Harry Potter and the Long Summer
Disclaimer : rien ne m'appartient, tout est à JK Rowling, et ce qui n'est pas à elle est à Mirriam Q Webster.
Spoiler: Tome V
Note : merci beaucoup pour vos reviews ! Comme il est interdit de poster les réponses aux reviews sur le site, j'enverrais des mails aux reviewers. Pour ceux qui n'ont pas mit leur adresse email, j'ai mi les réponses à vos review dans la rubrique RaR de mon blog, vous trouverez l'adresse dans mon profile, ainsi que le lien pour la version originale de la fic.
Chapitre 14
La potion pour calmer l'estomac s'était bien mieux passée que ce à quoi Snape s'était attendu. Malgré le succès des BUSE de Harry et sa performance pour préparer la potion contre les brûlures, Severus s'était toujours attendu à jeter une potion qui avait horriblement mal tournée. Pour être honnête, cette potion n'était pas de la même qualité que la première contre les brûlures, ni même la deuxième, mais elle était définitivement meilleure que toutes les potions que Harry avait faites en classe. Peut-être qu'il organiserait une autre répétition avant de laisser le garçon essayer seul.
Severus traversa la pièce jusqu'aux étagères de chaudrons et en prit un. Puis, il commença à rassembler des ingrédients, apparemment pris au hasard. Préparer des potions l'avait toujours aidé à réfléchir, et Severus avait désespérément besoin de réfléchir. Les excuses de Potter étaient inattendues et déconcertantes.
Il pouvait accepter le fait que l'enfance de Harry n'avait pas été des meilleures et que le garçon n'était ni gâté ni aussi arrogant que son père l'avait été, mais il n'avait toujours pas cru que Potter s'excuserait auprès de lui. Il savait qu'il avait eut tort à propos du garçon, mais pouvait-il avoir autant tort. Il était espion pour l'amour de Merlin ! Sa propre vie et celle des autres dépendaient de son avis sur les gens ! Harry s'était excusé deux fois. Trois fois en réalité, si on comptait la chose sur ses parents, bien qu'il sentait qu'il devait s'excuser de poser des questions quand tout le monde aurait été curieux dans cette position, Severus ne fit pas semblant de comprendre. Impressionnant.
Il était toujours en colère du fait que le gamin ait regardé dans sa pensine, et à juste titre. C'était une horrible violation de sa vie privée et, dans son esprit, presque impardonnable. Personne ne devrait être capable de voir ce qu'il pensait, peu importe si c'était vague. En considérant le fait qu'il devait supporter que Voldemort y regarde régulièrement, mais Severus sentait que c'était une sorte de punition pour les erreurs qu'il avait commises, qui étaient plutôt impardonnables ou plus.
En considérant que Harry s'était excusé bien que, et qu'il, Severus, avait vu plus des souvenirs de Harry que ce dernier n'en avait vu des siens, il était préparé à oublier l'incident. Après tout, ça avait probablement plus fait de mal à l'enfant, et personne n'en était mort.
Maintenant que c'était réglé, Severus avait toujours la moitié de sa potion à préparer. Ce fut pratique car cela lui montra qu'il avait finalement du temps pour penser à ce que Lupin lui avait dit à propos de la vie de Harry chez lui.
Les parents de Harry, sa famille, ceux qui étaient censés le protéger et le garder sauf, l'avaient abandonné. Severus se demanda ce que ça ferait aux tuteurs et au sang magique qui étaient censés protéger non seulement Harry, mais aussi sa famille. Abandon et emprisonnement, probablement négligence. Qu'est-ce que ces moldus avaient fait au garçon ? Et plus important, allaient-ils éventuellement le refaire ? Il devait avoir une autre conversation avec Harry. Cette fois cependant, Snape était armé avec une idée nettement meilleure que ce qu'il cherchait. Et un homme avertit en vaut deux.
Harry était assit sur le lit dans sa chambre avec son texte d'Occlumency en face de lui. Il s'était dit qu'il allait s'entraîner à méditer et travailler à travers le brouillard, mais en réalité il pensait au week-end qu'il venait de passer.
Harry avait adoré voir Remus venir. Ca avait été agréable de parler de ses parents et de Sirius. Dans un sens, à présent il se sentait bien moins coupable ; toute cette discussion avait certainement été plus bénéfique que tout le monde lui disant que ça n'était pas sa faute et que tout irait bien. Comment savaient-ils de toute façon ?
Harry se sentait également mieux maintenant qu'il s'était excusé auprès de Snape et que ce dernier avait accepté ses excuses. Il comprenait pourquoi son professeur ne l'avait pas tout simplement pardonné. Les souvenirs étaient excessivement intimes, Harry le reconnaissait. Il avait de la chance qu'avant le professeur Dumbledore ne se soit pas énervé contre lui ; bien que s'il l'avait fait, Harry n'aurait peut-être pas regardé les souvenirs de Snape. S'il n'avait pas regardé, il ne saurait pas la vérité sur son père. Harry n'était toujours pas certain de savoir si ça aurait été une bonne chose.
D'un autre côté, c'était magnifique de voir ses parents, même si c'était juste des souvenirs, et maintenant Harry avait une meilleure opinion sur la raison pour laquelle Snape le détestait. Ou pourquoi Snape l'avait détesté. Harry aurait pu avoir faux, mais il pensait plutôt que le sorcier sombre ne le détestait plus à présent. Si c'était le cas, il faisait un travail admirable en le cachant. Harry se retrouva extrêmement heureux à l'idée que Snape ne le méprisait plus. Quand il n'était pas mesquin, le professeur était vraiment presque agréable.
Harry était sans aucun doute heureux que Snape l'aide à préparer des potions. Il pensa que le travail supplémentaire avait vraiment été utile. Il avait apprit beaucoup de choses sur les ingrédients qu'ils avaient utilisé et sur la manière la plus efficace de les préparer.
Harry s'étira et bailla, puis regarda l'horloge. Il était presque l'heure du dîner. Harry glissa du lit et se dirigea vers la salle à manger. Il décida qu'il travaillerait sur son Occlumency après avoir mangé. C'était inutile d'essayer de travailler l'estomac vide.
Harry pénétra dans la salle à manger, anticipant l'un des charmant dîners qu'il avait l'habitude de passer chez Snape. Pour la première fois depuis qu'il avait commencé l'école, et aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, l'été n'était pas synonyme de travail éreintant et difficile sous le soleil chaud et pas assez pour manger ou boire. C'était agréable. Quelque part, Harry sentait qu'il s'abandonnait et priait pour qu'il n'ait pas à renoncer, bien qu'il savait qu'il le ferait.
Ca avait été difficile de revenir chez les Dursleys après les Weasleys, mais il s'était rationalisé en se disant que les Weasleys semblait l'aimer tandis que les Dursleys le méprisaient. Les différences en soins fournis, cependant, étaient parfaitement logiques et attendues. Cette limite de raisonnement s'était écroulée lorsqu'il avait dû rester avec son professeur aigre et sarcastique.
L'homme le détestait vraiment et pouvait difficilement le voir sans se moquer de lui et faire quelque remarque désobligeante, jusqu'ici Harry avait eut une chambre confortable et plein de nourriture. Il avait été autorisé, et même empressé de finir ses devoirs et à se comporter comme un étudiant en sorcellerie normal. C'était légèrement terrifiant de savoir que c'était ce ça que devrait vraiment être, et cela le rendait encore plus rancunier que les gens qui semblaient s'inquiéter pour lui et qui l'assuraient constamment qu'ils le faisaient, continuaient de l'envoyer chez sa famille qui lui fournissait clairement moins que ce qui était nécessaire.
Bien sûr, il savait qu'il avait irrémédiablement besoin de la protection que le sacrifice de sa mère et que le sang de sa tante lui fournissaient, mais la compréhension ne pouvait pas apaiser les émotions glaciales dans lesquelles Harry semblait se noyer à ce moment même. Il prit donc Snape par surprise lorsqu'il arriva dans la pièce et se laissa tomber dans une chaise.
Seveurs avait supposé que Harry aurait été perturbé par le départ de Lupin, mais il n'avait pas été préparé à un adolescent en colère et remplit de haine qui ne demandait rien d'autre que d'exploser devant l'homme qui avait engendré en lui une telle incertitude. Severus avait prévu de parler de la vie du garçon lorsqu'il était chez lui, mais après un regard au visage maussade il décida que les questions de nature sensibles ne seraient pas très bien reçues tout comme leurs réponses ce soir là. Par conséquent il ne dit rien.
Il regarda Harry picorer occasionnellement dans son assiette, un rôti, ce qui était l'un de ses plats préférés, mettant un peu de nourriture dans sa bouche avant de pulvériser sa purée de pommes de terre et de transformer la viande en une sorte de tas marron qui ne ressemblait que vaguement au bœuf parfaitement bien cuisiné que Cinder avait retiré du four moins d'une heure auparavant. Severus remarqua également que Harry lui envoyait des regards furtifs et impatients qui semblaient refléter un sentiment de défi.
Au bout d'un long moment, le garçon lâcha sa fourchette et jeta un regard noir à son professeur. « Vous n'allez même pas me demander ce qui ne va pas ? » exigea-t-il.
Un Snape quelque peu effrayé dit d'un ton neutre, « Tu veux que je le fasse ? »
Immédiatement, le regard dur de Harry fut remplacé par quelque chose de vulnérable et de blessé. « Je pensais juste que vous le feriez. » dit-il en regardant son assiette et en haussant les épaules.
Snape l'examina pendant un moment avant d'inspirer et de dire : « Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Il avait presque abandonné l'idée de recevoir une réponse quand il en eut une : « Je ne sais pas. »
« Tu ne sais pas ? » répéta Snape incrédule.
« Non, » fit Harry d'un ton irrité. « Je suis fatigué, je vais me coucher. Je vous vois demain en Occlumency. » il recula sa chaise et quitta la pièce d'un pas rapide, laissant derrière lui son professeur hautement exaspéré.
Cette nuit là, Harry fut harcelé par des cauchemars récurrents. Ils commençaient alors que les Dursleys se moquaient de lui, puis Snape arrivait. Pendant un bref instant à chaque fois, Harry espérait que son professeur le sauverait, mais à chaque fois Snape le réprimandait et se joignait à sa famille en lui disant à quel point il était bon à rien. Pour une raison indéchiffrable, les mots sarcastiques qui sortaient des lèvres du sorcier étaient plus douloureux et décourageants que n'importe laquelle des autres réflexions.
Par conséquent, Harry dormit pendant le petit déjeuner et se retrouva à courir dans tous les sens pour aller retrouver son mentor à temps. Il se souvenait à moitié des choses que Snape avait dites dans ses rêves et la petite voix dans sa tête lui murmurait que après la manière dont Harry s'était comporté le soir précédent, il serait normal de s'attendre à ce que Snape soit quelque peu moins tolérant, sinon carrément hostile.
Cependant, ce ne fut pas un Severus hostile qui attendait Harry, mais un Severus sérieusement piqué par la curiosité. Il fut très surprit lorsque Harry ne descendit pas pour prendre son petit déjeuner ; il avait comprit de la part de Cinder que c'était le repas que le garçon prenait habituellement. Son absence fut au moins partiellement expliquée quand Severus aperçu les demi-cercles noir sous ses yeux. Il nota mentalement d'en parler au garçon plus tard. Il était possible qu'il aurait besoin de sortir, notamment pour acheter ce journal au lieu d'attendre d'aller au Chemin de Traverse, comme il l'avait prévu.
Alors qu'il observait le garçon, Severus remarqua que Harry refusait de croiser son regard. « Tu es prêt ? » demanda-t-il d'un ton neutre. Harry inspira fortement et leva les yeux et hochant la tête.
« Legilimens. »
Severus se retrouva à flotter dans un endroit brumeux. Soudain la brume devant lui se dissipa et il…se vit. Il se regardait dénigrer Harry. Au début il pensa que c'était le souvenir d'un de ses cours jusqu'à ce qu'il remarque trois visages à ses côtés. Il avait déjà vu ces personnes, pourtant, pas dans la vraie vie.
Il se retira et observa Harry pendant un moment. « Je comprend que tu n'as pas très bien dormi la nuit dernière ? » se renseigna-t-il.
« Non, pas vraiment, » Harry rougit légèrement.
Snape hocha la tête et dit : « Inspire profondément. Calmes toi et concentres toi. Je te promets que je ne te découperai pas en morceaux pour t'utiliser pour mes potions jusqu'à la fin du cours. »
Harry leva les yeux et remarqua le petit sourire du sorcier avec consternation. Le professeur Snape venait juste de faire une blague à Harry Potter. Le visage de Harry se changea en un large sourire avant qu'il hoche la tête légèrement et ferme les yeux. Il respira profondément plusieurs fois, secouant ses épaules, puis ouvrit les yeux. « D'accord, je suis prêt. »
« Legilimens, » Snape se retrouva à nouveau dans la brume. Quand il vit qu'il n'y avait pas d'éclaircie, il choisit une direction au hasard et commença à marcher.
Soudain, il fut prit au piège et il sentit Harry essayer de le mettre dehors. Après quelques minutes de lutte, il se retira. « C'était bien, » commenta-t-il. « On essaye encore ? » Au signe de tête de Harry, il y eut un sort murmuré et l'homme testait une nouvelle fois les défenses mentales du plus jeune.
Ils continuèrent de cette façon plusieurs fois, mais à la fin, Snape arrêta. « Tu as fait beaucoup de progrès. Je suppose que le livre t'a aidé ? »
« Oui, » approuva Harry enthousiaste.
« Bien. » Snape le regarda pendant un moment avant de dire : « Je voulais te parler hier soir, mais ça semblait être un mauvais moment. »
« Je suis désolé, » Harry rougit.
« Qu'est-ce qui n'allait pas ? » demanda Snape en se penchant légèrement en avant.
« J'étais troublé, » dit doucement Harry.
« A propos de quoi ? » demanda Snape, la curiosité teintant lourdement sa voix. Harry haussa les épaules au lieu de répondre. Severus fronça légèrement les sourcils et se rassit. « Je voulais parler de ta famille, » dit-il après une pause.
« On est obligés ? » demanda Harry en grimaçant.
« Ca serait mieux si on le faisait, » répondit Snape.
« Je pensais qu'on en avait fini avec eux, » évita Harry avec espoir.
« J'ai d'autres questions, » dit fermement Snape.
« Vous avez parlé à Remus non ? » accusa Harry.
« Oui. J'ai presque dû lui tordre les bras pour avoir des informations. Il a promit de me tuer si je les utilisais contre toi, » rassura-t-il le garçon d'un ton sec.
« Bien, ça me rassure, » fit remarquer Harry d'un ton sarcastique.
« Il semblerait que je sais bien plus d'informations sur ta vie chez ta famille que les autres, » dit Snape d'un ton délicat. « Il semblerait également que leurs tentatives pour négocier la situation ont été bien moins que réussies. Cependant il est seulement prudent de ramasser plus d'informations et de formuler une nouvelle idée, » conclut-il logiquement.
Harry le regarda semblant peser le pour et le contre. « Aucun argument ne m'aidera à me sortir de cette conversation n'est-ce pas ? »
« Non, » l'assura brusquement Snape.
Harry soupira et ses épaules retombèrent. « Que voulez-vous savoir ? » demanda-t-il résigné.
Snape se pencha encore une fois en avant et inspira avant de dire : « Tout d'abord, je veux savoir exactement pourquoi tu n'es pas resté dans le Surrey cet été. J'ai déjà eut le compte rendu de Lupin et je n'hésiterai pas à envoyer un hibou à Molly Weasley si je le dois, alors n'omets pas les détails. »
« J'ai vraiment été un invité aussi affreux ? » demanda Harry d'un ton plaintif.
« Pas récemment. Néanmoins je ne peux pas me demander pourquoi tu ne sembles jamais passer l'été entier avec une famille que tu ne peux voir que trois mois dans une année. »
« On préfèrerait ne pas se voir du tout, mais aucun de nous n'a vraiment le choix de toute façon. » Au haussement de sourcil de Snape, Harry soupira et continua, « Ils ont toujours été prêts à me jeter dehors, mais Dumbledore a toujours fait en sorte qu'ils me gardent. Leur comportement de cet été n'était pas inhabituel pour eux, même si c'était un peu inattendu. »
« Que c'est-il passé Harry ? L'histoire complète. »
« Quoi, depuis le début ? » demanda le garçon incrédule. Lorsqu'il vit son professeur hocher la tête, il inspira un grand coup.
« Manifestement, ils n'étaient pas contents quand nous avons quitté la gare. Mais ils venaient juste de se faire menacer pas Maugrey quand nous sommes partis alors ça n'était pas très bizarre. Ce que j'aurais dû remarquer était que leurs protestations contre moi n'étaient pas particulièrement élevées, mais j'étais aussi choqué qu'ils l'étaient. »
Les sourcils de Snape se haussèrent un peu plus à cette déclaration, elle sonnait presque comme si le garçon ne croyait pas qu'il valait quelque chose, ou que n'importe qui aurait fait un effort pour le protéger, mais plutôt que d'interrompre le garçon, il prit ça en note pour plus tard.
« Le trajet en voiture jusqu'à la maison a été assez calme, » continua Harry, « jusqu'à ce qu'on arrive à la maison et qu'Oncle Vernon me fasse part de leurs projets de vacances dont je n'avais aucune idée. Il a dit qu'ils partiraient le lendemain et que je ne les embêterais plus. Ils m'ont donné une longue liste de choses que je ne pouvais pas faire et une encore plus longue de corvées à faire pendant leur absence. Nous sommes tous allés nous coucher et le lendemain matin ils ont pris un taxi pour l'aéroport. » Harry fit une pause et remua légèrement. Il était clair qu'il ne voulait pas continuer son histoire.
« Que c'est-il passé ensuite ? » le poussa Snape. Il avait l'impression que Harry dissimulait quelque chose et il ne voulait pas que le garçon cherche à gagner du temp.
« Eh bien, » commença Harry hésitant, « Au début j'était excité. Je veux dire, je n'ais pas l'habitude de rester seul à la maison sans… » il s'arrêta brutalement.
« Sans quoi ? » demanda patiemment Snape.
Harry lui jeta un rapide coup d'œil et humidifia ses lèvres sèches alors qu'il regardait les motifs du plancher. « Sans y être enfermé. » lâcha-t-il précipitamment. Il dit les mots si doucement que c'était comme s'il n'avait pas encore décidé s'il voulait vraiment que Snape les entende. « En tout cas, » continua Harry d'un ton un peu trop fort, « J'ai pensé que ça n'était pas si mal, d'avoir tout pour moi comme ça. Je suis descendu pour me préparer un déjeuner et c'est à ce moment là que j'ai remarqué qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de nourriture dans la maison. Peu après ça, le courrant c'est aussi arrêté. »
« Et ça ne t'est pas venu à l'esprit d'écrire à quelqu'un pour demander de l'aide ? » coupa Snape.
« Oh si, » l'assura Harry, « Mais je ne voulais pas que tout le monde pense que je ne pouvais pas me débrouiller seul. Je pouvais déjà voir ce que vous diriez, à propos de la manière dont j'étais tellement gâté que je ne pouvais pas supporter d'être aux ordres de quelqu'un ou d'être seul. Alors je n'ais pas écris. J'ai cuisiné la nourriture qu'il y avait dans le réfrigérateur avec la cheminée et j'ai commencé les corvées. »
« Typiquement Gryffondor, motivé par un machisme imprudent. Tu avais juste à me prouver le contraire, » ricana Severus, mais Harry pensa que le cœur de l'homme n'y était pas.
« Tout à fait, » Harry lui fit un grand sourire.
« Gamin, » sourit légèrement Snape. Le sourire de Harry s'agrandit. « Et alors ? » demanda Snape.
« Alors un jour je me suis endormi à la table de la cuisine pendant le déjeuner en oubliant totalement d'écrire la lettre à l'Ordre. La dernière chose que je sais est que j'ai entendu des voix et que je me suis réveillé avec la lumière bleue d'une baguette. »
« Je vois, » fit Snape d'un air pensif. « Et après ça tu t'es retrouvé ici. »
« Oui, » approuva Harry.
« Pendant que je suis impressionné que tu ais été capable de faire des projets pour ta propre survie, je sens qu'il est nécessaire de te dire que personne n'attend de toi que tu fasse tout toi-même. Tu aurais pu, et aurait dû, demander de l'aide à un adulte. » les épaules de Harry se contractèrent avant que Severus ne continue, « Pas que j'ai l'intention de te réprimander pour ton attitude remarquable dans une situation qui n'était pas ta faute. » le garçon se relaxa. « Je pense, si tu n'y vois pas d'inconvénient, que l'on devrait parler de ça avec le professeur Dumbledore. »
« Je suppose que je m'attendais à ça, bien qu'il doive déjà le savoir. C'est Dumbledore bon sang, comment pourrait-il ne pas le savoir ? Cet homme en sait probablement plus sur moi que moi-même. »
« C'est possible, et probablement pas si difficile, » dit le professeur avec un soupçon de sourire. « Mais le fait est que tu ne t'es pas plain de ton traitement. Il est possible qu'il prenne les histoires des autres comme étant démesurées ou des incidents à part. »
« Oh, je suis sûr que c'est ça, » Harry roula des yeux et grogna d'un air méprisant. « D'ailleurs, même si je me plaignais, qu'est-ce que ça pourrait faire ? Je n'ais aucune autre famille, à part la tante Marge, et ça n'est pas vraiment mieux, sans mentionner le sang magique. »
« Tous des points valables, » reconnu Snape, « mais je suis sûr qu'une solution peut être trouvée si ça devient nécessaire. » Harry lui lança un regard sceptique mais ne répondit pas. « Maintenant je pense qu'il est l'heure du déjeuner. Après ça, peut-être que nous pourrions reporter notre attention sur cette potion pour calmer l'estomac. »
« On pourrait ? » demanda Harry, son visage s'illuminant un peu.
« Si tu veux, » dit Snape.
« D'accord, » fit Harry. « Qu'est-ce que vous pensez qu'il y a pour le déjeuner ? »
Snape roula presque des yeux en signe de fausse exaspération lorsqu'il entendit la question, et fit un geste de la main pour chasser le garçon pour aller manger. Il secoua la tête légèrement alors qu'il pensait à la conversation qu'ils venaient juste de terminer. C'était une autre chose à laquelle il devait penser. Il ne s'était jamais attendu à ce que cet été se passe de cette manière.
Le déjeuner se passa normalement. Harry suggéra un plan, que Severus approuva, pour passer la prochaine matinée à l'extérieur. La préparation de la potion se passa également bien ; Severus était confiant sur le fait qu'il pourrait laisser Harry essayer seul le lendemain.
Vraiment, il considérait cela comme un miracle qu'ils s'en sortent aussi bien qu'ils le faisaient. Il était légèrement attendrit par l'enfant, vraiment, et Harry semblait empressé de faire plaisir. Peut-être un peut trop empressé, le garçon agissait plus comme l'un de cet chiots abandonnés que l'un de ces jeunes Gryffondors indépendants et plein de fougue, reconnu-t-il. Severus supposa qu'il devrait trouver un moyen pour rassurer le garçon qu'il était possible pour lui d'être lui-même. Comment le faire, il devrait y penser. Dans mon temps libre abondant, sans aucun doute. Ah bien, Snape ne se souciait pas particulièrement d'être occupé, surtout quand nuls de ses devoirs n'était menacé de mort.
Mardi matin fut un autre jour chaud et clair qui signifiait de la sécheresse dans la plupart du pays. Harry arriva au petit déjeuner plein d'entrain en baladant son balai. « Pour gagner du temps, » dit-il d'un ton explicatif lorsqu'il vit le regard inquisiteur de l'homme plus âgé. Il eut pour réponse un petit sourire indulgent.
Harry dévora son petit déjeuner à toute vitesse et resta assis impatiemment tandis que Snape finissait le sien. Quand ils furent enfin capables de sortir, Harry menant la marche, il fut sur son balai et dans les airs avant d'avoir atteint les portes, un exploit qui fit rouler des yeux Severus.
Un peu plus tard, Harry filait à toute allure, frôlant la pelouse et jouant avec les bosquets de roses les plus touffus lorsqu'il ralentissait légèrement. D'habitude lorsqu'il était dans les airs, il était avec les Weasleys ou dans son équipe. Harry adorait voler et il estimait précieusement le temps où il était autorisé à le faire, mais seulement maintenant, il se sentait un peut seul. Il se demanda si Snape volerait avec lui. Peut-être qu'ils pourraient trouver un souaffle ou quelque chose comme ça.
Harry baissa les yeux vers Snape qui était confortablement assit, un livre épais sur ses genoux. Son professeur pouvait voler, Harry le savait, mais quelque part, il était impossible pour lui de s'imaginer Snape jouant. Harry fit un tonneau hésitant et soupira. Il vola en spirale pour atterrir et se dirigea vers le professeur Snape qui le regardait avec un air curieux.
« Quelque chose ne va pas ? » demanda-t-il alors que le garçon s'approchait. Harry secoua la tête. « Fatigué de voler ? » demanda Snape en inclinant la tête. Harry hocha à moitié la tête et se teint devant Snape en le regardant. « Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Snape d'un ton rude ; le regard de Harry était vaguement déconcertant.
« Rien, » fit Harry ses épaules se haussant et secouant un peu se tête, « je me demandais juste, » il fit une pause.
« Demandais quoi ? » le malaise rendait sa voix brute.
« Vous pensez, » dit Harry, « qu'on pourrait rentrer et préparer une potion ou quelque chose ? »
Les yeux de Snape s'ouvrirent légèrement alors qu'il regardait l'étudiant devant lui. Il ne pouvait concevoir que Harry Potter préfèrerait aller à l'intérieur préparer des potions plutôt que de voler à l'extérieur. Pourquoi même le suggérait-il ?
L'idée lui vint soudainement à l'esprit que ce jeune Harry était bien isolé et devait se sentir seul. Merlin savait que Severus avait été seul assez souvent lorsqu'il était plus jeune. Par conséquent, manifestement, ce que le garçon voulait que lui, Severus, vole aussi. Le garçon était en train d'essayer de le convaincre de faire quelque chose et, ayant abandonné l'idée de faire quelque chose qu'il voulait faire, avait décidé de feindre de l'intérêt dans quelque chose que Snape voulait, ou voulait vraisemblablement, faire. Bien, la meilleure manière d'enseigner à Harry de ne pas être si empressé de faire plaisir serait d'accepter son offre. En espérant que ça frustrerait le garçon et que ça l'obligerait à dire quelque chose. « Bonne idée. Tu peux essayer une autre série de cette potion pour les douleurs d'estomac sur laquelle tu as travaillé. »
Le visage de Harry se convulsa un peu et son sourire ne fut pas aussi éclatant que d'habitude alors qu'il disait, « D'accord, » un geste qui ne fut pas perdu de Snape et qui le fit sourire en son fort intérieur.
Harry ne se sentait pas particulièrement d'humeur à étudier juste à ce moment là, il ne se délectait pas non plus de la pensée de passer l'après-midi ensoleillée toute entière dans le sous-sol froid et humide. Honnêtement, Harry reconnaissait qu'il devenait aussi pâle que Malfoy.
« Très bien, » fit Snape en se levant. « Viens alors. »
Harry le suivit, espérant secrètement que Snape allait simplement chercher un balai. Il se dit fermement d'oublier ça. Il devrait être heureux que l'homme qui l'avait déjà méprisé consente à passer son temps avec lui plutôt que de souhaiter des choses impossibles. Pour la plupart, Harry s'écouta, mais il y avait toujours un petit coin de son esprit qui refusait de perdre espoir.
Le mercredi matin fut un autre jour d'occlumency. Harry faisait de rapides progrès. Cela surprit Severus, mais Harry c'était vite rendu compte que maintenant qu'il savait les bases ça n'était pas difficile. Et Harry pouvait sentir des similitudes entre l'occlumency et le control émotionnel basic qu'il avait pratiqué chez les Dursleys.
Vers la fin de la séance, Harry était fatigué et Severus fut capable de passer ses défenses. Il entrevit quelques souvenirs superficiels et s'apprêtait à se retirer quand l'un d'eux attira son attention. Il s'arrêta pendant un moment et découvrit que c'était l'excuse que Harry lui avait faite ce week-end.
Quand il annula le sort, il trouva Harry qui lui lançait un regard noir. « Je pensais qu'on avait déjà parlé de fouiller dans mon cerveau ? » lui dit-il d'un ton irrité.
« Celui-ci a attiré mon attention, » expliqua Severus. « Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un Potter s'excuser tu sais. »
« Je ne suis pas mon père ! » s'exclama Harry d'un ton malicieux.
« Je sais. Mais t'est-il déjà venu à l'esprit d'appliquer ce principe aux autres ? » le ton de Snape était tranchant à présent.
« Quoi ? » demanda Harry confus.
« Draco Malfoy n'est pas son père on plus. »
« Je sais, » dit Harry. « D'ailleurs la fouine est plus petite. »
Severus sourit presque mais à la place il dit : « Je n'apprécie pas ce genre de commentaire Potter. »
Harry devint sérieux. « J'ai rencontré Malfoy plus jeune la première fois que je suis allé au Chemin de Traverse. Je l'ais détesté très rapidement parce qu'il n'était qu'un gosse stupide. Je n'ais rencontré Mr Malfoy qu'avant ma deuxième année. Je n'ais pas jugé le fils par rapport au père. »
« Peut-être que non, mais tu viens de dire que tu l'as rapidement détesté. Qu'est-ce qui t'as donné le droit de la juger si vite ? »
« Il avait insulté Hagrid, » répliqua Harry du tac au tac.
« Il avait insulté Hagrid, » répéta Severus incrédule.
« Hagrid a été mon premier ami. En plus, Malfoy disait que les gens qui ne grandissaient pas dans le monde sorcier ne devraient pas être autorisés à aller à Poudlard ! » cria Harry sur la défensive.
« Je vois. Alors tu dis que c'est de sa faute si tu le déteste, » fit Snape sceptique et légèrement tranchant.
« Pas exactement ; mais il ne s'est pas mit en avant pour être mon meilleur ami. Et ça n'est pas comme si je courais après lui pour lui jeter des sorts juste pour être en vie. » Snape haussa un sourcil. « Notre répugnance est mutuelle. Il a pointé sa baguette sur moi autant de fois que je ne l'ais fait. Je ne lui ais jamais lancé de sort avant qu'il ne m'ait insulté ou qu'il ait insulté l'un de mes amis. »
« Ah, et ça justifie entièrement tes actions, » dit Snape d'un ton sarcastique.
« On ferrait mieux de finir ça avant de le commencer, » fit Harry d'un ton sévère. « Au moins je ne le cherche pas. »
« Humph, » renifla Snape. Il ouvrait juste la bouche quand la porte s'ouvrit et Cinder entra.
« Excusez-moi monsieur, » couina-t-elle, « ces messieurs ne veulent pas déjeuner aujourd'hui ? »
« Oui, je pense que déjeuner est une bonne idée ! » s'exclama Harry en se levant.
« Nous n'avons pas encore fini. »
« Ecoutez, ça n'est pas la même chose entre Malfoy et moi que ça l'était entre mon père et vous. J'essaierais de plus rester hors de ce chemin si vous voulez, mais je ne peux pas vous promettre que rien n'arrivera. Je ne peux pas le laisser gagner catégoriquement ; il a déjà la plupart des élèves de l'école à ses pieds ! »
« Bizarrement, il a dit la même chose sur toi, » commenta Snape.
A sa surprise, Harry rit. « Tu parles ! » dit le garçon avant de se retourner et de chercher le déjeuner que Cinder lui avait promit.
Severus resta assis un peu plus longtemps se repassant la conversation et plus particulièrement le dernier commentaire avant de se lever pour aller déjeuner.
Harry et Severus passèrent le jeudi et la plupart du vendredi de la même manière, chacun évitant soigneusement le sujet Draco Malfoy, bien que pour des raisons différentes.
Au dîner le vendredi soir, il y eut un léger bruit à la fenêtre de la salle à manger. Un grand hibou avec des yeux jaunes malicieux et avec des serres et un bec semblants particulièrement tranchants, fit son entrée lorsque Severus ouvrit la fenêtre. Il se posa en face de sa place et hulula impatient dans sa direction lorsqu'il ne prit pas la lettre de sa patte assez rapidement. Le visage de Snape était devenu très calme à la vue du hibou, et maintenant il était assit et lisait la lettre avec des yeux plissés et ses lèvres incurvée.
Harry lui lança un regard interrogateur jusqu'à ce qu'il soit distrait par un deuxième assaut à la fenêtre. Cette fois-ci Coquecigrue battait des ailes à l'extérieur et Harry le fit entrer à la hâte. Harry dû poursuivre le petit hibou hyperactif tout autour de la pièce, mais une fois qu'il l'eut attrapé, il vit qu'il avait des lettres de la part de Ron, Ginny et Hermione.
La lettre de Ron était pleine de joie, ce à quoi Harry s'attendait de la part de son ami.
Harry, mon vieux !
Comment ça va ? Je n'arrive pas à croire que tu restes avec le Bâtard Graisseux plutôt que d'être avec nous. Lupin est revenu en se comportant bizarrement, tu ne penses pas que Snape a fait quelque chose à sa potion ? A chaque fois qu'on lui demandait il avait juste son petit sourire étrange et disait que tu irais bien. Qu'est-ce que ça veut dire, je te le demandes ! Fred et George m'ont dit de te dire que si tu avais besoin de quelque chose du magasin, tu étais libre de leur envoyer un hibou. Ne fais tout simplement rien qui pourrait te transformer en ingrédient pour potion. Tu penses qu'on pourrait encore se voir au Chemin de Traverse ?
Ron
La lettre de Hermione reflétait sa nature à lire autant que Ron reflétait la sienne.
Cher Harry,
J'espère que ton été se passe bien et que tu ne broies pas trop du noir. J'espère aussi que tu as fini tes devoirs de vacance ; la nouvelle année commence dans quelques petites semaines. Comment ce sont passés tes BUSEs ? J'ai eut des O partout bien sûr, bien que j'aie été assez nerveuse par rapport à quelques uns. Je reste à nouveau avec les Weasley cet été, alors envoies nous un hibou pour nous dire quand tu vas au Chemin de Traverse. Si le professeur Snape l'autorise, ça serait bien si on pouvait se voir là bas. A bientôt !
Bise,
Hermione
La lettre de Ginny, bien qu'inattendue, était bienvenue, même si le message se révélait être un peu moins commode que ceux des autres.
Cher Harry,
Il me semble que ça fait une éternité que je ne t'ais pas vu, même si ça n'a duré que quelques petites semaines. Ecoute Harry, je sais que ça n'est probablement pas ton sujet préféré, mais quand on se sera tous revu, Ron, Hermione et moi, au moins, et probablement Neville et Luna, tu devras nous dire tout ce qu'il c'est passé. En commençant par ce qu'il c'est passé après que tu ais chassé Bellatrix Lestrange de la pièce. Tu as été si renfermé par rapport à tout ça, je sais que tu caches quelque chose d'important. Ne nous l'écrit pas. On mérite de l'entendre en personne, et personne ne nous dit que les hiboux sont sûrs. Vigilance Constante, comme le dirait Maugrey Fol-Œil. Bien, en espérant qu'on pourra se voir sur le Chemin de Traverse. Fred et George ont dit de leur écrire si tu avais besoin de quelque chose, mais pour l'amour de Merlin, ne nous fais pas déjà tomber dans les négatifs pour les points ; ça rendrait la chose plus facile pour les Serpentards !
Ginny
Harry rit un peu en lisant la lettre de Ginny. Il pouvait déjà s'imaginer la petite tête rousse brandissant sa baguette au dessus de sa tête en criant 'VIGILANCE CONSTANTE !' Severus avait ouvert sa propre lettre et la regardait d'un air renfrogné lorsque le rire de Harry le fit lever les yeux. Il se rendit compte qu'il ne pouvait se souvenir de la dernière fois où il avait entendu Potter rire librement. La plupart du temps, c'était un rire d'adulte qui s'évadait des lèvres du plus jeune, tendu ou amer, forcé ou moqueur, plus comme ceux de ses Serpentards.
C'était vraiment dommage que ce jeune sorcier, qui aurait dû pouvoir rester innocent plus longtemps, grandisse si vite. Peut-être que, lorsque tout cela serait fini…
« Quelque chose ne va pas ? » Harry interrompit ses pensées lorsqu'il remarqua l'expression sombre sur le visage de son aîné.
« Non, » fit Snape brièvement alors qu'il remettait la lettre dans sa poche. « Des lettres de la part des Weasleys ? » demanda-t-il, tentant de distraire Harry.
Harry lui lança un dernier regard curieux avant de répondre : « Oui, d'Hermione, Ron et Ginny. »
Snape hocha la tête alors qu'Harry continuait. « En fait ils veulent savoir quand est-ce que nous devions aller au Chemin de Traverse. On se rencontre là bas d'habitude. » Il eut une légère expression d'envie, alors qu'il pensait à moitié qu'il ne serait pas autorisé à voir ses amis.
Snape l'observa pendant un moment et dit : « Je prévoyais d'y aller le vingt-quatre. D'habitude je rentre au château tout de suite après. Nous devrons parler à Albus en ce qui concerne les arrangements pour la dernière semaine avant la rentrée ; je doute que le ministère veuille te voir à Poudlard avant les autres étudiants. »
Harry fronça les sourcils mais acquiesça. « Est-ce que je peux le leur écrire alors ? »
« J'imagine. Tu vas envoyer la lettre avec ton hibou ou, » ses yeux tombèrent sur Coq toujours calme, « cette chose ? »
« Probablement Hedwige. A moins que vous ne pensiez qu'elle est trop reconnaissable ? »
« Elle devrais faire l'affaire. »
« D'accord. J'écrirais les réponses ce soir et je les enverrais demain. »
Severus hocha la tête avant de dire, « Excuse moi, » alors qu'il sortait d'un pas rapide de la pièce. Harry le regarda partir puis jeta un œil à son assiette, qui était encore à moitié pleine de nourriture. Il poussa un soupir puis reporta son attention à son propre repas alors qu'il commençait à prévoir les réponses aux lettres de ses amis.
Severus se dirigea rapidement vers son bureau et verrouilla la porte derrière lui. Il s'assit à son bureau et sortit de sa poche la lettre qu'il avait reçut. C'était une lettre du Lord Noir, il l'avait su au moment où il avait vu le hibou planer à l'extérieur. Le sorcier noir lui demandait des nouvelles des progrès d'Harry.
La réponse devait être un soigneux mélange de vérité et d'invention. Un peu trop de l'un d'eux révèlerais sa position comme espion dans les rangs de Voldemort. Severus joignit ses mains et commença à réfléchir.
Plus tard, Severus enfermait la lettre originale et une copie de sa réponse dans l'un de ses tiroirs et se dirigea fatigué vers sa chambre. Au moment où il passait devant la porte de la chambre d'Harry, la porte s'ouvrit et le fit sursauter. Il reprit assez vite ses esprits pour ne pas envoyer un sort de rafale à la tête du garçon. « Potter ! » s'exclama-t-il.
« Excusez-moi professeur, » fit Harry d'un ton penaud.
« Je présume qu'il y a une raison pour que vous tentiez de m'effrayer ? Un souhait enraciné en vous peut-être ? » La lettre lui avait rappelé qui il était et qu'est-ce qu'il était. Ca avait été imprudent de sa part de penser qu'il pourrait se rapprocher du garçon. Potter. Ca serait mieux pour tout le monde s'il repoussait le garçon. Ca ne devrait pas être difficile, tout ce qu'il avait à faire était de revenir à son ancienne manière de traiter le garçon, Potter. Et ignorer les protestations de Harry– de Potter.
C'était ça, en supposant qu'il proteste.
« En fait, oui, j'ai une raison. Je voulais vous demander, pour la lettre, qu'est-ce qu'elle disait ? »
« Ca ne vous regarde pas Potter, » dit Severus d'un ton de dédain, et se grandissant et en regardant Harry de haut.
« Je pense que si, » protesta Harry.
« Ah, vraiment ? Je suppose que vous vous attendez à ce que je m'incline devant le Grand Harry Potter et que je vous dise tout ce que vous voulez savoir ? »
« Bien sûr que non, ne soyez pas stupide ! Je veux seulement savoir ce que disait la lettre. Elle devait être de Voldemort, et je doute fortement qu'il vous écrive par rapport au prochain rassemblement, alors ça doit certainement être sur moi. Je veux savoir. »
Severus fut déconcerté par la précision de ses hypothèses, pas qu'il allait le lui dire. « En fait Potter, c'est de la part d'un de mes cousins. »
« Mais bien sûr, » grogna Harry, « et Voldemort porte des slips roses à froufrous. Et qu'est-ce que vous avez avec 'Potter' ? J'ai fait quelque chose de mal ? »
Pendant un moment, Severus fut prit entre l'envie de rassurer Harry et celle d'essayer d'effacer de son esprit la vision du Lord Noir en slip rose à froufrous. Au bout d'un long moment, il revint à lui et dit : « Qu'est-ce qui vous fait penser que vous avez raison ? »
« Ma cicatrice a commencé à me brûler à la seconde où vous avez ouvert la fenêtre, alors ça doit être Voldemort. Comme je l'ais déjà dit, je doute qu'il vous ait envoyé un lettre concernant la prochaine réunion et vous êtes censés m'enseigner la Magie Noire. »
« C'était du Lord Noir, » admit Severus après considération.
« D'accord, qu'est-ce qu'il disait ? » demanda Harry.
« Je vous le dirais quand, et si vous avez besoin de le savoir Potter, » répliqua froidement Snape alors qu'il tournait les talons.
« Mais– je ne comprend pas, » bredouilla Harry derrière lui.
« Je ne m'attendais pas à plus de votre part Potter, » fit Snape alors qu'il pénétrait dans sa chambre. Il cracha le nom de Harry comme si c'était quelque chose de répugnant et claqua la porte derrière lui.
Severus s'appuya contre le bois de la porte et respira bruyamment. Il n'avait pas osé regarder Harry alors qu'il partait, pas après la manière dont il l'avait regardé lorsqu'il avait demandé s'il avait fait quelque chose de mal. Non, pas Harry, Potter, se rappela-t-il à l'ordre.
Et c'était mieux ainsi. Il aurait été impossible pour eux de se comporter civilement lorsqu'ils seraient de retour à Poudlard sans attirer l'attention, et qui pouvait savoir si Potter aurait été capable de se comporter de la manière appropriée. C'était vraiment mieux d'avoir cette vision idyllique en dehors du système avant la rentrée. Mais pourquoi n'y croyait-il pas, se demanda-t-il.
Harry resta debout dans le couloir, là où Snape l'avait laissé. Sa bouche était légèrement ouverte. Par Merlin, pourquoi Snape agissait comme ça ? A moins que la lettre ne l'ait également affecté ? Peut-être qu'il était malade ? Harry redressa les épaules et se dirigea vers la porte de la chambre de son professeur. Il frappa fermement à la porte.
Avec un gémissement silencieux, Severus se redressa et ouvrit la porte. « Qu'est-ce que vous voulez ? » demanda-t-il, son sourire méprisant en place.
« Je voulais être certain que vous alliez bien. Vous vous êtes comporté bizarrement toute la soirée, depuis l'arrivée de la lettre. » Severus cligna des yeux avant de répondre.
« Oui Potter, je vais bien. »
« Alors pourquoi– »
« Pourquoi quoi Potter ? »
« Pourquoi vous devenez un tel bâtard ? » s'exclama Harry.
Severus resta sans voix pendant un moment, avant de se pencher d'un air menaçant vers Harry, jusqu'à ce que leurs nez se touchent presque. « Comment m'avez-vous appelé Potter ? » les yeux de Harry s'arrondirent. « Je suggère que vous alliez dans votre chambre maintenant, » gronda Severus.
Harry le regarda fixement, fit un pas en arrière et secoua un peu la tête, puis il se précipita à sa chambre. Il entendit Snape claquer une nouvelle fois la porte et il ne put résister à l'envie de claquer sa propre porte. Il ne s'était pas attendu à ce genre de réponse. Certainement pas après la manière dont ils s'étaient entendus dernièrement. Harry fronça les sourcils.
Peut-être que Snape était simplement inquiet à propos de quelque chose. Ou peut-être qu'il s'était rendu compte qu'il devenait gentil avec Harry Potter et avait décidé que ça devait changer. Peut-être que le meilleur été dans la mémoire de Harry était finit. Harry regarda le mur le plus proche de la chambre de Snape. Il décida qu'il devrait simplement attendre et voir comment l'homme serait le matin.
Harry ne vit pas Severus le matin suivant. Il ne fut pas non plus au déjeuner. En milieu d'après-midi, Harry décida d'aller le chercher. Il trouva la porte du laboratoire au sous-sol verrouillée. Harry supposa qu'il avait trouvé son professeur et s'assit dans le couloir pour l'attendre.
Severus avait envoyé sa réponse au Lord Noir tôt ce matin là, et s'enferma dans son laboratoire tout de suite après. Un peu avant dîner, il en sortit finalement, seulement pour trouver Harry assit sur le sol l'attendant. « Potter ! » cria-t-il, « Je ne vous avais pas donné des instructions strictes lorsque vous êtes arrivé ici ? »
« Oui, mais – » commença Harry alors qu'il bondissait sur ses pieds.
« Je ne me souviens pas vous avoir demandé des excuses Potter. »
Harry le regarda choqué mais fut rapidement dépassé par la colère. « Vous savez, la nuit dernière je pensais que vous étiez malade ou quelque chose comme ça, mais je vois que j'avais tors. Vous êtes vraiment un misérable Bâtard Graisseux ! » Le garçon tourna les talons et se mit à courir.
« Potter ! » beugla Snape. Le gamin infernal ne s'arrêta pas. Severus froissé retourna dans son laboratoire.
Harry courut jusqu'à sa chambre.
Aucun d'eux ne vint dîner ce soir là.
Voilà pour ce chapitre ! A la prochaine !
