Le voici enfin.

En fait ça fait un petit moment que ce chapitre est écrit, mais comme je n'arrive pas à écrire le chapitre 6, je voulais retarder sa publication (et en plus le site ne m'a laissé pas publier hier).

La suite n'avance toujours pas, alors je vous offre « Où êtes vous ? » en vous informant que le prochain update ne se fera pas avant un certain moment.

J'espère que l'inspiration me reviendra rapidement. D'ailleurs, je pense que ça reviendra en même temps que la fin de la canicule, y fait trop chaud pour réfléchir normalement…

J'espère que vous allez apprécier et que ça vous fera patienter.


Chapitre 5 : Où êtes-vous ?

Il avait eu une idée, une idée de génie bien sûr…

Il avait l'intime conviction que John n'avait pas été capturé par les Wraiths, et comme les recherches avaient prouvé que le Colonel ne se trouvait ni dans la structure ni dans ses environs, il avait déduit que le militaire s'était égaré sur cette maudite planète.

Cela n'étonnait pas du tout Rodney. Sheppard avait le chic pour se perdre alors qu'il y avait un chemin tout tracé devant lui.

Le problème était donc de retrouver un Sheppard qui s'était égaré, dans un premier temps à l'intérieur d'un labyrinthe, puis sur une planète dix fois plus grosse que la Terre. Il devait être complètement déboussolé le pauvre.

Rodney compara alors son ami à une aiguille, une aiguille cachée dans une botte de foin. Mais heureusement, Rodney avait à sa disposition un immense aimant capable d'attirer le petit bout de métal qu'était le militaire.

Et l'idée de génie résidait dans l'utilisation du détecteur de la cité.

En effet, le détecteur de signes de vie des anciens était basé sur la lecture des codes génétiques, ainsi, lorsqu'un Wraith s'était introduit dans la base, ils avaient pu le localiser parce que son ADN était différent de celui des humains.

L'idée de McKay était toute simple, mais pourtant infaillible !

Il suffisait (facile à dire lorsque l'on s'appelait Rodney McKay) de régler le détecteur sur l'ADN de John, l'installer sur le Daedalus et couvrir toute la surface de P5X 434.

Une fois détecté, il n'y avait plus qu'à téléporter le petit poucet à bord du vaisseau.

Oui, c'était une idée simple et efficace.

Il ne restait plus qu'à convaincre Elisabeth et le Colonel Caldwell, et là McKay allait devoir jouer serré.

A son grand désespoir, ils étaient tous convaincus que John avait été enlevé par le dart et que s'il n'était pas encore mort, c'est qu'il était conservé comme garde-manger par ces saletés de suceurs d'énergie vitale.

McKay, toujours allongé dans son lit à l'infirmerie à cause d'un highlander têtu comme une mule qui trouvait que sa tension n'était pas suffisamment redescendue pour le laisser sortir, expliquait son fameux plan à une Elisabeth Weir très peu attentive.

Rodney voyait bien qu'elle ne l'écoutait que parce quelle était prise de pitié, de pitié pour un homme qui venait de perdre la personne qui lui était la plus proche. Cela l'agaçait profondément, d'ailleurs le bip bip de son lecteur cardiaque recommençait à s'affoler.

C'est alors que Carson apparu et demanda à la diplomate de sortir de la chambre, afin qu'il puisse s'occuper de son patient. Malgré une bonne dose de calmants, Rodney distingua, derrière la porte de l'infirmerie, le médecin et la leader d'Atlantis en grande conversation.

Ce ne fut que le lendemain matin que le scientifique apprit que sa requête lui avait été accordée. Cette nouvelle était accompagnée d'un sourire chaleureux et d'une main posée sur son épaule. Nul doute que le Docteur Carson Beckett avait appuyé la demande de son patient, mais le tout était de savoir si l'écossais avait fait cela parce que lui aussi croyait en la survie du Colonel ou parce qu'il souhaitait que Rodney réalise par lui-même que le militaire avait bel et bien disparu.

oOo

Il lui avait fallu attendre deux jours avant que le Daedalus n'atterrisse sur Atlantis et un autre jour pour tout installer.

Cela faisait six jours que Sheppard s'était volatilisé, et Rodney s'avait qu'il lui faudrait au moins quatre autres jours pour scanner la planète entière. Bien sûr il commencerait par les environs de la structure. Cette dernière était d'ailleurs, selon les dires de Zelenka, une clinique vétérinaire totalement désinfectée, à part bien sûr l'E2PZ qu'aucun des scientifiques n'avaient pu extraire de son socle. Vraiment tous des incapables, il faudrait qu'il s'en occupe après avoir retrouvé le Colonel.

Le premier jour s'écoula à une vitesse folle, Rodney ne voyait pas passer les heures, penché sur son écran, attendant le moindre signal lumineux. Heureusement pour lui, le Docteur Beckett, avait tenu à l'accompagner, il était sûr que l'astrophysicien ne prendrait pas soin de lui-même tellement il serait absorbé par ses recherches.Ainsi, les barres énergétiques apparaissaient devant le nez de McKay à intervalles réguliers, lui fournissant le sucre nécessaire à son organisme. L'écossais déplorait cependant le manque de sommeil qu'engendreraient ces quatre jours, car il était évident que son patient ne détournerait pas une seconde les yeux du moniteur.

Le second jour fut une exacte réplique du premier, il n'y avait rien à l'horizon, pas le moindre petit signe d'ADN Sheppardien.

Le troisième jour fut, quand à lui, ponctué de soupirs d'exaspération de la part de l'équipage du vaisseau terrien. Ils jetaient tous de regard en coin au scientifique excentrique qui refusait de se rendre à l'évidence. Son coéquipier ne reviendrait plus. Mais McKay avait l'habitude de ce genre de comportement, cela ne le touchait pas plus que cela. Malgré la fatigue et les yeux rouges, il gardait espoir.

C'est à la fin du quatrième jour que le canadien abdiqua. Ils avaient scanné la planète entière, et ils n'avaient rien trouvé, et pourtant il n'y avait pas de doute possible, le détecteur fonctionnait parfaitement bien. Il ne pouvait donc plus se voiler la face, si le Colonel n'était pas sur P5X 434, c'est qu'il avait été pris dans le faisceau téléporteur wraith, la porte des étoiles étant dans l'espace, il n'y avait aucun autre moyen de quitter la planète. Bien sûr il ne dévoila aucuns de ses sentiments en public, mais lorsqu'il fut seul dans sa chambre, il s'effondra sur son lit pris de gros sanglots et tentant d'étouffer dans son oreiller une plainte interminable.

Où êtes-vous John ? Où êtes-vous…

oOo

Perdu, il était complètement perdu, non seulement physiquement, bah oui le fait qu'il soit un chien n'avait pas amélioré son sens de l'orientation, mais aussi psychologiquement, nan parce que marcher à quatre pattes, flairer, aboyer, faire pipi sur les troncs d'arbre après les avoir reniflés pendant des heures et essayer en vain d'attraper sa queue n'était franchement pas ce qu'on pouvait appeler une situation normale.

Le plus difficile avait été de s'adapter à ses nouveaux sens.

L'ouïe tout d'abord. Chaque fois qu'il croyait que quelque chose s'approchait de lui, il se rendait compte que le bruit venait de bien plus loin qu'il ne le pensait. Il avait l'impression d'avoir des antennes paraboliques à la place de ses oreilles, et ce n'était pas agréable, pas agréable du tout.

Le développement de son odorat lui avait valu de magnifiques crises d'éternuement incontrôlables, sans parler des nausées qui le prenaient lorsque l'odeur inhalée était insupportable.

Par contre ses papilles avaient largement perdues de ses qualités gustatives, il était sûr qu'aujourd'hui il pourrait manger tous les MRE de la Terre, un peu comme McKay.

Sa vue, bien qu'un peu plus panoramique, et son toucher, n'avaient quand à eux pas subis de trop grands bouleversements.

Aujourd'hui, tout était sous contrôle, mais le plus important était qu'il retrouve McKay, il n'y avait que lui, il en était sûr, qui pourrait lui expliquer ce qui lui était arrivé. Au début, il avait pensé à Beckett bien sûr, mais l'écossais était médecin, et pas vétérinaire. Non, c'était bien McKay, qu'il lui fallait. Le petit génie découvrirait quel appareil ancien lui avait fait subir cette transformation. Et John se demandait franchement à quoi pensaient les anciens lorsqu'ils avaient inventé un truc pareil.

Mais avant de rejoindre son scientifique attitré, il fallait qu'il retrouve cette satanée structure. Malheureusement il tournait en rond. Comment le savait-il ? Eh bien tout simplement parce qu'il avait comme qui dirait déjà marqué ce territoire.

Cela faisait une semaine qu'il vadrouillait dans cette forêt. Heureusement qu'il y avait des fruits qui lui permettait de se nourrir, et même si parfois il avait une envie frénétique de chasser l'un des ces petits écureuils qu'il avait vu à son réveil, il se contrôlait, car manger de la chair crue ne le tentait pas plus que ça.

Penser à Rodney lui permettait de rester lucide. Parfois il avait vraiment peur que ses instincts animauxreprennent le dessus, alors il visualisait son petit scientifique égocentrique et son esprit redevenait plus clair.

Non seulement le retrouver lui donnerait un espoir de récupérer son corps, mais surtout cela le rassurerait. La dernière fois qu'il avait vu, ou plutôt entendu, le canadien, des darts les survolaient, et John n'avait qu'une angoisse, celle que ses coéquipiers aient pu être capturés.

Et il répétait sans cesse, dans sa tête, bien sûr, parce que seuls des aboiements sortaient de sa bouche ou plutôt de sa gueule, cette litanie qui lui donnait la force de continuer à avancer.

Où êtes-vous Rodney ? Où êtes-vous…

A suivre…