popov
2005-10-29
ch 20, signed
tres bien cette histoire, j'attend la suite avec impatience, et j'espere que rogue va être obligé de réintegrer neville, apres tout il n'a fait qu ce qu'on lui demandait
Merci Popov ! Justement dans le chapitre suivant on a droit à un cours de défense contre les forces du mal avec Rogue qui va expliquer en détail le caractère des Vampires… N'oubliez pas les Reviews !
XVIII Intrusion :
Le petit déjeuné était le plus tendu que Harry ait connut et pourtant il sentait ses lèvres se crispé en un sourire. Assit en face de Lara, tous les deux ne cessaient de s'échanger des regards malicieux alors que les autres Gryffondor se tenait à une bonne distance d'eux.
Ron et Hermione étaient de loin les plus énervés, Neville, Ginny, Dean, Seamus et le jeune François semblaient juste un peu vexé d'avoir été ridiculisés par Harry et Lara.
Visiblement Hermione les avaient tous prévenus et Harry pensait qu'elle n'allait pas hésiter à aller parler à Mcgonnagal à en voir son air furieux. Elle ne cessait de lui lancer des regards noir puis reniflait dans son bol de céréales avec mépris.
Ron se renfrognait à son habitude et il ne faisait aucun doute qu'il allait bien vite pardonner à Harry cette petite blague.
Cependant cette histoire portait plus atteinte à Lara qu'à quiconque. Harry sentait bien qu'Hermione et Ron pensaient qu'elle avait mauvaise influence sur lui, et il leur en voulait de ne pas lui faire confiance comme il lui faisait confiance.
Il croisa à nouveau le regard de Lara et se sentit léger, une punition sévère les attendait, et alors, il était avec elle et c'était tout ce qui comptait…
Son regard se posa sur la table des professeurs et son sourire s'effaça lorsqu'il remarqua la mine anormalement sombre de Dumbledore qui écoutait le discours que Rogue lui chuchotait. Apparemment ce qu'il lui annonçait n'était pas réjouissant du tout.
Que ce passait-il ? Se demanda Harry. Une nouvelle attaque des Mangemorts ?
Il avait réussit jusque là à faire abstraction de la dure réalité grâce à Lara mais la gravité du regard de Dumbledore lui rappela qu'ils étaient en guerre…
La cloche interrompit ses pensées et il se leva pour se rendre en cours de Défense Contre Les Forces Du Mal, marchant à côté de Lara.
Rogue mit un certain temps à arriver dans la salle, il balaya la classe avec des yeux plissés comme s'il essayait de démasquer un espion mais il se retourna sans remarquer la présence de Neville qu'il avait pourtant bannit du cours. Ce dernier semblait très soulagé de voir que Rogue était assez distrait pour ne pas se rendre compte de sa présence.
D'un coup de baguette, Rogue fit s'afficher en grosses lettres blanches sur le tableau noir le thème de la séance : Les Vampires.
La classe fut traversée d'un éclair et les élèves semblèrent tout à coup captivés. Rogue ne remarqua pas l'atmosphère d'attente qui s'était installé et il se contenta de feuilleté le livre de cours avec patiente.
-Nous avons vu, il y a deux mois, la façon de se défendre face à un vampire, bien que les trois quarts d'entre vous soient incapables de lancer le sort de l'Exempriss, nous allons passer à la vitesse supérieure et nous penché sur l'étude des Vampires.
Qui peut me dire, mis à part Miss Je-sais-tout, quelles sont les origines des Vampires ?
-On devient vampire quand on se fait mordre par l'un d'eux, répondit Pansy Parkinson avec un sourire narquois alors qu'Hermione devenait rouge de honte.
-En effet, acquiesça Rogue en longeant les tables des élèves. Cependant vous devez être prudents face aux idées reçues sur les vampires de nos jours…
Les vampires n'ont qu'un seul moyen de reproduction : mordre. Sans cela leur race se serait éteinte depuis des lustres à notre grand contentement…
Ils ne mordent que les humains, Moldus y compris, et se ne se nourrissent pas de leur sang comme certains d'entre vous peuvent le penser… Le gène des vampires se transmet par morsure uniquement. Ils ne peuvent pas se reproduire entre eux et c'est pour ça qu'on les considère comme des parasites, parce qu'ils vivent au dépend des humains. Aussi, le code imposé par Nemesis interdit aux vampires de se reproduire avec les humains, car cet union crée un être inférieur à ses yeux.
Il ne reste donc qu'un seul moyen de faire perdurer leur espèce : la morsure.
Nemesis est reconnut comme le plus ancien des vampire, il est le maître suprême de sa race et rare son ceux qui l'ont approcher sans devenir ses esclaves…
Un vampire est par définition immortel. Du moment qu'il se nourrit et qu'il ne s'expose pas à la lumière du jour il ne peut pas mourir. Invulnérable à la magie, il est doté d'une grande force physique comparable à celle des Loups-garous, qui d'ailleurs sont les ennemis redoutables des vampires.
Ils peuvent par leur simple volonté faire s'estomper la magie présente autour d'eux. Ce n'est que lorsqu'ils sont jeunes que les vampires sont vulnérables, ils ne maîtrisent pas encore leur pouvoir de défense et n'apprennent à annihiler la magie qu'à l'âge adulte.
L'âge… C'est un terme peu approprié aux vampires car il dépend de l'humain qui s'est fait mordre.
Je vous explique… Pour un enfant mordu, il va grandir normalement puis arrivé au stade adulte où il est le plus résistant, sa croissance va s'interrompre et il va rester ainsi pour le reste de sa longue vie. Pour un vieillard qui se ferrait mordre c'est l'inverse, il va rajeunir et se retrouver à l'âge physique où il était le plus robuste.
Remarquez comme leur race peut paraître invulnérable : quel que soit le vampire, plus le temps passe, plus il deviendra fort, c'est ainsi qu'ils deviennent des ennemis si redoutables pour nous…
Les élèves étaient captivés par le discours de Rogue et un frisson parcoura la classe en découvrant à quel point les vampires pouvaient être dangereux. Harry ignorait beaucoup de cet ennemi qu'il avait pourtant put voir le soir de l'attaque du train.
-Si on s'intéresse de plus près à la morsure on découvre à quel point la métamorphose peut être impressionnante, poursuivit Rogue visiblement ravit de faire frémir ses élèves. Le vampire mord un humain et le processus s'enclenche inévitablement. Dès l'instant où ses crocs pénètrent votre chair, vous pouvez être certain d'être devenu un vampire avant les 72 heures qui suivent… Et le remède n'existe pas, comme pour les morsures de Loup-garou. C'est irréversible. Et pire, car ceux qui deviennent Vampires sont alors soumis à Nemesis par un ordre impérieux, une impulsion naturelle, contre laquelle ils ne peuvent rien.
En tant normal, un individu mordu sera vulnérable aux rayons du soleil 48 heures après la morsure, parfois moins pour les Moldus, parfois plus pour les Sorciers. Les capacités physiques de la victime se décuplent pendant la mutation, lentement, pendant les 72 heures qui suivent la morsure. Après ça, vous appartenez définitivement à la race des vampires…
Un souffle glacial semblait s'abattre sur la salle après ces mots prononcés avec une indifférence digne de Rogue. Il laissait peser le silence de mort et se dirigea vers son bureau.
Il pointa son doigt sur ses lèvres et fit face à la classe.
-Cependant, commença-t-il visiblement pensif. Les vampires craignent quelque chose d'autres que le soleil… Ou plutôt quelqu'un… Et ce quelqu'un n'est autre que Dumbledore, notre cher directeur, qui, il y a des années de cela, a fait fuir momentanément les vampires de Grande-Bretagne.
Dumbledore possède des capacités qui nous dépassent, c'est bien pour cela qu'il est le seul encore capable de nous protéger du Seigneur des Ténèbres.
Mais pour en revenir aux vampires, notre directeur a réalisé une prouesse qui lui a valut sa renommée sur toute la planète le jour où les vampires ont dépassé la limite à ne pas franchir…
Dumbledore, avec une facilité incroyable, a fait venir le soleil. La nuit où les Vampires attaquaient, il a accéléré la rotation de la planète sur elle-même, expliqua simplement Rogue sous les regards ébahis des élèves. La lumière du soleil inonda la Grande-Bretagne et la partie de la planète qui va avec pendant près de 2 jours… La catastrophe qui s'en suivit était sans précédent, ce tour de magie avait mis notre secret en péril, le monde entier avait assisté à un phénomène surnaturel sans pour autant l'expliquer. Comme quoi même le plus grand des Sorciers peut faire d'énormes erreurs…
Mais il avait écarté la menace Vampire, c'était le plus important… Après ça, les vampires durent rester par crainte le plus loin possible de Dumbledore, beaucoup ont choisit l'Europe centrale ou l'Asie du Nord et y sont resté, terrorisés…
Il est alors surprenant de voir des hordes de Vampires revenir du jour au lendemain en Grande-Bretagne, continua Rogue en haussant le ton. Il est encore plus étonnant de les voir arriver alors que le Seigneur des Ténèbres se dévoile au grand jour.
A présent Rogue fixait Harry avec une expression qu'il ne lui connaissait pas.
-Et plus incroyable encore de surprendre un vampire, ici, à Poudlard, au cimetière, sous le nez de Dumbledore…
Et Rogue se tut. Il ne cessa cependant pas de fixer Harry du regard. Ce dernier ressentit un profond malaise comme si tous les élèves l'observaient. Il ne comprenait absolument pas où Rogue voulait en venir, pourquoi le regardait-il ainsi ?
-Prenez note, siffla soudainement Rogue en se retournant et Harry sentit le nœud dans son estomac se défaire avec un soupir de soulagement.
Lorsque la cloche sonna, Harry fut le premier à se précipiter hors de la salle de cours, l'atmosphère pesante qui y régnait lui était insupportable, et en sortant, il se sentit libéré.
Seulement son répit fut de très courte durée car le cours suivant était celui de Métamorphose, avec le professeur Mcgonnagal. Hermione passa devant Harry avec un air moins sévère qu'au déjeuné mais avec une détermination qui n'avait visiblement pas changé.
En entrant dans la salle de classe, Harry ne put s'empêcher de penser : « Plus que deux heures avant l'impacte ! ». Hermione allait sans doutes attendre la fin du cours pour aller avertir Mcgonnagal de leur escapade nocturne… Harry jeta un dernier regard à Lara qui s'asseyait à côté d'Hermione et partit se placer à côté de Ron qui semblait boudeur.
Les deux heures de cours lui permirent de renouer doucement les liens avec son meilleur ami.
-Tu es du même avis qu'Hermione, avait glissé Harry à voix basse alors que Ron tournait la tête pour ne pas croiser son regard.
-En partie, avait-il répondu sans bouger.
-Tu n'as vraiment pas apprécié notre petite farce ? C'est vrai qu'on y est allé un peu fort avec Lara mais on n'avait vraiment pas envie de rester enfermés à Poudlard…
Ron n'avait rien dit et un léger silence s'était installé.
-Tu m'en veux à ce point, Ron ? Je regrette que tu n'ai pas été avec moi pour organiser cette blague, on s'est vraiment amusé, pas vous ? A voir vos têtes, c'était vraiment réussit…
-Harry, je rêve, ou tu es incapable de formuler des excuses ? Demanda Ron qui le regardait à présent dans les yeux.
-Ah… Euh… Fit Harry en rougissant. Non… Si… En fait, je…
Le visage de Ron se détendit doucement devant l'expression de Harry et il émit un petit ricanement.
-En tout cas je crois qu'on est quitte, à voir ta tête maintenant je pense que tu fais pire que moi hier soir…
-Mr Weasley que diriez-vous de passer la soirée dans mon bureau ? Coupa sèchement le professeur Mcgonnagal en tapant du poing sur la table.
Ron baissa les yeux mais un sourire que seul Harry put voir traversa son visage.
-Comme ça on sera tous les trois, lança Ron à voix basse et Harry lui rendit son sourire.
A la fin du cours, Hermione dut attendre que Mcgonnagal ait avertit Ron pour pouvoir enfin lui adresser la parole. Harry et Lara restèrent légèrement en retrait tout en lançant un regard en biais à Hermione.
-Qu'y a-t-il Miss Granger ? Lança le professeur Mcgonnagal d'une voix tendue et Hermione sembla tout à coup hésiter à dénoncer Harry et Lara.
-Eh bien… Nous… Je… J'aimerais vous signaler… Balbutia-t-elle en baissant les yeux.
-Allons Miss Granger si vous n'êtes pas capable de parler, ne me faites pas perdre mon temps, s'il vous plait !
-C'est à propos de certains élèves qui ont… Enfreint le règlement de… Continua Hermione la voix tremblante.
-Je regrette Miss Granger mais nous verrons ça plus tard, coupa Mcgonnagal en regardant sa montre de poche. Je n'ai pas de temps à vous consacrer pour l'instant, je suis désolée.
Puis elle les chassa de la pièce pour ensuite filer vers le long du couloir. Ils restèrent plantés là, tous se tournant vers Hermione.
-J'irais la voir plus tard, conclu-t-elle en rougissant.
-Tu ne crois pas que c'est inutile ? Fit remarquer Ron. Ils n'ont pas non plus commit un crime ! Et puis tu ne vas pas dénoncer Harry tout de même !
-Je regrette mais vous êtes allés trop loin ! Trancha Hermione en commençant à longer le couloir. Et puis je te rappelle qu'on est préfet, Ron ! On ne doit pas faire de favoritisme !
-Parle toujours, lança Ron tout bas et Harry ne pouvait plus s'arrêter de sourire.
Tout redevenait peu à peu comme avant. Presque tout…
-Qu'est-ce qu'ils ont en ce moment tous les profs ? Demanda Ron en fronçant les sourcils. Rogue t'a regardé comme s'il essayait de lire dans tes pensées et Mcgonnagal se met à courir vers dans les couloirs.
-Je n'en sais absolument rien ! Avoua Harry. Mais je ne supportais pas le regard de Rogue ! En plus je l'ai vu parler à Dumbledore ce matin… Les nouvelles n'avaient pas l'air bonnes du tout…
Ils n'étaient pas arrivés aux portes de la Grande Salle que quelqu'un surgit d'un couloir adjacent à toute vitesse. Ils s'arrêtèrent aussitôt et le regardèrent s'avancer vers eux.
-Vous voilà ! Lança le professeur Mcclagan à bout de souffle. J'ai de la chance de vous trouver tous les quatre ! Suivez-moi, je vous prie.
-Que se passe-t-il, professeur ? Demanda Hermione d'une voix aiguë et tremblante visiblement affolée.
-Le professeur Dumbledore veut vous voir dès maintenant ! Expliqua Mcclagan avec impatiente.
-Tous les quatre ? Demanda Lara incrédule.
-Oui, insista-t-il en leur montrant le chemin d'un signe de la main. Maintenant, suivez-moi !
Harry sentait ses entrailles le lanciner et il respirait difficilement en courrant le long du couloir derrière Mcclagan. Que Dumbledore les demande dans l'instant ne présageait absolument rien de bon et un horrible pressentiment s'empara de Harry.
La statue du phénix se profila au bout du couloir et ils accélérèrent le pas. Le professeur se plaça à côté de la sculpture et dit d'une voix claire :
-Gerbokoq !
Le sol trembla et dans un raclement assourdissant, le socle de la statue pivota sur lui-même, laissant apparaître un escalier en colimaçon où les quatre Gryffondor grimpèrent à la suite de leur professeur.
Ils se turent tous en arrivant devant l'imposante porte du bureau de Dumbledore et le professeur Mcclagan tapa trois coups en prenant une profonde inspiration. Harry sentait son cœur battre la chamade, toute cette histoire ne présageait décidément rien de bon.
-Entrez ! Fit une voix étouffée alors que la porte s'ouvrait dans un cliquetis métallique.
Harry pénétra avec les autres dans la pièce circulaire qu'il n'avait pas vue depuis le jour de la mort de Sirius. Avec une grande surprise, il remarqua que les objets et les meubles sur lesquels il avait déchaîné sa colère étaient comme neufs, à leur place habituelle.
Son regard se posa plus loin, au fond de la pièce, là où se tenait Dumbledore assit à son bureau, flanqué du professeur Mcgonnagal, de Rogue et de Lupin – Harry se serait sentit encore plus mal si ça avait été possible – , puis le professeur Mcclagan vint les rejoindre.
Le silence pesant n'était brisé que par les murmures des portraits des tableaux à l'air grave. Dumbledore fit un signe de tête à Mcclagan et se tourna vers les quatre élèves terrorisés avec un regard sombre derrière ses lunettes en forme de demi-lunes.
-Les recherches au cimetière de Poudlard menées par les agents du Ministère de la Magie ont aboutit à une découverte déroutante, expliqua Dumbledore d'une voix grave. Depuis l'article de Ritta Skeeter parut dimanche à l'aube, les agents fouillent sans relâche chaque tombeau et l'un d'eux à découvert ce matin même, dans le cimetière, un… Vampire.
Les poumons de Harry se vidèrent et il se sentit submergé par la panique. Hermione étouffa une exclamation et Lara et Ron étaient tout aussi ébranlés.
-Le Vampire en question était encore en vie, de peu, et se cachait dans une chapelle, continua Dumbledore avec une flamme dans les yeux. Le sorcier qui l'a découvert s'est fait mordre… Il a été transportez à Ste Mangouste en urgence mais…
-Vous savez que son cas est désespéré, trancha Rogue d'une voix sévère à l'adresse des élèves. Je vous l'ai clairement expliqué ce matin !
-En effet, Severus, reprit Dumbledore avec un soupir. Dans peu de temps ce sorcier sera devenu un Vampire sans qu'on ne puisse rien faire. Il ira grossir les rangs de Nemesis malgré nous…
Il fit une pause, les visages autour de lui étaient si sombres que même les tableaux semblaient être démunis de toute vie.
-L'intrus retrouvé au cimetière à été maîtrisé, expliqua Dumbledore la mine toujours aussi sombre. Même s'il était difficile de l'admettre après qu'une victime ait été déclarée, j'ai fait comprendre à Mrs Bonnes qu'il nous sera plus utile vivant que mort. Le Vampire est toujours dans la chapelle au cimetière, on ne l'a pas déplacé car il fait encore jour et les équipes du Ministère commencent à se poser des questions quand à la sécurité à Poudlard.
Harry était choqué par le discours du professeur Dumbledore mais il ne voyait pas ce que lui, Lara, Ron et Hermione venaient faire là dedans.
-Si le directeur vous a fait venir, commença Lupin comme s'il avait lu dans ses pensées, c'est parce que le professeur Rogue et moi-même pensons que vous étiez présent, dans la nuit de samedi à dimanche, sur les lieux de l'apparition de la légende, alors que nous allions inspecter la tombe...
Le regard impérieux de Dumbledore balaya les quatre élèves qui étaient démasqués. Harry pestait contre lui-même, il aurait du savoir que leur escapade au cimetière serait remarquée. Il ignorait comment, mais Dumbledore semblait savoir tout ce qui se passait dans son école…
-Ainsi, avouez-vous avoir été présent cette nuit là au cimetière, après la cérémonie d'hommage à Sirius Black ? Demanda Dumbledore.
-Oui, répondit Harry qui se sentait responsable. Mais c'est moi qui…
-Dites nous ce que vous faisiez à une heure pareille, aussi loin du château, ordonna Rogue d'un ton sec.
-On… Nous voulions revenir voir la tombe car quand Harry nous a parlé de la légende du Prince au Sang-mêlé, on a voulu en savoir plus et découvrir qui était l'occupant du tombeau, avoua Lara soutenant le regard de Rogue.
-C'est de la folie, lança-t-il avec un reniflement de mépris. Vous n'imaginez pas le risque ? Vous vous rendez compte qu'un sorcier a été mordu ?
-Severus, fit Dumbledore en restant calme. Nous parlerons de leur faute plus tard. Pour l'instant j'aimerais qu'ils nous disent ce qu'ils ont vu au cimetière ce soir là.
-Il… Il n'y avait rien de suspect à part le message sur la pierre tombale, assura Hermione la voix tremblante.
-Vous en êtes certaine Miss Granger ? Demanda le professeur Mcgonnagal en lui lançant un regard sévère.
-Oui professeur, dit timidement Hermione en baissant les yeux. Nous n'avons vu que la légende sur la pierre et la phrase sur la tombe : « Azaras prend le Tsar »…
Lupin inspira profondément et Rogue plissa les yeux en lançant un regard noir à Harry. Dumbledore semblait pensif et il joignit l'extrémité de ses doigts sur son bureau tout en observant les quatre Gryffondor.
-Vous allez m'accompagner au cimetière, nous éclaircirons cette histoire avec l'aide du vampire, déclara-t-il avec gravité alors qu'Harry ressentait un profond trouble agiter son esprit, sa force semblait le quitter.
Trop d'images, trop d'événements, trop de peur, il ne pensait pas avoir le courage de supporter une énigme de plus…
-Mais professeur… Protesta Rogue indigné.
-Severus vous viendrez avec moi, indiqua Dumbledore en se levant. Professeur Mcgonnagal, je vous prie de veiller à ce que tout se passe bien pendant que je serais au cimetière, Professeur Lupin, je compte sur vous pour préparer la séance de mercredi soir, et vous, professeur Mcclagan, je vous demande de m'accompagner, je crois que vous ne donnez pas de cours cette après-midi.
-C'est exact, Monsieur, affirma Mcclagan en suivant Dumbledore qui se dirigeait vers la porte de son bureau.
Harry, Lara, Ron et Hermione suivirent sans protester le professeur Dumbledore, Rogue et Mcclagan. Tous descendirent l'escalier en colimaçon et ils laissèrent Lupin et Mcgonnagal partir de leur côté pendant qu'eux se dirigeait vers la sortie du château.
La marche jusqu'au cimetière fut aussi longue que les fois précédentes. Dans un sifflement menaçant, les souffles du vent faisaient planer les cheveux de Lara qui avançait devant Harry, Rogue fermait la marche en surveillant les quatre élèves dont il ne semblait pas apprécier la présence. Les remparts du cimetière se profilèrent au sommet de la colline et Harry remarqua qu'il venait pour la troisième fois dans ce lieu en trois jours à peine. La légende du Prince au Sang-mêlé cachait une sombre affaire qui avait déjà fait une victime, ce sorcier mordu par le vampire ferait bientôt partie de son espèce malgré lui…
Le cimetière avait déjà l'air d'une forteresse avec ses murs colossaux mais à présent on ne faisait plus la différence avec une prison de haute sécurité. Deux agents étaient postés à l'entrée et tous les dix mètres autour de l'enceinte, des agents du C.I.A – le Commando d'Intervention Aérienne – dont faisait partie Olivier Dubois, survolaient les lieux. En voyant approcher Dumbledore d'une démarche vive et déterminée, le garde devant la grille fit signe à son collègue et ils se précipitèrent d'ouvrir le portail noir dans un grincement strident.
-Merci, Lans, gratifia Dumbledore avec un signe de tête alors qu'il pénétrait dans le cimetière.
Harry et les autres suivirent et ils purent voir que la sécurité n'était pas négligée à l'intérieure non plus, les tombes étaient passées au peigne fin par plusieurs sorcier qui s'apparentaient de près à des Archéologues Moldus, avec leurs lunettes énormes et leur matériel divers.
Le groupe qui suivait Dumbledore longea l'allée principale bordée des majestueuses colonnes pour arriver devant l'imposante statue de Sirius. Puis ils s'engagèrent dans l'allée adjacente et montèrent sur la terrasse où reposait la fameuse tombe. Cependant ils ne s'arrêtèrent pas devant la tombe d'Azaras prend le Tsar où la légende écrite au sang de Vampire avait disparue depuis les premiers rayons du soleil de dimanche. Ils s'enfoncèrent encore plus au fin fond du cimetière pour se retrouver face au rempart. Dumbledore montra d'un signe de la main une vieille chapelle qui tombait en ruine, la plupart de ses briques rouges étaient fendues et la structure tout entière était assaillit par le lierre qui s'insinuait dans les trous des murs.
Une demi-douzaine de gardes surveillait l'édifice avec une mine sévère. Ils étaient tous sur le qui vive et leurs baguettes étaient brandies devant eux de manière préventive. Le Vampire les attendait sans doutes à l'intérieur…
Harry eut un mouvement de recul quand Dumbledore s'avança vers la lourde porte de bois qui tombait en lambeaux, ses amis n'étaient pas non plus enchantés à l'idée de pénétrer dans un lieu aussi sombre. Harry doutait même que le toit de la chapelle puisse tenir si Dumbledore poussait la porte – ce qu'il fit en invitant les autres à le suivre. Le toit ne bougea cependant pas et les quatre Gryffondor n'eurent d'autres choix que de suivre leur directeur dans le noir.
Harry entra le premier dans la chapelle, Lara, Hermione et Ron le suivirent d'une démarche hésitante puis Dumbledore qui se tenait au seuil laissa entrer Rogue et Mcclagan avant de refermer la porte. Ils se trouvaient dans un couloir aux parois humides dont la seule source de lumière était des petites chandelles murales. Dumbledore leur fit signe d'avancer et Harry qui était en tête du groupe dut s'aventurer le premier dans le couloir avant d'arriver à une intersection…
-Nous allons en bas, déclara Dumbledore et sa voix raisonna étrangement comme si c'était la chapelle qui parlait.
Harry aperçut une rangée de marches lisses qui plongeait dans une crypte illuminée. Ron le poussa légèrement et il manqua de glisser dans l'escalier. Lorsque Harry arriva à la dernière marche, il sentit un anneau contracter ses entrailles avec un mélange d'impatiente et d'appréhension…
Un cercle de bougie entourait une forme sombre, repliée sur elle-même, respirant lentement, d'un souffle rauque ponctué de sifflement strident. Harry sentit son visage se crispé quand il posa son regard sur la créature, il n'avait aucune envie d'en voir plus.
Les autres arrivèrent à leur tour dans la crypte et Dumbledore se détacha du groupe pour s'avancer vers le cercle de lumière. D'un coup de baguette il écarta quelques bougies ouvrant ainsi un accès vers le centre de la grotte où se recroquevillait se qui était certainement un Vampire…
Rogue lança un regard significatif à ses élèves qui durent s'approcher avec prudence, tout en restant en sécurité derrière la barrière de lumière. Arriver devant les cierges flottants à un mètre du sol, le regard de Harry se posa sur la créature mi-humaine sur laquelle se penchait Dumbledore. Même s'il savait que son directeur pouvait se le permettre, il ne cessait de craindre qu'il se fasse mordre en s'approchant ainsi du Vampire, tellement le vieil homme semblait vulnérable. Mais Dumbledore ne semblait pas partagé sa peur. Il attendit que la créature remarque sa présence avec une grande patiente.
Le Vampire ne montrait que son dos courbé à ses visiteurs, sa peau semblait imperméable et dure comme de la pierre même si elle reluisait d'un blanc pâle à la lueur tremblante des bougies. Il releva doucement son buste vers Dumbledore et les visiteurs purent le voir de face…
Le spectacle était horrible…
Le Vampire en lui-même n'était pas agréable à regarder mais les marques sur son corps renforçaient la sensation de dégoût et donnaient la nausée à Harry.
Comme les autres Vampires, son visage était dure, crispé, comme s'il était enragé. Il y avait deux cavités sombres à l'endroit où auraient dut se trouver ses yeux…
Le regard de Harry se posa sur le haut de son corps dénudé et il y vit des marques de mutilation… A en voir ces entailles profondes ce Vampire avait été torturé…
Ses mains étaient solidement attachées dans son dos et des chaînes étaient accrochées à ses pieds. Le Vampire baignait dans une mare de sang séché... Son sang…
Dumbledore ne bougea pas en le voyant se tourné vers lui, il se contenta de hocher la tête d'un air grave.
-Je suis Albus Dumbledore, le directeur du collège Poudlard, annonça Dumbledore d'une voix ferme alors que le vampire aveugle agitait la tête comme pour le sentir. Dites moi ce que vous faites sur le domaine de l'école.
Le visage du Vampire se crispa en un sourire narquois qui dévoila ses horribles crocs acérés et il toussota en crachant son sang.
-Albus, le vieux fou qui nous a chassé d'Angleterre, siffla-t-il avec une voix faible, qui mêlait les tons graves aux aigues, comme s'il se faisait étrangler. Votre heure est proche…
-La votre l'est encore plus, fit remarquer Dumbledore avec un grand calme. J'ai conseillé à notre Ministre d'épargner momentanément votre vie mais soyez sûr que je n'hésiterais pas à revenir sur ma décision…
-Vous avez besoin de moi ? Dit le Vampire en levant la tête pour inspirer. Oui… Vous voulez que je trahisse mon Maître…
-Qui êtes-vous ? Demanda Dumbledore avec patiente. J'aime savoir à qui j'ai affaire.
-Je suis le plus fidèle serviteur de mon Maître, vous ne vous souvenez pas de moi ? Darok l'impitoyable, déclara la créature en montrant ses crocs.
-Le meurtrier de la plaine rouge, murmura le professeur Mcclagan. Vous êtes celui qui a poussé le professeur Dumbledore à faire venir le soleil…
-Mon Maître a été très déçu quand il a vu qu'en lançant l'attaque sur la plaine rouge, j'avais décidé Dumbledore à agir et ainsi provoqué la fuite des Vampires, avoua Darok avec un rictus. La torture qu'il m'a infligée n'était cependant rien comparée à ce que j'ai vécu samedi soir…
-Qui vous à infliger ces tortures ? Demanda Dumbledore intéressé. Où étiez-vous ?
-La guerrière… murmura Darok avec haine. Cette traîtresse… Mon Maître voulais que je la retrouve, j'ai réussi… A mes dépends… Elle m'a tendu un piège, cette espèce de goule… Elle m'a infligé des misères comme je n'en avais jamais connut… Mais elle payera… Elle va regretter quand mon Maître l'aura retrouvée…
-De qui parlez-vous ? Demanda Rogue avec un rictus.
-Les histoires de Vampires ne vous regardent pas, bandes d'inférieurs, lança Darok en tournant la tête vers la voix de Rogue.
-Pourquoi êtes-vous ici ? Demanda Dumbledore d'une voix forte. Est ce que cette… guerrière, comme vous dites, vous a tendu un piège ici ?
-J'ignore où nous sommes, assura Darok avec une grimace. A moins que vous ne soyez aveugles vous pouvez voir que, moi, je le suis… Comment voulez-vous que je sache où cette infâme m'a emmené ?
-Vous vous trouvez dans l'enceinte de Poudlard, dans une crypte située en dessous d'une chapelle de notre cimetière, expliqua patiemment Dumbledore. Et ce, depuis la nuit de samedi à dimanche… Je suppose donc que vous n'êtes pas venu ici de votre gré ?
-J'étais loin de Poudlard quand j'ai retrouvé l'hérétique, déclara Darok en toussant son sang. Ce qui m'étonne c'est qu'elle ait réussit à bafouer votre surveillance, avec moi sur son dos…
-Beaucoup de choses m'étonnent ces temps-ci, avoua Dumbledore. Il est vrai qu'il est épatant de voir qu'elle ait réussi à pénétrer le cimetière samedi soir alors que j'étais présent avec une escorte d'élites…
-Ne la sous-estimez jamais, conseilla Darok d'une voix rauque. Si vous ne me croyez pas, regardez donc ce qu'elle a fait de moi… Le plus fidèle apprenti de Némésis, mon Maître…
-Dites-nous qui est cette femme ! Ordonna Rogue en levant le poing, avant de se rendre compte que Darok ne pouvait pas le voir.
-Vous ne le saurez que quand vous serez à sa merci, dit Darok avec un sourire mauvais. Vous découvrirez alors la vraie souffrance…
-Des événements insolites se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche, commença Dumbledore pensif. Alors qu'il ne restait plus que quatre Sorciers dans le cimetière, un message est apparut sur une tombe… Un message important… Ecrit, ça ne fait plus aucun doute, avec votre sang…
Même s'il avait perdu ses yeux, le visage du vampire se déforma et il semblait craintif. Un horrible rictus se dessinait sur son visage et il se replia sur lui-même dans un souffle épuisé.
-Le message était une légende, expliqua Dumbledore à voix basse. La légende du Prince au Sang-mêlé… Elle était écrite sur une tombe où la seule information figurante était les mots « Azaras prend le Tsar »…
-Vous vous faites vieux, ricana Darok en crachant à nouveau son sang. Vous perdez complètement la boule… A moins que… A moins que ce soit elle qui veuille vous rendre fou…
-Tout ce qu'il vous dit est la vérité, assura Rogue avec fermeté. Si vous voulez nous pouvons aller voir sur le champ cette tombe, mais il fait jour et je craints que vous ne puissiez rien voir étant donné votre état.
-La légende mentionnait l'accomplissement du Règne des Ancêtres, poursuivit Dumbledore en lançant un regard significatif à Rogue. Elle disait que le Prince en personne était venu détruire l'occupant de la tombe… J'en conclu donc que vous étiez trois ce soir-là… Vous, elle, et le Prince…
Darok émit un reniflement de mépris et s'en suivit une nouvelle toux. Le sol écarlate reluisait à la lumière des bougies.
-Cette peste est la dernière personne à pouvoir trouver le Prince au Sang-mêlé, lança furieusement Darok. Il ne pouvait pas être là… Il ne pouvait pas se trouver au cimetière cette nuit là… Elle ment comme elle respire…
-Pourtant vous le cherchez, lança le professeur Mcclagan en s'avançant dans le cercle de lumière avec détermination. Le soir de l'attaque du train… Sidilius et ses complices cherchaient le Prince au Sang-mêlé… Harry était là, n'est ce pas, ajouta-t-il en se tournant vers lui. Vous m'avez bien dit dans le train qu'il cherchait une sorte de Roi… Et bien ce n'était autre que le Prince au Sang-mêlé…
-Vous feriez mieux de rester sur vos gardes, cracha Darok en montrant ses crocs – Hermione poussa un gémissement. Cette affaire ne regarde que mon Maître et ceux qui se dressent sur son chemin finissent mal… Très mal…
-Vous n'êtes pas en position de formulez des menaces, trancha Dumbledore en se relevant et dominant ainsi de toute sa hauteur le vampire recroquevillé sur lui-même. Vous avez choisit le mauvais moment pour revenir en Angleterre… Nous sommes en guerre et le Ministère ne fera pas de différence entre vous et les partisans de Lord Voldemort.
Une flamme s'était allumée dans ses yeux et le vieil homme bienveillant avait laissé place au Sorcier à l'âme de guerrier et aux pouvoirs inégalés.
-Vous êtes pourtant le premier conscient que notre haine pour les sorciers ne fait pas la différence entre votre camp et celui du mage noir, fit remarquer Darok dans un murmure rauque.
-Et vous devez être conscient que notre combat contre les ténèbres ne fera pas la différence entre Lord Voldemort et Nemesis, trancha Dumbledore et ces mots raisonnèrent dans la crypte tel un coup de tonnerre menaçant.
Il se retourna et sortit du cercle de lumière avec Mcclagan et referma d'un coup de baguette l'enclos de bougies. Harry comprenait pour la première fois comment son sage directeur pouvait devenir un cœur de pierre : Darok avait déclenché la troisième guerre en s'en prenant à un agent du Ministère…
-Qu'avez vous trouvez ? Demanda Dumbledore à Rogue qui se tenait à côté de lui.
-Son esprit est insondable, déplora Rogue avec mépris. Je n'ai put lire qu'un sentiment de peur quand vous avez abordez le sujet du Prince mais impossible de savoir qui est cette guerrière qui l'a mutilé…
Harry comprit alors que Rogue avait usé de ses talents de Légilimens pour sonder, en vain, le Vampire.
-Même s'il est très faible et qu'il ne peut plus détruire la magie, son esprit reste clos, expliqua Rogue qui semblait dégoûté par Darok. Etes vous arrivé à une conclusion, Monsieur ?
-Je crois être sur une piste mais il manque des morceaux du Puzzle pour résoudre cette énigme, déclara Dumbledore en efflorant le bout de son menton avec l'extrémité de sa baguette. Je compte sur vous deux pour vous arranger avec la presse, ajouta-t-il à l'adresse de Rogue et de Mcclagan. J'ai un dernier point à éclaircir…
Les deux professeurs s'exécutèrent et bientôt il ne resta plus que les quatre élèves et Dumbledore en compagnie du Vampire dans la crypte.
-Avez vous remarquez quelque chose ? Demanda Dumbledore aux quatre Gryffondor. A-t-il parlez de quoi que se soit qui vous paraisse suspect ?
-Professeur, il sait, assura Lara en lançant un regard dédaigneux au Vampire. Il sait pour cette femme et pour « Azaras prend le Tsar », il doit connaître les intentions de Nemesis et…
-Miss Vandella, je sais pertinemment que vous attacher une grande importance au combat contre Nemesis, mais même moi je suis incapable de faire parler Darok, avoua Dumbledore d'une voix grave. La torture n'est pas dans nos principes et je crains qu'il ne soit décidé à garder ses secrets jusqu'à sa mort…
Lara baissa les yeux et lança un regard noir à l'ombre blottit sur elle-même au centre de la pièce.
-Professeur, commença Hermione d'une voix mal assurée. Si j'ai bien suivit ce serait une femme, recherchée par Némésis qui aurait inscrit la légende…
-En effet, répondit Dumbledore. Ses intentions restent floues mais apparemment elle souhaitait qu'Harry, Remus Lupin, Ritta Skeeter et son photographe voient la légende…
-Je pense que Rita n'aurait pas du être là, déclara Harry qui se souvenait de certains détails troublant. Professeur, il y avait aussi un Vampire lorsqu'on a vu la légende avec le professeur Lupin. Nos baguettes se sont éteintes et on a distingué une ombre…
-Oui, Remus m'en a parlé, déclara Dumbledore qui semblait chercher dans ses souvenirs.
Il s'avança vers le cercle de bougies et se tourna vers le Vampire.
-Darok, appela-t-il d'une voix forte. Un autre Vampire se trouvait avec vous samedi soir… Un autre Vampire était dans le cimetière.
-Non, il ne pouvait y avoir que moi et cette traîtresse, assura Darok avec une grimace. S'il y avait eut un autre Vampire, il m'aurait sentit, et m'aurait aidé…
-C'était vous alors, conclut Dumbledore. C'est vous qui avez fermé le cimetière pour qu'Harry Potter et son professeur aillent sur la tombe, c'est parce que vous étiez à côté d'eux que leurs baguettes se sont éteintes…
-TSSS, siffla furieusement Darok. Elle m'a arraché les yeux, elle m'a vidé de mon sang et elle m'a amené ici alors que j'étais inconscient ! Et vous pensez qu'après ça je peux encore faire s'estomper la magie, vieux fou !
Dumbledore regarda dans le vide, plongé dans ses pensées, et Harry ne pouvait que l'imiter. Il leur manquait un élément important qui expliquerait tout…
-Nous en avons assez entendu, lança Dumbledore en se tournant vers ses élèves. Attendez-moi à l'entrée de la chapelle, sauf toi Harry, ajouta-t-il en lui lançant un regard perçant par dessus ses lunettes en formes de demi-lunes.
Lara, Ron et Hermione lancèrent un dernier regard au Vampire et gravir l'escalier glissant qui menait hors de la crypte. Harry ressentait léger malaise mais était content que Dumbledore veuille lui parler en privé car lui aussi avait des questions à poser au vieil homme.
-Harry, commença Dumbledore dans un murmure pour que Darok ne participe pas à la conversation. J'aimerais en savoir plus sur cette nuit là. Remus m'a raconté comment vous aviez entendu le chien aboyer mais quand il est arrivé devant la tombe il n'y avait que toi, Rita et son photographe…
-Le chien noir était là, je l'ai vu, assura Harry à voix haute et Dumbledore lui fit signe de baisser d'un ton. Il était sur la tombe, ajouta-t-il dans en chuchotant mais sa détermination n'avait pas changé. Rita et son photographe l'ont même pris pour un fantôme… Remus est arrivé derrière nous, on s'est retourné et quand on a regardé la dalle de la tombe le chien noir avait disparu. Il était réel, ce n'était pas une hallucination…
-Je te crois Harry, assura Dumbledore d'un ton apaisant. Seulement je n'arrive pas à faire un lien entre Patmol, si c'est lui, et Darok… Quoi qu'il en soit, le fait que ce Vampire soit arrivé ici montre que les mesures de sécurité à Poudlard ne sont pas insurmontables. Lorsque la presse aura été avertit je crains un élan de panique… Mais aussi des représailles des hautes instances…
-Le Ministère, termina Harry avec l'air sombre.
-Pas seulement, Harry, pas seulement, rétorqua Dumbledore et Harry aperçut qu'il semblait anormalement las. Il y a d'autres organisations, d'autres assemblées... Au niveau international… Et je devrais répondre de cette intrusion devant eux… Enfin, tu es jeune et tu ne dois pas te soucier de cela, ajouta-t-il avec un faible sourire. Bien allons-y.
-Attendez, professeur, lança soudainement Harry qui venait de se souvenir d'un autre détail. Dans la soirée de dimanche soir, ajouta-t-il en cherchant ses mots – il ne voulait pas montrer qu'il était sortit du château le soir d'Halloween. J'ai remarqué un autre événement inhabituel…
-Semblable à ceux de samedi ? Demanda Dumbledore en se penchant vers lui.
-D'une certaine manière, oui, répondit Harry qui regrettait soudainement de lui avoir parlé de ça. J'ai vu le Saule Cogneur s'immobiliser d'un seul coup, comme si on avait aspiré toute la magie de l'arbre… Vous pensez qu'un Vampire aurait put…
-La sécurité n'est peut être pas efficace ici au cimetière, commença Dumbledore qui semblait sonder Harry. Mais le Saule Cogneur est beaucoup plus près du château, si un Vampire avait été là Dimanche soir, il n'aurait pas échappé aux membres du C.I.A. Mais je préfère en être certain…
Il s'avança vers la barrière de bougies et s'adressa au Vampire.
-Darok, il semblerait qu'un des votre ait été présent, dimanche soir, le jour d'Halloween, dans le périmètre restreint de Poudlard, à 500 mètres du château à peine… Est-ce possible ?
-Qu'est ce qui vous fait dire une énormité pareille, demanda Darok avec un ricanement sonore. Vous perdez la boule…
-Harry déclare avoir vu le Saule Cogneur, un arbre magique, perdre soudainement tous ses pouvoirs spéciaux…
-Alors Harry Potter devient fou, lui aussi, répondit Darok en crachant son sang une énième fois. Aucun Vampire ne se trouvait dans un rayon de 5 kilomètres à la ronde depuis que je suis ici. Je l'aurais sentit…
L'origine de ce phénomène surnaturel, ajouta-t-il en relevant la tête avec un horrible sourire, reste un mystère… Un de plus pour vous… Seulement cette fois-ci la réponse est du côté des Sorciers, pas des Vampires…
Puis il se mit à rire de plus belle, d'un rire glacial, rauque, qui fit se dresser quelques cheveux sur la nuque de Harry.
Dumbledore le pris par les épaules et l'emmena vers la sortie sans un mot. Ils sortirent de la crypte et revirent enfin la lumière, la lumière du soleil avec laquelle Harry se sentait en sécurité. Lara, Ron et Hermione dissimulaient mal leur curiosité concernant la discussion qu'avait eut Harry avec Dumbledore.
Ce dernier les regarda un à un, puis, se tournant vers Harry, il joignit ses deux mains avec une expression grave et s'interrogea :
-Quelle punition suffisamment désagréable pourrait vous dissuader de recommencer vos escapades nocturnes au cimetière ?
Pour la punition je vous laisse deviner ! Reviews SVP !