Auteur : Epayss
Titre : les loups se cachent pour mourir
Date : 2005-01-22
Réponses aux reviews :
Onarluca : la voici la suite !
lennesjk : merci pour ta review. Et ne t'en fais pas, je n'arrêterai ma fic que quand elle sera terminée !
Jamesie-cass : Patience, patience lol. Heureusement que tu me fais penser à Rémus j'ai parfois tendance à l'oublier ;;
Confidences
Ron descendit de son arbre au petit matin. Il n'avait pas pu dormir et à peine fermer les yeux, comme ça lui aussi aurait une bonne raison de rester au lit. Il reprit son traceur en main et revint à la maison une dizaine de minutes plus tard. Personne n'était encore levé, il devait être moins de 6h du matin. Ron remonta en silence les marches de l'escalier et s'apprêtai à rentrer dans sa chambre, quand il eut l'idée d'aller voir si Harry était rentré. Quand il poussa la porte – non sans appréhension – laissée entrouverte le soir d'avant, il aperçut la silhouette familière d'un corps sous les drapsà la place des vêtements entassés. Il dormait profondément, et Ron ne voyait de son ami que ses cheveux qui dépassaient de sous la couverture. Ron soupira et retourna dans sa chambre pour piquer un petit somme. Il l'avait bien mérité après tout.
Le rouquin se réveilla au début de l'après-midi. L'heure tardive le poussa à se lever, et il allait s'habiller quand il entendit un cri de douleur de l'autre côté du mur. Ron se rendit aussitôt dans la chambre de Harry.
« Harry, ça va? » s'exclama-t-il en entrant.
« Non ça va pas, je crois que je n'ai plus de bras. » soupira-t-il.
« Je te rassure tu les as encore. C'est plutôt moi qui suis passé juste à côté de ne plus en avoir. »
Harry le regarda, interloqué. Il ne semblait pas vraiment se souvenir de sa nuit passée.
« Laisse tomber, tu veux que je t'apporte quelque chose? »
« Non attends, qu'est-ce que tu as vu cette nuit? » demanda Harry avec suspicion.
« Hé bien on peut dire que tu m'as pourchassé un certain temps et que ma chaussure s'en souvient encore… J'étais parti te chercher… dans la forêt. »
Harry se mit à rougir et prit sa tête dans ses mains.
« Je me souviens. Tu sais maintenant… Je ne t'ai pas mordu au moins? » demanda-t-il en relevant la tête.
« Non, je ne crois pas. Tu es comme ça depuis quand? »
« Depuis le début de juillet, le loup-garou que j'ai rencontré après l'attaque a du me mordre. Mais ce que je ne comprend pas, c'est que le résultat de l'analyse qu'on m'a donnée était négatifs. »
« Ils se sont peutêtre trompés. » objecta Ron.
« Non, c'est impossible, c'est un des dépistages les plus faciles à réaliser chez les sorciers ! Aïe ! »
Harry sentit une douleur à l'avant-bras sur lequel il venait de s'appuyer. Il regarda ce qu'il avait et vit avec horreur 4 entailles profondes sur celui-ci. Il regarda s'il n'en avait pas ailleurs, heureusement non. Juste des égratignures sur les mains, le torse et des griffures sur le cou. Ron l'aida à se relever, lui-aussi avait les mains écorchées par son ascension de l'arbre, mais c'était très superficiel.
« Il va falloir soigner ça. » s'exclama Ron en montrant son cou et son avant-bras, parce que ça va se voir. D'autant plus qu'on n'avait pas le droit d'aller dans la forêt, sans surveillance, et la nuit. »
« Tu crois qu'on nous a vus? »
« J'en sais rien, surtout que je n'avais pas la cape d'invisibilité à l'aller, et tu ne l'avais pas en revenant. D'ailleurs je te l'ai bien ramenée.
« Merci. Personne n'est dans la maison? »
« Je ne sais pas, attends je vais aller voir. »
Ron sortit de la pièce.
Harry se détailla sous toutes les coutures et fit bouger chacun de ses membres pour vérifier que tout fonctionnait bien. Il s'était mordu lui-même c'était certain, il n'y avait que cette explication pour justifier des plaies aussi profondes sur son bras. Et pour cacher ça, en plein étéça n'allait pas être facile bien que la température ait amplement baissé depuis hier. Le ciel était couvert, annonçant un orage imminent. Harry se leva, prit quelques vêtements dans sa malle et s'en vêtit précautionneusement. Il jeta un œil vers son lit. Et un fait l'étonna : les draps étaient blancs, entièrement blancs. Pourtant ils auraient du être tâchés de sang. (Et non, car avec la lessive Blancheur, qui lave plus blanc que blanc, les draps restent propres longtemps, longtemps, longtemps !)
« Ah, d'accord. » dit Harry.
-
Ron revint quelques minutes plus tard.
« Maman et Ginny sont partis chez les Lovegood, on a la maison pour nous tout seul jusqu'à ce soir. Tiens, j'ai apporté des bandages et une potion cicatrisante, va te laver et je t'en mettrai ensuite. Moi aussi j'ai bien besoin d'une douche. » fit-il en réprimant un bâillement.
Une heure plus tard, les deux garçons s'étaient lavés, habillés, soignés, et s'attablaient devant un copieux déjeuner.
« T'en as parlé à quelqu'un d'autre? » demanda Ron.
« Non, personne. Mais je devrai peutêtre le dire à Hermione, sinon elle va piquer une crise de folie quand elle l'apprendra d'une autre manière, parce qu'elle l'apprendra forcément un jour. »
« Oui tu devrais. Le problème c'est que si tu ne veux pas le dire quelqu'un de plus… responsable, comme Dumbledore, elle risque de le faire à ta place. »
« Non, elle est comme ça, tu crois »
« Je ne sais pas. En tout cas si quelqu'un nous a vu cette nuit, tout le Ministère sera vite au courant. »
« De toute façon ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière, on verra bien ce qu'il se passera. »
« N'empêche, » continua Ron, « je ne sais pas ce qu'ils ont foutu à Sainte-Mangouste, mais si tu dis que le dépistage est si facile, c'est qu'il y a eu un problème. »
« Peut-être que quelqu'un ne voulait pas qu'on sache que j'étais un loup-garou. »
« Et peut-être que ce quelqu'un espérait ainsi que… »
Ron ne termina pas sa phrase mais Harry en connaissait la suite : que tu te ferais tuer par des Aurors, car les loups-garous en liberté et sans contrôle sont encore considérés comme des ennemis à neutraliser lors des nuits de Pleine Lune. Mais voilà que Harry se remettait à penser que tout le monde voulait sa mort… Ce n'était pas si faux. Etant un loup-garou, il devenait un ennemi pour n'importe qui.
« Ca ne serait pas idiot de retourner à Sainte-Mangouste pour… voir. » proposa Harry.
« Mais on n'a pas le droit de sortir de ce trou perdu, même si j'ai bien l'impression que notre surveillance a l'air de s'être bien relâchée. » ajouta-t-il avec un sourire en coin.
« On n'est pas obligé d'y aller avec une autorisation. Et on n'est pas tenu de se faire remarquer non plus… »
« Tu veux t'introduire dans l'hôpital? »
« Pour consulter mon dossier, oui. Je sais pertinemment qu'on n'en a pas le droit puisque tous les sorciers en possèdent déjà une copie exacte – en théorie – , mais je voudrai voir mon dossier original justement. Les documents Sorciers sont tout autant falsifiables que ceux des Moldusà mon avis. »
Ron l'écoutait attentivement en acquiesçant de la tête, la fourchette mélangeant machinalement une purée de poireaux.
« Je n'ai qu'une semaine pour y aller, et je pense avoir le droit de connaître ce que contient la totalité de mon dossier médical, j'agirai pendant la nuit. »
« Je viendrai avec toi. » décida Ron. « Pas question que je te laisse seul. »
« D'accord. Comment va-t-on faire pour s'éclipser d'ici? »
« Ca ne sera pas le plus facile, mais je suis sûr qu'on va trouver une bonne excuse, et j'espère meilleure que le stratagème que tu as fabriqué hier pour t'échapper d'ici. » se moqua gentiment Ron.
Harry sourit puis se resservit de quelques légumes.
« Comment as-tu su que j'avais quitté la maison, hier soir? » demanda-t-il.
« J'ai vu tes bougies s'éteindre à cause du vent, du coup ça m'a étonné que tu éteignes la lumière si tôt et je suis venu. »
Harry resta silencieux jusqu'à ce que Ron dise :
« Alors, on y va quand? »
« Pas demain en tout cas, je suis trop fatigué, j'ai besoin de dormir. Peut-être dans 4 ou 5 jours. »
« Tu sais, on pourrait prétexter qu'on va chez Neville. Par poudre de cheminette, ce n'est pas dangereux. On dit qu'on passe la nuit là-bas et on revient de chez lui le lendemain. Evidemment on le prévient qu'on est censé être chez lui. C'est pas une bonne idée? »
« Et la surveillance, tu en fais quoi? »
« Les Aurors ne nous ont pas à l'œil constamment, ça s'est vu ces derniers temps. Si tout se passe bien autour de l'endroit où habite Neville, je ne pense pas qu'il y ait de risques. »
« … »
« Dis-le moi si ça ne vas pas, je peux trouver autre chose. » s'inquiéta Ron.
« Non, c'est génial, Ron ! » s'exclama Harry avec un grand sourire. « Molly ne va pas nous refuser ça j'en suis sûr. »
Les deux garçons nettoyèrent leurs assiettes puis remontèrent dans la chambre de Ron. Le ciel gris ne s'était pas éclairci et à l'horizon on pouvait même apercevoir une masse de nuages sombres et bleutés s'élever doucement au-dessus de la campagne, annonciateurs d'orage. L'avantage était la température devenue nettement plus agréable.
Harry défit le bandage de son bras pour voir dans quel état il était, et constata que la blessure avait déjà bien cicatrisé et était en bonne voie de guérison. Puis il remit son pansement et rejoignit Ron qui avait sorti une plume et un bout de parchemin.
« Tu écris à Neville? »
« Oui, il faut d'abord s'assurer qu'il est d'accord, non ? Ou tu préfères qu'on demande à maman en premier? »
« Non c'est mieux de demander à Neville. De toute façon autorisation ou non j'irai quand même à Sainte-Mangouste. »
« Tu as raison, alors d'abord on commence par »
"Salut Neville !
Tes vacances se sont bien passés ?Moi et Harry avons pu rester ensemble pendant les deux mois.
On voudrait te demander un service. Ne t'en fais pas ce n'est pas dangereux on a juste besoin de ton accord. Est-ce que tu es chez toi la semaine prochaine ? Harry et moi on aimerait bien ( « qu'est-ce qu'on lui dit là » « on peut dire qu'on va au chemin de Traverse, c'est crédible… ») aller au Chemin de Traverse, mais comme on n'a pas le droit d'y aller, on aimerait pouvoir prétexter que tu nous as invité chez toi pour la journée, et la nuit qui suit aussi. Donc voilà, si tu es d'accord pour nous couvrir, on aimerait faire ça (« quand au fait » « Le 29 c'est bien ») le 29 août, on viendrait en théorie par la poudre de cheminette et on reviendrait au Terrier le lendemain. On a juste besoin que tu puisses dire que tu nous a accueilli si jamais quelqu'un te pose une question, tu serais le témoin de notre passage, en espérant que personne ne te surveilles pendant cette journée. Si jamais il y a le moindre souci ne t'en fais pas on cherchera quelqu'un d'autre, mais réponds-nous le plus vite possible.
A la rentrée prochaine,
Ron"« C'est bien comme ça, non ? Ca donne pas trop l'impression qu'on se sert de lui? »
« Non, ça devrait aller. Tu sais comment il est, il est trop gentil pour refuser ou nous dénoncer, et puis c'est pas méchant ce qu'on lui fait. Allez, envoie! »
Les premiers coups de tonnerre s'annoncèrent d'eux-mêmes en fin d'après-midi. Il faisait si sombre dehors qu'on aurait pu croire que le crépuscule était déjà là. Quelques minutes plus tard, de grosses gouttes de pluie commencèrent à tomber sur les sols brûlants. Harry et Ron, bien à l'abri au Terrier, faisaient une partie de bataille explosive depuis déjà deux heures, faisant passer le temps du mieux qu'ils le pouvaient.
« Au fait, on a oublié d'envoyer la lettre à Hermione. » dit Ron en levant les yeux de la partie.
« Je pensais plutôt le faire après le passage à Sainte-Mangouste. Pour qu'elle n'ait pas le temps de nous envoyer une Beuglante quand elle apprendra tout ce qu'on a fait, en espérant qu'elle ne nous fera pas un scandale dans le train. » ironisa Harry.
« Pas d'inquiétude, elle n'est pas du genre à crier ce qu'elle sait sur tous les toits quand elle est contrariée. Au fait, toi, comment tu vas faire à Poudlard ? Pendant les nuits? »
« J'avais pensé… faire comme Lupin, quand il était à l'école. » avoua-t-il.
« Te réfugier dans la Cabane Hurlante? »
« Oui. »
« Mais ça va se remarquer, tu ne crois pas? »
« Je pourrai insonoriser les murs, ce n'est pas difficile. Personne ne saura que j'y suis. »
« Hmm, si tu le dis. »
-
La réponse de Neville vint dès le lendemain après-midi. C'est Molly qui l'apporta à Ron, et elle en profita pour lui demander pourquoi Harry dormait encore.
« Heu… on a fait du Quidditch toute la journée hier, c'est pour ça qu'il est fatigué. » inventa Ron. Quand Molly et Ginny étaient rentrées hier, ainsi qu'Arthur un peu plus tard, personne n'avait remarqué les blessures de Harry qui les camouflaient au mieux, au grand soulagement des deux garçons.
« Vous avez fait du Quidditch sous la pluie et l'orage? »
« On s'est abrité sous les arbres quand ça a commencé. Et puis l'orage a duré toute la nuit, Harry n'a peutêtre pas réussi à dormir pendant ce temps. » tenta-t-il.
En effet le sol au-dehors semblait avoir été labouré par une pluie violente, et de nombreux branchages gisaient dans les champs détrempés. Toute la matinée une fine pluie était tombée, enfouissant la terre gorgée d'eau dans de profondes mares qui donnait au paysage un aspect marécageux. De rares éclaircies apparaissaient dans le ciel, mais Ron n'en était pas encore à souhaiter le retour du brûlant soleil d'été qu'ils avaient subi toutes les vacances. Curieusement ce temps maussade lui rappelait que la rentrée scolaire approchait, car bien que la vie à Poudlard fut plus intéressante qu'au Terrier, il redoutait de commencer leur avant-dernière année.
Ron regarda l'heure, et jugeant qu'il était grand temps pour Harry de se réveiller, il se rendit dans sa chambre et lui lança deux trois oreillers à la tête.
« Allez, deboutça fait 14h que tu dors, et Neville a répondu! »
La seconde partie de la phrase capta l'attention du sorcier qui se leva, mit ses lunettes sur son nez et attendit de connaître les nouvelles. Ron décacheta la lettre devant lui :
« D'accord les gars, vous pouvez compter sur moi. C'est une chance que ma grand-mère parte deux jours chez des amis, je resterai seul à la maison. Bonne chance pour votre escapade, on se revoit à la rentrée.
Neville »« Tu vois, c'était pas difficile. J'espère seulement qu'il ne vas pas faire de gaffe en oubliant qu'on était censé venir le voir. » soupira Harry. « En tout cas on l'a notre alibi. Maintenant, ne reste plus qu'à aller à Sainte-Mangouste, tu te rappelles du chemin? »
« Oui, enfin non, mais je connais l'adresse, on aura qu'à se rendre en poudre de cheminette à Londres et continuer à pied. »
« Ensuite, on rentre dans Sainte-Mangouste, avec la cape d'invisibilité toujours, on attend la nuit, on cherche l'entrepôt des dossiers, on récupère le mien, on fait une copie et on s'en va. »
« On fait une copie… Mais on ne peut pas utiliser notre baguette! »
« Ah oui, mince. Tu n'as pas un objet qui fait des copies ? Tu as bien un traceur ici, pourquoi pas un copieur? »
« Oh, si je dois avoir ça j'en suis sûr, je vais demander à mon père quand il rentrera. »
« On ira vers 18h, les dernières visites sont vers cette heure là. »
« Tu ne crois pas qu'il y a des sortilèges anti-intrusions? » demanda Ron.
« Dans un hôpital ? Il y a trop de circulation partout, même la nuit, pour qu'ils installent des alarmes ou des trucs comme ça. Et sous la cape d'invisibilité, on ne se fera pas remarquer. Ensuite pour sortir de Sainte-Mangouste, on improvisera, le mieux sera sûrement d'attendre le matin pour partir. »
« Oui, c'est bien comme ça. Alors on y va le 29 août, et on n'aura pas le droit à l'erreur, parce que la rentrée sera le surlendemain, quand même. »
« Il n'y aura pas d'erreur. » affirma Harry sur un ton de conspiration.
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Fin du chapitre 12
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Note : opération commando lancée lol. Bon j'ai pas mis longtemps à l'écrire celui-là hein ? est fière d'elle . Il n'est pas énorme non plus, mais là je sentais qu'il fallait couper à cet endroit. On arrive tout près de la fin de la première partie de la ficça vous fais quoi ? Pour indication il y aura trois parties, elles ne sont pas difficiles à délimiter, et la seconde sera la plus longue… normalement.
Côté études, je viens de commencer le second semestre, alors il va falloir redoubler d'effort pour moi et de patience pour vous. Heureusement que je suis bien inspirée en ce moment parce que vu les rares fois dans la semaine où j'ai le temps de concilier Internet et écriture, c'est une chance que les chapitre avancent malgré tout. à puluche!
Epayss
