Chapitre 8 :

Fin d'année

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Enfin cette fichue première année à Poudlard se terminait. Ce fut long, mais non moins magique. Clairement, je ne m'attends pas à des résultats fameux à mes examens de fin d'année. Comme la rumeur le disaient, ils sont vraiment effrayants. Enfin, je suis une Poufsouffle et je commence à me faire à cette idée. Je me suis vraiment mise à travailler pour une fois. Merci Sally d'ailleurs, sans elle ça ne serait pas arrivé. Au final, en dehors de Malefoy et quelques Serpentard un peu débiles, personne ne me traître comme une cancre ou une inutile. Mais j'ai quand même le sentiment de n'être personne. Sans vouloir que mon nom soit gravé dans les manuels d'Histoire, j'ai envie qu'on se souvienne de la géniale et talentueuse Adara Selwyn. Franchement, à part Norbert Dragonneau on a presque presque personne de notable qui est sorti de notre maison jaune et bronze. Enfin, j'avais encore six années pour forger ma réputation. J'avais déjà celle de la casse-pieds de service qui tient tête à Malefoy, c'était déjà une belle victoire.

[…]

En attendant le discours de Dumbledore sur la fin d'année, je jouais avec ma longue natte. Quand je suis arrivée à Poudlard, je pris la décision de me coiffer de cette façon pour que ce soit plus pratique. Toujours sur la gauche, c'était important. Jouer avec mes cheveux était signe de stress et d'inconfort chez moi, mais j'étais la seule à le savoir, enfin avec les psys du dimanche. J'étais dans cette situation, car je savais que la maison Poufsouffle n'avait pas récolté beaucoup de points comparées aux autres. Je commençais à être fière de ma maison, mais se retrouver aussi loin des autres était une catastrophe. Comment on pouvait être considéré quand on n'est pas fichu d'avoir un nombre de points équivalent à celui des autres ? Dumbledore se leva, signe qu'il allait commencer à parler.

Albus : Une autre année s'achève. Le moment est venu de décerner la coupe des quatre maisons.

Voilà, le moment de vérité. Je savais qu'on était bons derniers. Sally me prit la main et me fit un grand sourire amicale. Son air de dire « c'est pas grave si on gagne pas, ce sera pour l'an prochain » était à la fois réconfortant et énervant. Au moins, ça me donnait envie de travailler deux fois plus. Si seulement je n'étais pas une grande gueule.

Albus : Le décompte des points donne le résultat suivant : à la quatrième place, avec un total de quatre-cent-douze points, Gryffondor. Les autres se mirent à applaudir avec ferveur, sauf la maison des lion qui semblaient bien déçue. Et il y avait de quoi en même temps. À la troisième place, Poufsouffle, avec un total de trois-cent-cinquante-deux points.

Bon, voilà, on était au moins sur le podium. Il fallait maintenant voir l'écart avec Serdaigle et Serpentard. Ils avaient rempoté la coupe ces trois derniers siècles. Il était évident que la maison de Drago allait encore la gagner cette année. Enfin, c'était pas si terrible que ce que je pensais. Au moins, mes camarades avaient l'air heureux. Sally me sauta dessus sans que je ne m'y attende.

Albus : À la seconde place, avec un total de quatre-cent-vingt-six points, Serdaigle. Et à la première place, avec un total de quatre-cent-soixante-douze points, Serpentard.

Naturellement, l'ovation fut bien plus forte pour la maison du serpent que pour les autres. C'était tellement évident qu'ils gagnent encore. Mais je ne sais pas, voir le sourire hautement satisfait de Malefoy, ça me mettait hors de moi. Sauf que ce n'était pas fini, le professeur Dumbledore semblait avoir encore des choses à dire.

Albus : Oui bravo Serpentard, bravo Serpentard. Cependant, certains événements récents doivent être pris en compte. J'ai donc quelques points de dernière minute à distribuer.

La tête de Rogue se décomposa face aux paroles du directeur. Je me mis à croiser les doigts pour qu'on m'offre cent points pour mon exceptionnalité. Mais non, Dumbledore accorda soixante points à Hermione pour son calme et son intelligence. Oui bon, je suis pas certaine que ça méritait tout ce cirque. J'étais calme et intelligente moi aussi. Mais le pire, c'était à Ron. « Monsieur Ronald Weasley » eut droit à soixante points pour avoir simplement joué une partie d'échecs. Bordel, une partie d'échecs. OK, c'était la version Sorcier et on risquait de perdre un doigt si on touchait le plateau. Mais SOIXANTE POINTS pour ça ?! Et pour finir, le seul et l'unique, le grand, le magnifique, que dis-je, l'extraordinaire monsieur Harry Potter, dont le courage et le sang-froid méritent visiblement soixante points aussi. Il amena donc sa maison à égalité avec Serpentard. Bon, c'était fini ? On pouvait arrêter le favoritisme ? Bien sûr que non.

Albus : Je dirais qu'il faut beaucoup de bravoure pour affronter ses ennemis, mais qu'il en faut encore plus pour affronter ses amis. J'accorde donc dix points, à Neville Londubat.

Naturellement, tout le monde l'applaudit alors que lui, il était aussi paumé que d'habitude.

Albus : Si comme je le pense mes calculs sont exacts, nous allons devoir procéder à un changement de décoration de la salle. La maison Gryffondor gagne la coupe.

Dumbledore frappa dans ses mains et les bannières aux couleurs de Serpentard prirent celles de Gryffondor. Tout le monde semblait super heureux pour la maison de Potter. Tout le monde sauf moi. Je crois que je devais être la seule de la table Poufsouffle à trouver cela super injuste comme intervention. Potter et ses amis n'ont pas non plus sauvé l'école de Voldemort quand même. Il fallait que je tire cette histoire au clair.

C'en était trop. Je pouvais cautionner beaucoup de choses, mais voir Potter et ses amis recevoir autant de points juste parce qu'ils existaient, ça, je ne l'acceptais pas. Avec Sally, on se précipita à leur suite après le banquet de fin d'année.

Sally : Adara arrête, me lança fermement mon amie. Ça sert à rien, Harry est notre ami. Tu ne peux pas juste être heureuse pour les Gryffondor ?

Adara : Ça ne te fait rien de savoir que Potter et ses amis ont gagner la coupe des quatre maisons de façon si déloyale ? Ça cache forcément quelque chose et je veux savoir quoi.

Sally : Ne soit pas trop dure avec eux.

Adara : T'inquiètes, je gère. Tu me connais.

Je me retournai en faisant voler ma cape presque dans sa tête. J'avais un énorme sourire narquois aux lèvres. J'étais tellement en confiance que je ne pensai même pas à l'éventualité d'un refus d'explication de leur part. Je finis enfin par rattraper le trio de la perfection. Harry fut le premier à se retourner et je crois que mon sourire lui fit un peu peur sur le coup. Je me lançai donc.

Adara : Dites vous trois. Pourquoi Dumbledore vous a donné des points ? Ils me regardèrent avec de grands yeux ronds, presque énervants. Non, parce que, soixante points pour une partie d'échecs, c'est trop. Elle, elle en gagne parce que c'est Hermione, et toi, simplement parce que tu es Gryffondor.

Dis comme ça, même Sally devait reconnaître que ce n'était ni normal ni fair-play envers nous, pauvres insignifiants que nous étions. Hermione nous prit à part et Harry nous raconta tout après nous avoir fait jurer de ne rien dire. Il me connaissait non ? J'étais Adara Selwyn.

Bon, par contre, l'explication me mit plus en colère que s'ils ne m'avaient rien dit.

Adara : Donc, si je résume bien. Monsieur Potter a combattu un troll des montagnes, rencontrer Voldemort dans la forêt interdite. Découvert un complot avec le Professeur Quirrell, trouver la pierre philosophale après avoir déjoué les nombreux pièges des professeurs et tuer le dit professeur qui avait fusionné avec la tête de Voldemort. Tout ça en première année et sans parler de ses nombreux exploits au Quidditch et en cours.

Harry : Tu crois que je l'ai fait exprès ? Que j'ai demandé à vivre ça ? Ça m'est tombé dessus, je n'ai rien demandé. Et à choisir, je crois que je préférerais passer une année plus tranquille, me coupa le binoclard.

Ron : Toi aussi, je suis sûr, tu vas vivre des trucs géniaux ici. Peut-être pas aussi dangereux et impressionnant que nous, mais des choses qui méritent qu'on en parle.

Ron était aussi réconfortant qu'énervant. En même temps, j'étais bouillonnante. J'avais envie de gifler leurs têtes d'imbéciles. Mais ils étaient déjà pas mal amochés alors j'évitais.

Adara : je me fiche de vos aventures super dangereuses, j'aime ma vie, aussi merdique soit-elle. Je veux juste que vous reconnaissiez que votre victoire n'est pas méritée à nos yeux. Personne ne sait que vous avez sauvé le monde.

Hermione : Elle a raison. On n'a pas fait ça pour gagner la coupe. Mais d'un autre côté, c'est un peu de votre faute si vous n'avez pas eu assez de points. On ne peut rien faire sur ce point malheureusement. Mais on peut parler au Professeur Dumbledore pour qu'il rende la coupe à Serpentard.

Adara : Non, surtout pas ! Il ne fallait pas que Malefoy redevienne jouasse. Même si voir ses ennemis avoir pitié de lui me faisait rire. Le truc, c'est que… C'est super dur d'être votre amie insignifiante qui n'intéresse personne. Même Neville a eu son moment de gloire. Je demande pas non plus à être active dans vos sales coups. Mais… Non rien. Il faut que je voie quelqu'un.

Mes quatre amis me regardèrent dévaler les escaliers quatre à quatre. Oui, la victoire de Potter avait détruit mon ego et m'avait mise dans une colère pas possible. Mais ce n'était pas ça mon problème principal. Il avait sauvé l'école et tant mieux, de toute façon, c'était Harry Potter. C'est gravé dans l'avenir qu'il va s'attirer tous les ennuis possibles. En revanche, je devais penser à moi. Ce n'est pas à eux que je devais parler avant de quitter Poudlard pour l'été.

[…]

Ce ne fut pas simple, mais je le vis enfin. Sans perdre plus de temps, je me jetai derrière lui et derrière ses deux gorilles, toujours fidèles au poste.

Drago : Tu es une vraie plaie Selwyn. Tu me veux quoi encore ?

Malefoy était agacé rien qu'en me voyant et moi, je souriais comme une débile. J'étais heureuse et je dégainai ma baguette qui pendait à ma ceinture. Je n'avais pas le droit d'utiliser le fourreau d'Ernie durant l'année, mais l'année étant finie, je pus en profiter.

Adara : J'aurais vraiment aimé te provoquer en duel. C'est vrai, dans les deux cas ça aurait été bénéfique pour toi. Je perds, tu écrases une Poufsouffle insignifiante et je t'aurai sans doute laissé tranquille pour un temps. Je gagne, je prouve la supériorité de ma maison sur la tienne et je t'enseigne une leçon d'humilité et de respect.

Drago : Et qui me dit que j'ai envie de me battre avec toi ? Tu l'as dit toi-même, tu n'es qu'une Poufsouffle insignifiante. Tu ne représentes rien à mes yeux.

Il disait cela, mais ses magnifiques yeux gris ne mentaient pas, ils brillaient, et pas de haine.

Adara : Tu as gagné. Je n'ai plus envie de te chercher ni de te narguer. Te voir te décomposer après avoir perdu la coupe fut ma victoire pour les six ans à venir. Saches que nous ne nous croiserons plus l'année prochaine Drago.

Je tournai les talons, toujours en souriant. Je savais qu'il allait réagir, il ne pouvait pas laisser Adara Selwyn s'en aller comme ça, c'était impensable.

Drago : En quoi perdre notre duel éventuel aurait été bénéfique pour moi ?

Je l'attendais celle-là. Mon sourire devint bien plus malicieux et je lui répondis sans même me retourner.

Adara : Tu aurais voulu une revanche et encore une autre, et ce, à chacune de tes défaites. Si jamais je t'avais proposé un duel et que tu avais perdu, tu aurais eu l'excuse parfaite pour devenir bien plus haineux envers moi, mais surtout pour m'adresser la parole et avoir un peu de considération à mon égard.

Je ne le voyais pas, mais je savais que j'avais brisé son petit ego fragile. Drago Malefoy n'était pas aussi impénétrable qu'il le laissait entendre. Il avait besoin de moi et, même si ça me coûtait de l'admettre, j'avais besoin de lui également.

Sally et moi, on se quitta sur le quai de King's Cross. Elle retourna auprès de ses parents et moi de mon oncle. Le voir me rappela qu'il y avait encore de nombreux mystères à résoudre dans le passé de la famille Selwyn. Ma mère n'était plus là, et même si je ne le regrettais pas, elle me manquait un peu. Je croisai Harry et ses amis qui se dirent au revoir. J'aurais tant aimé pouvoir le ramener chez mon oncle. Il s'y serait bien plus, plus que chez les horribles Dursley. Mais je savais que si je vivais avec lui, j'allais finir par l'étriper. Je lui promis malgré tout de lui écrire. On était amis. Même s'il m'énervait, je l'aimais beaucoup et je lui serai à jamais loyale. Au loin, j'aperçus Malefoy qui rejoignit ses parents. Il se retourna, c'était évident que c'était pour me voir une dernière fois. Ma première année à Poudlard s'achevait ainsi. Je savais au fond de moi que je n'en avais pas terminé avec cette tête blonde insupportable. C'est ainsi que se termina ma première année à Poudlard. Je rejoignis Orion le cœur léger et la tête pleine de souvenirs magiques.

2251 mots. Voilà qui conclut la première année d'Adara. je n'ai pas de nmbre de chapitre par années précis. Par exemple je n'avais rien à dire sur la seconde et la troisième, croyez-moi, c'est plus le cas.