Auteur : Epayss

Titre : Les loups se cachent pour mourir

Date : 2005-03-13

Poudlard Express

Les deux voitures chargées lourdement des malles des apprentis sorciers, Harry, Ron et Ginny, se répartirent dans celles-ci, accompagnés de Molly Weasley et de trois Aurors comprenant notamment Kingsley Shacklebolt. Les voitures démarrèrent rapidement et se dirigèrent sans détour vers la gare.

Le temps, maussade, laissait parfois entrevoir le soleil à travers quelques éclaircies du ciel, parsemant les champs de zones lumineuses, mouvantes, apparaissant et disparaissant au gré du vent qui poussait les masses nuageuses. Quelques gouttes de pluie tombaient par intermittence, comme si le ciel était partagé entre l'idée de faire pleuvoir et celle de libérer le soleil sur la campagne.

Au-dessus des deux voitures planait deux oiseaux bien connus, Hedwige et Coquecigrue, la première étant revenue tard la veille de sa course.

Quelques minutes après le départ, Kingsley, installé sur le siège avant, se retourna vers Harry et Ron en souriant :

« Alors les garçons, les vacances se sont bien passées ? »

Pris de court, Harry se mit à bafouiller :

« Heu… ben… oui, c'était bien. »

« Je ne vous cache pas qu'on est à peu près au courant de toutes vos allées et venues, même si on n'a pas toujours eu la possibilité d'organiser une constante surveillance… »

« On avait remarqué. » marmonna Harry suffisamment bas pour que seul Ron entende.

« … mais au moins tout s'est bien passé après le léger incident de début juillet. » reprit Kingsley toujours avec le sourire.

Harry tenta d'acquiescer, mais sa voix se perdit à la pensée du « léger incident » de juillet qui n'était pas tout à fait le même que celui qu'avait vécu les Aurors.

« Contents de reprendre les cours ? » continua l'Auror.

A cette question Harry put répondre avec franchise :

« Oui, très. Surtout pour le Quidditch. Et sortir du cadre du Terrier ne fera pas de mal, » ajouta-t-il avec insistance.

« Ah c'est vrai qu'on ne vous a pas autorisé à sortir trop loin, mais les consignes sont les consignes, et ça ne se discute pas quand Dumbledore l'a décidé. »

Harry acquiesça à contre-cœur. Si le 'grand' directeur l'avait dit, c'est que c'était sûrement très bien pour eux. D'un autre point de vue, Harry était plutôt content d'être resté toutes les vacances au Terrier, car si dans la campagne il pouvait partir au loin pendant les nuit de Pleine Lune, il en était tout autre dans une grande ville. Ron n'avait rien dit. Il regardait le paysage à travers la fenêtre et devait penser à autre chose.

Harry fit de même. Il laissa son regard se perdre dans le lointain, tandis qu'ils se rapprochaient sensiblement de Londres, jusqu'à ce que bientôt, de hauts immeubles remplacent les plaines et les forêts.

Un peu plus tard…

Des immeubles gris, des rues pavées, de nombreuses voitures, du bruit et encore des routes. Ils étaient à Londres, déjà. La gare n'était plus bien loin. Il fallait traverser la Tamise, puis s'engager sur ce grand boulevard, ensuite tourner à droite, continuer tout droit sur deux kilomètres, prendre le raccourci à gauche que Vernon ne connaissait pas, ensuite, prendre deux petites rues, revenir sur un autre grand boulevard qui débouchait directement sur la gare, tout de suite à droite. 1 Les deux voitures du Ministère tournèrent un moment dans le parking avant de trouver deux petites places.

Tous les Sorciers descendirent et sortirent une montagne de malles du coffre. Puis tous se mirent en route vers la gare, après avoir déniché deux chariots pour y installer les malles, les cages à oiseaux posées dessus. Connaissant le chemin par cœur, la petite troupe se dirigea directement vers le quai entre la voie 9 et 10 puis traversa le passage vers la voie 9 ¾ . La densité de population semblait avoir doublée entre les deux mondes. Une foule se pressait sur le quai à côté du célèbre train rouge vif. Des élèves entre 15 et 17 ans aidaient les plus jeunes à monter leurs valises dans le train, d'autres traînaient sur le quai à la recherche de connaissances, d'autres encore étaient déjà le train, discutant avec leurs parents à travers la fenêtre ouverte d'un compartiment. Les parents offraient leurs dernières recommandations, certains étaient en larmes de laisser partir leur enfant par les temps qui couraient. Harry reconnut nettement dans la foule des personnes qui n'étaient ni des élèves ni des parents. Assurément il s'agissait d'Aurors, peut-être même y avait-il des professeurs, mais il n'en aperçut pas. Ron chercha Hermione des yeux, mais il perdit espoir de la voir avant le départ tant la foule était dense.

Quand ils se furent avancés de plusieurs pas sur le quai, plusieurs Aurors vinrent à leur rencontre pour s'assurer que le voyage s'était bien passé. Mme Weasley accompagna Harry, Ron et Ginny jusqu'à un wagon qui ne semblait pas encore trop rempli. Il était encore tôt avant que le train ne démarre mais déjà quasiment la totalité du train était occupé.

« Allez ranger vos affaires dans un compartiment, je vous attends là. » les pressa Mme Weasley.

Harry et Ron montèrent leurs affaires dans le wagon puis aidèrent Ginny à faire de même. Ils parcoururent l'allée centrale, jetant des coups d'œil dans les compartiments. A l'avant-dernier, la porte était ouverte et à l'intérieur quelqu'un peinait à monter ses valises dans le porte-bagages. Ses cheveux blonds lui descendaient jusqu'à la taille. Sur la banquette traînait le dernier numéro du Chicaneur. C'était incontestablement Luna Lovegood.

Juste à ce moment, la valise qu'elle essayait de placer en haut tangua dangereusement, bascula sur le côté, et dans un cri de surprise de Luna, tomba sur la banquette.

« Tu as besoin d'aide ? » demanda Harry.

Luna sursauta et se retourna, ses yeux épatés tournés vers Harry. Ginny lui adressa un coucou de la main et Ron eut un sourire forcé.

« Oui je veux bien, elle est vraiment très lourde. »

Harry et Ron parvinrent sans mal à ranger la valise. Puis Ginny leur demanda d'y mettre aussi sa malle. Ceci fait, Harry et Ron s'apprêtèrent à chercher un autre compartiment pour eux quand Luna intervint :

« Vous pouvez rester si vous voulez, je crois qu'il n'y a plus d'autres places dans ce wagon. »

Harry et Ron se regardèrent, puis Ron haussant les épaules pour montrer son indifférence à aller ailleurs, ils revinrent dans le compartiment et éprouvèrent une fois de plus la force de leurs bras pour monter les malles par-dessus les autres. Une fois toutes les affaires déposées, ils revinrent à l'entrée du wagon où ils retrouvèrent Mme Weasley.

« Ah, vous en avez mis du temps ! » s'exclama-t-elle.

« On a surtout mis du temps à ranger les valises. » rétorqua Ron.

« Le train ne va pas tarder à partir. Vous n'avez rien oublié ? »

« Non maman. » répondit Ginny avec un pointe d'agacement. « Tu nous l'as déjà demandé tout à l'heure ».

« Il n'y a pas de mal à se répéter. Ne faites pas de bêtises… »

« Comme d'habitude maman… » répliqua Ron en souriant.

« … Prenez bien soin de vous et étudiez bien. »

« T'inquiète pas maman, ça va bien se passer. »

A cet instant une lueur d'inquiétude passa dans ses yeux tandis qu'elle jetait un regard à Harry.

Elle embrassa ensuite dans ses bras chacun d'eux.

Le coup de sifflet strident du départ retentit dans la seconde qui suivit. Harry vit Dean se rapprocher d'eux à grands pas, traînant sa valise derrière lui. Haletant, il s'arrêta et demanda :

« Salut tout le monde, il y a de la place dans ce wagon ? »

« Je ne crois pas, essaye celui d'à côté ! »

Leur camarade s'éloigna précipitamment vers le wagon suivant. Harry, Ron et Ginny remontèrent dans leur wagon, imitant tous les autres élèves, tandis que les parents s'écartaient légèrement de la voie. Avant que les portes ne se ferment, Harry jeta un dernier coup d'œil le long du train, et vit les Aurors monter dans différents wagons derrière les derniers élèves.

Les portes refermées, un long sifflement du train se fit entendre, signifiant son départ imminent. Les roues se mirent en marche, puis le roulis habituel du Poudlard Express se mit en place tandis qu'il prenait de la vitesse. Bientôt la gare de King's Cross s'éloigna avec Londres.

« Bon, je dois aller dans le wagon des préfets, je te rejoins tout à l'heure ! » s'exclama Ron.

« Ok, et tu nous ramènes Hermione ? »

« J'étais en train d'y penser, t'en fais pas. »

Harry rentra dans le compartiment de Luna et Ginny et s'assit sur la banquette. Quelques secondes plus tard surgit Dean.

« Rebonjour, vous n'avez pas vu Neville ? »

« Neville ? Non pas encore. Tu t'es trouvé une place alors ? » demanda Harry.

« Oui, un peu plus loin. Bon je vais essayer de trouver les autres 6ème année, on se revoit tout à l'heure ! »

Harry acquiesça et Dean referma la porte.

Ginny se tourna vers Luna.

« Tu as passé de bonnes vacances ? »

La jeune fille se tourna vers sa camarade et sourit.

« Oui, c'était fantastique. On est parti en Suède, comme mon père me l'avait promis ! »

« Ah oui c'est vrai tu nous avais dit. C'était pour trouver des Rofak… »

« Des Ronflaks Cornus. » corrigea Luna.

« Et vous en avez vu ? » demanda sceptiquement Harry.

« Oui. » répondit fièrement Luna. « De très loin, en fait, parce qu'ils sont très farouches, mais je suis certaine d'en avoir entendu un passer tout près de nous une nuit alors que nous dormions sous une tente. Au fait Harry, mon père m'a demandé de te dire que si tu avais une autre interview à donner, il serait ravi de la publier. »

« Je n'y manquerai pas. » répondit Harry avec surprise.

Ginny réprima un éclat de rire.

Harry revint à l'observation du paysage. Les nuages s'étaient un peu dispersés et le soleil inondait les champs et les villes de ses chauds rayons d'été.

Luna reprit son exemplaire du Chicaneur et se mit à le lire. Ginny resta un moment à regarder distraitement la banquette, puis elle sortit un livre et se plongea dedans. Harry fut tenté d'aller voir un peu qui il y avait dans les autres compartiments, mais l'idée de voir à nouveau tous ces regards emplis d'inquiétude, de respect ou d'indifférence envers lui, le 'Survivant', ne l'encourageait pas trop. Il les avait déjà remarqués sur le quai et les élèves auraient largement le temps de l'observer une fois arrivés à Poudlard.

Cherchant quelque chose d'intéressant à regarder, il tomba sur la première page du Chicaneur, qu'il pouvait aisément lire car Luna tenait le journal droit devant elle. Le sujet principal était visiblement la découverte d'un cimetière d'ossements en Angleterre. Harry pencha la tête pour mieux lire les premières lignes de l'article, se disant qu'un peu de lecture ferait passer le temps en attendant que Ron et Hermione reviennent. Luna, s'apercevant de sa contorsion pour lire le journal, dit à Harry avec ses yeux étonnés :

« Qu'est-ce que tu lis ? » Elle retourna son journal et en examina la première page. « Ah, la paléontologie t'intéresse ? Tu savais qu'on a appris l'existence des Ronflaks Cornus en retrouvant des os récents leur appartenant ? »

« Heu, non. Je lisais ça juste pour passer le temps. »

Luna continua de le regarder quelques secondes puis, levant l'index comme si elle venait d'avoir une idée, elle se leva et récupéra un de ses sacs entassés dans le filet à bagages. Elle se rassit, farfouilla dedans quelques secondes, et en sortit un second exemplaire du 'Chicaneur' qu'elle tendit à Harry.

« Tiens, prends-le, j'en ai un en trop. »

« Pourquoi en as-tu deux Luna ? » demanda Ginny.

« En piochant sur la pile d'exemplaires neufs j'en ai pris deux sans faire exprès, et en les rangeant le second est tombé au fond du sac. Je ne l'ai remarqué que quand on était dans la voiture, alors je l'ai gardé. »

Harry la remercia et reporta son regard sur la première page. Ginny revint à la fenêtre et Luna se replongea dans ses Mots Sorciers.

Dans l'article était inséré une image sans couleur, représentant une vallée bordée au moins sur un côté par une haute falaise, et au pied de laquelle s'étalait une zone plane, jonchée d'os en tout genre, côtes, colonnes vertébrales, et surtout au premier plan on distinguait nettement un crâne allongé. L'article disait :

« Pendant l'été, un couple de Sorciers en vacances dans le Nord de la Grande-Bretagne a découvert une étrange vallée, totalement isolée du monde dans laquelle reposent des centaines d'os. Après avoir fait part de leur découverte aux autorités locales, de nombreux scientifiques Sorciers, passés maître dans la paléontologie et la reconnaissance de l'anatomie des espèces magiques et non magiques, sont venus étudier ce mystérieux endroit. Nous avons recueilli un témoignage de Mr Arisfold, biologiste Sorcier, spécialisée dans l'évolution du Jarvey au cours des âges, et son rattachement à la lignée commune des martres européennes :

« Arisfold : Ce cimetière d'ossements est une belle opportunité pour les biologistes car ils pourront certainement nous apporter de nombreuses informations sur les créatures qui portaient ces os et peut-être trouverons-nous en elles des ancêtres à nos animaux actuels. Nous allons tout d'abord prélever quelques échantillons, faire des photographies puis étudier les prélèvements en laboratoire pour ne pas modifier et trop intervenir dans cette vallée.

Reporter : Avez-vous déjà une idée des créatures qui ont trouvé la mort dans ce cimetière ?

Arisfold : Hé bien nous pouvons déjà affirmer qu'il s'agit d'animaux carnivores, de taille moyenne d'environ 1m50, mais leur ossature est tout à fait différente à ce que nous avions déjà observé auparavant. C'est pourquoi nous avons besoin de les étudier en laboratoire pour déterminer leur origine.

Reporter : Savez-vous pourquoi ces os sont-ils tous rassemblés en cet endroit précis ?

Arisfold : Il y a trois possibilités : soit ces os ont été déposés par une action humaine, quelle qu'elle soit. Rassembler des os d'animaux n'a pourtant jamais été remarqué en Grande-Bretagne, toutes époques confondues, mais il existe cette possibilité. La seconde pourrait être également d'origine humaine, ce cimetière est peut-être la conséquence d'une importante tueries de prédateurs nuisibles à l'homme qui ont été laissé là à l'abandon il y a fort longtemps. Du Moyen-Age à la Renaissance, ces battues s'effectuaient selon le besoin. La troisième possibilité est plutôt de l'ordre naturel : conséquence d'une crise climatique, d'un environnement peu favorable par exemple. Ces créatures se seraient trouvées prises au piège d'un important lac de boue des siècles auparavant, et jusqu'à aujourd'hui les os seraient remontés à la surface du lac à présent sec. »

Harry releva la tête et jeta distraitement un œil au dehors. L'article, et Harry en était surpris, semblait beaucoup plus sérieux que ce à quoi on pouvait s'attendre dans le 'Chicaneur'. Peut-être que Mr Lovegood, avec le succès remporté par l'interview de Harry, avait décidé de publier des articles plus sensés.

Néanmoins il ne s'attarda pas plus longtemps sur le journal et l'abandonna sur la banquette quand il entendit des voix connues se rapprocher du compartiment. C'était assurément les deux préfets de Gryffondor qui revenait de leur réunion, avec une autre voix, qu'il reconnut immédiatement comme étant celle de Neville.

La porte s'ouvrit et les trois rentrèrent, terminant leur précédente conversation pour s'atteler aux retrouvailles. Tandis que Harry saluait Neville d'une poignée de main amicale, Hermione le regardait, les bras croisés, comme légèrement indifférente à son retour. Quand vint son tour, ils se saluèrent également, mais Harry détecta immédiatement la froideur de son salut. Harry pensa immédiatement qu'elle n'était pas très enchanté qu'on lui ait caché tant de choses pendant un mois, jusqu'à ce que Harry se décide à lui écrire.

« Tes vacances se sont bien passées Neville ? » demanda Harry, en évitant le regard furieux d'Hermione.

« Oui, très bien. Ma grand-mère m'a racheté une nouvelle baguette magique pour mon anniversaire ! » s'exclama-t-il en la sortant pour l'exhiber. Bien polie et brillante, Neville la manipula avec précaution et l'agita légèrement dans les airs pour en sortir quelques étincelles oranges et vert pâle. Hermione regarda sa démonstration avec intérêt, considérant les couleurs des étincelles avec surprise.

« Jolie baguette, Neville. » le congratula-t-elle en souriant.

« Ma grand-mère vous passe également le bonjour, à vous tous. » reprit Neville en montrant du bras toutes les personnes du compartiment. « Elle aurait bien aimé vous revoir, quand vous êtes passés à la maison, mais ce n'est que partie remise. » ajouta-t-il en s'adressant particulièrement à Ron et Harry avec un sourire entendu.

Hermione haussa les sourcils en entendant la conversation, puis détourna les yeux vers le paysage qui défilait aux côtés du train.

« Bon, je vais vous laisser. Mes affaires sont deux wagons plus loin, et le chariot à friandises va bientôt passer, je ne voudrai pas le rater. Hermione, tu restes ici ? »

« Oui, je vais discuter un peu avec eux. Si Pattenrond t'ennuie préviens-moi et je viendrai le chercher. »

« D'accord. A tout à l'heure ! »

Neville quitta le compartiment.

Ron, abasourdi, demanda à son amie :

« Neville et toi… vous êtes ensembles ? »

Hermione éclata de rire.

« Non, pas du tout. On s'est rencontré dans la gare en rejoignant le quai, et comme je ne vous voyais pas, on a mis nos affaires dans le même compartiment. Il n'y a absolument rien entre nous, Ron. » répondit-elle, roulant des yeux.

Harry reprit sur une nouvelle discussion :

« La réunion s'est bien passé ? Il y a du nouveau ? »

« Pas tellement. Malefoy est toujours aussi fatiguant que d'habitude avec ses remarques déplaisantes. Il y a un nouveau préfet à Serdaigle car le précédent est parti à Beauxbâtons. Et puis à part ça, les recommandations habituelles. On a pu partir un peu plus tôt car on connaissait déjà le boulot de préfet. Tiens, je crois que le chariot arrive ! » s'exclama Ron avec satisfaction. Effectivement, le roulis du chariot se rapprochait de leur compartiment, suivi de la voix de la marchande qui proposait aux élèves ses nombreuses friandises.

Harry et Ron en achetèrent quelques-unes mais les filles ne désiraient rien.

La suite du voyage se passa sans complications. Le train traversa les plaines et les vallées habituelles, sous la lumière du soleil déclinant. Les derniers nuages s'étaient échappés vers l'Est depuis le début de l'après-midi. Et Harry resta de longs moments accoudé à la fenêtre quand il ne discutait avec personne, laissant ses pensées vagabonder.

Un peu plus tard, Hermione sortit pour voir comment allait son chat. Ginny l'accompagna et Luna sortit également pour marcher un peu. Harry et Ron se retrouvèrent seuls et n'hésitèrent pas à prendre le temps qu'ils avaient pour discuter :

« Hermione t'a parlé de la lettre que j'ai envoyée ? » demanda Harry anxieusement.

Ron hocha la tête :

« Oui et comme c'était à prévoir, elle est furieuse contre toi. »

« J'avais remarqué, elle n'a pas arrêté de me lancer des regards noirs. »

« La connaissant ça ne va pas durer bien longtemps, après tout ce n'est pas comme si on devait l'avertir de tous nos faits et gestes non plus. »

« Non c'est sûr. » dit Harry sombrement.

« Et puis je t'assure qu'au lieu de fulminer dans son coin elle va plutôt vouloir t'aider, d'une façon ou d'une autre. »

« J'espère que tu as raison. » Ils s'en tinrent là alors qu'Hermione revenait, un livre sous le bras. Elle ne regarda même pas Harry quand elle s'assit et se plongea dans son énorme volume. Ron sortit alors son jeu d'échec et proposa une partie à Harry.

Ginny, restée l'après-midi avec des amis quelques wagons plus loin, ne revint que la nuit tombée, quand il fut temps d'endosser les robes noires d'apprentis sorciers.

1 Désolé de ne pas pouvoir vous donner de noms de rues ni un véritable trajet, Internet est incapable de me fournir un plan de Londres fonctionnel et gratuit. --

Fin du chapitre 14

Intermède, ou comment aurait pu être ce chapitre, c'est une idée de Vert :

En arrivant à la gare, Harry s'aperçoit qu'il est attendu par Fudge et une horde de journaliste. Le Ministre lui remet l'ordre de Merlin 1ère classe. Après le train est attaqué par des mangemorts, donc beaucoup de morts et de blessés. On achemine Harry jusqu'à Poudlard grâce à une litière portée par 4 trolls et encadrée par une escouade d'Aurors. A ce moment-là Voldemort jette un sort de pleine lune et Harry se transforme alors en loup-garou. Il s'enfuit, et finit le trajet à pied… euh à pattes, alors que tout le monde pense qu'il s'est fait bouffé par un monstre.

Il arrive à Poudlard une semaine plus tard le temps de retrouver son chemin, mais il ne trouve personne au château, car tous les élèves ont été évacués à Beauxbâtons. Il fouille le château pour retrouver son Eclair de Feu, et s'envole pour Beaubâtons non sans avoir acheter une carte routière au Chemin de Traverse. Après avoir évité de nombreuses collisions aériennes avec 3 avions, un vol d'oies sauvages et un escadron d'hirondelles, il finit par arriver en France en héros.

Il est alors réparti à Beauxbâtons, et installé dans la plus belle chambre de l'école. Il se met à suivre également les cours de Potions, car d'un la prof est une de ses fans et deux, Rogue n'a plus le droit d'enseigner car il est redevenu Mangemort. Seul problème, Harry ne parle pas français ! C'est donc à ce moment-là qu'entre en scène la petite sœur de Fleur… fin du chapitre.

Bonne fin de journée, ou bonne nuit pour certains !

Epayss