Rogue retourna à ses appartements, bouleversé par ce qu'il venait d'apprendre, obnubilé par la détresse de devoir annoncer la malheureuse nouvelle au gamin qui déambulait près de lui. Rogue était tellement attristé, qu'il ne pensa même pas à retirer des points à deux élèves qui se bagarraient dans les couloirs, pas plus qu'il n'intervint lorsqu'il vit une jeune fille de cinquième courir devant lui. Il retourna à ses appartements, décidant qu'il vaudrait mieux préparer Harry le plus tôt possible pour cette visite qui ne s'annonçait guère plaisante pour ni un, ni l'autre. Rogue avait reçu une journée de congé pour cette journée-là, Dumbledore avait, sans doute, déjà prévu un portoloin. Il fit déjeuner Harry dans un silence que le gamin tentait par tous les moyens de briser. Rogue regardait son garçon, si innocent, à l'aube de ce qui s'avérerait être son pire cauchemar. Il nettoya Harry, après que ce dernier ait eu terminé, puis se dirigea vers le salon tenant par la main l'enfant animé.
− Harry, dit-il doucement, viens t'asseoir avec moi quelques instants, je dois te parler de quelque chose.
Harry obéit, s'assit sur les genoux de Severus et le regarda avec ses yeux d'émeraudes, un regard à faire fondre l'Antarctique, un regard que Severus eut tôt fait d'éviter. Il commença à frotter le dos du garçon, doucement, afin de le sécuriser pour ce qui allait suivre.
− Harry, aujourd'hui nous devrons aller, toi et moi, chez les Dursley.
Harry ouvrit grands les yeux. Qu'avait-il fait de mal? Il le savait que Severus se lasserait de lui et le retournerait chez son oncle et sa tante. Des larmes commencèrent à briller dans ses yeux et elles ne traînèrent guère longtemps à cet endroit, avant de tomber lourdement sur ses joues.
− Pourquoi il faut aller chez Oncle Vernon, papa? Tu ne veux plus de moi? Je suis trop méchant? Je te promet d'être toujours gentil et de ne plus pleurer, papa, enchaîna Harry en sanglotant de plus en plus, je ne vais plus te mettre en colère, je vais être très obéissant, je le promets, papa. Je ne veux pas aller chez l'Oncle Vernon, s'il te plait… j'ai peur …je jure d'être toujours gentil, promis, je vais faire ce que tu dis pour mille jours…
Rogue avait la gorge nouée, incapable d'arrêter la tirade du bambin. Il sentait que s'il osait émettre un son, sa voix le trahirait. Il avala sa salive, se racla la gorge une dernière fois et poursuivit.
− Harry, écoute-moi, d'accord, ne pleure pas.
− Non, papa, s'il te plait, fit Harry en écoutant à peine ce que disait Rogue, je vais être le garçon le plus sage de Poudlard. Je vais faire comme tu me dis papa, je promets…non, papa…
− Harry, fit-il le cœur brisé, nous allons seulement aller faire signer des papiers. Ensuite nous allons revenir, ensembles. Je ne te laisserai jamais chez ces gens, Harry, jamais, je t'aime trop pour faire cela. Et tu n'as pas à me promettre toutes ces choses, Harry, je t'aime et cela peu importe ce que tu feras. Est-ce que tu crois que tu es capable de venir avec moi, de signer les papiers avec les Dursley et ensuite de revenir au château?
Harry regarda Severus plus profondément encore, sondant les yeux de l'adulte pour discerner si cela était la vérité.
− Je ne vais pas rester là, hein papa?
− Non Harry, je le jure.
− Mais papa, j'ai trop peur de l'Oncle Vernon, fit Harry en sentant les larmes vouloir rejaillir de leur grotte.
− Harry, je serai avec toi, tu n'as pas à avoir peur. Il ne pourra rien te faire, je vais te protéger.
Harry hocha faiblement la tête. Il le ferait, pour son père. Mais à l'intérieur de lui bouillait une angoisse douloureuse. Et si tout cela était faux, si c'était un piège, si Severus avait promis quelque chose qu'il n'avait pas l'intention de faire…Non, décida-t-il, son papa ne ferait jamais une chose pareille. Puis tous les moments où il a désobéi depuis son arrivée au château refaisaient surface dans l'esprit du garçon. Papa, a raison de ne plus vouloir de moi, pensa-t-il, j'ai été très méchant. Harry regarda Rogue encore une fois, baissant rapidement la tête, comme trop honteux.
Rogue habilla Harry, prit le portoloin et puis l'activa. Ils apparurent sur Privet Drive. Harry ferma les yeux et se mit à trembler en voyant la maison portant l'adresse numéro quatre, la maison de l'enfer. Rogue remarqua la réaction de son garçon et décida de le prendre dans ses bras et de le réconforter. Arrivé au pas de la porte des Dursley, Rogue déposa Harry par terre, lui donna la main et lui lança un dernier regard rassurant. Harry émit ce qui se voulait être un sourire, mais qui ressemblait davantage à une grimace douloureuse.
Rogue activa le carillon.
Des pas lourds se firent entendre de l'autre côté de la porte, Harry les reconnus entre mille et se camoufla derrière son père. Vernon ouvrit brusquement la porte et avant même qu'il ait eu le temps de réaliser qui se tenait devant lui, Severus avait déjà bloqué de son pied le bas de la porte, afin d'éviter que l'homme la lui referme au nez. Vernon était rouge de colère, il reconnaissait Harry et avait déjà envie de le massacrer, de le punir d'exister.
− Toi, cracha-t-il à l'endroit de Harry, tu as causé trop de troubles à celui qui t'a adopté et maintenant tu reviens ici! Espèce de petit monstre, attends que je te montre à vivre!
Harry tressaillit et laissa quelques larmes couler. Rogue lui frotta doucement les cheveux en regardant Vernon froidement.
− Monsieur Dursley, je vous prierais de ne pas vous adresser à mon fils de la sorte. Je suis Severus Rogue, continua le maître de potions, je suis également celui qui a adopté Harry il y a deux ans de cela. Je suis venu vous faire signer les papiers attestant que vous me laissez la garde légale complète de l'enfant.
− Je ne veux pas des êtres anormaux, tel que vous, dans ma demeure, SORTEZ!
Rogue retint efficacement la porte et fronça les sourcils sévèrement. Habituellement, n'importe quel élève de Poudlard serait retourné dans les jupes de leur mère s'ils avaient reçu un regard aussi froid, mais Vernon étant un simple moldu, il ne s'en souciait guère.
− Je suis tout aussi dégoûté de votre présence, Dursley, par contre, j'ai besoin de votre signature. Vous pouvez refuser de signer, mais alors cela signifiera que vous souhaitez reprendre la garde de Harry. De plus, nous avons suffisamment de preuves à Poudlard pour vous faire arrêter, vous et votre femme, pour violence parentale, abus sexuels et négligence. Alors, je vous conseille de faire faire marche arrière à votre énorme postérieur, de m'indiquer le chemin du salon et de cesser vos argumentations vaines.
Vernon ouvrit la bouche de surprise et obtempéra, quelque chose lui disait qu'il devait l'écouter. Harry serrait fermement la main de Rogue. Lorsque Severus entra dans le salon, Harry s'arrêta net de marcher, forçant par le fait même Severus à arrêter.
− Harry, viens, dit-il doucement.
− Je n'ai pas le droit d'aller au salon, papa, les monstres ne vont pas dans les salons.
Rogue eue envie d'assassiner Vernon à ce moment. Comment un père de famille avait-il pu agir ainsi avec un enfant orphelin, qui plus est était de sa propre famille?
− Harry, tu n'es pas un monstre et tu as le droit d'entrer dans le salon, comme tu le fais à Poudlard.
L'enfant accepta difficilement le raisonnement, mais il fit, tout de même, son chemin, lentement vers le salon, regardant son Oncle pour s'assurer qu'il ne le punirait pas de lui avoir désobéit. Vernon était rouge de colère, mais ne dit rien. Harry tremblait intérieurement, des souvenirs amers fusèrent dans sa tête. Il la secoua discrètement, comme pour chasser ce qui y prenait place. Pétunia arriva dans le salon suivit de son bébé hippopotame, Dudley. Harry baissa la tête rapidement, craignant que Tante Pétunia lui crie de sortir du digne salon.
− Vernon, dit-elle fermement, qu'est-ce que le monstre fait dans le salon?
Et sans attendre de réponse elle se tourna vers Harry.
− Et toi, sale môme, tu as oublié où est ta place. Combien de fois faudra-t-il te le répéter? Les monstres vont dans les cages! Tu ne perds rien pour attendre.
− Je m'excuse Tante Pétunia, fit Harry en pleurs, tentant de se cacher derrière son père.
Rogue commença à voir noir.
− Cet enfant demeurera dans cette pièce, avec moi, espèce de moldus imbéciles!
− Ce monstre est tout aussi anormal que sa mère et je dois admettre que j'ai honte d'être la sœur de cette minable, Lily. Il ne restera pas dans cette pièce, il est sale et je ne veux pas qu'il ruine mes meubles.
Rogue sortit prestement sa baguette et la pointa vers le couple peu aimable.
− Maintenant, dit Severus en sentant que la conversation dérivait en même temps que sa patience, nous allons signer les documents afin que nous puissions quitter votre présence malsaine. À moins que vous n'ayez pas terminé avec vos insultes et que par le même fait vous désiriez souffrir fermement sous ma baguette!
Il avait terminé sa phrase comme sur un ton de menace, les fixant dangereusement de ses yeux si noirs. Vernon toussota et s'assit en même temps que sa femme. Rogue fit de même sans pour autant avoir été inviter à le faire. Harry pour sa part, était toujours debout, collé sur Rogue, la peur au ventre et le regard fuyant.
− Harry, dit Severus calmement, assied-toi, nous aurons rapidement terminé.
− Je n'ai pas le droit, papa. Les monstres ne…
− Qu'est-ce que je t'ai déjà dit à propos de cela, Harry, l'interrompit Rogue? Tu n'es pas un monstre, tu es un merveilleux petit garçon…
− Ne lui montez pas la tête, fit Vernon en interrompant à son tour Severus, il est un monstre de la pire espèce. N'est-ce pas Harry, tu es un monstre? Tu sais ce que méritent les monstres, n'est-ce pas, Harry, tu n'as pas oublié?
− Oui, Oncle Vernon, je suis un monstre et je sais aussi ce qu'il arrive aux monstres, murmura Harry effrayé.
− Suffit, cria Rogue, les monstres c'est vous. De toute manière je doute que ce soit le sujet du jour, alors signez ces putains de papiers que nous puissions être libérés de vos visages répugnants.
Vernon se tut, quelque peu apeuré du ton qu'avait pris Rogue. Severus sortit les papier, fit signer Harry, puis dans les trois minutes qui suivirent, Pétunia, Vernon et finalement Severus apposèrent, eux aussi, leurs signatures. Rogue ne pensait qu'à une chose; partir. Harry se comportait étrangement et il voulait retrouver l'enfant joueur et joyeux qu'il avait réveillé ce matin-là.
Sans grandes formules de politesse, Severus quitta l'austère demeure, tenant un Harry anéanti dans ses bras. L'enfant ne bougeait pas, ne réagissait pas. Seules des larmes coulaient sur ses joues. Rogue retourna le plus rapidement qu'il le pu, portant toujours le petit bonhomme contre lui. Il se rendit directement à ses appartements, comme si le moindre délai pourrait briser le gamin. Rogue enleva les vêtements d'extérieur à l'enfant vide de réactions et s'assit sur le divan en le tenant dans ses bras. Ils demeurèrent ainsi longtemps, Rogue frottant le dos secoué de spasmes de Harry, ce dernier pleurant sa frayeur, l'horreur.
− C'est correct, Harry, je suis là. Tu ne les verras plus jamais, promis.
Harry se mit à pleurer de plus belle. Cela dura plusieurs dizaines de minutes encore, puis finalement il s'endormit dans les bras de Severus, épuisé. Rogue n'avait pas la force d'aller coucher le garçon dans son lit, il n'avait pas la force de l'abandonner, seul dans sa chambre. Alors il demeura sur le divan, conservant l'enfant endormit dans ses bras. Harry se réveilla après une sieste de une heure. Apparemment, ce repos lui avait fait du bien, et un sourire bref éclairci son triste visage, lorsqu'il remarqua que Severus l'avait gardé dans ses bras. Puis il se rappela de l'avant-midi et perdu toute trace de joie.
Rogue remarqua le changement drastique, mais ne dit rien, il s'en voulait d'avoir emmené Harry chez les Dursley, mais il n'avait pas eu le choix.
Rogue souleva doucement Harry et l'assit de telle sorte qu'il puisse le regarder dans les yeux.
− Harry, je ne veux plus jamais que tu dises que tu es un monstre, car c'est totalement faux, c'est un mensonge et tu sais qu'il est mal de mentir. Tu es un sorcier, Harry, comme ta mère et ton père et tu es un garçon fantastique. Est-ce que tu peux me promettre de ne plus jamais dire que tu es un monstre?
Harry réfléchit quelques secondes à la demande et décida d'accepter, par peur un peu, mais aussi par envie d'y croire.
Fudge avait eu ce qu'il voulait, Harry en avait payé fortement le prix, mais désormais, Severus Rogue était légalement son père.
Réponses aux reviews
Drago Malefoy
salut,
je ne peux pas dire ce que je pense de ce chapitre parce que je n'arrive pas à le lire. Parfois il y a des mots écrit en japonais ou remplacé de carré blanc. (quand je parle des mots en japonais il sont réélement écrit en japonais, avec les signes)
J'aimerai savoir ce qui se passe... si tu le sais.
Sincèrement,
Drago Malefoy
Réponse : Voir la réponse donnée à Chrichri45. Merci d'avoir lu et d'avoir laissé une review.
Chrichri45
ton chapitre et ilisible il y a des points d'interogation partout je c'est pas qulle police de"criture tu a utiliser mais revien a l'ancienne car moi je ne peut lire le chapitre tellement j'ai de points d'interogation dans a peut pres tout les mots
je te laisse un petit apersus de se que moi je voie
L�examen avait �t� la b�te noire de tous les �l�ves, m�me de certains Serpentard, ceux qui avaient avou�s que l�examen avait �t� facile, �taient probablement trop orgueilleux. Se
faisant la repr�sentante de tous les �l�ves
des mots son meme pire que sa dommage j'aimais bien ta fan fic mais jarreterai de la lire si jai toujours les points d'interogation dans tout les mots
Réponse : Je crois avoir régler le problème. J'ignore si c'était de ma faute ou à cause des changements que fanfiction avait fait, mais maintenant tout fonctionne. Comme je l'ai déjà dit, et cela vaut pour n'importe qui, si jamais vous avez un problème à lire une de mes fics, et ce peu importe la raison, envoyez-moi un message et je vais vous envoyer une copie du chapitre en question par email. Pour ce qui est du chapitre précédent, je crois que le site, en faisant des changements dans leur configuration, ils ont créé ce trouble. Je n'étais pas la seule auteure, pour laquelle des signes étranges apparaissaient sur ses fictions, cette journée-là, ce qui me porte à croire que le problème n'était peut-être pas de moi…s'il était de moi, alors d'autres auteurs avaient le même problème…ce qui selon les statistiques et probabilités est presque improbable. Merci de votre indulgence. Merci d'avoir lu mon chapitre et d'avoir laissé une review, sincèrement.
Merci à Onarluca Shiny-misS, audlydou, Pitite maraudeuse, eliza, Disturbed Angel, Edwige, Drago Malefoy, jenni944, Timi Turner, Aqualine d'Aquarius, Marie-Jo, Chrichri45, fanny, yue-kero, hanna, vivi pour les reviews du chapitre 32.
Pour ce qui est du sondage, je vais réitérer la question, car c'était pas mal égal…donc :
J'ai eu la critique suivante de Hermionedu69 :
1 critique
ca bouge pas fo aller vite dans le temps la ca rame (x2)
bye
Petit sondage à ce sujet : Combien de personne voudrais que j'accélère le rythme ? Dites-moi dans le cas échéant combien de chapitre par année voudriez-vous que j'écrire ? Je voudrais seulement savoir si c'est une critique isolée, ou un avis partagé.
Merci
