeux exorbités de Lara.

-Harry ! Implora-t-elle avec un ton stupéfait.

Harry courrait lui aussi, sa douleur n'existait plus, il s'avançait dans la brume. L'espoir ressurgissait, plus puissant que jamais.

La silhouette d'une femme se dessina dans l'obscurité. La même femme qu'Harry avait vue dans sa vision. Et lui, il était là, sagement assit à côté d'elle : Patmol.

Les yeux de Harry étaient plongés dans les siens, le regard bleu perçant qu'il reconnaissait bien.

-Sirius, murmura Harry qui avait tant rêvé de cet instant. Sirius…

Il tendit la main vers le magnifique chien noir qui continuait à l'observer. Il l'observait avec l'air de ne pas comprendre pourquoi Harry était si triste, pourquoi des larmes descendaient les long de ses joues. Il pencha la tête sur le côté comme pour mieux comprendre le jeune sorcier qui s'avançait vers lui à pas de loup.

Harry n'était plus qu'à une dizaine de centimètre de Sirius quand la femme posa sa main sur la tête du chien pour le caresser.

-Va, dit-elle d'une voix douce.

Le chien la regarda et s'éloigna dans la brume, il disparut.

Harry tomba à genoux, la main toujours tendu dans le vide. Pourquoi fallait-t-il qu'il parte maintenant ? Pourquoi ne pouvait-t-il pas rester ?

-Reviens, implora Harry à mi-voix.

-Il reviendra… Assura la voix apaisante de la jeune femme.

Harry leva les yeux vers elle. Il distingua son visage pâle, blanc comme neige, ses yeux gris profonds, ses cheveux blonds flottants dans la nuit.
Ce visage était familier. Il le connaissait. Au fin fond de sa mémoire il savait qu'il avait déjà vu cette femme qui s'éloignait de lui.

Elle fit volte face et s'enfonça dans la forêt puis finit par disparaître dans la brume, comme le chien noir, comme Patmol.

Harry s'arrêta de vivre un instant, il sentait ses forces disparaître et il s'écroula sur le sol. Tout était flou autour de lui, et peu à peu, tout devint noir.


Une ptite review ! rien qu'une !