Disclaimer : La la la...si vous croyez que tout l'univers d'Harry Potter m'appartient, vous êtes bons pour l'asile.

Voici le quatrième chapitre de cette histoire avec beaucoup plus d'avance que prévu. Lorsque j'ai eu cette idée, je pensais que je commencerais à l'écrire aujourd'hui et que je terminerais au courant de la semaine. Mais non! Les idées n'arrêtaient pas d'affluer, si bien que je l'ai terminé en moins d'une demi-journée. Et en plus, j'ai plein d'idées pour le cinquième. Mais pour celui-ci, vous allez devoir attendreà la semaine prochaine.

Chapitre 4

Le plan

« Vous plaisantez, j'espère? »

Harry James Potter n'était pas un homme qu'on décontenançait rapidement, et pourtant, juste avec une simple phrase, une dame de 74 ans y arriva.

Georgia le regarda. Harry tenait sa banguette en l'air ; le lit, qu'il était en train de déplacer, se balançant dangereusement au-dessus de leur tête. Son visage exprimait de la terreur : ses yeux étaient grand ouvert et sa bouche, ouverte comme celle d'un poisson. La vieille femme, qui se tenait au pas de la porte, les bras croisés, émit un soupir de frustration...

Ce garçon ne comprenait-il donc jamais rien?

« J'ai dit, » répéta lentement Georgia, comme si elle s'adressait à Seth, « que je voulais qu'on aillent, toi, » elle pointa Harry, « Seth, » elle pointa le couloir où le bambin jouait, « et moi, » elle se pointa elle-même, « au mariage de Marge. »

« Mais vous êtes complètement dingue! » explosa le jeune homme.

Il abaissa sa baguette. Le lit tomba sur le sol avec un énorme 'Boum!'. Un gigantesque nuage de poussière se souleva et fit toussoter les deux personnes dans la pièce.

« Pourq..heuf! pourquoi voulez-vous al...heuf! allez là? »

« Et pourquoi pas? »

Georgia était en train de préparer ses bagages lorsqu'elle apprit que Marge, la soeur de Verni, allait se marier avec son voisin, que tous connaissaient comme étant 'le colonel'. Tout ce qu'on savait sur lui c'était qu'il s'occupait des chiens de Marge quand elle s'absentait. Mais nul besoin d'être voyant pour savoir qu'il n'était sûrement pas un enfant de coeur. Après tout, il épousait Marge.

C'est l'une des infirmières de l'établissement où elle était retenue prisonnière qui lui avait appris la nouvelle. Elle était entrée dans sa chambre, sans prendre la peine de frapper à la porte, brandissant un journal à la page des annonces.

« Marge Dursley... » clama-t-elle, comme si elle s'adressait à Marge en personne, « n'est-elle pas dans votre famille? »

Georgia, qui classait ses photographies dans sa valise, ne leva même pas les yeux et continua sa besogne.

« C'est possible...pourquoi? »

« Parce que, » minauda lentement l'infirmière tout en faisant semblant de lire le journal, « une certaine Marge Fiona Dursley épousera, ce samedi 15 juillet, le colonel Jeffrey Isaac Walters. Ce sera un premier mariage pour mademoiselle Dursley, et un second pour le colonel Walters. »

Georgia n'en était toujours pas revenue. Comment un homme pouvait-il seulement considérer se marier avec Marge? C'était complètement insensé. Et pourtant, elle devait se dire que la plupart des Dursley étaient, après tout, presque tous mariés.

Quand son neveu était venu la chercher, accompagné de son fils, elle était restée silencieuse. Harry ne s'en rendit pas compte : Seth était si bruyant et il parlait tellement que personne ne pouvait placer un mot de toute façon. Georgia n'écoutait pas ce que disait le petit garçon ; elle était beaucoup trop absorbé par le plan qui faisait jour dans sa tête, le même qu'elle exposa à son neveu quelque deux heures plus tard, alors qu'il déplaçait le lit dans la nouvelle chambre de sa tante.

« Pourquoi n'irions-nous pas? Après tout, nous faisons aussi partie de cette famille, même si nous voudrions l'oublier. »

Harry l'observa sans rien dire. Il devait sûrement se dire qu'elle était devenue folle. Il s'asseya sur le lit, le dos tourné à sa tante, le regard plongé sur le paysage qui se dessinait par la fenêtre. À ce moment, Seth entra dans la chambre. Pour attirer l'attention de Georgia, il tira sur sa chemise.

« Tant' Gia? Tant' Gia? »

« Hmmm? »

« Qu'est-ce qui a, papa?

La grosse femme regarda la petite tête blonde qui avait le visage levé vers elle. Ses immenses yeux verts reflétaient de l'inquiétude et de la curiosité pour le problème qui rongeait son père.

« Je crois seulement que ton papa a besoin d'un énorme câlin. »

Un large sourire illumina le visage de l'enfant.

« Ça, je peux faire. »

Et il courut vers le lit, bondit dessus et entoura le cou de son père de ses deux petits bras.

« Qu'est-ce qu'il y a? » entendit la tante Georgia.

« J'te donne un câlin, c'est tout, » dit joyeusement Seth.

Ils restèrent enlacés un petit moment. Harry caressait le bras de son fils d'un air absent. Puis, il se releva, se libérant de l'étreinte.

« Va mettre tes chaussures Seth. »

« Pouquoi? Où on va? »

« Acheter une voiture, » fit Harry en se frottant les mains. Il se dirigea vers Georgia, les yeux brillants de malice. « Vous croyez qu'une Bentley va les emmerder? »

« Si elle est chère, oui. »

« Alors ne perdons pas de temps. Il faut qu'on aille chez Armani après, achetez des complets pour Seth et moi. Et après, on ira chez Versace pour vous, puis... »

Mais Georgia ne l'entendait plus, car il descendait déjà les escaliers, énumérant toutes les choses qu'ils devaient faire avant samedi.

Elle jeta un oeil dans sa chambre aux murs jaune safran. Seth y était toujours. Il était à genoux sur le lit et bondissait sur le matelas, faisant couiner les ressorts. Malgré son manège, il avait l'air concentré et observait gravement sa tante.

« Où on va? » répéta-t-il d'une petite voix.

« Ton père vient de te le dire : on va acheter une voiture. »

Seth leva les yeux au ciel et soupira fortement. Georgia réprima à grand-peine un sourire.

« Oui, je sais. Mais pouquoi? »

« Pourrrquoi,» le reprit Georgia, en mettant l'accent sur la prononciation du 'r'.

« Oui, pouquoi? »

La grosse femme sourit à cela. Seth n'avait vraisemblablement pas compris l'allusion.

« Pouquoi tu souris? »

« Parce que tu es bien le fils de ton père, c'est moi qui t'le dit, mon garçon. »

L'enfant dévoila toutes ses dents dans un sourire éclatant, tout content de s'être fait dire qu'il ressemblait à son papa.


« Combien as-tu dit qu'elle t'avait coûté? » demanda Georgia, dont les fesses étaient bien calées dans la toute nouvelle Bentley Arnage red Label 2001 dont Harry venait de faire l'achat.

« Je ne crois pas vous l'avoir dit, » chantonna Harry qui regarda Seth dans son rétroviseur. Ce dernier somnolait dans son siège de bébé, la tête dodelinant de façon comique.

« Et où as-tu appris à conduire? Vous avez pas besoin de voiture dans votre monde...Ne me dis pas que c'est Verni, parce que je ne te croirai pas. »

Harry rit franchement.

« Ne soyez pas stupide, tante Georgia. C'est mon copain Ron qui m'a apprit. Son père possédait une vieille voiture, une Ford Anglia, qu'il avait..euh..un peu modifiée. »

« Mouais...je sais pas pourquoi mais je ne tiens pas à savoir ce que tu entends par 'modifier. »

Les deux rirent de nouveau et ils se terrèrent dans un silence confortable, regardant la route défiler devant eux. Tout à coup, Georgia se redressa et regarda autour d'elle. Elle ne savait pas ce que faisait Harry, mais il ne se dirigeait pas vers la bonne direction.

« Mais où vas-tu, bon sang? Le mariage est de l'autre côté »

« Calmez-vous, tante Georgia. Je fais juste un petit détour, » dit-il simplement. Comme si faire un détour était tout à fait normal.

« Mais pourquoi? »

« Vous croyez quand même pas que je vais me pointer au mariage de ma tante adorée sans être accompagné par une charmante demoiselle? »

Georgia en resta stupéfaite. Elle n'avait pas pensé à ça. Elle devait admettre que pour les emmerder bien comme il faut, Harry devait donner l'impression d'avoir une vie parfaite, et cela sous-entendait qu'il n'était pas célibataire.

« Et qui est-ce, cette charmante demoiselle? »

« Vous vous rappelez de Sally, mon amie d'enfance? »

« Ah! Ta petite amie? »

« Ouais, si on veut... Et bien, je l'ai appelé pour savoir si elle voulait m'accompagner. Mais elle ne pouvait pas. Disons que son petit ami n'était pas d'accord. Alors, elle en a parlé à l'une de ses amies qui me doit une faveur. Et elle a accepté. Avec réticence, mais elle a accepté. »

« Pourquoi elle te doit une faveur? » demanda Georgia.

Harry ne répondit pas. À la place, il se contenta de lui jeter un bref coup d'oeil et de lui faire un mince sourire.

« C'est ça! » fit la grosse femme en donnant une légère tape sur l'épaule gauche de son neveu. « Fais ton mystérieux! Mais viens pas pleurer après sur l'épaule de ta pauvre tante Georgia si ton plan n'a pas fonctionné... »


« J'arrive pas à croire que j'ai dis oui...pourquoi est-ce que j'ai dit oui? Est-ce que tu pourrais répondre à ça, toi? »

Rachel Callohan avait de la difficulté à respirer. C'était la première fois en 7 mois qu'elle sortait du centre de réhabilitation et pourquoi? Pour accompagner un garçon qu'elle connaissait à peine il y a dix ans à un mariage. Dieu qu'elle avait envie de prendre un verre!

Les jambes flageolantes, elle réussit à s'asseoir sur le fauteuil de Sally et repensa à ce qui c'était passé la veille dans l'après-midi.

Son amie était venue la voir. Elle avait trouvé ça bizarre, car Sally ne venait jamais la visiter un jour de semaine. En voyant la mine nerveuse de la blonde, Rachel avait senti son estomac se nouer. Quelque chose de grave s'est produit, pensa-t-elle aussitôt. Mais ses inquiétudes se calmèrent en voyant que Sally ne semblait pas vouloir la mettre au courant d'un quelconque problème.

Elle avait déjeuner ensemble. C'est au dessert que Sally révéla finalement le véritable but de sa visite.

« Harry m'a appelé hier soir, » avait-elle commencé en jouant avec l'une de ses mèches de cheveux.

Ne se doutant de rien, Rachel l'avait poussé à continuer.

« Ah oui! Qu'est-ce qu'il voulait? »

« L'une de ses tantes se marie samedi prochain et il voulait savoir si je voulais l'accompagner. »

« Au mariage de sa tante! Qu'est-ce que Clyde a dit? »

Rachel n'ignorait pas que Clyde était d'un naturel jaloux et qu'il détestait Harry depuis l'enfance. De plus, selon ce que lui disait Sally, la haine de Clyde envers Potter avait décuplé quand il avait su que son ancienne victime était devenu un véritable don juan.

« Qu'est-ce que tu crois? Il ne veut absolument pas que j'y ailles, » lui apprit Sally. Elle s'adossa sur sa chaise et se croisa les bras, prenant, malgré elle, un air de petite fille boudeuse.

« Alors, il va être seul au mariage...? C'est triste... »

« En fait, sa tante et son fils vont être avec lui, » dit son amie en s'humectant les lèvres. Soudainement, elle se pencha sur la table, se raprochant légèrement de Rachel. « Mais ce n'est pas parce qu'il ne voulait pas être seul qu'Harry voulait que je l'accompagne... »

Elle s'arrêta et regarda Rachel. Cette dernière pensa que Sally désirait sûrement qu'elle lui demande de continuer. Tout en levant les yeux au ciel devant ce suberfuge enfantin, elle la pressa de continuer son histoire.

« Et bien, je ne sais pas si tu te rappelles, mais Harry n'était pas très apprécié quand il était jeune. En fait, il était détesté par sa famille. Et disons que les choses ont quand même assez bien tournées pour lui au courant des années. Je veux dire, il est riche, il est beau, il a un fils. Il a la vie parfaite, excepté pour un petit détail : il est célibataire... »

Sally s'arrêta de nouveau et leva les yeux vers Rachel.

« Donc, ce que tu essais de me dire, c'est que Harry voulait que tu te fasses passer pour sa petite amie afin de donner l'impression à sa famille qu'il a une vie parfaite, » résuma Rachel.

Sally se redressa, l'air satisfait.

« C'est ça, » son air satisfait s'assombrit, faisant place à un air déçu. « Mais maintenant, toute sa vengeance est tombée à l'eau à cause de Clyde. »

Rachel observa la blonde qui était assise en face d'elle. Pendant un moment, elle la jaucha, essayant de deviner ce qu'elle cachait, car il y avait un piège, elle en mettrait sa main au feu. Jamais Sally ne serait venu la voir un jour de semaine pour lui raconter sa petite mésaventure quant à la vengeance concoctée par Harry.

Soudain, la lumière se fit dans sa tête. Ses yeux s'agrandirent de compréhension, et se posèrent sur Sally qui continuait de l'observer.

« Es-tu en train de me demander d'être la cavalière d'Harry à ce foutu mariage? »

« P'tête bien, » fit Sally d'une toute petite voix. Puis, avant que Rachel n'ait pu dire quoi que ce soit, elle ajouta « Avant de dire non, penses-y un peu, Rachel. Tu lui dois bien ça, après ce que tu lui a fais il y a onze ans... »

Rachel se retint à grand-peine de lui faire remarquer que c'était de sa faute à elle si elle avait rejeté Harry devant toute l'école. Si Sally ne l'avait pas inciter à le faire, Harry et elle seraient probablement devenus de grands amis. Mais le fait est que Rachel se sentait toujours coupable d'avait agi de cette façon. Après tout, même si c'était Sally qui lui avait dit de le faire, elle n'était pas obligée. Elle avait agi de son propre chef.

Rachel regarda autour d'elle, scrutant tous les recoins de la salle de séjour du centre. Cela faisait sept mois qu'elle n'avait pas vu le monde extérieur. Sept mois qu'elle remettait de l'ordre dans son esprit. Peut-être était-il temps de voir si elle était aussi forte qu'elle le croyait?

Ses grands yeux aqua rencontrèrent les yeux noisettes de Sally. Elle lui sourit d'un air qu'elle voulait confiant.

« Tu peux lui dire que c'est d'accord. Mais je tiens à te dire que tu es gonflé de me mettre ça sur le nez pour me faire sentir coupable. »

À présent, alors qu'elle attendait dans le salon de Sally, elle se demandait bien ce qui l'avait poussé à accepter. Pour l'occasion, elle avait du enfiler l'une des robes de son amie, car les siennes étaient devenues trop étroites. Il s'agissait d'une robe d'été toute simple, en soie bleu argenté, avec des bretelles spaghetti. Le bas de la jupe évasée descendait un peu au-dessus des genoux. Comme chaussures, elle portait des escarpins de la même couleur à talons bas.

Sally et Clyde lui dirent qu'elle avait l'air superbe. Selon eux, la couleur du vêtement mettait en valeur ses yeux aqua et ses cheveux courts complétaient à merveille son visage ovale.

Mais Rachel ne se sentait pas du tout parfaite. Elle se sentait grosse et maladroite. Elle ne savait pas ce qu'elle dirait à Harry quand il serait là. Est-ce qu'il s'attendait à ce qu'elle s'excuse de ce qu'elle avait fait il y a onze ans? Est-ce qu'il voulait qu'elle se taise et qu'elle marche à ses côtés en souriant, telle une poupée de porcelaine? Ne pas savoir la tuait. Elle avait hâte que tout soit terminé. Il était 8h20le matin et elle trouvait déjà que la journée était longue.

Sally parlait avec Clyde dans la cuisine, tout en jetant un coup d'oeil dehors de temps en temps pour voir si Harry était arrivé. Tout à coup, elle s'exclama.

« Harry est là! »

Le coeur de Rachel fit un bond dans sa poitrine. Inconsciemment, elle s'agrippa désespéremment à l'accoudoir du fauteuil. Comme dans un rêve, elle entendit Clyde siffler.

« Une Bentley Arnage red Label 2001! Tu m'avais dit qu'il était riche, mais je croyais pas que c'était à ce point. »

Sally ne répondit pas et vint retrouver Rachel au salon. En voyant son amie aussi crispée, elle s'assis devant elle sur la table basse.

« Tu crois qu'il me laissera y jeter un coup d'oeil ? » leur parvint la voix de Clyde.

Sally ne fit pas de commentaire. Elle prit les mains de Rachel entre les siennes et les serra gentiment comme pour lui donner du courage.

Quelqu'un frappa à la porte, ce qui fit sursauter les deux femmes.

Clyde alla répondre. Pendant quelques minutes, on ne pouvait distinguer ce que les deux hommes se disaient. Toutefois, le ton avait l'air cordial, ce qui rassura Sally. Finalement, le son de pas dans le couloir se fit entendre.

Clyde apparu, le visage morose, puis Harry. Malgré la tension qui l'habritait, il était extrêmement séduisant. Il portait un costume trois pièces noir, qui semblait être du Armani, une chemise blanche et une cravate vert émeraude. Il était rasé de près, mais ses cheveux semblaient toujours ébouriffés, ce qui lui donnait un air de petit garçon rebelle.

Il balançait ses bras d'avant en arrière dans un geste évident de nervosité. S'en rendant compte, il fourra ses mains dans ses poches, mais il n'arriva pas à retenir ses joues de prendre une jolie teinte rosée.

« Salut Sally. Rachel, » fit-il en faisant un signe de tête en direction de la jeune femme assise sur le fauteuil.

« Salut Harry, » dit Sally en se relevant. Elle jeta un coup d'oeil à Rachel et se rendit compte que son amie était comme gelée sur place.

« Tout va bien ? » demanda le jeune homme ténébreux, un air d'inquiétude dans la voix.

« Oui, oui ! Elle est juste nerveuse, c'est tout. Écoute Harry, pourquoi tu ne vas pas montrer ta voiture à Clyde, hein ? Il en meurt d'envie. »

« D'accord, » accepta-il lentement.

Clyde, tout excité, le prit par le bras et l'emmena dehors, babillant comme un enfant le jour de Noël.

Quant à Sally, elle reprit sa place sur la table basse et prit le visage de Rachel entre ses mains, la forçant à la regarder dans les yeux.

« Tu vas y arriver. Tu es Rachel Callohan, une femme magnifique, forte et courageuse, qui, aujourd'hui, va passer une fantastique journée, en compagnie d'un très bel homme et de son fils de trois ans. »

Ce petit discours sembla faire sortir Rachel de sa torpeur. Rapidement, elle se releva et se mit à arpenter la pièce de son pas le plus décidé.

« Tu as raison. Je..je suis belle. Je suis une top-modèle adulée dans toute l'Europe. J'ai eu plus d'amants que n'importe quelle fille que je connaisse. Pourquoi est-ce que je serais intimidée par lui, » elle pointa la fenêtre, « alors que je ne l'ai jamais été paraucun homme ? Ils me mangent tous dans la main, et il ne fera pas exception à la règle, » et elle se précipita à l'extérieur.

Sally pensa qu'il était peut-être un peu exagéré de dire qu'Harry allait lui manger dans la main, mais elle préféra ça à une Rachel qui ne bougeait pas.


Georgia était debout sur le trottoir, attendant qu'Harry revienne avec sa cavalière. Elle aurait préféré se faire marcher dessus par une horde d'éléphants plutôt que de l'avouer, mais elle était rongée par la curiosité.

La grosse femme regarda par la fenêtre de la voiture et vit que Seth dormait toujours. Elle avait pensé le réveiller mais Harry l'avait empêcher. Selon ses dires, il était préférable que Seth dorme pendant les longs trajets, sinon il parlait tout le temps, rendant tout le monde complètement dingue. Georgia n'avait pas de difficulté à croire cela. Elle connaissait cet enfant depuis seulement 3 jours et elle devait avouer qu'il était le garçonnet le plus bavard qu'elle n'ait jamais rencontré. Il lui avait même parlé dans une langue qu'il avait inventée. En fait, il paraîtrait que Seth ne parlait cette langue que devant les étrangers, ce qui faisait que tous les étrangerscroyaient que Seth ne parlait toujours pas. Le petit garçon trouvait ça drôle et continuait de jouer son jeu, se rendant sourd quand son père lui faisait des reproches à ce sujet.

Soudain, Georgia entendit la porte de l'immeuble s'ouvrit et elle se retourna à temps pour voir son neveu en sortir, accompagné par un homme brun accroché à son bras.

« J'espère que c'est pas lui, ta cavalière, parce que sinon j'ai bien l'impression que tu te sois fait rouler mon garçon, c'est moi qui t'le dit. »

Harry la fusilla du regard, ne trouvant pas la plaisanterie à son goût. Quant à l'autre, il s'esclaffa sans retenu. Il s'avança vers Georgia et lui tendit la main.

« Clyde Butters, le fiancé de Sally. »

« Georgia Dursley, » fit-elle du bout des lèvres, tout en lui serrant vigoureusement la main.

Alors, c'était lui le copain jaloux de la petite Sally. Georgia devait bien admettre qu'elle s'était attendu à un homme à l'air un peu bêbête. Mais à la place, elle avait devant elle un jeune homme au visage rond et accueillant. Il n'était pas beau, mais son sourire était plutôt engageant. Elle décida aussitôt qu'elle aimait bien ce garçon, mais décida de ne pas le montrer devant son neveu qui ne partageait pas cette opinion.

Pendant quelques minutes, Clyde posa des questions sur la Bentley, s'interessant à son prix, à sa tenue de route, à la vitesse qu'elle pouvait atteindre en dix secondes. Puis, son regard s'arrêta sur Seth. Il se retourna vers Harry, tout surpris.

« Sally ne m'avait pas dit que tu avais un fils, Potter. »

Harry s'approcha de lui et regarda Seth par la vitre.

« Elle a du oublier de te le mentionner. »

C'est alors que Georgia entendit la porte de l'immeuble s'ouvrir une nouvelle fois. Mais à la place d'un homme, il en sortir une éblouissante jeune femme. Elle était grande, élancée et athlétique à la fois. Des bouclettes noires encadraient un visage de porcelaine dans lequel il y avait de grand yeux bleu aqua bordés de longs cils et de jolies lèvres pulpeuses. En voyant Rachel pour la première fois, Georgia eut l'impression de regarder une femme dans un magazine, car mis à part son allure, ses yeux étaient de glace.

Lentement, Harry dit au revoir à Clyde et se dirigea vers Rachel. Ils se parlèrent un peu, tout en souriant. Il était évident pour Georgia que Rachel était extrêmement nerveuse, mais elle préféra ne pas lui signifier. À la place, elle se contenta de se présenter et de lui sourire pour essayer de la mettre en confiance. La jeune fille lui sourit en retour, et ce sourire eut l'air de faire fondre la glace dans ses yeux.

Se détournant, Georgia alla s'asseoir à l'arrière de la voiture, à côté de Seth. Quant à Harry, il aida Rachel à prendre place à l'avant et lui-même se mit au volant. Alors qu'Harry démarrait, Rachel regarda à l'arrière et vit le bambin. Le sourire, qui ne l'avait pas quitté depuis qu'elle s'était introduite à Georgia, s'élargit davantage.

Oui, ce serait une belle journée, elle en était certaine !


Voilà! Le prochain chapitre relatera le mariage de Marge et du colonel.

Bisou,

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