Auteur : Epayss
Titre : Les loups se cachent pour mourir
Date : 2005-01-01
Note : Merci à ceux qui ont réessayé de me mettre dans leurs favoris, même si je pense qu'il y en a peu pour qui ça a marché. En fait, je ne peux voir que 5 reviewveurs qui m'ont dans leurs favoris : Vert, Takoma, Jamesie-cass, gwena et djrukama. Je sais qu'il y en a d'autres et je suis désolé de ne pas le savoir, a des problèmes là-dessus. Espérons qu'avec la nouvelle version ça va s'améliorer. En attendant, bonne lecture ! Et pensez au petit bouton des reviews !
Poursuite
Quelques jours avaient passé depuis son anniversaire, longuement fêté chez les Weasley, et qui avait rempli la malle de Harry de quelques cadeaux et lettres supplémentaires. Harry se sentait de mieux en mieux, ses nuits ne débordaient plus sur les journées et ses courbatures avaient presque disparues. Ses rêves étaient aussi redevenus normaux. Il n'espionnait pas cependant Voldemort, mais les rêves du mois de juillet n'étaient plus qu'un lointain souvenir maintenant.
Cette journée terminant la première semaine du mois d'août fut ponctuée de deux nouvelles lettres pour Harry et Ron. Encore deux lettres estampillées du sceau de Poudlard. Cela faisait une semaine qu'ils avaient envoyé leur liste de matières à suivre l'année prochaine, et c'est sans surprise que les deux garçons décachetèrent l'enveloppe contenant les lettres. Elles étaient sensiblement les mêmes évidemment :
Cher Mr Potter
Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er septembre. Le Poudlard Express partira de la gare King's Cross, quai 9 ¾ à 11 heures précises.
Les matières que vous désirez suivre l'année prochaine ont bien été prises en compte.
Vous trouverez sous ce pli la liste des livres qui vous seront nécessaires au cours de l'année scolaire.
Avec mes meilleurs sentiments,
Professeur Mac Gonagall, directrice-adjointe
Liste des livres scolaires :
Le Livre des Sorts et enchantements, niveau 6, par Miranda Fauconette
Sortilèges défensifs et offensifs : connaître leurs effets et leurs utilités, par Julius Langeleau
Préparation aux ASPIC : la Métamorphose sous toutes ses formes, par Annel Défaurmé
Caractéristiques des plantes magiques, par Ernie Vachette« Tu as les mêmes livres que moi ? » demanda Ron en jetant un coup d'œil par-dessus l'épaule de Harry.
« Oui, évidemment. » répondit ce dernier.
« Je vais essayer de négocier avec Maman pour savoir si on pourra acheter nos livres nous-même cette année, j'aimerai bien retourner au Chemin de Traverse. »
« Et moi donc ! On pourrait aller voir tes frères dans leur boutique ! » s'enjoua Harry.
« Ne parle pas trop vite. »
Ron lui dit d'attendre puis il quitta sa chambre et descendit l'escalier. Molly Weasley était dans le jardin à arroser les plantes.
Harry n'eut pas à attendre longtemps le retour de Ron. Il avait à peine eu le temps de lire la page des titres de la Gazette du Sorcier quand il entendit les pas de son ami dans le couloir.
« Les négociations n'ont pas duré longtemps apparemment. » pensa-t-il.
Et Ron rentra dans la chambre, la mine déconfite.
« Ne dis rien, je devine la réponse », affirma Harry.
Deux semaines plus tard…
Fin de la troisième semaine d'août. La rentrée approchait, et ce n'était pas pour déplaire à Harry et Ron qui avaient hâte de voir de nouvelles têtes. Parce qu'au bout de deux mois enfermés dans leur campagne, l'air ambiant commençait vraiment à peser.
Il y a une semaine cependant Harry avait reçu un message de Mondigus Fletcher, et cela lui prenant de le relire de temps à autre, il ne savait pas vraiment pourquoi.
Excuse-moi d'avoir été si tardif à te donner de ses nouvelles mais j'ai été très occupé au Ministère.
J'ai quand même eu le temps de passer à Sainte-Mangouste et tout ce que j'ai pu apprendre, c'est que la jeune fille que tu as rencontrée a guéri de son amnésie, et petit à petit elle s'est souvenue de sa vie passée. Ils m'ont dit son nom, Carin quelque chose, je ne me souviens plus du nom de famille, ça ressemblait au tien mais bon, ce n'est pas important. Quant à son vécu, elle n'a rien dit – et les guérisseurs ont bien essayé – , elle était simplement heureuse de se retrouver en vie apparemment. Oui, ça c'est un fait qu'ont remarqué les guérisseurs, c'est qu'une fois les blessures guéries, elle se sentait incroyablement sereine, et c'est une chose peu commune chez les malades, d'autant plus qu'elle n'était déjà plus amnésique. Mais maintenant elle a quitté l'hôpital. Elle est repartie chez ses parents m'ont-ils dit, pour reprendre une vie normale. Alors, rassuré ?
A moitié à vrai dire. Ca ne lui disait toujours pas qui était cette fille. Mais bon, puisqu'elle était partie, il n'aurait plus de moyen d'en apprendre encore sur elle, et décida de cesser de s'occuper de cette histoire. Pendant ce temps, la pierre grise dormait dans une chaussette au fond de la malle, et Harry avait également cessé de s'en préoccupé. Si ça se pouvait, cette fille était peut-être tout simplement une folle qui lui avait fait offrande de cette vieille pierre. C'était déjà franchement moins intéressant.
Ce soir était la Pleine Lune. Harry le savait, il redoutait cette nuit depuis 28 jours. Il connaissait même l'heure à laquelle elle allait se lever, ce qui était primordiale. C'était 1h plus tôt que la dernière fois, c'est pourquoi il avait tenter d'élaborer de multiples plans pour ne pas se faire remarquer ou pour échapper à quelque question indiscrète. Premièrement, il fallait quitter la maison alors que tout le monde le croyait couché. Bien laisser la fenêtre ouverte pour pouvoir revenir sans peine. Prendre la cape d'invisibilité pour ne pas se faire voir de dehors, et partir loin dans la forêt, le plus loin possible afin de n'être ni vu ni entendu. Vu comme ça cela paraissait plutôt facile. Mais il restait un facteur aléatoire : Ron. Harry avait calculé qu'il devrait quitter sa chambre à 11h du soir. Et le souci était que les garçons se séparaient rarement avant minuit. De toute façon il allait falloir faire avec, et Harry avait déjà trouvé une excuse…
Au soir, 10h…Les deux garçons se trouvaient dans l'ancienne chambre de Percy, assis sur le lit de part et d'autre d'une partie d'échec mal partie pour Harry.
« Fou en D4. » dit Ron après un instant de réflexion. Le fou se déplaça et se plaça sur la diagonale où se trouvait la dame adverse.
Harry, l'esprit complètement ailleurs de la partie d'échec, plus précisément fixé sur l'heure qui tournait, fit bouger son cavalier de telle façon à prendre au coup suivant un simple pion. Ron regarda ce mouvement en se demandant si Harry avait une idée derrière la tête pour oser sacrifier sa dame. Se laisser prendre sa dame pour un petit pion. Ron haussa légèrement les épaules, regarda Harry, puis joua :
« Fou en F6, désolé Harry. » Le fou s'approcha de la reine et l'expulsa hors du jeu.
Harry sursauta en voyant sa meilleure pièce rouler sur le lit.
« Oups. »
« Tu l'as dit. Tu comptais faire quoi avec ton cavalier ? » demanda Ron.
« J'avais pas vu ce que tu faisais. » dit Harry. N'ayant rien d'autre à faire de mieux, il déplaça son cavalier et prit le pion.
L'heure tournait. La partie s'acheva enfin, quelques tours plus tard, par une écrasante victoire de Ron qui coinça le roi entre un fou, une tour et une dame.
« Echec et mat. » fit Ron d'une voix monotone. « J'ai gagné. »
Grand silence.
« Bon, on va peut-être arrêter là, tu crois pas ? »
Harry acquiesça de la tête.
« Je vais regarder mes bouquins pour l'année prochaine, on ferait mieux de les feuilleter au moins une fois avant la rentrée. » proposa Harry.
« Ok, à demain alors ! » fit Ron en remportant son jeu d'échec. Quand il eut fermé la porte, Harry soupira. C'était déjà ça de fait, il avait réussi, et facilement en plus, à « virer » Ron. Maintenant, seconde partie de l'évasion. Il était 10h30.
Harry alluma deux bougies avec une allumette et les plaça près de la porte, de telle façon qu'elles simulent la présence de lumière dans la pièce, puis qu'elles soient épuisées d'ici une heure. De toute façon si Ron passait par là dans quelques minutes et avait envie de le voir pour une quelconque raison, lumière ou pas, il entrerait certainement et Harry n'y pouvait rien. Cependant pas question de fermer la porte à clé, cela paraîtrait encore plus louche.
Le sorcier roula en boule ses vêtements et les plaça sous les draps. Il ouvrit la fenêtre, l'attacha pour qu'elle ne se referme pas mais laissa les rideaux tirés. Il sortit sa cape d'invisibilité, se dévêtit entièrement puis s'enveloppa dans une cape de sorcier et celle d'invisibilité.
10h45.
Harry passa la tête au-dehors. Il n'y avait pas âme qui vive, pas de vent, juste une atmosphère lourde qui stagnait depuis plusieurs jours dans la région. Il passa la jambe par-dessus le rebord de la fenêtre. Puis en s'aidant de la gouttière il glissa jusqu'au sol. Il espérait qu'on ne l'avait pas vu car pendant la descente il avait du découvrir ses mains et ses pieds de la cape d'invisibilité. Mais aucun bruit signifiant le déplacement de quelqu'un ne se fit entendre. Harry réajusta sa cape, puis partit d'un pas rapide vers la forêt. A présent il devait s'enfoncer le plus profondément possible à l'intérieur, bien au-delà de la clairière de Quidditch. Et il avait une heure.
Ron sortit de sa chambre au moment même où Harry s'enfuyait vers la forêt. Le garçon roux partit se chercher à boire, assoiffé par la chaleur qui régnait dans sa chambre, la transformant en étuve l'après-midi et baissant à peine de température pendant la soirée. Quand il revint de la salle de bain, au lieu de se remettre à ses bouquins sur lesquels il n'arrivait pas à se concentrer, il passa la tête à la fenêtre pour espérer capter un peu d'air frais. C'est d'ailleurs ce qui se produisit. Un léger coup de vent longea la façade de la maison, pénétra par les fenêtres et inspecta les chambres. Il était à peine plus frais que l'air ambiant mais procurait un bien fou. Ron vit le rideau de la chambre de Harry voleter en laissant passer l'air. Puis quelques secondes plus tard, la lumière s'y éteignit. Etonné que Harry s'endorme si tôt, Ron l'appela à voix basse par sa fenêtre. Rien ne se passa. Ron ne savait absolument pas pourquoi il s'inquiétait mais toujours est-il qu'il alla voir dans la chambre de Harry, car il sentait que ce n'était pas normal – et il avait bien raison – . En poussant la porte de la pièce il bouscula deux bougies à moitié entamées et encore fumantes. A pas de loup, Ron s'approcha du lit de son ami et reconnut ce qui y était comme un tas de vêtements.
« Mais où est-ce qu'il est passé ? Il a sauté par la fenêtre ? » se murmura-t-il à lui-même.
Ron s'approcha de cette dernière et scruta le jardin. Il n'y avait personne.
« S'il n'avait pas quitté la maison il ne se serait pas remplacé dans le lit par des vêtements. Il faut que je le retrouve, il ne doit pas être bien loin. Je ne comprends pas ce qu'il a en ce moment, il n'a pas l'air bien. »
Ron descendit discrètement les escaliers et alla chercher un objet dans le bureau de son père. C'était un traceur. Constitué d'une simple feuille de parchemin légèrement rigide, il permettait de connaître la direction où se trouvait une personne. Ecrire le nom de la personne suffisait pour pouvoir activer le traceur, et le rayer pour stopper son activité. Ron inscrivit à la hâte le nom de Harry James Potter sur le support puis sortit de la maison. Il faisait très sombre, la lune ne s'étant pas encore levée. Immédiatement le traceur indiqua la position de Harry par une épaisse flèche agissant comme une boussole. Elle se dirigeait actuellement vers la forêt. Ron suivit l'indication à grand pas.
Il s'enfonça dans la forêt, dépassa le terrain de Quidditch et continua son chemin. La flèche ne changeait jamais, et Ron en vint à se demander si le traceur fonctionnait car il marchait depuis déjà une bonne demi-heure sans rien trouver. Ron s'arrêta un instant et tendit l'oreille. Aucun bruit. Le sorcier se pencha sur son traceur et y inscrivit son propre nom. La flèche se tourna vers lui sans hésiter. Il fonctionnait bien pourtant. Il remit le nom de Harry et reprit sa route.
Un quart d'heure plus tard, il aperçut un peu plus loin une région de la forêt un peu plus clairsemée qu'ailleurs. Au centre de cette région s'y dressait une forme sombre. Ron, qui tenait fermement sa baguette dans sa main depuis le début, resserra un peu plus fort, son cœur battant à tout rompre. Si c'était Harry, qu'est-ce qu'il faisait là ?
Harry s'était assis sur une souche d'arbre en attendant son heure arriver. Il pensait que personne ne le trouverait ici. Sa cape d'invisibilité avait glissé au sol. Quand il entendit un bruissement de feuille venant des arbres, il tourna la tête avec effroi. Son corps subit un frisson de peur quand il reconnut son meilleur ami Ron qui s'avançait vers lui.
« Harry, c'est toi ? »
Le garçon ne répondit pas.
Ron s'approcha encore jusqu'à n'être plus qu'à quelques pas de lui.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Harry en essayant de paraître le plus calme possible.
« Je te cherchai, je m'inquiétai pour toi. »
Les bois s'éclaircirent légèrement. La lune s'approchait de l'horizon.
« Tu dois partir. » dit Harry d'une voix monotone.
« Pas avant que tu m'aies dit ce que tu fais ici. »
« Je ne peux pas te le dire. » Sa voix commença à trembler. Il sentait le pouvoir de la lune s'accroître de minutes en minutes.
« Harry… »
« Tu dois partir, je t'en prie. » Sa couverture était foutue maintenant. Il n'aurait pas pu cacher sa situation indéfiniment de toute façon.
« Pourquoi ? »
« Ne pose pas de questions, c'est suffisamment difficile pour moi de me retenir. Maintenant prends ma cape d'invisibilité et vas-t-en ! » Harry lui tendit sa cape. « Retourne chez toi le plus vite possible ! »
« Mais… » Ron restait interdit devant le comportement de son ami. Trop longtemps.
« Ne t'en fais pas je vais revenir. » tâcha-t-il de convaincre Ron. Son corps commença à subir d'incontrôlables tremblements, cachés par la cape de sorcier.
Soudain, à travers les arbres un rayon lumineux vint frôler le sol de la forêt. Harry se plia en deux, tremblant de tous ses membres.
Ron vit la lune à travers branches :
« La Pleine Lune… » murmura-t-il. Son cerveau ne fit pas 36 tours sur lui-même avant de relier le comportement de Harry à l'apparition de la Lune. Tandis qu'il voyait avec horreur son ami se métamorphoser sous ses yeux, il se décida – enfin – à partir. Enfin non pas partir, mais prendre ses jambes à son coup. Il connaissait suffisamment bien les loups-garous tels que le racontaient les livres pour savoir qu'un loup ne reconnaissait plus rien ni personne. Le rouquin s'enfuit à toute vitesse, la peur lui donnant des ailes. Il ne pourrait pas ramener Harry à la raison, ni le combattre, la seule solution était de pouvoir revenir au Terrier le plus vite possible. En pleine course Ron inscrivit le nom de Ginny sur le traceur pour lui indiquer le chemin de la maison. Puis il se vêtit de la cape d'invisibilité, qui ne pouvait le cacher que partiellement car elle ne recouvrait pas ses jambes pendant la course. Quand il entendit les premiers hurlements de Harry, hurlements encore à moitié humains, il accéléra l'allure. Toute sa concentration restait bloquée sur la foulée suivante qui l'éloignerait encore du loup-garou. Il espérait que Harry ne se lancerait pas à sa poursuite, et cette pensée le poussa à allonger encore ses foulées. Quelques minutes plus tard, Ron fut obligé de ralentir et s'accorda quelques secondes de répit pour reprendre son souffle et quelques forces. Il n'entendait aucun bruit provenant de derrière. Ron réajusta sa cape d'invisibilité pour qu'elle le couvre entièrement et marcha silencieusement, respirant profondément. Ses mains tremblaient et son cœur semblait sur le point d'éclater. Soudain surgit des profondeurs de la forêt :
« Aaaaaoooooouuuuuuuuuhhh ! »
Ron fit un bond et ne put s'empêcher de se retourner. Il ne voyait rien venir… pour l'instant.
Le sorcier se remit à courir. Mais le bruit de ses pas, ou simplement son odeur devait attirer le loup-garou car il entendit bientôt un second hurlement, plus proche, plus terrifiant encore que le précédent. Les feuilles des arbres bruissèrent comme si la forêt se mettait à trembler.
Ron était exténué. Un point de côté lui cisaillait le ventre et lui coupait le souffle. Bientôt il fut dans l'incapacité de mettre un pied devant l'autre et il s'arrêta, sur le point de vomir. Il serra sa baguette dans ses mains et la tint devant lui, prête à être utilisée. Les battements de son cœur couvraient le chuchotement des arbres. Il attendit… Nul loup-garou en vue… Ron tourna sur lui-même pour couvrir tout l'espace de son regard, le loup-garou pouvait l'avoir contourner sans qu'il s'en rende compte. Il se remit à marcher, le plus silencieusement possible. Une, ou deux minutes passèrent. La lune était pleinement visible derrière le feuillage des arbres. Mais nul part Ron ne voyait venir la lisière de la forêt. Il avait l'impression de s'être complètement perdu.
« Il faut que je trouve un endroit où me cacher… » pensa-t-il.
Il regarda en l'air dans l'espoir de trouver un arbre accueillant. Mais la plupart avait leurs premières branches beaucoup trop hautes. A part celui-là. Ron s'approcha d'un gros arbre, au tronc creusé et rugueux, où les premières branches s'élevaient vers le ciel seulement 3 ou 4 mètres au-dessus de sa tête.
« Là-haut je pourrai être en sécurité, les loups ne savent pas grimper aux arbres. »
C'était haut quand même. Ron découvra sa tête et noua la cape d'invisibilité autour de son cou pour qu'elle ne le gêne pas. Il prit son courage à deux mains, chercha de bonnes prises et commença à grimper, un pied après l'autre. Soudain, quelque chose se mit à soupirer quelque part dans les bois. Ron s'arrêta et guetta les alentours. Il voulut prendre sa baguette mais dut y renoncer sans quoi il n'aurait pas pu tenir sur le tronc de l'arbre. Puis à quelques mètres :
« AAOOOUUHHHHhhhh ! »
Ron le vit arriver en courant près de lui. Le garçon ne se le fit pas dire deux fois. Maladroitement, il reprit son ascension, dérapant à plusieurs reprises. Le loup grogna, et se précipita sur l'arbre. Il sauta, gueule ouverte, sur sa victime mais ne parvint qu'à attraper la chaussure du sorcier dans ses crocs. Ron se sentit tirer vers le bas par une bête de 50kg, et glissa sur une trentaine de centimètre jusqu'à ce que ses mains parviennent à se coincer dans une saillie de l'écorce. Son pied était en train de se faire broyer, heureusement que les crocs ne transperçaient pas encore le cuir. Ron agita son pied pour faire lâcher prise au loup, et en se mettant légèrement sur le côté, il réussit à ce que ses coups de pied puisse cogner la tête du loup contre l'arbre.
« Désolé, Harry, mais j'ai pas le choix. »
Le loup-garou lâcha immédiatement sa prise et ses pattes n'étant pas adaptées à l'escalade il retomba au sol. Ron continua à grimper et finit par atteindre la première branche de l'arbre. Le loup en bas montra les crocs et grogna à nouveau. Les pattes avant posées contre le tronc il regardait méchamment la proie qui venait de lui échapper. Puis il plia les pattes arrière et sauta. Il tenta de s'accrocher au tronc mais ses griffes crissèrent et ne réussirent pas à agripper un creux. Le loup retomba en gémissant. Il se releva puis s'éloigna en courant.
« Ouf, il devrait me laisser tranquille maintenant. » soupira Ron. « Je ferai mieux de monter un peu. »
L'ascension était devenue beaucoup plus simple maintenant que les branches se multipliaient avec l'altitude. Il trouva un groupe de branches assez rapprochées et se cala entre elles. Puis il se lova dans la cape d'invisibilité et se reposa un peu. Il n'avait plus rien à craindre maintenant. Enfin il l'espérait. Il reviendrait chez lui un peu plus tard, quand le soleil aura pointé le bout de son nez.
Fin du chapitre 11
Note : à partir du chapitre prochain je ferai des réponses aux reviews à même le chapitre plutôt que par mail, ça sera plus facile.
