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Chapitre 37

Pour une des premières fois de sa vie, depuis qu'il était devenu enseignant, à Poudlard, Severus apprécia ce retour en classe. Pas qu'il avait tellement envie de revoir ses élèves, mais il commençait à trouver cela difficile de composer avec deux enfants qui ne savaient plus quoi faire de leurs dix doigts. Lorsqu'ils ne se lançaient pas dans les mauvais coups, Émily et Harry se morfondaient ouvertement, cassant les oreilles de Severus. Il avait beau se dire que ce n'était que des enfants, qu'il devait se faire compréhensif, mais avec du recul, il remarqua qu'il n'avait fait preuve d'aucune patience et que les enfants avaient terminé, plus souvent qu'à leur tour en punition, punitions qui devenaient de plus en plus sévère. Les deux enfants ne savaient plus quoi inventer pour s'amuser. Devait-il songer à la course qu'ils avaient à travers le château, brisant sur leur passage nombre d'objets ? Ou bien devait-il penser aux escapades qu'ils avaient fait, sans autorisation, aux mensonges, aux chicanes, aux railleries, aux

Severus soupira d'aise. La répartition des nouveaux élèves venait de se terminer, une nouvelle année s'entamait. Il se leva finalement de table, conscient que Harry ne devait pas se coucher trop tard, le lendemain aurait lieu sa première journée en tant qu'élève, lui aussi. Remus s'était vu offrir ce poste pour enseigner dans l'enceinte de Poudlard aux enfants de sorciers qui ne pouvaient pas aller dans d'autres écoles pour gamins. Severus s'était longuement interrogé à ce sujet. Il se demandait si cette éducation serait adéquate pour Harry. Toujours demeurer dans le château ne lui serait peut-être pas très bon. L'enfant allait peut-être s'y sentir trop à son aise et n'aurait éventuellement aucun respect pour les règles qui seraient en vigueur dans l'établissement. Il en était venu à la conclusion que de toute manière, Harry semblait peu enclin à respecter les règles et que peu importe l'endroit où il irait à l'école, il demeurerait ainsi. De plus, il ne voulait pas que Harry soit trop loin de lui, il savait son garçon fragile, sensible et insécure, séparer l'enfant de sa nouvelle famille n'aurait décidément rien de bon. Il est évident que Harry allait devoir apprendre à se débrouiller par lui-même et comprendre que malgré l'absence physique de son père, il pouvait survivre. Il allait devoir apprendre à fonctionner adéquatement sans être constamment rassuré qu'il ne retournerait pas chez les Dursley. C'était la seule manière qu'il se sorte un jour de cette paranoïa fondée, de cette peur qu'il avait d'être abandonné, de perdre le père qu'il avait finalement trouvé.

Severus s'était donc levé, salua brièvement les autres enseignants et sous le regard amusé de l'ensemble des élèves le connaissant, il se dirigea vers la table des Gryffondor où malheureusement Harry avait pris l'habitude de manger. Severus croyait que rien de bon ne pouvait sortir de cette habitude. Les Gryffondor allaient mettre de mauvaises idées dans la tête de l'enfant et ce dernier se ferait un plaisir incroyable à les réaliser.

« Viens, Harry, nous rentrons à l'appartement, fit Severus en se penchant vers le gamin. Dis bonne nuit à Émily, salue les autres professeurs et ensuite nous partirons. »

« Pas tout de suite, papa, se plaignit Harry, Vier va me montrer un tour de magie. Encore cinq minutes, d'accord ?»

« Il pourra très bien te montrer le tour demain, Harry. Maintenant, dis au revoir. »

« Pourquoi je dois partir, c'est pas juste, Mily elle reste, elle. Moi aussi je veux rester avec mes amis. Mily va venir me porter dans l'appratament tantôt. Toi, tu peux renter. »

« Premièrement, Harry, on dit l'appartement et puis deuxièmement, tu es trop petit pour décider. Lorsque tu auras l'âge d'Émily, tu pourras rester plus longtemps avec tes amis, mais pour le moment, tu es un tout petit garçon qui a bien besoin de se reposer. »

« Je suis pas fatigué, fit Harry en croisant ses bras. Je veux rester ici, comme Mily. »

Severus était découragé. Cette discussion ne menait à rien et il ne comprenait même pas pourquoi il l'avait initialement laissé dégénérer dès le début. Il n'avait pas envie de faire une scène devant la Grande Salle et il n'avait surtout pas envie que Harry en fasse une. Il ne lui restait qu'une solution et malgré qu'il sache qu'elle n'avait rien de juste et d'acceptable, il procéda.

« Dans ce cas, entama-t-il en fixant Émily, Miss Belhumeur suivez-moi, vous aussi. »

« Mais ce n'est pas juste s'exclama Émily alors que tous ceux qui étaient à proximité suivait la conversation avec un intérêt profond. Je n'ai pas à entrer parce que Harry ne veut pas vous obéir. Je veux rester… »

Severus se frotta les tempes. Un début de migraine commençait à faire son chemin. Le silence qui les entourait était particulièrement embêtant, mais il tenta de ne pas s'en préoccuper. Il savait que ce qu'il lui restait à faire n'allait pas plaire à sa jeune protégée, mais il voulait partir au plus vite, coucher Harry et trouver à son tour un sommeil bien mérité.

« Dix points en moins pour Gryffondor, dit sévèrement Rogue en interrompant les plaintes de sa jeune élève. Maintenant, levez-vous et suivez-moi avant que je ne décide que c'est cinquante points que vous méritez de perdre. »

Des regards colériques lui parvinrent de l'ensemble des Gryffondor qui avait suivit la conversation, mais ces regards furent aussi brefs qu'un feu de pailles, lorsque Severus se mit à leur jeter son regard de la mort. Toutes les têtes se trouvèrent dès lors en admiration avec leur propre assiette.

Émily se leva, outragée et Harry, voyant sa sœur faire, il l'imita gentiment, faisant laisser échapper un soupir de découragement à cette dernière.

Tout ce dont Émily rêvait, s'était de laisser libre cours à ses larmes ; elle détestait être humiliée et ce soir-là elle l'avait été.

Le trio mécontent retourna vers les profondeurs du château. En fait, seule Émily était vraiment en colère, car Harry s'était largement calmé en voyant qu'il n'était pas le seul à devoir rentrer. Et Severus, pour sa part était franchement soulagé d'avoir évité une petite scène gênante. Il savait, tout de même, qu'il allait devoir avoir une sérieuse conversation avec Harry, car il ne se sentait pas l'énergie de s'offrir de telles discussions à tous les soirs. De plus, il savait bien qu'Émily n'endurerait pas cela longtemps, il n'était même pas certain si elle l'endurerait cette fois seulement.

C'était un des nombreux problèmes avec les Gryffondor, pensa-t-il, leur sens de la justice était tellement aiguisé que cela en devenait embêtant, voire même gênant. Ils avaient toujours l'impression de souffrir de la plus grande injustice que la Terre ait pu porter, alors que cela n'en était guère le cas.

Finalement, ils entrèrent dans l'appartement et Émily n'attendit pas d'explication explicite avant de laisser sortir son trop plein de colère

« Ce que vous avez fait était totalement malhonnête et injuste. Je n'ai pas à me priver de voir mes amis parce que vous n'êtes pas en mesure de raisonner un enfant de quatre ans. Je n'ai pas à être puni parce que Harry veut faire son bébé. »

Severus savait qu'elle avait raison, mais ce qu'il n'aurait jamais toléré de toute sa vie et encore moi en cette journée, c'était de se faire parler ainsi, par une petite Gryffondor, aussi précieuse à ses yeux soit-elle. Il lui lança un de ses regards, prit Harry dans ses bras et le mena à sa chambre.

« Vous m'attendrez au salon, miss, je crois qu'une sérieuse conversation ne ferait pas de tort.»

Severus se rendit dans la chambre de Harry avec l'enfant dans ses bras et après lui avoir enfilé un pyjama avec des joueurs de Quidditch qui y volaient, il le coucha dans son lit.

« Bonne nuit, Harry, fit-il doucement, à demain. »

« Je veux une histoire, papa, demanda Harry. »

« Non, Harry, pas ce soir. Tu n'as pas été gentil dans la Grande Salle. La prochaine fois, si tu veux une histoire, tu rentreras à l'appartement lorsque je le demanderai. »

« Mais papa… »

« Pas de 'mais papa' ce soir, Harry, dit Severus froidement. Je ne suis vraiment pas de bonne humeur, Harry et encore moins pour m'obstiner avec toi. Alors tu dors et tu le fais maintenant ! Bonne nuit, Harry, je t'aime beaucoup. »

Harry se retourna pour ne plus voir son papa et se mit à pleurer. Il n'avait pas voulu être méchant, il n'avait pas voulu faire le monstre, il avait seulement voulu être aussi grand qu'Émily.

Severus sortit de la chambre, le cœur gros, il détestait lorsque Harry s'endormait triste, mais il ne voulait pas le laisser gagner.

Il se dirigea vers le salon, en retrouvant son air colérique, son air des mauvais jours. Émily l'avait énervé et n'eut été du fait que sa raison lui avait remémoré qu'il avait juré de ne jamais la toucher, il lui aurait envoyé une taloche derrière la tête, tellement il avait été contrarié et offusqué qu'elle lui parle sur ce ton.

Émily était assise au salon, elle attendait impatiemment, sentant son sang battre dans ses veines, sentant, sans savoir pourquoi, sa colère atteindre un paroxysme nouveau. Dès qu'elle vit Severus entrer, elle se leva, question d'éliminer le désavantage qu'elle avait en demeurant assise.

« Assoyez-vous, fit aussitôt Severus. »

« Je n'ai pas tellement envie de m'a… »

« J'ai dit, ASSOYEZ-VOUS ! »

Elle ne tergiversa pas davantage et s'assit prestement en conservant toutefois, son regard enragé.

« Je n'ai rien fait de mal…je… »

« JE ne veux pas vous entendre, fit-il. »

Émily ferma ses yeux et sentit une montée de larmes qu'elle aurait de la difficulté à faire disparaître et comme elle l'avait prévu, elle n'y parvint pas et dû subir l'humiliation de sentir ses larmes mouiller ses joues. Pour ne pas rajouter à sa honte, elle conserva la tête baissée afin de ne pas laisser Severus voir qu'il l'avait blessée.

« Émily, recommença-t-il, plus calmement, cette fois. Je ne voulais pas vous forcer à revenir à l'appartement, je ne voulais pas vous punir, mais comprenez-moi, je ne voulais pas que Harry me fasse une scène devant toute la Grande Salle. Je vais discuter avec lui, demain, mais j'ai besoin que vous montriez l'exemple. Je sais que c'est injuste, je sais que vous êtes assez vieille pour demeurer avec vos amis, mais vous êtes devenue la grande sœur de Harry et pour cette raison vous devez faire des sacrifices. »

« Mais vous m'avez enlevé des points pour une raison personnelle, en fait une raison familiale devant tout le monde…c'est vraiment gênant et humiliant lorsque vous faites cela. »

« Et mon idée était de vous redonner ces points une fois revenu à l'appartement, mais croyez-vous que vous les méritez, maintenant ? Je veux bien croire que je suis votre gardien, Émily, je veux bien croire qu'il existe entre nous une relation beaucoup plus intense que je n'aurai jamais avec un autre élève, mais le fait est que je demeure aussi votre professeur. Si en privée vous avez certains droits que aucun des élèves de Poudlard n'auront jamais, il n'en demeure pas moins qu'en publique vous me devez le même respect que n'importe quel élève. Que ceci soit bien clair, Émily, je ne vous le redirai pas deux fois. Vous pouvez m'appeler autrement que professeur ou Monsieur en privée, vous pouvez aussi me parler plus librement, mais que ceci ne se produise pas devant les autres élèves. Est-ce clair ? Avez-vous suffisamment de jugement pour ne plus jamais me refaire cela, Émily ? »

« Oui, j'ai compris. Mais c'est tout de même pas juste. Les autres élèves vont m'en vouloir d'avoir fait entamé l'année scolaire des Gryffondor dans les négatifs. »

« Les autres Gryffondor ne diront rien, Émily et vous le savez. La seule personne contre laquelle ils seront en colère, ce sera moi. Mais si cela peut vous consoler, nous pourrons remédier à la situation au prochain cours de potions. Étudiez bien la première potion de votre manuel. »

« Mais là, il va falloir que j'étudie pour regagner des points que j'ai perdu à cause de Harry !»

Severus soupira de découragement en se frottant les yeux.

« Qu'est-ce que vous cherchez exactement, Émily ? Une retenue ? Être privée de sorties à Pré-au-Lard pour l'année en cours ? Faire des copies jusqu'à en avoir mal aux mains ? Laver tous les chaudrons de potions ? D'autres points perdus, peut-être ? »

« Mais non, avoua-t-elle faiblement. »

« Bien, car j'ai vraiment cru que c'est-ce que vous vouliez. Je ne vous demande pas grand-chose, Émily, le respect, point final. Et plus vous vous entêterez à ne pas l'apprendre, plus je voudrai que vous l'appreniez. »

« Je ne trouve pas juste que Harry puisse faire mers et mondes et qu'il ne soit jamais puni, alors que moi, vous me reprenez toujours. Il a été maltraité, c'est vrai, mais seulement une année, moi ce fut sur l'ensemble de ma vie. »

« Harry est puni, plus souvent qu'autrement Émily et vous le savez. Seulement pas de la même manière, vous êtes intelligente, alors tentez de comprendre. Si je vous prive d'histoires, cela n'aura aucun impacte sur vous, de la même manière, si je retire des points à Harry, il s'en balancera. »

« D'accord, je peux partir maintenant, demanda-t-elle brusquement ? »

« Non, Émily, je vous ai parlé de respect et je ne parlais pas seulement parce que j'aime le son de ma voix. Vous resterez à coucher ici ce soir, je sais que vous voudrez me dire que c'est injuste, inacceptable ou quoi d'autre encore ? Mais sachez que ce n'est rien comparé à ce que la plupart des élèves se seraient mérités s'ils avaient agit comme vous l'avez fait. »

« Non, pleura-t-elle, tous mes amis m'attendent »

Elle le regarda pour la première fois depuis qu'il était arrivé dans le salon, ses grands yeux encore humides le suppliant de ne pas la punir ainsi. Elle n'arrivait pas à y croire et le pire dans toute cette situation, c'est qu'elle savait qu'il avait raison, mais elle avait agit comme une écervelée, comme une idiote, comme une mal élevée, seulement pour s'entêter inutilement…

Severus avait une fois de plus le cœur torturé par cette situation, mais, encore une fois, il se força à ne pas flancher.

« Nous irons dans votre Salle Commune, avertir vos amis, ensuite, nous reviendrons à l'appartement. Je vais appeler un elfe de maison pour qu'il surveille Harry. »

« Vous ne me faites pas confiance, l'accusa-t-elle. Je n'ai rien fait pour briser votre confiance, pourtant. »

« Émily, menaça-t-il. »

« Je n'ai pas envie d'aller dans la Salle Commune des Gryffondor. Je vais écrire une lettre et j'enverrai un elfe la porter. »

« Comme vous voulez, Émily. Je vous veux au lit dans quarante-cinq minutes. »

« Quoi ? Quarante-cinq minutes. Il ne sera que neuf heures. Nous ne nous serions pas couchés avant 10h30 dans mon dortoir. »

« Bien, dans ce cas vous irez vous coucher dans trente minutes. Avez-vous d'autres commentaires, ou est-ce suffisant pour le moment ? »

Émily ne retint même pas la nouvelle montée de larmes qui brûlaient ses yeux et couru vers sa chambre en se jetant sur son lit. Elle se détestait pour agir ainsi, mais elle savait qu'elle devait faire évacuer son trop plein de colère d'une certaine manière et que de s'entêter à parler avec Severus n'allait que lui attirer des ennuis.

Après cinq minutes de ces larmes douloureuses, elle se releva, prit une plume et un bout de parchemin et écrivit un message à ses amis. Une fois qu'elle eut terminé, elle sortit de sa chambre et alla retrouver Severus afin qu'il fasse apparaître un elfe. Elle ignorait la raison, mais elle n'arrivait jamais à en faire apparaître un. Et de doute manière, elle était trop en colère pour demander des explications.

Elle devait marcher par-dessus son orgueil trop mal placé et y parvint de peine et de misère.

« Est-ce que vous pourriez appeler un elfe, s'il vous plait, demanda-t-elle en tentant de demeurer dans les limites permises par la politesse. »

Severus la regarda silencieusement.

« Est-ce que je devrais lire le contenu de cette lettre, Émily ? Si je le faisais, en serais-je choqué, voire même blessé ? »

Émily le regarda comme s'il venait de sortir de Mars. Bien sûr que non, il ne devrait pas lire le contenu.

« Ne la lisez pas, je vous en prie, je vais encore avoir des ennuis ! »

Et dès qu'elle eut dit cela, elle voulu se gifler. S'il y avait des phrases à ne pas dire, celle-là était bien une des premières sur la liste.

Severus pour sa part, fulminait dangereusement.

« Incendio, fit-il en la fixant toujours. Retournez en écrire une autre, jeune fille, une que je pourrai lire, cette fois-ci. »

Émily regarda les débris de ce qu'avait été sa lettre et remercia presque le ciel que Severus ait fait cela.

Elle revint quelques minutes plus tard, une autre lettre à la main, une lettre qui avait l'avantage, cette fois-ci, d'être neutre et agréable.

Une fois la lettre partit par l'intermédiaire d'un elfe, Severus regarda longuement Émily.

« Pour quelle raison, devez-vous être en colère contre moi, Émily ? »

Elle ne répondit pas, trop honteuse du déroulement de la soirée. Elle fixait le sol avec une attention toute particulière.

« Est-ce que je vous ai poussé à faire toutes les âneries que vous avez fait ? »

Elle fit non de la tête.

« Bien, dans ce cas, vous comprenez que je sois en colère contre ce que vous venez de faire. »

Émily lui répondit silencieusement par l'affirmative.

« Bonne nuit, Émily, fit-il simplement. »

Elle ne demanda pas son reste, fit demi tour et se dirigea vers sa chambre. Elle se retourna avant d'y entrer et regarda Severus qui l'observait toujours.

« Je m'excuse, Oncle Sev, réussit-elle à dire, consciente qu'elle aurait franchement dû le dire bien avant. »

Severus ne répondit pas à cela, mais dès que la porte de la chambre d'Émily fut fermée, il sourit béatement. Au moins elle avait fini par comprendre quelque chose.

Le lendemain matin, Severus dû entamer la tâche plutôt désagréable de mener Harry à l'école. Il n'y irait que quelques heures par jour, en raison de son jeune âge.

« Je veux pas aller loin papa, je veux rester dans ta classe. Je veux pas aller avec Musmus. »

« Harry, nous avons discuté de cela de nombreuses fois. Tous les enfants de ton âge vont à l'école. Tu viendras dans ma classe l'après-midi, di tu auras été gentil avec Remus et les autres professeurs. »

« Mais papa, tu es un professeur, toi, tu peux me montrer toutes les choses d'école et je vais pas aller avec Musmus. »

« Harry, tu l'aimes bien Remus, tu l'as dit toi-même l'autre jour que c'était ton ami, fit Severus en tentant de trouver un terrai d'entente. »

« Je veux plus d'amis, papa, je veux rester avec toi, je veux pas que tu partes. »

« Je vais revenir te chercher Harry, je ne vais pas t'abandonner. Est-ce que c'est cela qui te fais peur ? »

« Je veux pas que tu sois pas là, papa, se mit à pleurer Harry. »

Severus le prit dans ses bras, le calma doucement en le berçant tendrement. Il comprenait a peur de l'enfant, cette peur si ancrée dans chacune de ses cellules, cette peur d'abandon, cette peur rationnelle compte tenu de tout ce qu'il avait vécu.

« Harry, je ne vais pas t'abandonner, tu vas revenir cet après-midi et nous irons ensembles au cours de potions que je donnerai. »

Harry se mit à pleurer de plus belle, à se débattre et à refuser cette avenue. Severus n'eut pas d'autre choix que de l'amener de force. Une fois rendu à la salle de classe des enfants, les cris de Harry alertèrent Remus qui sortit de la pièce.

« Mauvais départ, demanda Remus ? »

Tout ce qu'il reçu de la part de Severus, fut un regard noir.

« Harry, calme-toi. Tu vas le regretter plus tard, Harry. Je t'ai déjà dit que si tu agissais en bébé, comme tu le fais maintenant, tu ne viendrais pas dans ma classe. Alors, tu es mieux de bien agir si tu ne veux pas passer ton après-midi avec M. Rusard. »

Harry ne l'écoutait pas, il ne voulait pas entendre les excuses que son père allait lui servir.

Severus se releva finalement, un garçon accroché à sa robe, un garçon en pleures, un garçon terrorisé par cette nouvelle avenue qui s'imposait à lui.

Remus se pencha pour prendre Harry par la main, mais tout ce qu'il réussit à obtenir fut un coup de poing au visage. Bien évidemment, Harry n'avait pas fait exprès, mais le fait restait qu'il l'avait frappé.

Severus commençait à en avoir assez. Il se pencha à la hauteur de Harry et lui prit les deux bras, afin de l'immobiliser.

« Harry James Potter, arrête de pleurer, fit-il de sa voix de professeur. Tu sais ce que tu viens de faire ? Tu as frappé Remus. Voudrais-tu que je te frappe, comme tu viens de le faire ? »

« N…n…nonnnn…paaaappaaa, réussit à dire Harry à travers ses sanglots. »

« Maintenant, tu vas aller t'excuser à Remus et arrêter de faire ton bébé. Je ne veux plus que tu fasses d'histoires. Tu m'entends ?»

Harry continua de hoqueter lourdement, mais il alla tout de même vers Remus pour s'excuser. Severus profita de ce moment pour retourner vers sa classe de potion, mais lorsque Harry vit son père s'éloigner, il se jeta sur le sol en pleurant et en hurlant son chagrin.

Son papa l'avait abandonné, pensa-t-il, car il était un mauvais garçon. Harry en avait le coeur brisé.

Remus tentait bien de le relever, mais Harry ne s'aidait en rien et faisait tout pour retourner sur le sol. Finalement, Remus décida de prendre Harry dans ses bras, ce qu'il parvint à faire, non sans en ressortir avec plusieurs ecchymoses dues au coup de pied qu'il avait reçus.

« Harry, dit doucement, Remus en l'installant dans un coin reculé de la pièce, afin d'être à l'écart de toutes les oreilles curieuses, Severus va revenir te chercher bientôt. Pour le moment, tu vas t'amuser avec Drago et Ron, d'accord ? »

« Je…je…veuuuuuuuuxxxxx moooon pappppaaaaaaaaaaaaaa, parvint à prononcer Harry. »

Après plusieurs minutes à tenter de le consoler, Remus dû abdiquer. Il décida que la présence des autres enfants serait peut-être bénéfique pour le bambin éploré.

Il appela Drago et Ron et ces derniers s'approchèrent de Harry.

« Pourquoi tu pleures, Harry, demanda Drago ? »

« Je… veux …papa, dit encore une fois le garçon. »

« Il va venir tantôt, je te jure, Harry. Moi aussi mon papa est partit travailler et il va revenir tantôt. »

« Pourquoi tu pleures pas Drago, demanda soudainement Harry ? »

« Parce que papa a dit que je dois être un vrai Malefoy et les Malefoy ne pleure pas pour des choses de bébés, fit Drago en récitant malhabilement cette particulière leçon. »

Harry ne comprit pas l'explication et continua à sangloter. L'avant-midi se déroula dans la même atmosphère.

Lorsque midi arriva, Harry était installé à une petite table de travail et y avait déposé sa tête sur ses deux bras croisés. Des larmes coulaient de temps à autre, mais l'hystérie avait cessé.

Severus entra dans la pièce et dû utiliser tout son contrôle pour ne pas s'adonner, lui aussi aux larmes douloureuses. Même s'il savait que l'école était obligatoire, même s'il savait que c'était pour le mieux de l'enfant, il ne pouvait faire autrement que de le prendre ne pitié et de vouloir lui éviter ce si gros chagrin.

« Harry, fit-il doucement en se penchant près de lui ? »

« PAPAAAAAA, fit Harry en retrouvant au cours de ces quelques secondes l'éclat si naturel à ses yeux. Tu es revenu, tu m'as pas laissé ici pour toute la vie ! »

C'est alors que Severus comprit la signification qu'avait l'école pour Harry. C'était comme une punition, comme d'aller avec Rusard, comme s'il s'y débarrassait du méchant garçon.

Severus prit Harry dans ses bras et le berça doucement. Il décida de retourner à l'appartement pour manger, sachant que Harry avait besoin d'être tranquille, qu'il devait être épuisé d'avoir autant pleuré. Le maître de potions salua brièvement Remus et il sortit, un gamin accroché, comme si sa vie en dépendait, à son cou.

Onarluca : Merci pour ton review ! C'est très gentil ! À bientôt !

Luna-la-lunatique : Je te remercie ! À bientôt !

Shinobu-Sû : Je te remercie de tes compliments, moi aussi j'apprécie le fait que les trois garçons sympathisent ! À la prochaine !

Angel's Eyes : Tu as bien raison, les tendances et les goût de Harry pour l'aventure et le défi des règlements se font très bien sentir ! Merci à toi et à bientôt !

Namyothis: Je te remercie et à la prochaine.

Lunenoire: Lol…et bien merci à toi et à très bientôt !

Natalia : Bienvenue à toi, je crois que c'est la première fois que je vois ton pseudo,…je peux me tromper, mais dans le cas où j'ai raison, alors, je te souhaite la bienvenue et merci pour tes beaux compliments !

Kyana HLD : Bienvenue à toi, cela me fait plaisir de recevoir une nouvelle lectrice. Merci et à la prochaine.

Drix : Je te remercie…et oui, moi aussi je n'apprécierais pas d'être suspendue, tout mouillée, entre ciel et eau…j'aimerais bien voler, par contre…mais ça c'est une autre histoire !

Marie-Jo : Merci beaucoup et à la prochaine !

Vif d'or : Bienvenue à toi, je suis heureuse de te trouver parmi les lectrices et lecteurs de cette fic ! Je vais répondre à tes questions !

Pourquoi ne sont-ils pas aller au manoir de Severus pour l'été ? : Umm…bonne question. En fait, ils y sont allés, mais pas très longtemps car il y a eu Walt Disney et aussi, j'ai sauté par-dessus une partie de l'été pour ne pas que la fic stagne, donc nous ne les avons pas vus aller au manoir…

Est-ce que Harry aura a tué Voldemort plus tard: Je ne sais pas encore comment se déroulera l'avenir de Harry. Pour le moment, je serais tentée de te dire que oui, il devra combattre Voldemort, mais je ne sais pas exactement ce que je déciderai rendue là.

Est-ce que Harry est aussi célèbre que dans les livres, si oui pourquoi personne à l'école n'en parle? Oui il est célèbre, mais les enfants de l'école ont eu l'ordre de ne pas faire sentir à Harry qu'il est différent à cause de cela et comme Harry est la plupart de son temps avec Severus, les élèves n'en parleront pas…Aussi, il est un peu trop jeune pour comprendre, mais plus tard, dans quelques années, Harry devra affronter cette réalité qui sera sienne.

J'espère avoir bien répondu à tes questions…merci beaucoup, et à la prochaine.

Gedauphin : Merci beaucoup et à bientôt !

Alinette : Lol, je sais, Harry fait beaucoup de bêtises, mais pour être honnête, j'aime ça lorsqu'il en fait ! Merci à toi et à bientôt !

Drago Malefoy : Je comprends ce que tu veux dire, par contre, je crois que Severus est encore un peu traumatisé par ce que Harry a dû vivre au cours des derniers mois et dès qu'il le chicane ou le puni il s'en sent mal ! Je te remercie énormément !

Jenni944 : Je suis d'accord avec toi ! Merci à toi et à bientôt !

Saturne : Bienvenue à toi. Ce qu'il va arriver à Mily lorsque Harry aura 11 ans ? Et bien le plus que je peux te dire c'est qu'elle aura 20 ans…Je sais, c'Est nul comme réponse, mais si je parle davantage je vais défaire l'intrigue…aussi mince soit-elle, j'y tiens ! Merci à toi et à bientôt !

Linoa Anna Potter : Merci beaucoup, c'est très gentil et bienvenue à toi !

Pitite maraudeuse : Merci à toi, je suis contente que le dernier chapitre t'ait plu ! À bientôt !