Pour la première fois de sa vie. Harry assistait à la répartition. Quelque peu effrayé au début par le choixpeau magique, il eut tôt fait de se sentir plus à l'aise. Il fut enchanté d'admirer le plafond étoilé de la grande salle, il était totalement fasciné. Rogue prit en note de demander à Albus de reproduire ce charme sur le plafond de la chambre de l'enfant. Harry n'avait pas vraiment grandit au cours de l'année, il était encore trop petit et trop maigre pour son âge. Mme Pomfresh informa Rogue que l'enfant devrait absolument manger plus. Rogue fut tout bonnement d'Accord, sans vraiment comprendre que cette tâche serait fastidieuse. La première fois qu'il tenta fut le lendemain matin. Harry s'obstinait toujours à refuser de manger davantage. Cela prit une heure pour qu'il accepte finalement de prendre trois bouchées supplémentaires. Ainsi commença le long et pénible travail. Harry assistait toujours au cours de potions et de Rogue n'avait plus à mettre le sort d'insonorisation sur l'enfant, ce dernier étant en mesure de supporter aisément la voix forte de Rogue, tant et aussi longtemps qu'il ne s'adressait pas à lui. Un jour où Harry s'était absenté pour aller à la salle de toilettes pendant un cours de Rogue, il revint en courant et en hurlant à mort. Il entra en trombe dans la classe et se précipita vers Rogue.

− AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH, hurla-t-il, alors que la classe demeurait stupéfaite.

− Mais qu'est-ce qu'il y a Harry, demanda Rogue d'une voix que ses élèves ne lui connaissait pas?

− Moi ai vu fantôme! Papa, moi ai vu fantôme! Fantôme faire peur à moi! Fantôme courir après moi et vouloir faire bobo à moi!

− Peeves, dit Rogue pour lui-même. Harry, tu vas demeurer ici, je vais aller voir le fantôme. Tu t'assoies au bureau et tu restes dans la classe. Vous, fit Rogue d'un ton tellement différent que les élèves sursautèrent, vous travaillez sur les exercices de la page quinze, en silence. Si l'un d'entre vous parle, il sera en retenue avec Rusard pour un mois!

Rogue sortit de la classe et se dirigea vers les toilettes, espérant y trouver Peeves.

− PEEVES! PEEVES! VIENS ICI! PEEVES! MAINTENANT!

− Qu'est ce qu'il y a monsieur-tout-poisseux-qui-se-lave-une-fois-par-année-et-qui-oublié-de-le-faire-depuis-dix-ans?

− PEEVES! Tu vas arrêter de faire peur à Harry! Il n'a que trois ans! La prochaine fois je t'envoie le baron sanglant! Compris?

− Pfff! Même pas drôle, monsieur-tout-graisseux, s'il n'y a plus moyen de s'amuser!

− Non, il n'y a pas moyen de s'amuser Peeves! Pas avec Harry.¸

− Bah, c'est pas grave alors, je te tourmenterai! Monsieur-je-suis-toujours-de-mauvais-humeur-et-j'ai-un-caractère-insuportable! Monsieur-l'imbécile-de-Serpentard-pas-agréable!

− PEEVES! Veux-tu que je t'envoie le baron sanglant?

− Pfff, même pas drôle, fit Peeves en quittant un Rogue quelque peu insulté!

Rogue retourna dans la classe et il ne pu retenir un sourire lorsqu'il vit ce que Harry était en train de faire. Harry avait poussé la chaise vers le tableau noir et il y était monté. Il avait prit une craie et avait tracé les lettres de l'alphabet. Il s'était retourné vers la classe et avait dit aux élèves de copier les lettres. Les élèves s'étaient prêtés à ce jeu.

− Non pas comme ça! C'est pas bien! Moi pas content ton travail! Toi recommencer et Gryffondor perd 5 points! Oui toi bien fait! Moi content, Gryffondor a …euh…12 points.

Il se promenait dans les rangées, les élèves traçaient les lettres demandées, tel que Harry avait dit de le faire. Mais un élève de Serpentard n'avait pas voulu le faire et il dû faire face à la colère du gamin.

− Toi pas gentil! Toi petit stupide de Serpentard! Toi pas avoir histoire ce soir! Toi perdre 1000 points! Moi vraiment pas content…!

− D'accord Harry! Tu peux aller t'asseoir maintenant et merci de m'avoir « remplac », fit Rogue amusé. Maintenant tout le monde continue son travail de potion.

Lorsque Rogue arriva en avant de la classe, Harry le regarda d'un œil complice.

− Papa, garçon de Serpentard pas gentil, lui pas faire travail ai dit de faire. Moi enlevé 1000 points et lui pas avoir histoire ce soir!

− D'accord Harry, j'aimerais que tu me dessines quelque chose, maintenant et il ne faut plus que tu me parles jusqu'à la fin du cours à moins qu'il y ait une urgence.

Harry eut une autre occasion de « remplacer » le maître de potions. Un élève avait fait exploser son chaudron et Rogue avait dû l'emmener à l'infirmerie. Harry avait recommencé son petit jeu de lettres et les élèves s'étaient pliés au jeu aisément, sauf quelques uns. Harry s'approcha d'eux, l'air sévère.

− Toi devoir faire comme moi avoir dit!

− Je ne te dois rien sale môme, fit le garçon de mauvaise foi!

− Tu devoirs écouter moi, sinon toi pas avoir histoire e pas aller dehors pour 4 jours!

− Regarde, va voir les autres, je ne joue pas à ton jeu!

− Moi pas jouer jeu, moi être professeur et toi écouter moi, si toi pas le faire moi donner fessée!

Le garçon, las de s'obstiner avec Harry, commença à écrire les lettres. Ainsi le « cours » se poursuivit. Un autre élève travaillait mal selon les critères de Harry.

− Toi pas bien fait! C'est deuxième fois moi avertit toi! Moi devoir punir toi! Mon papa va donner fessée à toi et toi vas pleurer! Mon papa très fort et les fessées font bobos!

Lorsque Rogue revint toute la classe, mis à part une élève était debout face au mur! Harry avait punit toute la classe. Un énorme silence pesait dans les lieux, lorsque Harry vit Rogue il alla à sa rencontre.

− Harry qu'est-ce que tu as fait? Pourquoi tous les élèves sont ainsi, debout?

− Élèves pas bien travailler, moi punir élèves, dit Harry fièrement!

− Mais regarde, cette feuille est belle, l'élève a bien écrit pourquoi l'as-tu punit? C'est la feuille de Miss Belmave.

L'élève se retourna lorsque son nom fut prononcée et Harry en la voyant il se rappela pourquoi il l'avait puni.

− Elle a parlé, moi avoir dit pas parler! Moi avoir puni elle.

− Bien tout le monde retourne à sa place, ordonna Rogue sèchement, prenant en note d'informer Harry de ne plus mettre tout le monde ainsi en punition.

− Mon papa, va donner fessée à tout le monde, dit Harry soudainement et très fort, ce qui fit en sorte que tous les élèves se retournent vers l'enfant en regardant alternativement, Harry et Rogue.

Rogue, embarrassé, jeta un sort d'oubliette sur les élèves et entreprit de recommencer sa classe le plus sérieusement du monde, alors que Harry, insulté que les élèves « méchants » n'aient pas été plus punis, sombrait dans ses pensées. À la fin du cours, Harry boudait encore et n'était pas prêt à abandonner.

− Qu'est-ce que tu as Harry, tu sembles contrarié, demanda Rogue alors que le dernier élève venait de sortir de la classe?

− …

− Harry, je t'ai posé une question et je veux que tu y répondes, gronda un peu Rogue.

− Moi pas aimé toi pas avoir puni élèves. Toi punir moi quand moi suis méchant et toi pas punir élève. Pas juste, fit Harry en croisant ses bras et en accotant sa tête sur le bureau.

− Écoutes, Harry, je ne peux pas punir les élèves ainsi. Ils devaient travailler sur leurs exercices de potions. Tu as décidé de donner un cours différent pendant que j'emmenais l'élève à l'infirmerie. Tu ne peux pas dire aux élèves que je vais leur donner une fessée, car ce n'est pas vrai, je n'ai pas le droit de faire cela, car je suis leur professeur et que je ne suis pas leur père, tu comprends?

− Mais toi avoir donné fessée à moi et toi pas être mon vrai père!

− Mais je suis celui qui s'occupe de toi, je suis ton tuteur et j'ai le droit de le faire dans la mesure où tu as désobéit et que tu le mérites. Je suis chargé de faire ton éducation et lorsque tu débordes trop des cadres que je te donne il faut que je te corrige. Avec mes élèves ce n'est pas pareil, je ne dois pas les élever comme un enfant, je dois seulement leur montrer à faire des potions.

− Ah…mais c'est plat

− Mais non ce n'est pas plat, c'est juste comme cela. En plus si tu veux enseigner quand je suis partit pour une urgence, il va te falloir être plus patient, tu ne peux pas mettre tout le monde en punition comme tu l'as fait, ça c'est plat, tu n'avais plus aucun élève pour t'écouter.

− Ouais, toi as raison.