Cela faisait à peine trente minutes que Harry était avec Rusard que déjà les larmes semblaient prêtes à revenir hanter ses yeux. Il ne voulais pas pleurer car son père il avait dit d'être gentil et d'être un grand garçon, mais là s'en était trop. Il s'ennuyait de Rogue de plus en plus. Il n'y avait rien à faire avec Rusard, mis à part arpenter les couloirs de l'école. Harry avait peur de la chatte-pas-belle-et-méchante qui traînait toujours près de l'homme. Il décida de faire un dessin. Rusard ne lui parlait même pas, laissant Harry encore plus seul et triste. Lorsque Harry en eut assez avec le dessin, il soupira et demanda à Rusard s'il avait envie de jouer.

− M. Usare, fit Harry de sa voix la plus douce, tu veux jouer avec moi?

− Pas le temps pour des bêtises beugla l'homme, viens nous allons faire une ronde!

− Pff, c'est plate la ronde…

− Petit insolent, fit Rusard avec dégoût!

− M. Usare, c'est quoi les petits solants, demanda Harry qui n'avait pas très bien comprit ce que voulait dire le concierge.

− Pas de tes affaires, allez range tes papiers et viens avec moi.

Harry descendit de la chaise et suivit à contre cœur le concierge peu aimable. Cela faisait au moins une heure qu'il marchait et Harry avait du mal à continuer, ses jambes lui faisaient mal.

− M. Usare, c'est plate!

− C'est pas mon problème!

− M. Usare, je avoir mal, je pas veux marcher, fit Harry en se laissant tomber sur le sol, épuisé.

− Petit paresseux, lève toi, fit ce dernier, nous allons aller laver les plancher des toilettes

− Beurk, fit Harry avec un air de dégoût, je pas vouloir aller, cela pue les toilettes!

− Tu viendras, puisque c'est moi qui te garde ce matin, alors obéis, avant que je dise à toi père que tu n'as pas été gentil!

Harry ouvrit grand les yeux, de peur et suivit l'homme sans argumenter davantage. Rusard tint promesse et ils se retrouvèrent en train de laver le plancher des toilettes. Heureusement l'aide de Harry n'était réellement exigée et Harry patienta sagement pendant que Rusard lavait les dits planchers.

− Maintenant, fit Rusard alors qu'il avait terminé de laver els planchers, viens nous allons dîner.

Harry se leva et lorsqu'il arriva dans la grande salle il fut tellement heureux de voir son père. Malgré els douleurs dans ses jambes il se rendit le plus rapidement qu'il le pu vers l'homme en question et se lança dans ses bras. Les élèves de la grande salle furent amusées par ce comportement, même s'ils se souvenaient tous d'avoir déjà vu davantage. Rusard s'installa à une des extrémités de la table, le plus loin possible de l'enfant. Cet homme n'avait effectivement pas de talent avec les mômes, ceux-ci sentant son animosité ne faisaient aucun effort pour être plaisant. Harry serra si fort Rogue, que ce dernier, ne pu manger, devant attendre que l'enfant se clame. Pour ce faire il lui frotta le dos.

− Allez Harry, dit-il, assis toi sur ta chaise.

− Non, papa, je veux être avec toi. Je pas aimer Usare, je pas aimer toi pas être là. Papa, je veux aller dans classe à toi, d'accord, je vais être gentil, très gentil, d'accord?

− Tu sais, Harry, je t'ai puni pour toute la journée et je ne changerai pas d'idée, fit Rogue en tentant de supprimer ses envies folles de prendre l'enfant avec lui et de ne plus le laisser à ce Rusard.

C'était bien la première fois, en fait la seconde après que Harry ait vu Lucius Malefoy, que Harry n'aime pas quelqu'un d'un simple coup d'œil.

− Papa, s'il te plait, je pas aimer Usare!

− On dit je n'aime M. Rusard, Harry.

− Je n'aime pas M. Usare, papa, je veux être avec toi, fit Harry en resserrant son éteinte autour de l'homme.

− D'accord, Harry, mais tu vas continuer ta punition dans la classe, tu devras écrire l'alphabet pendant tout le cours. Tu comprends?

− OOOOOOOOUUUUUUUUIIIIIIIII, fit Harry fou de joie! Merci papa, je aime toi beaucoup, continua-t-il en lui donnant un baiser sur la joue.

− Bien Harry, fit Rogue en tentant de ne pas tourner au rouge tellement les regards étaient braqués sur lui. Maintenant mange comme il le faut et ne me fait pas regretter d'avoir changer ta punition.

Harry s'appliqua à manger « comme un grand », puis après le repas, il se dirigea avec Rogue vers la salle de classe de potions. Ils arrivèrent bien avant que les étudiants n'arrivent. Rogue fit apparaître de nombreux parchemins et donna une plume à harry. Il installa le jeune enfant à son bureau.

− Harry, voilà, tout ce que tu as de besoin est là. Tu devras écrire l'alphabet jusqu'à la fin de la classe

Harry ne répliqua pas, trop heureux d'être loin de ce Rusard à la noix. Il commença à tracer ses lettres, mais évidemment, il s'en lassa environ quarante-cinq minutes plus tard. Il entreprit donc de dessiner et ce jusqu'à ce que Rogue arrive par en arrière et le surprenne. Il lança un sort d'insonorisation par-dessus Harry et lui-même.

− Harry James Potter, que fais-tu, demanda Rogue enragé?

− Je fais dessin pour toi, répondit Harry en sentant sa lèvre inférieure commencer à trembler.

− Et que t'avais-je dit de faire?

− Tu avoir dit de faire l'alphabet, papa.

− Pourquoi ne le fais-tu pas?

− Parce que c'est plate et je suis tanné, dit Harry en regardant avec attention le dessus de ses genoux.

− Je m'en balance de savoir si tu es tanné, Harry, je t'avais dit de faire l'alphabet pour ta punition et toi tu n'as pas obéis! Voudrais-tu retourner avec M. Rusard?

− Oh non, non, non. Je pas veux…non, je veux pas!

− Alors fait ce que je t'ai dit de faire et que je ne te reprenne plus à faire autre chose. Compris?

− Oui, fit Harry faiblement.

Harry se remit vite au travail, se concentrant pour faire de très belles lettres pour son père, persuadé que si il s'appliquait, son père ne serait plus fâché. Après la classe, Harry glissa en bas de sa chaise et tendit les parchemins à Rogue. Celui-ci les regarda attentivement. Pendant ce temps, Harry se tenait silencieusement devant son père, étant fort heureux du travail qu'il avait accompli.

− C'est très bien Harry, je suis fier de toi, maintenant, promet moi de ne plus bouder ainsi. Tu n'es pas un bébé et tu es capable de parler. De plus, promets moi de ne plus te fâcher lorsque je punis des élèves et de ne plus intervenir, car la prochaine fois, tu ne pourras plus rester avec moi dans la classe. D'accord?

− Oui, papa.

Émily arriva à temps pour sa retenue, ne voulant pas s'attirer davantage les foudres du maître de potions. Elle frappa à la porte de la salle de classe.

− Entrez, gronda une voix puissante!

− Entre, fit une toute petite voix peu de temps après.

− Miss Belhumeur, fit Rogue, je vois qu'il vous reste assez de cellules nerveuses pour comprendre et savoir lire l'heure. Bien, lavez tous les bureaux de la pièce, sans magie, aies-je besoin de vous le dire?

− Parfait, professeur Rogue, répondit Émily au bord de l'exaspération alors qu'elle vit les bureaux et leurs états pour la première fois. Cela faisait bien des années que personne ne les avait lavé.

Émily n'avait pas répondu à l'insulte de son professeur, habitué à tant de mépris de sa part ainsi qu'à cette attitude de supériorité qu'il allouait à tous les Serpentard.

− Papa, demanda Harry, je peux aider à Mily?

− Oui, Harry, mais ne met pas d'eau partout et ne t'excite pas trop!

− Merci, papa, fit Harry en déposant un baiser sur la joue de Rogue.

Il alla rejoindre sa copine et lorsqu'elle le vit arriver, elle lui fit un sourire, signifiant « je te l'avais bien dit que ce ne serait pas si terrible que cela d'être en retenue! » Harry la serra contre elle brièvement, puis ils travaillèrent en silence.