Consultation de Ronon.

Kate n'en revenait pas. Si on lui avait dit que Radek pouvait s'énerver à ce point, elle ne l'aurai pas cru. A présent elle attendait Ronon Dex et elle espérait qu'il n'était pas dans le même état. En effet, elle se voyait très mal tenir tête à un Ronon extrêmement en colère.

Elle eut le temps de finir de taper ses rapports sur les deux précédentes consultations à l'intention d'Elisabeth quand elle entendit frapper.

- Oui, entrez.

Ronon passa la tête par la porte légèrement ouverte.

- Je ne vous dérange pas ?

- Non, vous pouvez venir.

Il entra dans la pièce. Lui aussi avait un sac et il semblait bien rempli. Tellement qu'il ne pouvait pas en fermer une partie. Quand il le posa à ses pieds, elle reconnu un bibelot qu'elle avait mis dans sa salle d'attente (1). Elle n'osa pas lui en faire la remarque car on ne traite pas de voleur quelqu'un comme Ronon, c'est-à-dire, quelqu'un qui mesure deux fois votre taille et qui pèse deux fois plus que vous. En plus, il était moche ce bibelot !

- J'espère que notre entretien ne durera pas trop longtemps, j'ai des choses à faire.

- Non, non, fit Kate, je dois juste vous poser quelques questions. Les mêmes que j'ai posé au Colonel et Radek.

- D'accord. Que voulez-vous savoir ?

- Tout d'abord, comment allez-vous ?

- Dans l'ensemble, assez bien.

- Que voulez-vous dire ?

- Je me sens bien que quand j'ai ce que je désire puis après ça revient.

- Qu'est-ce qui revient ?

- C'est jolie ce que vous avez sur votre bureau, fit-il en désignant un petit objet en bronze représentant un bateau.

Kate dirigea son regard vers l'endroit où Ronon pointait son doigt.

- C'est un presse-papier.

- Je peux le voir de plus près ?

- Oui. Elle prit l'objet et le lui tendit. Pour en revenir à ce que vous me disiez tout à l'heure. Qu'est-ce qui revient ?

- Un sentiment de manque.

Il observa l'objet, puis le plus naturellement du monde, il le mit dans sa poche tout en répondant. Un fois de plus Kate ne releva pas le fait qu'il lui avait encore « emprunté » quelque chose.

Elle voulut lui poser une autre question, que déjà le regard de son patient furetait un peu partout dans la pièce et s'arrêtait avec attention sur différentes choses. Elle décida de stopper l'entretien avant qu'elle ne soit dépouillée de tous ce qui l'entourait.

- Eh bien Ronon, on dira que c'est tout pour aujourd'hui ?

Ronon hocha la tête, il se leva, la salua et quitta à regret la pièce où tant de choses l'intéressaient.

(1) je ne sais pas s'il y a une salle d'attente mais pour les besoins de l'histoire on dira que oui.