Harry faisait un mauvais rêve. Lorsqu'il parvint à se réveiller, il était en sueur et son cœur battait fort. Alors il fit la seule chose qu'il savait faire en ces moments. Il prit son ourson en peluche sous un bras, sa doudou sous l'autre bras, sauta loin en bas de son lit pour ne pas que le monstre lui attrape les pieds, puis il se précipita vers la chambre de Rogue. Il sauta sur le lit, par peur toujours que le monstre lui attrape les jambes et cria.

− PAPA!

− AAAAAAAAHHHHHHHHHH, fit Rogue brusquement sortit du sommeil!

− AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH, répondit Harry effrayé par la réaction de l'homme et il tomba sur le sol.

− Harry es-tu correct?

Harry pleurait, il avait eu horriblement peur d'entendre Rogue crier ainsi, de même que d'être tombé douloureusement sur le sol.

− Je suis désolé Harry, est-ce que tu t'es fait mal?

− Non, pas bobo, mentit Harry en se frottant les fesses.

− Pourquoi as-tu sauté comme cela sur moi, Harry?

− Moi ai vu oncle Vernon! Moi avoir peur marcher dans noir! Moi avoir peur monstre sous lit à toi!

− Tu as fait un mauvais rêve?

− Oui, papa.

− D'accord, viens, je vais aller te reconduire dans ta chambre.

− Non, non, papa! Pas dans chambre à moi! Moi dodo avec toi, d'accord? Moi pas bouger et pas sauter, d'accord, fit Harry le regard suppliant avec quelques larmes qui perlaient encore sur ses cils?

− D'accord, Harry, mais tu ne dois pas en prendre une habitude. Les autres nuits tu devras aller dormir dans ton lit.

Harry s'endormit rapidement dans les bras de Rogue, rassuré et heureux. Le lendemain, Rogue montra à Harry qu'il n'y avait pas de monstres sous le lit et tenta de voir si l'enfant se souvenait de son rêve, mais apparemment, il avait oublié. Un jour, alors que Rogue travaillait dans son laboratoire, Harry s'amusait silencieusement. Éventuellement, Rogue trouva l'atmosphère trop calme et se demanda ce que pouvait bien fabriquer le gamin. Il alla dans sa chambre, mais Harry n'y était pas. Il chercha quelques instants pour le retrouver finalement dans la cuisine. Harry était en train de remuer un mélange boueux, épais et puant et tout à fait répugnant. Ses traits étaient tirés, preuve chez lui d'une très grande concentration. La cuisine ressemblait à un véritable champ de bataille. Le plus sérieusement du monde, Harry remuait son mélange douteux avec une grande cuillère de bois.

− Harry, est-ce que je peux savoir ce que tu fais?

− Ben voyons papa, je vais une potion!

− Ha oui! À quoi elle servira ta potion?

− Euh… moi sais pas!

− Quand on fait une potion, Harry, il faut savoir à quoi elle va servir.

− D'accord, papa, Ma potion sert pour toi pour plus avoir peur quand moi sauter sur le lit, répondit Harry bienheureux d'avoir résolu deux problèmes : Premièrement les cris de Rogues lorsque Harry avait sauté sur le lit, puis deuxièmement la fonction de la nouvelle potion.

Rogue laissa Harry « travailler », trop heureux que l'enfant semble s'intéresser aux potions. Harry jouait aux supers espions secrets. Par contre il éprouavit quelques ennuis. Premièrement, il était seul comme espion. Deuxièmement, les endroits secrets étaient fomellement hors d'accès et même s'il avait déjà pensé à les explorer, il se rappela la puniton qu'il avait eu la dernière fois et à la pensée de la fessée douloureus, il décida d'y renoncer. Et troisièmement, il était fatigué. Il joua un peu, et finit bien vite pas s'endormir dans une de ses « passages secrets » (Bah quoi même les supers méga full extra gros espions secrets ont droit à un petit roupillon!). Donc notre super espion secret explorait quelques rêves qui lui étaient propres et sombrait peu à peu vers les bras de morphée. Lorsque Rogue constata le silence inquiétant qui régnait dans l'appartement, il commença à s'inquiéter. Il avait apprit que le silence, lorsque l'on prenait soin d'un enfant, n'était jamais, au grand jamais, un signe que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il chercha Harry partout, l'appela, mais il demeura toujours sans réponse. À cet instant, il commença à s'inquiéter et à se fâcher. Il prit la poudre de cheminette et se rendit dans le bureau de Dumbledore. Ce dernier lui confirma que Harry n'était pas venu. Il répéta le même procédé avec Minerva et la réponse demeura toujours autant négative. Ordre fut alors donné que tous les tableaux du château ainsi que les fantômes se mettent à la recherche du garçon, ce n'est que beaucoup plus tard, que notre James bond du monde sorcier, se réveilla et qu'il daigna sortir de sa cachette. Le voyant émerger de l'endroit, Rogue se précipita vers lui, lui prit une main et la tapa durement. Évidement, Harry qui ne comprenait pas, se mit à pleurer et à hurler. Rogue fut le premier surprit de la réaction de l'enfant ainsi que de sa propre réaction. Pourquoi l'avait-il tapé? Il ne savait même pas ce que l'enfant avait fait. Bien qu'il était presque impossible qu'il n'ait rien fait puisque cela faisait un nombre incroyable d'heures qu'il le cherchait, il s'approcha de l'enfant en pleurs et tenta de le réconforter. Cela lui prit une bonne demi heure avant d'avoir une réponse compréhensible de la part du gamin.

− Harry, où étais-tu? Cela fait des heures que je te cherche dans tout le château. Le professeur Dumbledore et le professeur McGonagall aussi te cherchent.

− Moi suis espion secret! Moi jouais et dormit dans cachette. Moi juste faisais dodo! Toi méchant! Toi taper moi! Moi plus aimer toi! Fit Harry en croisant les bras et en tentant de se décoller de l'homme.

− Écoute, Harry, tu m'as fait peur, je m'excuse de t'avoir tapé sans raison justifiée, mais je me suis tellement inquiété pour toi, je croyais que je t'avais perdu. Lorsque je t'ai vu, je me suis fâché contre toi, car j'ai pensé que tu étais encore partit sans me demander la permission. Je m'excuse, Harry j'ai fait une erreur, mais toi aussi tu as fait une erreur en t'endormant n'importe où, tu aurais dû aller dormir dans ton lit, où m'avertir que tu dormirais dans ta cachette. Je ne suis plus fâché Harry, je t'aime et j'ai vraiment eu peur.

Harry releva la tête et regarda Rogue dans les yeux.

− D'accord, fit-il lentement, moi encore aimer toi!

Le cœur de Rogue sembla recommencer à battre, il fut tellement soulagé, jamais il n'aurait cru que cette simple phrase lui ferait tant de bien. Quelques jours plus tard, alors que Harry jouait les Picasso dans sa chambre, Rogue entra et fut atteint d'une douleur au cœur. Après s'être assuré qu'il était trop jeune pour une crise cardiaque, il constata que Harry avait peint les murs de sa chambre avec de la boue et de la peinture.

− MONSIEUR HARRY JAMES POTTER! MAIS QU'AS-TU FAIT À CES MURS? TU NE VAS PAS BIEN OU QUOI?

Les lèvres de Harry se mirent à trembler, lui qui pensait qu'il était en train de faire une belle surprise. C'était fichu!

− ET NE JOUES PAS CE PETIT JEU AVEC MOI, TES LARMES NE ME RENDRONT PAS MOINS FÂCHÉ! Je vais aller chercher un sceau d'eau, poursuiva-t-il un peu moins fortement, et tu vas tout laver, je vais te surveiller pour que tu le fasses, après tu iras au lit, sans histoire. Ce n'est vraiment pas bien de peinturer sur les murs ainsi, en plus avec de la boue! Franchement, monsieur Potter, tu n'es plus un bébé!

Rogue alla chercher le sceau d'eau savonneuse ainsi qu'une lavette et remit le tout à Harry. Harry commença à tremper la lavette dans le sceau, l'essora un peu et lava le mur de ses créations précédentes. Ses larmes lui brouillaient la vue, il était triste, il n'avait pas pensé mal faire, en fait pas totalement. Il avait eu un petit doute pour la boue, mais comme il avait mit des couleurs vives à côté, il avait pensé que cela compenserait. Ce n'était pas sa faute s'il n'avait pas trouvé le pot de peinture brune! Il finit de laver le mur, en fait laver en un grand mot, puisque le mur était maintenant bariolé de couleurs multiples qui se confondaient dans une couleur finale proche du brun. Rogue termina le tout d'un coup de baguette et leva l'enfant à bout de bras, pour ne pas se salir trop et l'emmena à la salle de bain.

− Tu ne bouges pas de là, fit-il en direction d'un Harry tout sale, pendant qu'il allait mettre de l'eau dans le bain!

Comme il était assez tôt et que Harry associait le bain avec dodo, il se mit à pleurer de plus belle.

− Non papa ! Pas dodo! Pas dodo! Pas bain! Moi veux encore jouer! Moi être gentil et plus salir mur! Pas dodo, Papa!

− Monsieur, n'argumente pas! J'ai dit que tu irais prendre un bain car tu es tout sale. Tu arrêtes de pleurer comme cela et tu entres dans ce bain!

− NON, fit Harry en se jetant sur le sol! Pas dodo!

− Harry James Potter, veux-tu avoir une fessée?

− Non, papa! Pas dodo! Pas fessée, fit Harry scandalisé!

− Bon entre dans ce bain! Si c'est moi qui t'y entre je ne serai vraiment pas content! Tu obéis, maintenant.

Harry enleva ses vêtements, entra dans le bain et pleura de plus belles. Rogue le lava, puis le sortit du bain.

− Papa, papa?

− Quoi?

− Pas dodo, hein? Moi pas dodo.

− Harry, ce que tu as fait était mal, tu n'iras pas te coucher maintenant, mais bientôt, je ne suis pas content de ce que tu as fait!

− Excuse, papa, moi pas vouloir être méchant. Moi vouloir faire cadeau à toi.

− Ce n'est pas un cadeau à faire, Harry, tu as mit de la boue sur les murs, tu le sais pourtant que lorsque nous allons jouer dehors et qu'il y a de la boue sous nos bottes, nous les enlevons pour ne pas salir la maison. Pourquoi as-tu prit de la boue pour peinturer?

− Moi pas trouver peinture brun. Fit Harry piteusement.

− Pourquoi tu ne me l'as pas demandé, demanda Rogue amusé (sans toutefois le démontrer) devant la réponse si simple et enfantine que venait de lui donner Harry?

− Moi vouloir faire surprise.

− Ouais, mais la prochaine fois tu ferais mieux de me le demander, regarde où te conduis ta surprise, tu seras puni à cause de cela, tu te coucheras sans histoire ce soir.

− Non, fit Harry complètement horrifié par l'étendue de la punition!

− Harry, menaça Rogue, tu ne répliques pas quand je dis quelque chose, c'est mal de faire cela, à partir de maintenant je ne veux plus que tu répliques, tu n'as pas à approuver les punitions que je te donne.

− Moi pas content, fit Harry en boudant!

− Ben moi non plus, fit Rogue environ sur le même ton! Allez viens maintenant, il est assez tard, tu dois aller te coucher.

− NOOOOOOOOOOOOOOON, fit Harry en se tordant pour échapper à la prise de Rogue.

Rogue le laissa se tortiller puis il le déposa sur le sol.

− Harry tu me suis, je m'en vais dans ta chambre et je vais compter jusqu'à trois, si à trois tu n'es pas arrivé, je vais vraiment être très en colère contre toi. Tu sais ce qu'il arrive quand je suis très en colère, non?

− Oui, papa, marmonna Harry.

− Bon, alors, dit-il en commençant à se déplacer vers la chambre, un…deux…trois…

Il avait compté très lentement, laissant le temps à Harry de se lever et de se rendre dans la chambre.

− Bon maintenant au lit, tu te couches gentiment. Tu n'as pas d'histoire ce soir. Si tu en veux une demain soir, il te faudra être gentil. Bonne nuit, Harry.

− …

Harry ne répondit pas trop fâché de ne pas avoir d'histoire, mais il s'endormit rapidement, c'est tout de même épuisant être un artiste peinte. Dans le salon, Rogue avait envie de rire du comique de la situation. Il n'arrivait pas à comprendre les connections qui pouvaient bien s'établir dans la tête de l'enfant pour qu'il pense ainsi.

Le lendemain matin, Harry se réveilla après Rogue, il se leva et alla doucement jusqu'au salon où l'homme se trouvait. Il avançait tranquillement, pas tout à fdait persuadé qu'il avait le droit de se lever, il avait peur de se faire encore gronder. Il avait aussi peur que Rogue soit encore fâché.

− Papa, fit-il doucement, en se tenant debout, les bras dans le dos, face à Rogue qui lisait. Moi fini dodo!

− Je vois bien cela, fit Rogue calmement.

− Toi encore pas content?

− Non, c'est correct Harry, je ne suis plus aussi en colère que hier.