Chapitre 40

Ce fut le bruit d'un hibou tentant de fracasser la fenêtre qui fit sortir Severus de son sommeil. Il maugréa contre l'imbécile oiseau qui n'était même pas en mesure de retarder son arrivé de ne serait-ce qu'une toute petite heure et ainsi lui laisser ce sommeil dont il avait tant besoin.

Severus se leva, ouvrit la fenêtre et le laissa. Lorsqu'il prit la patte de l'animal pour en prendre la lettre, quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'elle tenait une beuglante. Severus fronça ses sourcils. Il y avait bien des années qu'il n'en avait pas reçue et ne voyait vraiment pas qui aurait pu lui en envoyer.

Il haussa les épaules, insonorisa sa chambre et l'ouvrit…

« NON MAIS À QUOI VOUS AVEZ PENSÉ ! ME FAIRE CELA ALORS QUE JE VOUS FAISAIS CONFIANCE ! VOUS NE COMPRENNEZ DONC PAS QUE JE N'AI PAS BESOIN DE CET ENDROIT ! VENEZ ME CHERCHER AU PLUS VITE, AUTREMENT JE VAIS FAIRE UN MALHEUR, finit de promettre la voix d'Émily. »

La lettre tomba en miettes et Severus prit quelques secondes avant de réagir.

L'adolescente s'était adressée à lui comme s'il était le dernier des imbéciles, ou encore un de ses camarades de classe. Il en avait laissé passer beaucoup, mais cette fois, il ne pouvait s'y résigner. Oui Émily était malade, gravement malade, oui il était triste et inquiet pour elle, oui il voulait à tout prix qu'elle s'en sorte et oui il adorait cette gamine, mais il y avait des limites à ce que la raison d'un homme puisse accepter.

Severus regarda l'heure. Il était un peu moins de sept heures. Il s'habilla, alla réveiller Harry, l'habilla et ils partirent par la cheminée.

Harry ne comprenait pas pourquoi son père l'avait réveillé si tôt, pourquoi il l'avait habillé si rapidement et surtout pourquoi ils n'avaient même pas pris le temps de déjeuner.

Ils entrèrent dans la cheminée et ils disparurent rapidement après que Severus ait hurlé 'Ste-Mangouste'.

Il était encore tôt, les patients dormaient encore, mais Severus savait qu'au moins un de ces patients ne dormaient pas et que ce dit patient n'était nul autre qu'Émily.

La réceptionniste l'arrêta.

« Je peux vous aider, monsieur, demanda-t-elle de sa voix de femme épuisée de servir aimablement les visiteurs ? »

« Oui, surveillez-moi ce garçon pendant que je vais régler un problème avec Mlle Belhumeur. Harry ne cause pas d'ennuis à la dame je reviens dans quelques minutes. »

« Je veux voir Mily moi aussi, s'indigna Harry ! »

« Une autre fois, répondit sèchement Severus ! »

« Personne ne verra cette enfant, désapprouva la réceptionniste. Elle ne reçoit aucune visite.»

« Et bien vous ferez exception, fit durement Severus. Je respecterai ce règlement lorsque vous serez en mesure de surveiller vos patients. »

Severus partit, toujours aussi rouge de colère, en s'assurant d'un seul regard autoritaire que Harry demeurait avec la vieille réceptionniste. Harry était bien resté sur place, non sans en éprouver une certaine colère, ou plutôt un certain chagrin. Son papa lui empêchait toujours de voir sa soeur! Il avait envie de bouder et de ne plus jamais lui parler, mais il se souvint que la dernière fois il était allé passé bien trop de temps avec Rusard. La vieille sorcière lui donna des crayons et une image à dessiner et Harry accepta le tout poliment. S'il devait demeurer à attendre, alors il avait intérêt à trouver quelque chose pour se désennuyer.

Severus entra dans la chambre où se trouvait Émily. Elle y était seule et heureusement elle y était réveillée. Il ferma lentement la porte derrière lui et insonorisa la pièce. 'Déjà vu, songea-t-il'.

Severus s'approcha du lit de l'adolescente intubée. Le regard de cette dernière était perdu, effrayé, mais imprécis. Le maître de potions pouvait voir les divers indicateurs, prenant magiquement les signes vitaux d'Émily, il pouvait également constater combien ces dits signes s'approchaient désespérément des valeurs inertes. Il soupira. Comment devait-il en vouloir à une enfant, car elle était avant tout une enfant, aussi mal en point. Il se rappela de la beuglante et soudain l'état de sa protégée ne lui paru plus aussi précaire.

« Miss Belhumeur, se força-t-il à prononcer, de toute ma vie, jamais une adolescente n'a osé croire que le chantage et les manipulations fonctionneraient avec moi. Ce que vous avez fait, avec, je ne sais quel sortilège, était complètement stupide et digne de la Gryffondor que vous êtes. Je peux vous assurez que si vous étiez davantage en santé, je vous obligerais à effectuer six mois de retenues et au moins 500 points seraient retirés à votre maison… »

« Monsieur, tenta-t-elle… »

« NE M'INTERROMPEZ PAS, MADEMOISELLE, explosa-t-il ! Vous êtes privée de courrier jusqu'à preuve du contraire et je prends votre baguette avec moi. Le seul avantage que vous aviez miss Belhumeur c'était d'écrire à ceux que vous aimez, et bien malheureusement pour vous ce temps est révolu. Vous n'écrirez plus rien et vous ne recevrez plus rien. Est-ce que je me fais parfaitement bien comprendre ? »

« Il n'y a rien à faire ici, tenta-t-elle, mis à part écrire ! »

« Je ne veux même pas le savoir, alors vous avez compris ou pas ? »

« C'est vous qui ne comprenez pas ! On m'attache sur ce lit, on m'empêche de bouger, on me gave sans retenue, on me prive de voir ceux que j'aime et je devrais être de bonne humeur ! C'est la pire injustice de toute la Terre ! On me punit pour être malade ! »

« Tout ceci n'est pas une punition et vous le savez. Nous voulons votre survie, nous prenons les moyens pour l'obtenir car vous ne voulez pas collaborer. Maintenant je vais vous poser la question une troisième et dernière fois. Est-ce que vous avez saisi ? »

« JE VOUS DÉTESTE, hurla-t-elle avec toute la force de ses quelques kilos. »

« Très bien. Je vais prendre cela pour une réponse positive. Lorsque je vous permettrai d'écrire, j'exigerai deux rouleaux de parchemin en guise d'excuse. Maintenant, Miss Belhumeur, passez une belle journée. »

Et il partit, ainsi, froidement, en prenant bien soin de prendre la baguette magique d'Émily.

« NON, hurla-t-elle encore une fois ! REVENEZ…revenez je vous en prie. »

Mais déjà la porte s'était close. Severus, en refermant la porte, tomba nez à nez avec la médicomage qu'il avait rencontrée lors de l'hospitalisation d'Émily.

« N'avais-je pas mentionner, l'attaqua-t-elle, que cette patiente n'allait pas recevoir de visites ? N'avais-je pas utilisé des mots assez simples ? »

Severus soupira. Mais qu'avaient les femmes aujourd'hui ! Quoi ? La lune influençait leur cycle menstruel et elle devenait énervée et surtout énervante ?

« Je respecterai vos décisions tant et aussi longtemps que je ne me ferai pas réveiller au petit matin, un hibou impatient à ma fenêtre portant une Beuglante attendant seulement de m'exploser au visage. Une Beuglante que ma gamine a écrite. Alors, Madame, veuillez prendre note que cette enfant n'écrira plus. Elle en est privée. Pas de courrier. Elle n'en reçoit pas non plus. »

Elle le regarda, stupéfaite. Elle ne rajouta rien et le suivit du regard, alors qu'il allait chercher le mignon gamin près de la réceptionniste.

Alors que Severus retournait à Poudlard, un énorme sentiment de culpabilité germait en lui. Même s'il était d'accord pour dire que la beuglante d'Émily l'avait enragé, même s'il bouillait toujours en songeant à cet évènement, il ne pouvait faire autrement que se sentir ignoble de priver cet enfant du peu de bonheur qu'il lui restait encore. Il décida d'attendre au lendemain pour faire parvenir une lettre à l'hôpital et redonner à sa jeune protégée le droit d'écrire. Éventuellement il discuterait avec Émily, éventuellement il lui rappellerait que les beuglantes étaient interdites, mais pour le moment, l'adolescente avait un monstre à combattre et de ce que Severus avait pu comprendre, ce monstre siégeait dans son si jeune corps.

L'anorexie. Il ne comprenait pas. Pourquoi Émily se faisait-elle ce mal, après toute la souffrance qu'on lui avait imposée ? Pourquoi se blessait-elle, alors que pour une fois la vie avait semblé lui sourire ? Il avait lu la brochure de Mme Pomfresh, il avait surtout réalisé ses erreurs, mais il ne comprenait pas davantage.

« Papa, dit timidement Harry en sortant Severus de ses lugubres songes, tu peux me prendre dans tes bras ? »

Severus sourit faiblement en se penchant pour prendre Harry. Il connaissait suffisamment ce garçon pour comprendre qu'il souffrait en ce moment et qu'il avait besoin d'un contact physique pour se faire réconforter, pour se faire rassurer.

« Papa, continua Harry en jouant avec les cheveux de son père, Mily elle va mourue ? »

Severus cessa momentanément de marcher, incapable de répondre, incapable de concevoir cette idée douloureuse. Émily. Mourir. Émily. Anorexie. L'équation semblait la condamner d'elle-même. Mais Émily ne pouvait pas mourir, Émily ne devait pas mourir.

« Bien sûr que non, Harry, Émily est à Ste-Mangouste, les médicomages vont prendre soin d'elle ne t'inquiète pas, répondit Severus trop bouleversé pour reprendre la phrase erronée de l'enfant. »

Harry coucha sa tête sur l'épaule de Severus, trop attristé pour faire autre chose. Il le savait bien lui que les gens qui mourraient allaient dans les hôpitaux. Mais du haut de ses quatre ans et demi, du haut de ses trois pommes il se sentait impuissant. Il tenta d'être fort, mais n'y parvint pas et mouilla un peu la robe de son père.

« Harry, fit Severus en sentant l'humidité sur son épaule. Ça va aller, elle va s'en sortir. »

Harry tourna la tête et regarda du côté opposé du cou de son père, à quatre ans il ne voulait déjà plus montrer sa faiblesse, à cet âge déjà la société lui avait transmise des complexes. Severus comprit les enjeux et intérieurement il réfléchit à ce qu'il voulait transmettre à son garçon. Il accéléra le pas, parvint à ses appartements, ouvrit la porte et s'installa au salon.

« Tu sais, Harry, commença-t-il en prenant le menton du gamin, pleurer est normal dans des situations comme celle-ci. Pleurer peut faire beaucoup de bien, tu n'as pas à te cacher. »

Il ne voulait pas que son fils vive avec cette pression sociale réservée aux garçons, cette règle non écrite stipulant qu'un homme ça ne pleure pas. Il voulait que Harry soit à même de se libérer de ses émotions, il voulait que Harry les vive ces dites émotions, il ne voulait surtout pas que l'enfant se trouve à 35 ans, coincé, prisonnier d'un psychique encombrant.

« Mais toi tu pleures pas papa, remarqua Harry. Tu aimes pas Mily ? »

« Bien sûr que je pleure parfois, mentit Severus, mais cela arrive souvent lorsque je suis seul. Et détrompe-toi immédiatement Harry, j'aime Émily autant que je t'aime. »

Harry se pelotonna dans les bras chauds et protecteurs de l'homme et laissa libre cours à son chagrin.

« Harry, fit Severus, aimerais-tu aller faire un tour de balai ? »

« Mais je n'ai pas le balai papa, tu l'as donné à un grand garçon, parce que j'avais été méchant. »

La fameuse aventure, se souvint Severus. Comment avait-il pu oublier ? Ce que Harry ignorait c'est que le balai était encore dans la chambre de Severus, rétrécit bien sûr, mais toujours là. Severus lui offrit un sourire mesquin.

« Je crois que je n'ai pas trouvé de petit garçon qui méritait ce balai Harry, fit-il calmement. Et puis tu n'as pas été méchant Harry, ton comportement était inadéquat, mais tu ne fus certainement pas méchant. Alors tu aurais envie de faire un petit tour de balai ? »

Harry sourit à pleine dent. Son papa avait conservé son balai ! Il enlaça fortement le cou de son père en collant sur la joue de l'homme un baiser chaleureux.

« Je t'aime beaucoup, mon petit papa poussin d'amour, fit Harry en réalisant un peu tard que la dernière fois qu'il avait dit ceci son papa avait été très mécontent. »

Mais cette fois-ci, au lieu de s'indigner, Severus resserra son étreinte sur ce fils adoré et il lui renvoya ses bons mots en lui jurant son amour.

Le lendemain matin alors qu'Harry dormait, Severus en profita pour prendre plume et parchemin et faire délivrer à sa protégée ce message salvateur en quelque sorte.

Émily,

Je conçois que votre temps passé à Ste-Mangouste soit déjà douloureusement long, ce pourquoi j'ai révisé ma position. Faites bon usage de ce droit, Émily et évitez de me faire parvenir d'autres beuglantes, je ne serai pas magnanime par deux fois.

Émily, sachez que je vous aime comme ma propre fille et que je ferais tout pour vous aider. Pour le moment, ce « tout » se résume à Ste-Mangouste.

Prenez bien soin de vous.

Je vous aime

Severus Rogue.

Cette lettre, il s'y était reprit par cinq fois pour la terminer. Coucher sur papier des mots qui avaient une si forte teneur émotionnelle n'était certainement pas une activité dans laquelle il possédait une aisance quelconque.

Severus obtint, trois semaines après le début d'hospitalisation d'Émily, l'autorisation de rendre visite à sa protégée, et ce fut le cœur serré d'affronter cette enfant si souffrante qu'il se rendait fréquemment à l'hôpital, pour quitter les lieux, quelques heures plus tard, le cœur en miettes. Il quittait les lieux si tristes, soulagé de ne pas avoir à y demeurer plus longtemps, alors qu'il savait que sa jeune fille, elle, devait y rester, devait survivre jour après jour.

Harry faisait preuve d'une grande maturité pendant l'absence de sa sœur, sentant que son papa n'avait pas la patience requise pour tolérer ses bêtises, mais plus que cela encore, Harry n'avait simplement pas envie de vaguer à ses habitudes normales, il avait le cœur chagriné et ne comprenait pas la situation. Il faisait sans cesse des dessins pour sa sœur, voulant lui faire plaisir, mais il ressentait tout au fond de lui que ce n'était pas suffisant. Il était désemparé devant la tristesse, qu'il ignorait être douleur. Comment pouvait-il à 4 ans et demi aider, alors que des gens expérimentés et surtout plus âgés n'y parvenaient pas, n'y comprenaient rien. Mais avec l'ardeur de son amour, même si les résultats se faisaient attendre, Harry continuait à dessiner, à remplir feuilles et parchemins, à demander à son père de les animer pour finalement les remettre à SA Mily, dans une enveloppe recouverte de « x » prometteurs.

Les mois passèrent calmement, Severus et Harry avaient passé un Noël très calme, s'attristant parfois de l'absence d'Émily. Cette dernière avait, au fil des semaines, récupéré de son état de santé précoce. Toutefois son psychique demeurait alarmant, elle demeurait tourmentée, elle demeurait désespérément déprimée. Severus lui rendait visite plus de trois fois par semaine, traînant très fréquemment un Harry enchanté de visiter sa sœur. Le mois de mars venait de se terminer lorsque Émily eut son congé.

Malgré ses quelques kilos en plus, Émily semblait toujours aussi fragile, toujours aussi tourmentée. Severus vint la chercher à Ste-Mangouste, inquiet, perplexe. Comment allait-il faire pour continuer à l'aider, il n'avait pas les outils, n'avait pas la force, n'avait pas la formation pour comprendre cette maladie. Oui, il avait lu, oui, il s'était informé, mais malgré les centaines de pages et d'articles qu'il avait parcourus, il se sentait toujours aussi ignorant, toujours aussi impuissant pour aider cette enfant.

Et puis cette médicomage…

Elle lui avait dit de laisser Émily agir selon son bon vouloir de la laisser faire ses propres choix. C'était complètement irrationnel. Comment un enfant, malade de surcroît pouvait être à même de savoir, de juger, d'agir. Il allait essayer de faire comme elle avait conseillé, pourtant il ne pouvait rien promettre, il se connaissait que trop bien, mais il allait vraiment s'efforcer, après tout il ne pouvait pas prétendre en savoir davantage que les médicomages.

« Papa, fit Harry alors qu'ils attendaient dans la salle d'attente de Ste-Mangouste ? »

Émily arriverait sous peu et le gamin en avait plus qu'assez d'attendre. Severus prit Harry sur ses genoux et le regarda attentivement, l'incitant à continuer. Il ne se faisait pas suffisamment confiance pour parler, sa voix trahirait son stress évident.

« Émily elle va reviendue pour… »

« Revenir, Harry, on dit revenir, ne pu s'empêcher de répliquer Severus »

« Émily elle va revenir pour toujours, hein, papa ? Elle est pas malade encore, elle est guérie pour toute la vie ? »

Que devait-il dire ? Qu'il n'en savait rien ? Et s'il rassurait l'enfant en lui disant qu'elle irait bien, qu'elle ne retournerait plus jamais dans un hôpital, qu'elle resterait toujours avec eux, il paierait peut-être un jour ou l'autre le prix de ce mensonge. Car en advenant le cas où Émily devait retourner à l'hôpital, Harry se souviendrait de ce mensonge, se souviendrait de cette trahison et il perdrait confiance en Severus, en son père, aux adultes en général. Mais si Severus lui disait la vérité, alors Harry vivrait dans la peur. La peur de voir sa sœur qu'il aimait tant retourner loin de lui. La peur d'être abandonné.

« Je crois que Émily va beaucoup mieux pour le moment, Harry. On va l'aimer et faire de notre mieux, d'accord ? »

Harry hocha frénétiquement sa tête : il avait une grande mission, une mission de grand.

Émily arriva, les traits tirés par la nervosité, son index dans sa bouche, cette bouche qui s'acharnait sur l'ongle déjà maltraité. Severus tiqua sur ce nouveau comportement, mais s'abstint de commentaire.

Harry, dès qu'il vit sa sœur, se précipita vers elle, manquant de trébucher en le faisant. Il se réfugia rapidement dans ces bras qui lui avaient tant manqué. Severus ne pouvait faire autrement que d'être charmé par cette image. Les gens pouvait dire ce qu'ils voulaient, Severus aimait ses enfants, il les aimait plus que quoi que ce soit, que qui que ce soit.

Émily, qui tenait toujours un Harry dans ses bras, un Harry qui ne voulait pas lâcher son cou et la laisser reprendre son souffle, se dirigea contre Severus et sans vraiment réfléchir l'enlaça tendrement. Severus l'étreignit à son tour, bien heureux de pouvoir l'enlacer finalement

« On peut partir, demanda-t-elle en se détachant ? »

Severus lui sourit gentiment, bien entendu qu'elle voulait quitter, quitter cet endroit détesté, cet endroit qui l'avait blessé, même s'il l'avait aidé. Mais l'aide était relative. Pour Émily, cet endroit l'avait corrompue, pour Severus cet endroit les avait sauvés.

Ce soir-là, après que Harry ait fait faire le tour complet de l'appartement à sa sœur, lui montrant par le fait même son balai qu'il avait récupéré, ainsi que ses cadeaux de Noël, après qu'Émily ait défait sa malle, avec un petit Harry fixant chacun de ses gestes, après le bain du gamin qu'Émily avait dû lui donner car nul autre qu'elle ne pouvait l'approcher cette soirée-là, Émily coucha finalement son frère, trop heureuse de partager ce moment avec lui, trop heureuse de le revoir enfin.

« Mily, fit-il doucement, je t'aime plus gros que la Terre, même…je t'aime plus gros que Hagrid ! »

Émily ne pu s'empêcher de rire en entendant cela.

« Je t'adore aussi Harry. Je te remercie de tous ces dessins que tu m'as envoyés pendant que j'étais à l'hôpital, Harry. Cela m'a beaucoup aidée. »

« Est-ce que tu est reviendue...euh…revenir… »

« Revenue, proposa-t-elle ? »

« Revenue pour toujours, Mily, termina-t-il ? »

« Pour longtemps, Harry, pour longtemps, ne t'inquiète pas. Maintenant tu devrais faire dodo, oncle Sev va trouver que je te tiens réveillé trop longtemps, d'accord ? »

Harry, complice, lui sourit. Bien sûr qu'il allait dormir pour elle !

Émily sortit de la chambre de Harry, en prenant soin de ne pas fermer complètement la porte et elle rejoignit Severus au salon. Il était assit sur le grand divan et il regardait l'antre qui crépitait calmement. Émily s'installa près de lui et après quelques secondes d'hésitation décida à se lover contre son oncle. Severus d'abord surprit par ce geste, se relaxa rapidement en y trouvant un sentiment incroyable de bonheur. Il leva son bras et le passa sur les épaules de sa jeune fille. Ils restèrent ainsi quelques minutes, en silence, appréciant simplement le moment.

« Oncle Sev, fit-elle finalement, merci d'avoir été là pour moi pendant que j'étais là-bas. Merci de me soutenir. »

« Mais de rien, voyons, Émily. »

« Je dois avouer, continua-t-elle doucement, que lorsque vous m'avez prise avec vous, je ne croyais pas que vous vous intéresseriez à moi, j'avais tort, je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'avec vous. »

« Je suis bien heureux d'entendre cela. Émily. Émily, reprit-il un peu plus gravement, je sais que vous avez bien des choses en tête présentement, je sais aussi que vous pourriez trouver le moment mal choisi, mais j'aimerais vous adopter. Comme j'ai fait pour Harry. Je…je vous aime Émily, comme ma fille. »

Émily se redressa lentement, en fixant attentivement l'homme.

« Vous avez évidemment le droit de refuser, Émily, rajouta-t-il nerveusement. »

« Oncle Sev, fit-elle au comble de l'émoi,…je… enfin…je…merci, fut tout ce qu'elle parvint à mentionner. »

« Je suppose que je dois prendre cela pour une réponse positive ? »

Elle lui sourit à pleines dents, avant de répondre :

« Oui, bien sûr que oui ! »

Elle allait appartenir, elle allait faire partie, elle allait être la fille de quelqu'un, elle allait finalement être, être beaucoup plus qu'une orpheline, qu'une délaissée, une laissée pour compte.

Une vague de fierté l'envahie, se pouvait-il qu'elle goûte enfin au bonheur ?

Voilà, un autre chapitre de terminé. Je regarde les dates de parutions et je remarque avec chagrin l'espace qui s'est écoulé. J'en suis désolée, le temps passe tellement rapidement ! Merci à tous et à toutes ! à bientôt !

Onarluca : Merci infiniment, merci de ta fidélité ! À la prochaine !

Moi : Eum…maintenant, la suite c'est pour maintenant ! C'est long, je le sais, des informations se trouvent dans mon profil. Merci de lire, merci infiniment !

Archangel.gaia : Ça ne tournera pas au tragique, principalement parce que j'en ai pas envie et parce que ce n'est pas l'objectif de cette fic ! Merci de ta review ! à la prochaine !

Mahun Célestre Black : je voulais te répondre par email, mais comme il n'y avait pas de lien dans ta signature, alors j'ai dû laisser tomber. Je te réponds ici, en espérant que tu lises ceci. Saches que j'apprécie beaucoup ton soutien et si tu le veux envoie-moi un message privé sur mon compte yahoo, on discutera ! Bisous ! Et encore merci beaucoup !

Adeline : Je te remercie d'avoir lu et reviewé ! Je ne voulais effectivement pas que ce soit Severus qui force Mily à aller l'hôpital, car elle lui en aura voulu, même si c'était pour son bien. Eum, je ne sais pas par contre si je ferai apparaître Sirius. Pour le moment j'ai l'intention de faire grandir Harry jusqu'à ses onze ans dans cette fic. Peut-être j'en ferai une suite ! (moins longue…lol) Merci beaucoup à toi ! À bientôt !

Lily Evans : Les disputes lors de l'adolescence de Harry ? je crois que Severus va s'être calmé avant ce temps. Il apprend de son côté aussi ! Mais tout comme toi j'ai bien hâte de voir…j'imagine déjà le nombre de cheveux blancs qu'il va se faire ! Merci de lire, sincèrement ! À bientôt !

Vif d'or : Je te remercie infiniment ! À bientôt !

Angel's Eyes :Passer Noël à l'hôpital c'est horrible, mais dans son cas c'était nécessaire…et puis ce n'était pas le dernier Noël de sa vie, malgré que je comprends ton point de vue. Merci de ire ma fic, merci beaucoup !

Sissidu57500 : Voilà la suite ! Merci et à bientôt !

Tyto27 : Moi aussi j'aime bien voir Severus ainsi ! Merci à toi et à bientôt !

Lana51 : Merci à toi…oui je trouve étrange de voir Severus avec de tels sentiments, mais après tous les chapitres que j'ai fait…je m'y suis habituée ! Merci à toi ! Et à bientôt !

Neny: Oh…je dois dire que tu m'as beaucoup touchée,…j'ignore comment te remercier ! À bientôt ! Merci !

Nanie nouche : Merci énormément et à la prochaine ! Bisous !

Natalia (Talia) : Nourrir une personne par un tube, c'est très possible et très douloureux, et là je parle par expérience. C'est un tube naso-gastrique, ce qui signifie que le tube entre par le nez et débouche dans l'estomac, le passage se fait par la gorge et le pharynx. Le liquide nutritif qui s'écoule lentement du tube est donc directement versé dans l'estomac. En soit l'écoulement est sans douleur, c'est le passage du tube qui est extrêmement douloureux, surtout que ceci se fait à froid. Si le tube est mal installé, alors il peut il y avoir des douleurs. Alors voilà. Merci de lire, sincèrement !

Mamieboubou : Jamais je n'aurais cru lire « mignon » et « Severus » dans la même phrase ! lol ! Ne t'inquiète pas pour Mily ! Merci à toi et à bientôt !

Shinobu-Sû : On reverra le trio Harry-Ron-Drago, ne t'inquiète pas…toute manière ils sont trop drôles ensembles pour s'en passer ! Merci à toi ! À bientôt !

Zozo : Merci beaucoup ! À la prochaine !

Jenni944 : Oui c'est très difficile ces trucs. Merci de lire ! À bientôt !

Lunenoire: L'anorexie c'est…vraiment horrible, c'est déstabilisant, c'est effrayant…Merci de suivre ma fic, merci de tes compliments ! Sincèrement et à la prochaine !

Lice-chan : Je te remercie ma tite lice chérie ! Merci beaucoup ! Je t'aime ! À bientôt !