Disclaimer : Je ne suis pas une femme, je ne suis pas riche ni n'ai jamais publié de livres. Suis-je J. K. Rowling? Même si l'avis de Schrödinger sur la question serait intéressant, la réponse est non. Cette fanfiction n'est pas non plus mon idée mais une traduction de 'Amalgum – Lockhart's Folly' (/11913447/) de tkepner. Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!

Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.

T/N: Considérez-vous prévenus! Cette fanfiction est une histoire tournant autour de l'humour décalé et une histoire déjantée qui peut rebuter certains à certains moments. Mais si vous avez un peu confiance en mon choix de traduction de fanfics, n'hésitez pas, je vous jure que cette histoire sera une bonne dose de rire (et de torture à traduire pour moi sur certains passages, je pense que vous comprendrez lesquels quand vous les lirez!).

PAR RAPPORT A MA LONGUE ABSENCE: Mes stages, commencés en Septembre, ce sont achevés i jours de façon plutôt positive. Je suis en train d'achever la rédaction de mes derniers rapports. Je devrai a priori reprendre mes publications de façon régulière en Janvier et durant les mois suivants. Je voulais lancer un petit vent de fraicheur, d'où cette nouvelle traduction que j'alternerai avec L'Animagus Accidentel. En plus, magnifique cadeau, j'ai eu l'autorisation de tkepner cette nuit vers 3h du matin pour la publication (si ce n'est pas un signe!). Merci à tous pour avoir fait preuve de patience avec moi!


Note de l'auteur: J. K. R. a établi un taux de change entre le gallions et la livre de 1 pour 5. En sachant qu'en 1992/3, le citoyen Britannique moyen gagnait 10 000 livres par an, une personne faisant partie des 1% plus riche gagnait 46 000 livres. Puisque les Sorciers ont un système économique pratiquement identique, cela signifie que le sorcier moyen gagne 2 000 gallions par an. Si on estime leur population à 100 000, l'économie approximative des Sorciers Britanniques serait de 168 millions gallions. Ce qui place une limite maximale de la richesse des plus riches Sorciers. Il n'y a aucun milliardaire, et extrêmement peu de millionnaires. (A titre de comparaison, le premier multimillionnaire aux Etats-Unis était John Jacob Astor, qui pesait 20 millions de dollars nets en 1848 à sa mort. L'économie américaine à l'époque était de 1,5 milliards de dollars. En retirant un zéro aux deux valeurs, nous avons une approximation de l'économie des Sorciers Britanniques, et donc 2 millions de gallions est une limite raisonnable pour la "personne la plus riche".

Et puis, cela comprenait non seulement l'argent en banque, mais aussi les biens, résidences, tous les objets et les commerces qu'il possédait. Habituellement, la plupart des gens ont environ 60 à 70% de leur fortune en "actif immobilisé", soit les biens, l'équipement, les stocks et les bâtiments. Ainsi, un sorcier millionnaire aurait, pour chaque million de gallions, seulement 300 à 400 mille d'utilisable en gallions, mornilles et noises. Itack qui reprend ici: la suite était moins intéressante du coup je l'ai laissée de côté. Ça, et puis je ne suis pas un économiste donc mon cerveau surchauffe déjà un peu.


Le Professeur McGonagall guidait les nouveaux étudiants de l'Ecole de Magie et de Sorcellerie de Poudlard, les Première Année, depuis le Hall Est jusqu'à la Grande Salle où les attendait le reste du corps étudiant. Il était temps de répartir les nouveaux étudiants dans l'une des quatre Maisons de l'école: Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle ou Serdaigle. Un par un, les noms des nouveaux étudiants étaient appelés. Un par un, chaque étudiant s'asseyait sur un tabouret et avait le Choixpeau Magique posé sur sa tête. Un par un, le Choixpeau plaçait chaque étudiant dans un dortoir qui deviendrai leur nouveau foyer pour les sept prochaines années, accompagné par les applaudissements et les encouragements de leur nouvelle famille.

Ils étaient à mi-chemin de la Répartition lorsque le Directeur sursauta, levant la tête en surprise d'un mouvement brusque et jetant un coup d'œil au Maître des Potions Severus Rogue.

Le Professeur Lockhart, la dernière addition au corps professoral, avait justement attendu un tel signe. Son sortilège d'alerte qui se trouvait sur le Saule Cogneur aurait suffi, mais voir les enchantements protecteurs du Château alerter le Directeur dès l'instant où les garçons les avaient traversés lui donnait quelques instants supplémentaires.

C'était l'heure du spectacle!

Il sauta d'un bond sur la table des professeurs juste au moment où son sortilège d'alerte fut activé. Il tira quelque chose hors de sa poche. Sa taille s'accrut rapidement et les étudiants choqués virent qu'il s'agissait d'un Nimbus 2001. A leur stupéfaction, il grimpa dessus et fila par-dessus les têtes des étudiants ébahis et par les portes ouvertes de la Grande Salle quelques secondes plus tard. Un silence choqué empli la pièce.

Une voix solitaire provenant de la table des Gryffondors brisa le silence. "Hé ben, d'habitude, notre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal…" dit l'un des étudiants roux, soit Fred soit George, mais avec certitude un Weasley.

"… prend une année entière…" dit l'autre.

"… avant de s'enfuir du château."

"Celui-là n'a même pas…"

"… tenu jusqu'à la Fête!"

Les Sorciers rirent à gorges déployés à ce commentaire tandis que les Sorcières protestaient à grands cris horrifiés. Cela prit deux minutes pour que l'agitation s'apaise, et ce ne fut que lorsque le Directeur produisit un bruit d'explosion retentissant avec sa baguette.

Après s'être entretenu brièvement avec le Directeur, le Professeur de Potions, Severus Rogue, se dirigea vers l'Entrée des Professeurs sur le côté de leur table. La sévère Directrice Adjointe et Professeur de Métamorphose, Minerva McGonagall, dit 'Je pense qu'il doit y avoir une explication logique à cela…"

Mais avant qu'elle ne puisse continuer, le professeur manquant de DCFM rentra à nouveau dans le réfectoire avec les mains posées sur les épaules de deux étudiants couverts de feuilles et de branches. Il nettoya leurs robes d'un simple sort et presque tout le monde put les identifier comme étant le légendaire Survivant et le sixième Weasley fort en gueule, Ronald.

Il leur demanda d'une ton détaché, sa voix claire et audible dans la pièce silencieuse, "Maintenant que vous êtes ici sains et saufs, M. Potter, M. Weasley," retirant tout doute quant à l'identité des deux étudiants qui semblaient essayer de s'enfoncer dans le sol de honte, "voudriez-vous manger quelque chose?" Il sourit, révélant ses dents d'un blanc perlé éclatant non sans effet sur la population féminine présente.

"Je n'ai pas faim, monsieur," répondit le Survivant. Faisant preuve d'une grande quantité de retenue compte tenu que son estomac sans fond était en train de grogner en protestation, Ron hocha la tête en soutien pour son meilleur ami.

"Voilà qui est excellent. Maintenant que nous en avons fini avec les civilités, ahem," le professeur s'éclaircit la voix, et son visage devint ensuite rouge tandis qu'il criait, "COMMENT, AU NOM DE LA BARBE DE MERLIN, DEUX ETUDIANTS SE SONT-ILS RETROUVES AU SOMMET DU SAULE COGNEUR DANS UNE VOITURE MOLDUE?"

Les professeurs avaient attendu soucieusement les deux étudiants susmentionnés depuis l'arrivée des autres étudiants une demi-heure plus tôt. Ce n'était que lorsque les deux n'étaient pas arrivés avec leur meilleure amie dans la Grande Salle avec les autres étudiants qu'ils avaient compris que quelque chose n'allait pas. Maintenant, ils étaient bouche-bée d'horreur face au professeur et aux deux enfants.

Hermione Granger avait été pratiquement en larmes après avoir découvert que ses deux meilleurs amis étaient toujours absents de la Grande Salle lorsque la Répartition avait commencé. Mais si l'on en croyait son expression à présent, elle ne savait clairement pas si elle devait être soulagée ou horrifiée à leur entrée. Elle semblait pencher du côté de la colère horrifiée.

Le Professeur Rogue grimaça et leva l'édition du soir du Daily Prophet, qui montrait clairement une voiture volante au-dessus de la Gare de Kings Cross. Ron déglutit avec difficulté et fit un pas en arrière.

Lockhart l'attrapa vivement par l'épaule, le tira de nouveau à sa place, et cria encore, "LORSQUE JE POSE UNE QUESTION, CELA VEUT DIRE QUE JE SOUHAITE UNE REPONSE. JE VOUS ECOUTE!" Lorsque les deux étudiants semblèrent trouver le sol extrêmement intéressant, Lockhart demanda au Préfet le plus proche, Percy Weasley, "A quelle Maison appartiennent ces deux idiots?"

"Gryffondor, monsieur," vint une prompte, bien que réticente, réponse.

"Alors cela fera cent points en moins pour Gryffondor pour avoir fait l'impasse sur la Fête de Répartition – et avoir manqué de respect envers les nouveaux étudiants, les professeurs et vos camarades étudiants – et vous être aventurés dans la forêt à cette heure, CHACUN. Et une semaine de retenue, CHACUN." Le réfectoire tout entier les fixa d'un air hébété. Les étudiants de la Maison Gryffondor les observaient avec des yeux assassins pour avoir perdu deux-cent points avant même que l'année n'ait commencé, plaçant leur Maison fermement dans le négatif. Nombre d'étudiants de la Maison de Serpentard ricanaient de jubilation, ou avaient au moins de larges sourires.

"Nous ne sommes pas allés dans la forêt, monsieur," répondit le garçon aux cheveux noirs, d'une voix tremblante, "nous revenions juste vers l'école." Il déglutit. "Nous avons raté le Poudlard Express."

"Dans ce cas, M. Potter, ayez l'amabilité de nous conter le fantastique récit sur la façon dont vous êtes revenus à l'école," dit le professeur de DCFM d'un ton cinglant. "Cela comprend-t-il le fait de monter des hippogriffes, de prendre de vitesse un dragon, de vaincre des Trolls, de voler au secours d'une demoiselle en détresse et de vaincre un Sorcier malveillant au risque de votre propre vie?" Les étudiants Sang-Mêlés et Sang-Purs éclatèrent de rire aux références évidentes des livres pour enfants du Survivant. Les trois derniers, cependant, lui valurent un regard aigu d'Harry et d'une sorcière aux cheveux broussailleux à la table de Gryffondor, Hermione Granger. Ron était trop occupé à fixer le sol d'un air misérable pour remarquer ce qui venait d'être dit en particulier.

S'empourprant furieusement, Harry commença, "Je ne souhaite pas vous manquer de respect monsieur, mais…"

Le Professeur de Potions à l'avant du réfectoire l'interrompit, "Vous deux, pauvres têtes de linottes, venez de briser le Code du Secret en faisant voler une voiture magiquement devant des témoins moldus."

"Ah, très bien. Dans ce cas, M. Potter, je vous prierai de venir avec moi jusqu'à la Table des Professeurs et d'expliquer votre petit acte de malice devant le réfectoire tout entier," dit Gilderoy. "Je suis sûr que les étudiants apprendront une leçon très importante de cela tandis que nous éclaircissons la situation." Lockhart poussa les deux étudiants en direction de l'avant de la pièce. Les deux garçons furent horrifiés à cette idée, mais, en l'espace d'un instant, Harry Potter rassembla son courage et s'avança lentement vers la Table tandis qu'un Ron frappé d'horreur se tenait figé sur place.

Harry s'arrêta devant sa Directrice de Maison et commença, "Je suis extrêmement désolé madame, mais si vous êtes disposée à écouter, je souhaiterai m'expliquer, Professeur McGonagall." Les Serpentards gloussèrent avec jubilation à son humiliation. Lorsque le sévère Professeur hocha la tête en silence, les lèvres pincées fermement, il poursuivit. "Nous étions déjà presque en retard à la Gare de Kings Cross et nous ne pouvions pas y traverser la barrière magique. Nous avons paniqué et pris la voiture de M. Weasley en espérant rattraper le Poudlard Express et arriver ici à temps. Mais nous avons perdu le contrôle de la voiture lorsque nous sommes arrivés ici et avons heurté le Saule Cogneur."

"Vous dites que vous n'êtes pas parvenus à traverser la barrière, M. Potter," dit McGonagall, "Pourriez-vous développer?"

Il s'exécuta.

"Vous auriez pu attendre à l'extérieur de la barrière que des parents ou des employés reviennent dans l'autre sens et leur demander leur aide," dit Lockhart lorsque le jeune sorcier eut fini. Il avait suivi le garçon, traînant l'autre derrière d'une poigne ferme et douloureuse sur son bras. "Vous auriez pu attendre que M. Weasley revienne, je suis sûr qu'il n'avait pas prévu de passer toute sa journée sur le quai. Ou vous auriez pu envoyer un hibou pour expliquer votre situation à votre Directrice de Maison via votre familier, Hedwige, qui, comme je le vois, était avec vous dans la voiture.

"Mais non, cela aurait été trop intelligent. Cela aurait nécessité d'utiliser votre tête pour autre chose que de servir de cible aux Cognards. Au lieu de ça, vous avez volé la voiture de M. Weasley. Au lieu de ça, vous avez volé tout droit vers Poudlard, dont, je déduis par votre récit élaboré et détaillé, vous ne connaissiez pas le chemin. Vous auriez pu vous tuer ou mettre quelqu'un en grave danger. Vous comprenez cela, mon garçon?" Cela toucha un point sensible chez Harry. Les émotions que le nouveau professeur de DFCM faisait remonter en sonnant exactement comme son Oncle Vernon, jusqu'à ce même ton détestable, furent dévastatrices. Et, à son expression, Gilderoy laissait savoir au garçon qu'il savait juste à quel point son ton avait été dévastateur. "Et cela sans mentionner le fait de briser le Code du Secret et d'avoir fait perdre des heures de temps de travail aux Oubliators du Ministère pour essayer de corriger vos erreurs de têtes de linottes écervelées, mon garçon." Le Professeur Rogue parut surpris, puis satisfait, à l'utilisation de son épitaphe favorite. (1)

(1) Rogue appelle ses élèves "dunderheads", soit imbécile / idiot / crétin au choix. Je ne sais plus s'ils font ressortir un terme en particulier dans les livres en français, donc j'ai choisi ce terme de 'têtes de linottes' que j'utiliserai à l'avenir.

"Je comprends cela à présent, monsieur," dit Harry, réprimant de façon visible sa colère. "Je suis vraiment désolé pour tout le dérangement que j'ai, que nous avons causé. Je m'excuse aussi pour vous avoir causé, à vous ou qui que ce soit d'autre, des problèmes à cause de cela. Je suis désolé, monsieur. Vraiment désolé. Cela ne se reproduira plus."

"Si je puis me permettre, ce que vous avez fait était absolument stupide, mon garçon," poursuivit Lockhart du même ton désagréable d' "Oncle Vernon".

Le professeur blond avait du mal à conserver une expression sévère. Il était clair à l'expression d'Harry que, peu importe combien il était en colère et peu importe combien il souhaitait frapper Lockhart tout droit au visage, il allait contenir ses émotions et se comporter comme il se comportait avec son oncle. Il avait malheureusement appris cette leçon très tôt durant son enfance. "Vous avez raison, monsieur, j'ai été absolument stupide. Je suis désolé, monsieur, j'essayerai de faire mieux à l'avenir. Je suis prêt à accepter n'importe quelle punition pour avoir agi stupidement," répondit-il.

Le professeur sourit en entendant ça. Il rayonna en direction du garçon et leva les yeux vers les nombreux étudiants présents dans la Grande Salle. Il dit: "Tout apprentissage commence lorsque quelqu'un accepte ses erreurs. En particulier chez un enfant. Cela nécessite une bonne dose de réflexion et de compréhension de soi-même pour accepter cela. Et pour cette compréhension, vous recevez dix points. Etant donné que vous n'aviez aucune réelle expérience sur les façons de faire magiques, et que vous avez néanmoins été rapide à réaliser votre erreur et vous êtes promptement excusés de façon appropriée, je vous décerne dix points supplémentaires. Approcher du corps professoral sans aucuns atermoiements ou plaintes lorsqu'on vous le demande dans une situation telle que celle-ci est aussi un bon point. Pour cela, recevez dix points de plus. Cela demande une bonne dose de courage d'admettre ses fautes devant un rassemblement de ses pairs malgré la peur qu'ils se moquent de vous pour avoir fait ce qu'il fallait, dix points de plus. Pour une excellente présence d'esprit alors que vous étiez sur le Saule Cogneur, je vous décerne dix points de plus. En plus de cela, je réduis la pénalité de cent points d'origine à cinquante points," finit Lockhart, laissant tout le monde abasourdi.

Les étudiants les plus intelligents avaient calculé que cela voulait dire qu'Harry Potter n'avait absolument pas coûté un seul point à sa Maison! Des sourires commençaient à se répandre sur les visages le long de la table des Gryffondors.

Aucun des étudiants ni des professeurs ne comprenaient ce qu'il se passait. Dumbledore retirait ou décernait habituellement des points pour de tels méfaits ou accomplissements lorsqu'il se trouvait dans la Grande Salle. Ce nouveau professeur avait non seulement pris deux-cent points, mais avait aussi donné cinquante points sans hésiter. Avant que la masse d'étudiants et de professeurs ne puisse se remettre, Ron s'écria avec indignation, "Hé, j'ai conduit la voiture. Ne devrais-je pas recevoir quelques points?"

Avec un rictus sarcastique, Lockhart se tourna vers le garçon. "J'imagine que vous disposez d'un Permis de Conduire Moldu valide, n'est-ce pas?" A l'expression d'incompréhension du garçon, il continua. "Et vous avez pourtant l'audace de prendre l'un des projet de votre père, de l'utiliser d'une mauvaise façon, et de mettre en péril la vie d'un autre étudiant tout en enfreignant de nombreuses lois que vous, en tant que Sang-Pur, devriez très bien connaître!

"Et j'ai dû vous traîner jusqu'à la Table des Professeurs, où vous n'avez toujours pas présenté vos excuses pour votre conduite irresponsable et bien mal pensée. Les cent points d'origine sont maintenus, vos retenues commencent Lundi prochain." Et, de façon avantageuse, le soir après qu'Harry ait achevé sa dernière retenue. Garder les garçons séparés et empêcher Ron de mettre un frein à Harry intellectuellement, romantiquement et socialement était l'un des buts de Lockhart.

"Et sachez tous les deux, que vos parents seront informés de tout cela."

Ron le fixa, visage pâle de choc et effaré que son stratagème pour gagner des points se soit retourné contre lui. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, cependant, Gilderoy se tourna de côté et lui donna une légère poussée en direction de la table de Gryffondor. Il chercha le regard du sixième année proche, Percy, qui les avait suivis jusqu'à la Table des Professeurs, "Voilà, emmenez ce sot et essayez de le garder hors de problèmes pour le reste de la soirée."

Lockhart se retourna vers Harry et fit un mouvement de tête vers Hermione. "Allez vous asseoir avec votre amie," dit-il doucement, donnant au garçon son meilleur sourire 'je te comprends et te pardonne, je sais que tu ne l'as pas fait exprès'. "Je pense qu'elle était inquiète pour vous," ajouta-t-il d'une voix basse que seul Harry pouvait entendre. Le réfectoire observait en silence tandis que le frère ainé de Ron escortait le garçon boudeur vers une place à la Table de Gryffondor tandis qu'un Harry soulagé allait rapidement rejoindre son amie anxieuse.

"A présent que notre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal, M. Gilderoy Lockhart, a achevé sa tâche de décerner et retirer des points…" annonça Dumbledore, ses yeux scintillant.

A la confirmation de leurs suspicions quant à la présence du Sorcier au sein de l'école – les jumeaux Weasley avaient pris des paris – la part féminine des étudiants présents dans la Grande Salle de Poudlard soupira bruyamment. La part masculine, loin d'être aussi satisfaite, grogna – en fait, nombre d'entre eux affichaient une expression de dégoût.

Le Professeur Lockhart portait d'élégantes robes bleu myosotis qui étaient de l'exacte même nuance que ses yeux; son chapeau de sorcier pointu était placé à un angle chic sur ses cheveux blonds ondulés; et il affichait un large sourire qui exhibait ses dents parfaites. Il était beau et il le savait! Il fit un geste de la main joyeux à ses fans aimants tandis qu'il retournait à sa place à la Table des Professeurs. De profonds soupirs de la part des jeunes filles dans la pièce, et leurs regards admirateurs, semblaient rendre son sourire encore plus brillant. Le beau Sorcier prit un moment pour baigner dans leur attention, ne remarquant pas, ou ne daignant pas remarquer, les regards sombres que la part masculine de son audience lui jetait. Son attitude naturelle avec les Sorcières les laissait emplis de jalousie et de méfiance – personne ne pouvait être aussi parfait que ce Sorcier semblait l'être. Et voir leurs petites-amies se pâmer face à ce Sorcier ne faisait qu'attiser leurs ressentiment et envie.

Dumbledore poursuivit, "… Je pense que nous devrions achever la Répartition."

Le reste de la Fête de Répartition se passa silencieusement, particulièrement à la table des Gryffondors. Mais si les regards avaient pu parler, la table toute entière aurait crié sur Ron en même temps. Les autres tables avaient été choquées, et en discutaient en des conversations chuchotées, inquiètes que le nouveau professeur de DCFM puisse s'offusquer et commencer à leur retirer des points.

Le Directeur et le Professeur Rogue passèrent tous deux leur temps à étudier Gilderoy tandis qu'il riait et flirtait avec les Professeurs Chourave, McGonagall et Sinistra. Le Professeur Trelawney semblait jalouse que sa place soit trop loin de lui pour engager la conversation.

Dumbledore était interloqué. Ce Sorcier n'était pas la fraude à qui il avait demandé d'enseigner aux étudiants cette année. Le Directeur avait eu pour intention de dévoiler au monde le charlatan qu'il était au cours de cette année. D'un autre côté, peut-être s'agissait-il d'un coup de chance.

Si cela n'avait pas été impossible, il aurait dit que Lockhart savait que les deux jeunes Sorciers allaient s'écraser dans cet arbre, et s'était préparé tout du long à les secourir. Et comment avait-il su le moment où ils s'étaient écrasés? Il n'avait pas pu sentir les enchantements protecteurs réagir à leur présence; les enchantements protecteurs du Château ne reportaient les intrusions qu'au Directeur. C'était un mystère, et le Directeur n'appréciait pas les mystères.


Gilderoy, souriant du sourire qui était sa marque de fabrique – et oui, il s'agissait vraiment d'une marque déposée… et assurée – se tenait appuyé contre son bureau tandis que les Deuxième Année entraient. Harry boudait à sa place, essayant de se cacher derrière une tour des livres de Lockhart l'Escroc.

Il était bien plus difficile d'être ici dans le passé qu'il ne l'avait cru. Lockhart utilisait ce sourire et cette apparence obséquieuse pour dissimuler la douleur qu'il ressentait à voir ses amis à nouveau vivant. Il voulait les saisir et les serrer dans ses bras, leur dire qu'ils n'allaient pas mourir cette fois-ci. De se réjouir d'être en vie, sains et saufs, et juste si jeunes. Regarder Neville entrer dans la salle de classe d'un pas mal assuré, en sachant qu'il était mort en sauvant les vies d'une famille de Nés-Moldus tout en emmenant une demi-douzaine de Mangemorts avec lui, lui fendait le cœur. Il sentait des larmes s'accumuler aux coins de ses yeux à tous les voir, même les Serpentards. Il n'était pas sûr de comment il aurait géré cela s'il était redevenu son Lui de douze ans. Il tenait le coup en battant en retraite et en laissant Gilderoy prendre le contrôle. Gilderoy ne connaissait pas ces étudiants. Gilderoy avait eu une enfance joyeuse. Gilderoy n'avait pas des cauchemars à répétition où il voyait ses amis mourir des morts horrifiantes au combat face à des Sorciers Noirs retors.

Lorsque la classe toute entière fut assise, Lockhart se racla la gorge bruyamment et le silence s'installa. Il tendit un bras en avant, prit la copie de Neville Londubat de Trajet avec les Trolls (2), et la tint en l'air pour montrer son propre portrait qui faisait un clin d'œil sur la couverture.

(2) Je préviens tout de suite, je vais m'amuser avec les noms des livres de Lockhart. En Anglais, TOUS ont la première lettre des noms faisant une allitération (ici 'Travel with the Trolls') donc je veux m'amuser à faire pareil en français.

"Moi," dit-il, en le pointant du doigt et en faisant lui aussi un clin d'œil. "Gilderoy Lockhart, Ordre de Merlin, Troisième Classe, Membre Honoraire de la Ligue de Défense Contre les Forces du Mal, et cinq fois lauréat du prix du Sourire le plus Charmeur de Sorcière Hebdo – mais ne parlons pas de ça. Je ne me suis pas débarrassé de la Banshee de Bandon en lui souriant!" (3)

(3) 'the Bandon Banshee' : allez savoir pourquoi, la traduction française officielle est 'le spectre de la mort'. … Pourquoi?

Il attendit qu'ils rient; quelques-uns sourirent faiblement. Les Sorcières soupirèrent surtout.

"Je veux l'attention pleine et entière de tout le monde dans ce cours puisque je vous offre l'opportunité prééminente d'apprendre la Défense Contre les Forces du Mal, un domaine dans lequel je suis qualifié d'une façon unique." Si seulement ils avaient su à quel point ses qualifications étaient vraiment uniques!

Il rayonna joyeusement face à sa classe, "Si je me base sur ce que les autres classes ont mentionné à propos des précédents Professeurs, j'ai bien peur que vous ne soyez extrêmement mal informés. Mais nulle crainte mes jeunes amis, car j'ai accepté la tâche de vous enseigner quelque chose qui vous manque cruellement et croyez-moi, mes entreprises sont généralement couronnées de succès. A cette fin, nous allons commencer ce cours par un simple test pour voir ce que vous savez réellement."

La classe grogna.

"Rien de bien compliqué: vingt questions, juste une simple évaluation de ce que vous savez. Cela ne comptera même pas dans vos points, je vous l'assure! Vous n'avez même pas à mettre vos noms. Je veux des réponses honnêtes, sans triche! Tricher est mauvais pour vous, pas moi. Répondez aussi rapidement que vous le pouvez, passez toutes les questions où vous n'êtes pas sûrs et rendez-moi vos copies après avoir fait le reste. Vous avez cinq minutes." Il agita sa baguette et des parchemins apparurent sur leurs tables.

Grognant toujours, la majeure partie de la classe commença immédiatement.

Après dix minutes, il dit, "Le temps est écoulé," et fit un mouvement de sa baguette. Les parchemins volèrent jusqu'à son bureau, certains avec de longues lignes d'encre car leurs propriétaires n'étaient pas parvenus à lever leurs plumes suffisamment vite. "Sortez vos copies du Livre des Sorts et Enchantements, Niveau 2."

"Commencez à lire le chapitre un. Si vous n'avez pas votre copie avec vous, partagez avec quelqu'un d'autre. Pas de bavardages."

Il passa quelques minutes à parcourir les tests. Il poussa un profond soupir, cela avait-il vraiment été aussi mauvais? Pas étonnant qu'ils soient tombés au combat comme du blé dans le battoir.

"Il est temps!" appela-t-il. "Qui a fini le chapitre?" Naturellement, Hermione leva la main, tout comme Harry et Ron. Gilderoy savait que la fille avait lu le livre tout entier, deux fois, avant même d'être arrivée à Poudlard, et avait essayé de forcer les deux garçons à lire aussi le livre. Mais ils lui avaient menti, et n'en n'avaient qu'à peine lu la moitié. Mais ils étaient tout de même loin devant la majorité de la classe.

"Qui a fini et compris la première page?" Tout le monde leva la main. "Deuxième page?" Plusieurs mains se baissèrent. Il soupira. "Troisième page?" La plupart des mains s'abaissèrent. "Quelqu'un à part Mlle Granger, M. Potter et M. Weasley a-t-il fini la quatrième page?" Personne ne leva la main.

Son sourire vacilla. "Très bien." Il soupira. "Devoir! Envoyez un hibou chez vous et demandez à vos parents de vous envoyer vos copies du Livre des Sorts et Enchantements, Niveau 1 de l'an dernier. Lisez le livre entier avant notre prochaine classe de Mercredi prochain!" La classe toute entière eut une exclamation puis grogna. Hermione paraissait extatique. "Il n'y a que quelques copies à la Bibliothèque, alors PARTAGEZ! C'est ce qu'on appelle du travail d'EQUIPE! Habituez-vous y! Si vous ne le faites pas, vous échouerez. Et ce que vous avez appris l'année dernière est la base de tout ce que vous allez apprendre à partir de ce jour!"

Il leur accorda un moment pour qu'ils comprennent bien, et puis sourit brillamment.

"La Magie provient entièrement de l'intention! Si vous prenez votre baguette et dites Lumos," il fit la démonstration, montrant bien sa baguette, l'extrémité en brillait à peine, "votre baguette s'allume." Il pointa du doigt sa baguette levée de son autre main. Puis il plissa le nez face à la lueur vacillante. "Pas très brillant, n'est-ce pas? Hé bien, peut-être que si je pensais au fait que j'ai besoin d'une lumière vive aurais-je un meilleur résultat." Il leva encore sa baguette et dit, fortement et fermement, "LUMOS!" Une lumière aveuglante emplie la salle de classe; les étudiants glapirent et mirent leurs mains devant leurs visages.

"Peut-être était-ce un peu trop, hein? Nox!" La lumière disparut.

"Qu'elle soit Noire ou Blanche, c'est votre intention qui guide votre magie! Je pourrais pointer ma baguette sur n'importe lequel d'entre vous," il la pointa sur Hermione, "et dire Avada Kedavra," un pâle jet de lumière vert jaillit de sa baguette et frappa Hermione à la poitrine. La classe hurla d'horreur. Il se protégea de plusieurs sorts lancés vers lui – deux venaient d'Harry.

Hermione fixa Gilderoy, regarda ses mains, puis de nouveau son professeur.

"Levez-vous, s'il vous plaît, Mlle Granger!" dit-il en esquivant une autre volée de sorts.

Hermione, pratiquement en état de choc, se hissa sur ses pieds. La clameur au sein de la salle de classe mourut lentement lorsqu'ils réalisèrent qu'Hermione n'était pas morte.

Dans ce silence, Harry/Gilderoy dit, "Je pourrais lancer ce sort sur Mlle Granger toute la journée et elle repartirait sans la moindre gêne. Pourquoi? Parce que JE NE VEUX PAS LUI FAIRE DE MAL!" Il se serait plutôt tranché la gorge que de la blesser délibérément. Il dirigea son commentaire suivant vers elle, "Mlle Granger, qu'avez-vous ressenti?"

Elle le fixa pendant un moment, et dit ensuite avec hésitation, "Ça a picoté un peu, un peu comme des aiguilles ou des épingles, vous savez comme lorsque votre bras s'endort parce que vous vous êtes appuyés dessus trop longtemps à un angle bizarre."

Il posa ses mains sur ses hanches et fit un sourire éclatant à la classe. "L'INTENTION! Le plus puissant sort de soin se contentera de grésiller si vous ne voulez pas qu'il fonctionne! Les sorts les plus mortels de Magie Noire échoueront si vous ne le voulez pas!

"La différence entre les sorts de Magie Noire et Blanche ne réside qu'en l'intention, également." Il commença à faire les cent pas, ses robes tournoyant dramatiquement.

"Les sorts de Magie Noire sont généralement conçus pour faire du mal aux gens. Ils peuvent être utilisés pour aider les gens – par exemple Reducto peut être utilisé dans les travaux de démolition ou Diffindo peut être utilisé dans les exploitations forestières pour couper des arbres – mais leurs but primaire est de blesser des gens." Il reporta son regard sur les étudiants. "Vous entendrez des gens affirmer que les Impardonnables étaient à l'origine conçus pour aider dans certains cas. L'AK, par exemple, est une façon indolore d'abréger l'agonie d'un patient face à une maladie incurable ou une blessure fatale – mais si votre intention est d'aider un patient, pourquoi l'AK nécessite-t-il que le Soigneur haïsse le patient? Et qui plus est, cela demande une bonne dose de pouvoir pour le lancer.

"Les Sorts de Magie Blanche sont conçus pour aider les gens. Ils peuvent aussi les blesser. Prenez le Wingardium Leviosa – Inoffensif, n'est-ce pas? Que ce passe-t-il si je l'utilise pour vous faire flotter à un millier de pieds (environ 300 mètres) dans les airs et que je vous laisse tomber? Cela vous tuerait aussi surement qu'un Reducto. Aguamenti est sans danger, pas vrai? Si j'enfonce ma baguette dans votre bouche et que je l'incante, vous vous noierez en quelques secondes car vos poumons se remplieront d'eau. Vous seriez tout aussi mort que si je vous avez touché avec un Avada Kedavra."

Les étudiants avaient l'air tout bonnement horrifiés.

"Je suis un grand Sorcier du côté de la Lumière, comme vous pouvez le comprendre en lisant simplement mes livres. J'ai voyagé dans le monde entier et vu des choses que vous ne pouvez imaginer, et affronté des monstres au-delà de ce que vous pouvez concevoir, certains humains, tout cela pour protéger les innocents." Il arrêta ses allers-retours et balaya dur regard ses étudiants. "Et pourtant… pourtant… je connais plus d'une centaine de sorts de Magie Noire.

"Pourquoi connaitrais-je de tels sorts? Voyons, afin de pouvoir les reconnaître et les contrer ou les esquiver, en fonction du besoin! Vous ne pouvez pas combattre des Sorciers malveillants ou des monstres à moins de connaître leurs sorts, leurs forces, et leurs faiblesses.

"Maintenant – soyez prévenus! Il est de mon devoir de vous armer face aux créatures les plus abjectes connues des Sorciers! Vous pourriez vous retrouver face à vos pires cauchemars dans cette classe." Il croisa le regard de chaque étudiant un à un.

"Tout d'abord, que tout le monde se lève." Il leur fit un geste de la main. Dès que tout le monde fut levé, il fit un ample mouvement de baguette et toutes les tables glissèrent jusqu'au fond de la pièce, ainsi que les livres et les sacs de tout le monde. "Et je vais les coller tous ensemble afin qu'il n'y ait aucun danger." Un autre geste. "A présent, formez des équipes sorcier-sorcière. Par exemple, M. Potter et Mlle Granger." Cela prit un moment pour que les équipes se forment. Ron se retrouva avec Lavande Brown.

"Nous allons maintenant nous entraîner au sortilège de bouclier, que j'ai utilisé dans tous mes livres avec d'excellents résultats. Un sort extrêmement versatile s'il en est. Faites tourner vos baguettes ainsi," il fit la démonstration, "et dites Protego. Dites-le avec moi, pro-TÉ-go." Ils le répétèrent dix fois. "Maintenant entraînez-vous au mouvement de baguette – exagérez-le, comme ceci," et il en fit encore la démonstration. Puis il les fit le répéter jusqu'à ce qu'ils parviennent tous à le faire. "Maintenant, faites le mouvement très petit, comme ceci," et en effet, le bout de sa baguette ne bougea pratiquement pas. Et il les fit répéter cela vingt fois, tandis qu'il chantonnait, "Plus petit, plus petit!"

"Parfait! Fantastique!" Il fit un large sourire et prit une pose, mains sur les hanches. "A trois, incantez! Un, deux, trois!" Les résultats varièrent depuis une performance assez solide d'Harry et Hermione, jusqu'à pratiquement rien de la part de Ron mis à part une étincelle. "Encore!" Dix fois plus tard, il dit, "Bien, tout le monde a pris le coup de main?" La majeure partie de la classe semblait heureuse de ses résultats. Ron plissa le nez face aux étincelles qui jaillissaient de sa baguette.

"Au suivant, nous allons passer au Sortilège d'Immobilisation, que j'ai utilisé avec d'assez bons résultats dans Bivouac avec une Banshee,(4) vous vous en souviendrez surement." Ils répétèrent ce sort et les mouvements de baguette vingt fois également.

(4) 'Break with a Banshee'

"Excellent," il leur offrit un nouvel échantillon du Sourire le plus Charmeur de Sorcière Hebdo. "Maintenant, sachez qu'aucun mal ne pourra vous être fait tant que je suis ici. Tout ce que je vous demande est de rester calme!"

Il souleva une cage qui avait été dissimulé derrière son bureau. Lockhart plaça une main sur le tissu qui la couvrait. Neville se recroquevilla sur lui-même à sa place à la première rangée.

"Je vous demanderai de ne pas crier," dit Lockhart d'une voix grave, agitant une main de façon théâtrale. "Cela pourrait… les énerver," chuchota-t-il à moitié, leur lançant un regard sévère.

Tandis que la classe toute entière retenait son souffle, Lockhart retira le tissu d'un grand geste.

"Oui," dit-il d'un ton solennel. "Des lutins de Cornouaille fraîchement capturés." Comment il était parvenu à dire cela en conservant une expression sérieuse resterait à jamais un mystère – il ressemblait à un crieur au marché au poisson.

Seamus Finnigan ne parvint pas à se contenir. Il laissa échapper un ricanement que même Lockhart ne pouvait confondre avec un hurlement de terreur. Les Serpentards paraissaient amusés.

"Oui?" demanda-t-il à Seamus avec un sourire.

"Hé bien, ils ne sont pas – ils ne sont pas vraiment – dangereux, si?" répondit Seamus en s'étranglant de rire.

"N'en soyez pas si sûr!" dit Lockhart, agitant un doigt vers Seamus. "Ce sont parfois de petites pestes parfaitement diaboliques!"

Les lutins étaient d'un bleu électrique et d'environ huit pouces (vingt centimètres) de haut, avec des visages pointus et des voix si aigues que c'était comme entendre une cage pleine de perruches se disputer. L'instant où la cage fut découverte, ils commencèrent à jacasser et à se jeter dans tous les sens, frappant contre les barres et faisant des grimaces à la classe.

Il reprit sa pose héroïque. "A présent, Sorcières, vous allez utiliser Protego pour vous protégez vous et votre partenaire. Sorciers, vous allez utiliser le Sortilège d'Immobilisation pour vous défendre vous et votre partenaire." Avec ce court préambule, Lockhart ouvrit la cage.

Ce fut un pandémonium. Les lutins filèrent dans toutes les directions comme des flèches. Trois rebondirent contre la fenêtre, sur laquelle il avait lancé un sortilège d'imperméabilité le matin même.

"Allons, allons – attrapez-les, attrapez-les, ce ne sont que des lutins après tout," s'écria Lockhart, mains sur les hanches, son large sourire rayonnant à travers la salle de classe.

La moitié de la classe avait essayé de trouver refuge sous les tables au fond de la pièce. Neville pendait d'un chandelier en fer forgé au plafond où les lutins l'avaient laissé. Les lutins s'étaient divisés entre harceler les étudiants et attaquer leurs affaires, qui avaient heureusement été ensorcelées pour être fermées et fixées aux tables.

L'autre moitié, cependant, ces jeunes filles avec des réflexes légèrement plus rapides, avaient créé des boucliers entre elles et les lutins qui les attaquaient. Deux d'entre elle s'étaient même souvenues de protéger leurs partenaires. Harry, caché derrière Hermione, lançait des Sortilèges d'Immobilisation avec une précision décente à tout lutin qui essayait de contourner son bouclier. Lavande avait battu en retraite dans un coin, ce qui empêchait les petits monstres de la prendre à revers, mais empêchait aussi Ron de lancer le Sortilège d'Immobilisation puisqu'il était avec elle; pas qu'il aurait pu en lancer, dans tous les cas. Blaise Zabini s'était mis à couvert sous une table dans le coin et tirer sur les lutins aussi vite que possible. Daphné Greengrass et Tracey Davis se protégeaient mutuellement.

Lockhart se tenait à l'avant de la classe, hilare. Les lutins avaient bien compris qu'il ne valait mieux pas l'attaquer lui, il leur avait inculqué plus tôt dans la journée la crainte de Harry/Gilderoy! Finalement, il fit un mouvement de baguette, immobilisant les lutins restant. Un second geste renvoya les lutins dans leur cage, qu'il reprit en main.

Encore un mouvement vit Londubat secouru du chandelier et les tables revenir à leurs positions de base.

Gloussant encore, et secouant sa tête, Lockhart dit, "Très bien, alors, qui peut me dire ce que vous avez mal fait?"

Après un moment de silence durant lequel tous se regardèrent entre eux, Hermione leva lentement la main.

"Oui, Mlle Granger?"

"Nous avons été trop lents?"

"Et?"

"…"

Le Sorcier se tourna vers le tableau et une craie s'éleva et commença à écrire ce qu'il disait, "Un point pour Mlle Granger."

"Premièrement," il pointa la ligne que la craie venait de finir. "Il n'y avait pas de travail d'équipe!" Les sorcières, à l'exception d'Hermione, baissèrent la tête. Quelques-uns des sorciers se joignirent à elles.

"Deuxièmement," il pointa la ligne suivante, "Presque tout le monde a oublié ses sorts!"

Le reste de la classe paraissait honteux. "Cinq points pour M. Potter et Mlle Granger pour avoir réellement agi comme une équipe et avoir correctement travaillé ensemble pour se défendre mutuellement. Trois points chacun pour Mlle Brown, Mlle Greengrass, Mlle Davis, M. Quartey et M. Zabini pour s'être souvenus de leurs sorts, même s'ils y ont mis du temps.

"Et il s'agissait de lutins! Des lutins dont vous vous moquiez et que vous considériez comme inoffensifs! Et ils vous ont complètement submergé! Que ferez-vous si vous croisez une Acromantule? Ou même un Curupira? (5) Je vais vous le dire clairement; vous cacher sous des tables ne vous sauvera pas d'un loup-garou, d'une banshee, d'une harpie, d'un vampire ou d'un troll. Même vous cacher dans des toilettes ou sous un lavabo n'aidera pas, n'est-ce pas Mlle Granger?" Hermione s'empourpra d'un rouge brillant et Harry parut indigné. Plusieurs étudiants lancèrent un regard surpris à la Sorcière, se demandant quelle histoire pouvait bien se cacher derrière sa remarque.

(5) Le 'Curupira' (qui était écrit 'Kurupira' en anglais) est une créature mythologique du folklore brésilien. Elle est souvent considérée comme une figure démoniaque. Son nom provient de la langue tupi, kuru'pir, signifiant « couvert d'ampoule ». Cette créature aurait des cheveux orange clair, et ressemblerait à un homme ou un nain, mais ses pieds sont tournés en arrière. Le Curupira vivrait dans les forêts brésiliennes et utiliserait ses pieds retournés pour créer des empreintes menant à son point de départ, ceci rendrait les chasseurs et les voyageurs confus. En plus de ça, il pourrait créer des illusions et produire des sons ressemblant à un haut sifflement lancé, visant à effrayer et à plonger dans la folie ses victimes. Le Curupira chasse les braconniers et les chasseurs qui prennent plus que ce dont ils ont besoin dans la forêt. Il attaque aussi les gens qui chassent les animaux prenant soin de leur progéniture. (Merci Harry-Sterek-1968 pour avoir trouvé ce dont il s'agissait!)

"Je ne m'attends pas à ce que fassiez face à des Sorciers Noirs avec des décennies d'expérience, mais je m'attends néanmoins à ce que vous soyez capable de vous défendre convenablement, vous et votre famille, pendant que vous vous échappez!" Il lança un regard acéré à la classe. "Seul un sot affronte un Sorcier avec des décennies d'expérience. Seul un sot se bat en face à face avec une Sorcière ayant plus de puissance que lui." Il s'interrompit, paraissant maintenant usé. "Et j'ai été ce sot bien trop de fois, et si ce n'était pour une quantité déraisonnable de chance, je ne serai pas ici aujourd'hui. J'ai perdu bien trop d'amis que je n'oserai le compter parce que j'étais un sot." Il les regarda d'un air dur. "Voilà pourquoi je suis ici, pour vous apprendre à ne pas être sots!"

La classe le fixait avec des yeux écarquillés.

"Les deux prochains cours, peut-être plus, seront des cours de rattrapage couvrant l'an passé. Vous devriez déjà savoir cette matière en long et en large. Je m'attends à ce que vous maitrisiez tous la matière de l'année dernière d'ici deux semaines Souvenez-vous de vos devoirs! Et du TRAVAIL D'EQUIPE! Vous pouvez y aller.

"M. Potter, si je puis avoir un mot avant que vous ne partiez."

Harry souleva lentement son sac et y fourra ses livres. Hermione et Ron traînaient près de la porte tandis que le reste de la classe quittait la pièce dans un silence interloqué.

Lockhart s'assit dans sa chaise et observa Harry s'approcher avec réticence. "Et le mot, M. Potter, est retenue!" dit le Professeur joyeusement.

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent tout grand et sa bouche s'ouvrit. Ron et Hermione paraissaient tous les deux surpris, eux aussi. Gilderoy savait qu'ils pensaient qu'il allait donner une nouvelle retenue à Harry et qu'Harry était sur le point de protester.

Ignorant les réactions des étudiants, Lockhart poursuivit gaiement, "Vos sept retenues d'hier se feront avec moi, à commencer de ce soir à sept heure."

La bouche d'Harry se referma avec un bruit sec.

Gilderoy rayonna joyeusement au tour qu'il venait de jouer sur Harry. Harry le réaliserait plus tard. Probablement.

"Vous pouvez y aller."

"Bien, monsieur," dit le garçon, avant de se retourner promptement et de marcher d'un pas rigide jusqu'à la porte.

Lockhart fit un mouvement de la main et la porte se ferma.

Ça n'allait pas être facile, mais il avait bien l'intention d'avoir la classe toute entière de Deuxième Année sur du matériel de Troisième Année d'ici Juin. Et il avait des plans similaires pour les autres Années. Les Septième Année allaient avoir une grosse surprise puisqu'il prévoyait de leur faire revoir tout le matériel des six autres années avant Noël. Lorsqu'ils passeraient leurs ASPICs, ils seraient prêts. Il avait déjà choisi quatre Sixième Année qui agiraient en tant qu'Assistants pour les devoirs écrits des Troisième à Cinquième Années. Il prévoyait d'approcher les jumeaux Weasley pour leur proposer de faire de même pour les Première et Deuxième Années.

Il n'allait pas regarder des étudiants médiocrement entraînés mourir en combattant des Mangemorts.


T/N: Joyeux Noël à tous! Pour ceux qui suivent L'Animagus Accidentel, je vais essayer de faire de mon mieux pour avoir au moins un chapitre de prêt pour le Nouvel An!

N'hésitez pas à me donner votre avis sur mes choix de traduction, ou à me signaler des fautes de frappes, d'orthographes ou autres si vous en voyez!

T/N 2: Un grand merci à Harry-Sterek-1968 pour avoir trouvé ce qu'était un 'Curupira' (que je n'avais pas trouvé car je cherchais 'Kurupira') ainsi que pour m'avoir de nombreuses fautes de frappes et erreurs d'orthographe ou de conjugaison!