Disclaimer : Les personnages et le monde d'Harry Potter ne m'appartiennet pas. Ils sont la propriété de J.K. Rowling. Toutefois, les personnages originaux sont à moi.

Quelques éléments de cette histoire sont reliés à mes deux autres histoires. Pour ceux qu'ils ne les ont pas lu, vous risquez d'être un peu perdu. Toutefois, il est quand même facile de suivre sans les avoir lu.

Chapitre 2

Questions à l'appartement

Sally Rosent n'avait jamais su pourquoi la fille la plus intelligente du monde pouvait devenir la plus idiote lorsqu'elle se trouvait devant un homme. Il n'avait même pas besoin de lui plaire : on aurait dit que seule l'odeur d'eau de cologne masculine pouvait altérer toutes les cellules de son cerveau.

Les gens passaient derrière elle : une vieille femme se disputait avec son tout aussi vieil époux ; un enfant pleurait ; une fillette faisait une crise à sa mère pour avoir une glace ; deux amoureux s'enlaçaient tendrement ; un chien tenu en laisse par son jeune propriétaire aboya. Un véritable monde s'activait autour d'elle, mais pourtant elle ne vit rien et n'entendit rien. Seule comptait la personne debout devant elle.

Devant l'air qu'Harry affichait, elle comprit qu'il attendait qu'elle dise quelque chose. Elle ouvrit la bouche, ayant en tête de lui demander comment il allait, mais ne réussit qu'à émettre un rire stupide de fille écervelée. Elle aurait pu se frapper elle-même. Pourquoi devait-elle avoir l'air si nulle? Et pourquoi Harry ne faisait-il rien? Ne voyait-il pas qu'elle était en détresse? Mais il ne fit rien. Il continua de l'observer sans dire un mot.

C'est bien un homme, pensa Sally, non sans sarcasme. Elle se demandait toujours, à vingt et un ans, comment les garçons pouvaient être aussi aveugles. Il était évident que ce qu'elle désirait en ce moment, c'était qu'il prenne les rênes de la conversation. Fallait-il donc toujours tout leur expliquer avec un dessin et de grands gestes?

Réalisant qu'ils seraient encore là demain matin si elle ne faisait rien, elle se reprit en main, inspirant profondément et ouvrit la bouche :

« SalutHarrytuasl'airbiencommentvastu? »

D'accord..mauvaise tactique.

Note à moi-même : lorsqu'on inspire, il faut expirer par après.

Toutefois, Sally ne se laissa pas démordre par ce petit..incident. Elle prit une autre inspiration, expira et répéta ce qu'elle venait de dire, tout en essayant de dissimuler sa colère devant le petit sourire qui menaçait au coin des lèvres d'Harry.

« Salut Harry! Tu as l'air bien. Comment vas-tu? »

« Bien, et toi? Tu as l'air un peu...essouflée, » et il laissa finalement libre court à son sourire.

Sally aurait voulu le massacrer. Et maintenant qu'elle le voyait de plus près, elle ne le trouvait plus si beau que cela. Son sourire n'était pas à tomber par terre et le bébé qui somnolait dans sa poussette à côté de lui n'était plus si mignon qu'elle l'avait préalablement crû.

Le bébé...

Elle avait totalement oublié le bambin. Elle l'observa pendant ce qui semblait un long moment. D'accord, elle rectifiait ce qu'elle venait de penser : cet enfant était a-do-ra-ble.

« Il s'appelle Seth, » lui parvint la voix d'Harry.

Elle redressa la tête pour le regarder, mais lui avait les yeux tendrement rivés sur Seth.

« Tu le gardes pour quelqu'un? »

Harry la regarda et un autre sourire illumina son visage.

« Non. Seth est mon fils. »

Une bombe n'aurait pas eu meilleur effet. Mais peut-être avait-elle mal entendu...

« Excuse-moi? Est-ce que je t'ai bien entendu? Viens-tu de dire que c'est ton fils? »

Harry prit un air soucieux. Ses sourcils se plissèrent et quelques petites rides se formèrent sur son front.

« Oui. Pourquoi? Il y a un problème? »

« Non, c'est juste que..., » Sally se mordit la lèvre et soupira, « c'est juste que...tu as à peine vingt et un ans, Harry. Qu'est-ce qui t'as pris enfin? »

Elle vit bien qu'elle l'avait blessé et probablement mis en colère, mais elle voulait absolument savoir ce qu'il lui avait pris de faire une chose pareille.

« Parce que tu crois peut-être que je l'ai fait exprès? Excusez-moi mademoiselle la parfaite, mais vous n'ête pas en position pour me faire la morale. »

Qu'est-ce que ça voulait dire?

« Je ne vois pas de quoi tu veux parler, » siffla-t-elle entre les dents alors que la colère commençait à monter en elle. S'il croyait qu'il pouvait l'insulter en l'appelant 'mademoiselle la parfaite' et s'en tirer sans qu'elle dise un mot, il avait mal choisi sa victime.

« Je veux dire que n'importe quelle personne qui se dit être la meilleure amie d'une autre personne ne part pas sans lui avoir dit au revoir et... »

« Mais... »

« ET, » continua-t-il en haussant le ton de la voix pour mettre fin à ses protesations, « a au moins la décence d'essayer de l'appeler par la suite. »

Il s'arrêta. Seth s'était réveillé et commençait à gesticuler dans sa poussette, en poussant de faibles gémissements.

Harry avait le visage cramoisi, résultat de sa tirade. Il soufflait fort et se passa une main tremblante dans ses cheveux dans le but de se calmer. Il n'osait pas regarder Sally dans les yeux. Finalement, un nouveau gémissement de Seth sembla sortir Harry de sa torpeur et il se pencha pour le prendre dans ses bras.

Sally resta sous le choc. Même enfant, Harry ne s'était jamais énervé contre elle. Elle avait insulté son fils et elle s'en voulait énormément. La jeune femme désirait se faire pardonner mais sa fierté l'emporta sur sa culpabilité et elle resta donc muette tout en continua de les dévisager.

Le père et le fils.

Malgré qu'il soit blond, Seth ressemblait beaucoup à Harry. Il avait les cheveux en bataille, ses yeux reflétaient le même éclat émeraude et il avait cette adorable fossette au coin de sa bouche.

Le petit garçon, qui devait avoir environ deux ans, avait niché son visage dans le cou de son père et se frottait les yeux endormis de ses mignonnes petites menottes. Harry avait quant à lui la tête penché vers son fils et lui murmurait ce qui semblait être des paroles rassurantes tout en lui frottant le dos de façon paternelle.

Il s'agissait d'une scène des plus attendrissantes et Sally sentit son coeur fondre devant ce spectacle. Comment pouvait-elle lui reprocher d'avoir eu un enfait aussi magnifique? Harry ne devait pas avoir plus de dix-huit ans à la naissance de Seth mais elle se rappelait à quel point il avait l'air plus vieux que les autres lorsqu'ils étaient petits. Cette maturité n'avait rien eu à voir avec sa grandeur, au contraire, Harry aurait pu passer pour sept ans à l'âge de dix ans. Non, ce qui le faisait paraître âgé c'était la manière dont il pouvait regarder les gens. On aurait presque dit les yeux d'un vieillard emprisonnés dans le corps d'un enfant.

Sally vivait un dilemme très intense. Toute la rancoeur qu'elle avait vouée à Harry après la dispute qu'ils venaient d'avoir s'était effacée, mais elle ne voulait pas s'excuser. Selon elle, demander pardon était un acte dégradant et humiliant. Or, elle avait eu sa part de moments dégradants et humiliants au cours de sa vie.

Mais elle devait bien se l'avouer, c'est elle qui avait commencé les hostilités. Elle ferma alors les yeux, se préparant à l'éventuel demande de pardon...

« Je suis désolé Sally. »

...qui ne vint pas.

Elle ouvrit brusquement les yeux. Seth, s'était rendormi. De la bave faisait luire son menton et son nez était tout rouge. Pour ce qui était d'Harry, il la regardait intensément, attendant qu'elle dise quelque chose.

S'il croyait qu'elle allait rendre les armes si facilement.

« Tu n'as pas honte, Harry Potter? Me jeter ça au visage après plus de dix ans, » s'entendit-elle répondre.

Hyprocrite, hurlait-elle en pensée. Tu ne fais qu'aggraver ton cas.

Harry parut décontenancé. Sally avait soudain pitié de lui. Pourquoi lui faisait-elle subir cela? Elle aurait pu répondre 'non, c'est moi qui suis désolée', mais non, elle avait laissé sa fierté prendre le dessus et proférer un tas d'inepties débiles.

Les yeux du jeune homme reflétait une véritable détresse à présent. Il ne savait plus quoi faire, et il ne savait probablement plus où se mettre. Il était sûrment en train de se demander ce qu'il lui avait pris de venir lui parler. À cette idée, Sally se mis à paniquer. Elle ne voulait pas qu'il ait une mauvaise opinion d'elle après une si longue période de temps.

Il n'est pas trop tard pour réparer les pots cassés, pensa la blondinette.

Elle troqua donc son visage renfrogné par un faible sourire, miroir des émotions qu'elle ressentaient.

« Pardonne-moi, Harry. Tu as raisons, j'ai été une véritable dinde, mais je n'avais que dix ans. Et je suis désolée de t'avoir attaqué à propos de Seth, c'était pas mes oignons et comment pourrais-je t'en vouloir d'avoir eu un si beau petit garçon? »

Pendant tout le long de son monologue, Harry ne l'avait pas regardé. Il s'était contenté d'observer son fils qui dormait. Néanmois, elle ne s'en offusqua pas, car elle savait bien qu'il écoutait attentivement ce qu'elle disait.

Sally resta là, devant lui, attendant qu'il daigne lui répondre. Le vent commençait à monter : la jupe de sa fine robe d'été s'envolait avec lui, tout comme les cheveux blonds qui dépassaient de sa coiffure. Son mince vêtement ne la protégeait pas assez bien contre le froid et Sally dû réprimer un frisson alors qu'elle se frottait les bras pour se réchauffer. Finalement, elle en eu assez.

« Écoute Harry, si tu veux on pourrait reprendre du début? Tu sais, se dire ce que l'on fait dans la vie, où est-ce qu'on habite? Et on pourrait faire ça devant une tasse de thé dans mon appartement, j'habite juste là, » elle montra du doigt un immeuble qui se situait sur sa droite. « Alors, qu'est-ce que t'en dis? »


« Et elle, qui c'est? » demanda Harry en pointant une photo qui reposait sur l'étagère.

Le jeune homme s'était empressé d'accepter la demande de Sally et tous trois s'étaient rendus au petit appartement de la jolie blonde. En passant la porte, on pouvait apercevoir le salon à la droite et la cuisine et la salle à manger, à la gauche. Juste devant la porte, il y avait un court couloir menant à la salle de bain et aux deux chambres.

Sally était en train de faire du thé, Seth dormait toujours dans sa poussette qui semblait très confortable, et Harry posait des questions sur toutes les personnes que l'on pouvait voir sur les photographies exposées dans l'appartement. À ce moment, il avait le doigt posé sur la photo d'une jeune fille auxcourts cheveux ébène et aux grands yeux bleu aqua.

« Quoi? Tu ne la reconnais pas? » dit Sally en versant le thé dans deux tasses en terre cuite.

Harry la regarda intensément. Son visage faisait une drôle de grimace sous l'effort. Finalement, il releva la tête, un point d'interrogation dans les yeux.

« Non, elle ne me dit absolument rien. Qui c'est? »

Sally émit un petit rire et amena les tasses dans le salon, où elle prit place dans la causeuse couleur amande. Elle déposa doucement les tasses sur la table de salon et lissa la jupe de sa robe, prenant un malin plaisir à faire patienter Harry, qui grommelait de frustration.

« C'est Rachel, » dit-elle enfin.

« Rachel? » répéta le jeune homme en haussant les sourcils.

« Rachel Callohan, » précisa Sally qui n'en revenait pas qu'Harry ait pu l'oublier.

Lorsqu'ils étaient à l'école primaire de St-Chapelet, Rachel avait été la meilleure amie de Sally. Un jour, un peu avant la fin de leur quatrième année, Rachel était arrivée à l'école en compagnie du garçon le moins populaire de l'école. Il s'agissait d'un enfant très bizarre qui portait des vêtements trop grands et des lunettes rafistolées au ruban adhésif. De plus, il était le cousin de la brute de l'école. En fait, le garçon n'était nul autre que Harry. En voyant cela, Sally avait été sidérée et s'était aussitôt portée au secours de son amie qui clamait haut et fort qu'Harry était son ami et qu'il était tout à fait normal. Finalement, Sally avait joué sa dernière carte et dit à Rachel que si elle continuait de s'afficher avec lui, sa cote de popularité chuterait. Suite à cela, Rachel avait humilié Harry devant toute l'école et lui avait ordonné de ne plus jamais l'approcher.

«Ah, » fit-il et il reprit son inspection, recherchant un quelconque indice qui prouverait qu'il s'agit bien de Rachel. « Ah, je crois que tu as raison, » admit Harry en détachant chaque mot.

Il se redressa, tout en gardant les yeux rivés sur la photo. Sally songea qu'il était sûrement en train de se souvenir de cette fameuse journée. Lentement, Harry s'éloigna de l'étagère et il vint s'asseoir à côté d'elle. Le jeune homme semblait perdu dans ses pensées alors qu'il prenait soigneusement sa tasse de thé.

N'y pouvant plus, Sally décida d'intervenir.

« Tu sais Harry... »

Mauvais départ

Harry sursauta et s'aspergea de thé brûlant. Rapidement, il fut sur ses pieds, criant comme un damné. Seth se réveilla et mêla son cri à son celui de son père. Harry, avec des gestes frénétiques, épongeait le liquide. Sally était à ses pieds et tentait elle aussi de l'éponger. Elle était totalement paniquée. Voyant qu'ils n'arrivaient pas à éponger, elle commença à lui enlever ses vêtements.

Harry l'arrêta ausitôt.

« NON! Va...va chercher des linges humides dans la salle de bain à la place, » réussit-il à dire avec difficulté.

Sally fit oui de la tête et se précipita dans sa minuscule salle de bain. Elle ouvrit l'armoire à pharmacie et trouva des bandages stérilisés et un baume contre les brûlures. Elle prit également un linge dans un tiroir et retourna aussi vite qu'elle pu dans le salon.

Harry y était toujours, mais il n'avait plus l'air de souffrir du tout. Au moment où elle revenait, il cacha expréssement quelque chose dans la poche droite de son pantalon.

« Merci Sally, mais je crois finalement que le thé n'était peut-être pas si brûlant.»

« Comment ça, pas si brûlant? L'eau bouillait il y a à peine deux minutes, » fit-elle remarquer, l'air incrédule.

Elle alla vers lui et se mit à regarder attentivement là où le thé l'avait éclaboussé. Il n'y avait rien sur la peau. Toutefois, elle vit qu'il y avait quelques trous dans ses vêtements et elle leva la tête pour regarder Harry en face, tout en tenant le morceau de tissu troué dans la main.

« Comment expliques-tu le fait que tes vêtements soient brûlés, Harry, alors que toi tu n'as rien? »

Il haussa les épaules d'une façon nonchalente et répondit :

« Je suppose que nous avons épongé juste avant que le thé n'atteigne ma peau, » expliqua-t-il tout en rejoignant Seth dont la poussette reposait à côté de l'étagère à photographies.

C'était un peu tiré par les cheveux, mais l'histoire tenait.

Sally se rappela que même pendant leur enfance, il y avait toujours un tas de trucs étranges qui se passaient autour d'Harry, comme cette fois, par exemple, où les cheveux de son enseignant de quatrième étaient soudainement devenus verts. Ou cette autre fois où il avait été retrouvé sur le toit de l'école et qu'il avait clamé à tous que c'était le vent qui l'avait emporté. Oui, Harry était décidément un aimant à événements étranges.

Une heure s'écoula sans complication. Seth était complètement éveillé et malgré son air d'ange lorsqu'il dormait, Sally se rendit rapidement compte qu'il était une véritable terreur. Il courait partout et bavassait sans cesse dans un langage que lui seul comprenait. Parfois, il arrivait qu'il pointait un objet en articulant le véritable mot, mais ces moments étaient plutôt rares. L'enfant s'émerveillait devant tout ce qu'il voyait et il ne pouvait se retenir de toucher à tout. Il se fit mal au moins six fois, que ce soit en tombant d'une chaise, ou en essayant d'entrer dans le sèche-linges.

Lors de la crise de larmes qui résultait de son sixième 'bobo', Harry décida de sortir les jouets de Seth qui reposaient sagement dans la poussette depuis tout ce temps, ainsi qu'une bouteille de lait. Sally aurait pu l'étrangler. Aussitôt, Seth cessa de pleurer et toute son attention se porta sur son casse-tête, son nounours, son mini-téléphone et bien sûr, son lait.

« Où est sa mère? » demanda Sally dont les nerfs étaient à bout. Elle regarda Seth du coin de l'oeil et revint à Harry. Elle se demandait comment il faisait pour pouvoir endurer ce gamin. Elle, elle ne s'en serait jamais senti capable. Elle n'avait pas assez de patience pour ça, c'était certain.

« Candy? Et bien...disons qu'elle n'a jamais été dans le décor. »

« Qu'est-ce que ça veut dire 'elle n'a jamais été dans le décor'? Elle a bien dû y être; elle a été enceinte, non? »

« Elle n'a jamais voulu de Seth. Tiens...est-ce que c'est ton petit ami? » demanda-t-il en tenant une photographie qui était placée sur la table de chevet.

Sally remarqua avec quelle vitesse il avait changé de sujet. Il ne désirait vraisemblablement pas discuter de la mère de Seth. Immédiatement, une idée germa dans l'esprit de Sally : et si Harry avait kidnapé son fils? Mais elle effaça aussitôt ce soupçon. Comment Harry aurait-il pu faire une chose pareille...

« Euh...oui, » fit-elle, lasse, en se passant une main dans ses longs cheveux, qu'elle avait détachés en arrivant dans son appartement.

« Comment s'appelle-t-il? »

« Tu le connais... c'est Clyde Butters, » laissa tomber Sally. Elle guetta sa réaction. La jeune femme se souvenait trop bien de la haine qui liait Clyde et Harry au temps du primaire.

« Clyde Butters! » s'exclama-t-il en riant. « Tu sors avec ce nul! »

Sally était capable d'admettre que Clyde n'était pas l'homme le plus aimable et le plus intelligent du monde, mais elle n'acceptait pas que qui que ce soit se moque de lui, et encore le traite de nul.

« Je t'interdis de dire ça Harry, » le prévint-elle. Elle lui arracha la photo de ses mains pour la reposer sur l'autre table de chevet, qui était située de l'autre côté du divan.

« Je suis désolé, » fit-il avec une petite moue.

Mais Sally vit bien qu'il n'était pas du tout désolé.

« C'est pas grave Harry. Je sais à quel point tu détestais Clyde, et ma foi, je crois que le sentiment était réciproque. »

« Tu crois? » interrogea Harry, un sourcil levé. Sally pouffa.

« Bon, d'accord. Le sentiment était réciproque. »

Voyant qu'il la regardait toujours avec le sourcil levé et son petit sourire, Sally le frappa sur le genou. Cela n'eut pas l'air de le déranger, et il continua son manège. N'y pouvant plus, elle se jeta sur lui et se mit à lui chatouiller les côtes.

« Tu..vas..arrêter? » demanda-t-elle en le torturant.

« N..n..no.non, » arriva-t-il à dire entre plusieurs rires.

Seth, qui jouait tranquillement avec ses jouets, fut quelque peu dérangé par les rires de son père. En s'apercevant qu'il s'agissait d'un combat de chatouillis, il cessa de jouer et rejoignit Sally pour chatouiller Harry.

Finalement, Harry réussit à selibérer et attrapa Seth par la taille. Il le fit basculer la tête en bas et le chatouilla jusqu'à ce que son fils soit rouge d'avoir trop ri. Il cessa donc et il se laissa choir sur le divan emmenant Seth avec lui. Sally s'étendit à côté d'eux et pendant quelques secondes, on ne pouvait entendre que les respirations saccadées des trois personnes. Puis Sally rompit le silence pour poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis plusieurs années :

« Qu'est devenue ta tante Georgia, Harry? »


Qu'en pensez-vous? Faites-moi vos commentaire.

Bisou,

Nick-avec-une-tête