Disclaimer : les personnages de Gundam appartiennent à leur auteur, ainsi qu'à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et associés.

Genre : Fic en deux chapitres (fois le nombre d'Opus, lol), humour, yaoi, rating entre T et M, attention !

Préface :
Je m'excuse du retard de Invisible men
et de Un ami qui vous veut du bien, puisque Calamithyet moi postons ensemble, mon modem a rendu l'âme. Nous profitons d'un sursaut d'énergie du petit appareil pour poster.

OPUS 3, premier volet…

Hé bin… C'est reparti.
Toujours le défi que m'a lancé Calamithy (tu sais que je te hais ?), troisième partie.
Rappel :

« Chère hlo : t'es même pas cap de faire une fic 1x2 ou 3x4, au choix, ou les deux ce serait drôle, où Duo ou Quatre fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas passer du temps avec Heero ou Trowa, jusqu'au moment où ils se font choper et qu'on leur dit "tu m'évites ou quoi" et qu'ils répondent "non" et qu'on leur dise "prouve-le". »
Donc, si vous ne savez pas où vous êtes, allez lire les Opus 1 et 2

Voilà, voilà, voilà… Je crois que c'est un bon résumé.

Merci à tous pour vos reviews
Et bonne lecture.


-Invisible men-

Quand l'invisibilité se touche.


Résidence Winner, New York, salle à manger

La journée du lendemain fut plus que calme, une paix due à l'absence très remarquée des deux défiés.

La matinée suivante ne fut pas plus passionnante.

Doigts sur un laptop, touches enfoncées…

En effet, ils ne s'étaient pas montrés ni lors du petit déjeuner, ni lors du dîner.

Wufei avait bien défini l'ambiance avec un « quel silence… ».

L'homme face à lui avait grogné, l'autre à sa droite n'avait même pas émis un son.

Tous deux travaillaient… puis, faute de boulot, s'étaient arrêtés…

Doigt léché, page tournée…

Qu'avaient-ils donc péniblement trouvé comme occupation ?

Nul ne le saura jamais.

Wufei avait lui aussi abandonné l'idée de comprendre leurs vagues réponses ressemblant à s'y méprendre à des borborygmes.

Doigt sur la télécommande, volume augmenté…

La tension, présente dans chacune de leurs actions, avait atteint son paroxysme vers midi lorsqu'il devint clair que les deux absents ne comptaient toujours pas bouger de leur retraites.

Sans Quatre pour temporiser les évènements et Duo pour détendre l'atmosphère, les trois derniers preventers présents n'arrivaient pas à avoir un semblant de conversation satisfaisante.

Il fallait réagir, ils allaient tous devenir fous.

Soupir….

Wufei leva péniblement les yeux de son livre zen pour observer ses collègues…

Ridicules.

Ils devaient vraiment ressembler à une bande de dégénérés tous les trois.

Yuy, tendu comme en arc, plongé au-dessus de son ordinateur portable, une tête d'halluciné dans une lumière blafarde, les yeux exorbités.

Tapant de ses doigts fins à un rythme régulier qui aurait tendance à pousser à la somnolence sous cette chaleur, s'il n'y avait pas Barton.

Le dompteur carnassier, torse nu en short, ressemblait à s'y méprendre à un psychopathe avachi dans son canapé devant le dernier snuff movie.

Jouant avec la télécommande de la main droite, il se triturait la mèche de la gauche, avant de la descendre dans sa nuque aux muscles prêts à exploser sous l'excitation.

Les yeux extrêmement concentrés, il se passait allégrement la langue sur les lèvres dans un mouvement lent et inconscient.

Ce n'était même pas un film X.

Un documentaire animalier.

Les félins lui faisaient toujours le même effet, surtout en chasse.

Ça faisait longtemps que Wufei ne cherchait plus à comprendre.

Il savait que lorsque Maxwell écorchait, empalait, découpait, démembrait, séparait les chairs des prisonniers sans les tuer, tout un art que possédait à la perfection le natté, Barton s'arrangeait pour procéder à l'interrogatoire et, mine de rien, observait par dessus l'épaule du chirurgien sans diplôme.

Encore un que l'anatomie intéressait…

Un frisson…

Chang Wufei trouvait cette idée répugnante.

On ne tombe pas entre les mains de l'ennemi !

Et lorsque par hasard, ça se produit, on ne parle pas quelles que soient les méthodes utilisées !

Et enfin, la justice veut que l'on donne une morte rapide à ceux dont la foi en leur combat n'était pas suffisamment forte, ils ne méritent pas plus d'égards !

Mais bon, si Maxwell aimait les expériences et Barton le sang, autant leur laisser leurs jouets, qu'ils servent à quelque chose avant de s'en aller vers l'au-delà.

Re soupir…

Il faisait bien trop calme…

Une journée sans la mère-poule et la tornade, ça fait du bien, une deuxième, ça commence à faire long.

Sans oublier que les deux taciturnes étaient toujours ex æquo, aucun des planqués n'ayant craqué…

Ça n'avançait pas.

- CA SUFFIT, IL Y EN A MARRE !

Sursauts.

Regards de tueurs.

Ne font plus d'effet sur le fier chinois.

Ils vont bouger leurs fesses, Chang Wufei va les y aider.

- Je vous rappelle humblement que Maxwell et Winner sont tous deux intéressés par vos petites personnes, ce que je ne comprendrai jamais, mais bon…. Là, vous êtes en train de perdre la partie au lieu de profiter de leur imbécillité de défi pour enfin oser leur avouer que l'attirance est réciproque…

- Tu aurais dû devenir avocat, Chang, tu parles trop.

- Ta gueule Barton. Il n'empêche que plus longtemps ils resteront enfermés, moins vous aurez de chance qu'ils vous tombent dans les bras.

Grognements rageurs…

- Tu dois vraiment t'emmerder pour te mêler des affaires des autres, Chang.

- La ferme Yuy. Nous sommes coincés ici pendant encore plus d'une semaine, autant en profiter, vous devriez me bénir d'avoir entendu cette conversation et surtout de vous avoir prévenu, rien ne m'y forçait…

- Un divertissement en direct ?

- Hn !

- Vous n'avez pas fait autant de manières lorsque vous avez parié…1-1... Rien n'a avancé les gars.

- Tu es pire qu'une onna devant les Feux de l'Amour.

- Je me suis toujours demandé ce que tu pouvais trouver au shazi natté, je viens de comprendre, ton humour est au même niveau Yuy.

Erreur!

Ne jamais énerver un Heero au saut de l'ordi.

Il se relève de mauvaise humeur et il faut le temps qu'il redescende dans la réalité.

Un corps musculeux se lève d'un bond, une chaise versée, un ordinateur qui manque de suivre le même chemin, un réflexe lui permet de retrouver sa place sur la table.

Mouvement rapide vers un Chinois qui n'a pas bouger d'un pouce, le sourire aux lèvres.

Enfin de l'action !

Il allait peut-être pouvoir prouver au Japonais sa valeur au combat rapproché, qui sait ?

- URUSEI TEME, je n'ai rien de commun avec ce gaki !

- Heero !

- Hn ?

- Wufei a raison.

Un corps s'étire langoureusement sur un canapé.

Un regard qui se tourne vers le métis presque arrivé face au lecteur-insulteur.

Des yeux verts-mordorés qui clignent, avant un nouveau bâillement à s'en décrocher la mâchoire.

Léger feulement…

Deux regards conquis qui observent le déplacement lent de l'homme-animal se redressant avec indolence.

Chacun de ses mouvements avait l'air précis et importants, comme s'il réservait son énergie, comme s'il se contenait pour ne pas en perdre une goutte, la gardant pour la chasse.

Chacun d'eux faisaient jouer ses muscles sous la peau de son torse nu. Au point que Wufei regrettait presque d'être hétéro et Heero se demandait s'il n'allait pas se faire un Français avant d'aller voir l'Américain.

Nouvel étirement…

Laissant une vue plongeante sur son dos contracté et sa chute de reins.

Deux filets de bave…

Un discret, l'autre beaucoup moins.

- Fermez la bouche.

Deux poissons qui se réveillent.

- Heu… Tu disais Barton ?

- Tu as raison, on perd du temps. Je vais aller voir Quatre. Tu ferais bien d'en faire autant Heero… A moins que tu n'abandonnes ?

- HN !

- Nous sommes d'accord… Je compte sur toi pour tout vérifier Chang.

- Avec beaucoup de plaisir Barton…

- Heero ? Mais que…

- Chuuut… Je vais m'occuper de toi Tenshi…

- Hum…

Depuis quand était-il là ?

Que faisait-il dans son lit ?

Qu'est-ce que c'était que ce petit nom ?

Il se foutait de sa gueule ou quoi ?

Après ce qu'il s'était passé dans le hammam…

- HA !

Vite !

Le repousser !

Ses mains… ses mains sont sur son corps…

Elles touchent ses épaules, caressent ses pectoraux, effleurent son nombril, réveillent…..

Bref, ce sont des putains de salopes qui ne lui laissent aucun répit !

VITE !

Bientôt, ce sera trop tard, il n'y arriverait plus, il avait déjà du mal à avoir un semblant de réflexion…

- HUUuuuuuuuummm…

LE TRAITRE !

Le prendre au saut du lit…

Le réveiller avec des câlinous et des bisous dans le cou !

Qui avaient vite tourné au….

- HAHuuuuummmm….

Une oreille léchée, puis mordillée, et finalement délicatement embrassée pour atténuer la légère douleur.

La pointe de sa langue descendant dans son cou pour venir caresser ses clavicules avant de disparaître.

- Ne te retiens pas… Je veux entendre ta voix…

- Heero… Non… ne fais pas ça… je…

- Finalement, tais-toi, ça vaut mieux.

Un téton lapé, une langue caressant, des dents mordant légèrement.

Un téton érigé.

Du sang érigeant.

- NoooooOUI !

- Voilà qui est mieux…

Oh.

Mon.

DIEU !

Non !

Oui…

Il ne savait plus…

Plus moyen de réfléchir, plus envie non plus.

Voilà à quoi on s'exposait après être resté trop longtemps abstinent.

Il allait se laisser violer… avec le sourire.

Parce que, si son corps en réclamait plus, son esprit, lui, ne voulait pas, pas comme ça, pas si vite…

Plus moyen de faire marche arrière, il ne se contrôlait plus du tout !

Ses mains, sa langue, sa BOUCHE !

- Ho, bordel…

Il le rendait fou.

Lentement, mais sûrement.

Concentré en un point au centre de son anatomie, qu'il n'avait jamais disséqué d'ailleurs, il faudra qu'il y pense.

Il n'avait plus conscience des mots qu'il prononçait.

Ce n'était peut-être même plus des mots, mais des sons sans aucune suite logique…

Il en voulait PLUS !

- ENCORE !

- De quoi ?

Gneu ?

Une main sur son épaule.

Au vu de sa position et de ce qu'il était en train de lui faire subir… il était inconcevable et complètement illogique de ressentir une pression à cet endroit..

Donc…

Ou bien il étaient deux.

Et il les tuait.

Ou alors…

Une paupière levée avec délicatesse et beaucoup de stress.

- HHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

- HA ! Imbécile ! Mon ouïe !

Un beau ténébreux sur le lit, à côté de lui.

Dangereusement penché les mains de chaque côté de son visage, des yeux électriques plein de fureur à son encontre suite à son hurlement.

La chemise entrebâillée, avec une position qui lui laissait toute latitude pour observer ses pectoraux contractés, ses abdominaux joliment dessinés et la ligne de poils foncés qui indiquait le sens de lecture vers son entrejambe…

ET !

Plus grave…

Rien entre ses jambes à lui !

O douleur, ô malheur…

Il était si près de la jouissance ultime entre les mains de la bombe ambulante…

Enfin, dans son fantasme.

Mais les résultats sur sa morphologie étaient exceptionnellement bien présents.

Son sang pulsait généreusement et surtout douloureusement.

Il avait chaud.

Les bras en croix.

Les mains serrées sur le drap.

La bouche ouverte.

Le souffle court.

Les joues rouges.

Les yeux presque noirs, brillants et fiévreux.

Les jambes relevées et légèrement écartées.

Avec, au centre, une bosse bien visible sous le drap.

Une image de luxure à l'état pur…

Heero, corps et esprit confondus, en était vigoureusement bien conscient.

En bon petit soldat, sa réaction fut immédiate.

Il leva la main lentement, lui permettant délibérément de pouvoir l'arrêter s'il le désirait, et caressa les cheveux plus du tout nattés.

Inconsciemment, Duo referma les yeux, suivant le mouvement de sa tête…

Soupir…

- J'ai entendu des choses plus qu'intéressantes…

Merde !

Maintenant, il est réveillé, et sérieusement !

Maintenant, il lui fout un coup de boule alors que l'autre pervers de ses rêves se penche pour en profiter… en vrai cette fois-ci.

Maintenant, il est debout, dans un coin, haletant et le caleçon toujours pointant vers l'avant… vers lui.

- Vraiment intéressantes… encore plus au vu de ta réaction Duo.

PUTAIN !

Enfoiré !

Les mains rapidement plaquées sur son sous-vêtement.

- Parce que tu serais capable de…

- Peut-être, mais je préfère que tu sois réveillé quand je m'occupe de toi, baka. Même si, endormi, tu es plus que démonstratif.

Droit, direct, avec le « baka », du Heero tout craché…

Du Heero qui s'impose.

Du Heero qui s'y croit.

Du Heero qu'il n'aime pas.

Du Yuy qui est persuadé qu'il ne dira pas non…

- Tu voulais de quoi « Encore » ?

Pas besoin de mots.

Son caleçon est une réponse à lui tout seul.

- Non.

- Non ?

- Non !

Mais voilà…

Trop tard.

L'esprit a repris ses droits sur son cul, sur ses envies, sur son cœur.

Un corps qui se lève, qui se rapproche dangereusement.

Un réveillé qui secoue la tête, ragaillardi, alerte.

Il n'allait pas se faire attraper.

Réaction de défense : la tête se baisse vers le sol, les épaules surélevées, les yeux fermés avec force, un petit garçon effrayé et pris en faute.

Tant pis si son honneur en prenant un coup, sa chasteté en valait la peine.

- Duo, regarde-moi.

Pas de réponse, juste les bras qui se lèvent en protection dérisoire devant le visage.

Un petit peu d'énervement, on passe rapidement la main sous le menton et hop !

Les yeux dans les yeux.

Peur.

- Tu ne veux pas. Tu es sûr ?

- Non…

- « Non » quoi !

- I don't want.

- Ok, compris.

Le menton est lâché d'un coup, il retombe si vite que la mâchoire supérieure rencontre un peu brutalement sa consoeur inférieure.

Un preventer se détourne pour récupérer sa chemise qu'il s'était empressé de faire tomber devant la réaction si positive de Duo face à ses avances.

- C'est tout ?

Silence alors que l'homme, de dos, passe un bras dans une manche, faisant jouer ses dorsaux.

- Pas un mot, pas une tentative pour me faire céder ?

Un brin d'amertume dans le ton.

Deuxième manche passée.

- Je ne croyais pas que tu abandonnerais si rapidement Yuy.

Deux yeux revolvers remplis de… douceur ?

- Tu m'as repoussé, Duo, j'ai compris la négation, pas besoin d'en faire tout un plat.

Voix… dépitée ?

- Et puis…

Un regard détourné.

Des joues… rouges ?

- Et puis ?

- Je ne suis pas inquiet, tu finiras bien pas venir à moi.

- … CONNARD !

Nouveau Pearl Harbor.

Etats-Unis versus Japon.

Et l'habituel Big Boss n'est pas celui que l'on croit.

L' Américain tremble maintenant, de la tête aux pieds, mais plus d'excitation, non, d'ailleurs la gravité a eu raison de popaul.

La colère l'a submergé en une fois, mêlée à un peu de douleur de voir ses espoirs anéantis.

Qu'est-ce qu'elle fait du bien en même temps !

Elle permet de se détacher plus facilement, de repousser l'autre, de ne plus écouter la voix, maintenant double piano, des sentiments, de faire mal pour ne plus avoir mal.

Elle rend sourd, aveugle, mais pas muet.

- C'était donc ça, enfoiré !

- Duo…

- Heero Yuy se croit si bien, si irrésistible que personne ne peut résister à son charme ! Et puisque on est coincé dans cette baraque pour deux semaines, autant s'amuser et se taper Duo Maxwell, c'est tellement facile ! Tu t'es bien marré à me tourner en bourrique ?

- Duo.

- Tu penses donc être entouré de chienchiens à leur maîmaître, qu'il te suffit de siffler pour qu'ils remuent la queue ? Tu veux aussi me foutre une laisse, me promener ? « Ho, il est beau le petit toutou, comment s'appelle-t-il ? » Et m'accrocher au lampadaire pour que je reste sage pendant que tu vas sauter un de tes amants ?

- Duo !

- I'm not a dog, Yuy ! And you… you ! YOU ARE A FUCKING BASTARD !

- DUO !

Heero Yuy est habituellement le calme à l'état pur, mais pas la sérénité incarnée, il laissait ça aux abrutis.

Et là, trop, c'est trop !

Il n'allait quand même pas se laisser insulter sans réagir !

C'est qu'il ne faisait pas de la gonflette, lui, il se servait de ses multiples muscles longs et bien formés pour autre chose qu'aller draguer en boite.

Une bonne prise à l'épaule et un Duo qui dit bonjour au mur sans plus savoir en bouger.

Beaucoup plus pratique pour une conversation équilibrée.

- QUOI ENCORE ! LACHE-MOI !

- Tu m'as mal compris… Je me suis mal exprimé… Ecoute…

- NON ! Vas te faire foutre ailleurs Yuy ! Tu as qui tu veux, où tu veux, quand tu veux, alors laisse-moi tranquille !

- Justement, je n'en veux pas un autre !

- Parle à mon cul, ma tête est malade !

- J'ai déjà tenté le dialogue avec tes fesses et c'est ta tête qui m'a rappelé à l'ordre. Alors tu vas m'écouter !

- DEGAGE !

- K'so ! Je veux t'attendre !

- …

- … J'ai ton attention ?

- …

- Duo… Je comprends que tu ne sois pas prêt, j'attendrai donc, ce n'est pas un problème.

- Je, je… ?

- Cela fait un petit temps que je t'observe de loin, que je n'ose pas venir te voir. Et puis… Wufei a cuisiné une de ses spécialités.

- Heing ?

Une main droite halée profite de l'effet de surprise pour se poser sur la joue gauche de l'homme au mur.

- Je venais juste te prévenir. Mais… je t'ai vu… endormi… combattant ta couette…. gémissant mon nom…

Blush faramineux du natté.

- Je n'ai pas pu résister. Duo, excuse-moi…

Une main qui remonte sur le front vers les cheveux, qu'elle atteint et dénatte ce qu'il reste de la coiffure, c'est à dire plus grand chose.

- Je ne voulais pas te faire peur, mais te voir ainsi… offert… Je me suis cru à Noël.

Une bouche contre l'oreille de l'homme coincé.

- Tu es si beau les cheveux dénattés… Je te veux depuis si longtemps ! Personne ne m'a jamais fait un tel effet.

Une jambe qui écarte tendrement celle de son vis-à-vis pour venir se poser contre une cuisse tendue.

Une man gauche qui se glisse autour d'une taille.

Un homme immobilisé entre un autre et un pan de mur.

- A force de te regarder de loin, j'ai réalisé que je ne te connaissais qu'un petit peu… Et il me faudra une vie pour découvrir le reste.

La respiration du prisonnier s'accélère… juste un peu.

- J'ai compris que tu es celui que je désire comme compagnon, l'homme de ma vie avec qui je veux tout partager, avec qui je veux construire mon foyer, la mère de mes enf… heu…

- SALAUD !

Deux mains qui repoussent brutalement et un Yuy qui manque de s'étaler par terre.

- ENFOIRE ! CONNARD ! PAUVRE TYPE ! ASSHOLE !

Un Yuy qui a juste le temps de faire un bond en arrière pour ne pas se prendre le poing qui veut lui refaire le portrait.

- Dire que j'ai failli marcher, croire en tes belles paroles…

Voix maintenant tremblotante qui a du mal, beaucoup de mal, entrecoupée d'halètements de colère plus du tout réprimée.

- Dis-moi de quel magasine de psychologie à deux balles pour adolescentes pré-pubères, tu as sorti ce discours ?

Un métis qui veut parler.

Il ouvre une bouche et la referme aussi sec devant l'homme qui s'avance.

- Fous le camp Yuy, sinon je ne réponds plus de rien.

- Duo…

- TA GUEULE ! JE NE VEUX PLUS ENTENDRE LE SON DE TA VOIX !

- …

- « Fous le camp », t'as saisis ? DISPARAIS DE MA VUE !

Un couteau sortit de nulle part.

Ne pas énerver un assassin-chirurgien.

Repli stratégique vers la porte.

Pas le moment de lui faire entendre raison, Heero Yuy n'a pas les capacités de diplomate de Quatre Winner, ce n'est pas son domaine, lui, en bon petit Kamikaze, c'est plus « je fonce dans le tas, je réfléchis après ».

Malgré tout, il est suffisamment stratège pour savoir quant il vaut mieux abandonner la place et fuir.

Rien de lâche, juste de la logique et du bon sens.

Après tout, il s'agit d'un des rares êtres humains capables de le battre, et la rage aidant, il en devenait imprévisible, donc encore plus dangereux.

Une porte se referme délicatement.

Un Américain se laisse tomber sur un lit défait.

Et pleure.

La tension est trop forte, il a tenu devant son amour disloqué mais maintenant il craque.

C'est fini, tout est fini.

Ses rêves se sont enfuis très loin, au-delà de la porte fermée.

Il les pleure.

Il commence son deuil.

Mais pourquoi donc une multinationale ne peut-elle se diriger toute seule ?

Trouvez l'erreur…

Assis dans un fauteuil de trois fois sa taille, devant un bureau aussi imposant qu'une barque, Quatre Raberba Winner se démenait avec des piles de documents oubliés dans des tiroirs, classeurs prenant la poussière, ordinateurs connectés depuis peu, et téléphones habituellement débranchés, pour maintenir à flot le navire qu'était la RWin.

Depuis deux jours, il enchaînait les vidéos conférences, les inventaires, les listings, les rapports, les mails, les ordres donnés, les décisions prises.

Tout ça depuis sa chambre, enfin, son aile.

Tout ça pour ne pas se laisser un moment de libre, sinon une image venait immanquablement faire chier.

Un grand, roux, avec un œil vert étincelant, légèrement moqueur, le mini sourire en coin, et un pantalon plus que rempli.

Divagation quand tu nous tiens…

Bref, il manquait se noyer sous le travail pour ne plus rêver éveillé, la bave au coin des lèvres.

C'est tout à fait compréhensible.

Urgent…

Tout était URGENT !

Pourquoi avait-il un peu procrastiné ces derniers temps ?

L'imbécile… il se donnerait des baffes s'il le pouvait, tiens !

ILS NE POUVAIENT PAS SE DEMMERDER SANS LUI CES INCAPABLES !

Il allait tous les virer !

Ça leur fera les pieds !

On toque.

Enfin !

Le thé à la menthe nouveau est arrivé.

- Entrez…

La porte monumentale tourne sur ses gonds.

Un présence entre dans la pièce, sans un bruit, fluide.

-Dépose la théière sur le guéridon près de la fenêtre, Fatiah. Et sers-moi une tasse s'il te plait.

Il ne lève pas les yeux, aucun besoin, trop concerné par ses affaires.

Il sent la domestique se déplacer derrière lui.

Il ne s'en préoccupe pas plus que ça, les doigts et l'esprit tendus vers l'O.P.A. qu'il vient de lancer via son terminal.

Il ne se déconcentre pas plus lorsqu'une main vient déposer la tasse remplie à raz bord juste à côté de son clavier.

- Merci. Dis à Rachid de me faire servir le souper à 19h30, veux-tu ?

Il n'attend pas de réponse, pris comme il l'était dans sa quête à l'achat des parts de la société ennemie.

Par contre, il lève un sourcil en sentant quelqu'un rester obstinément derrière lui.

En revanche, il lève le deuxième en voyant que la main est posée sur son bureau, que la seconde s'est postée de l'autre côté de son corps.

Des mains d'homme.

Il croit les reconnaître.

- Tu voulais quelque chose Abdul ?

La position d'Abdul l'empêchait de se retourner pour le regarder.

Pas normal.

Il y a quelque chose de stressant dans l'air.

Une senteur épicée…

NON !

Ce n'est pas possible.

Pas maintenant.

Pas lui !

- Toi…

Mais fous le camp, bordel !

L'O.P.A. ne peut pas prendre de retard sinon ce sera un coup dans l'eau.

O.P.A. foutue voulait dire millions perdus.

Quatre détestait gaspiller de l'argent sans bénéfice ou un retour d'une manière comme d'une autre, et il doutait que Trowa ait la possibilité de rembourser ce que sa temporisation sur l'horaire prévu aurait comme conséquence au point de vue pécuniaire.

Faire du fric n'est pas un amusement, mais peut être un délassement, un art qui demande une attention infinie, une connaissance approfondie de toutes les techniques, et un sérieux coups de main.

Il continua donc son labeur sans une once d'attention à l'homme derrière lui, toute sa propre réflexion fixée dans un seul et unique but : mettre sur la paille un illustre inconnu à l'autre bout du monde qui avait eu la prétention de jouer dans la cour des grands, et dans le même temps amasser des tunes, du pognon, de l'oseille, faire fructifier ses investissements et son capital de départ.

Au final, cette détermination lui permettrait d'obtenir les fonds nécessaires à une autre opération boursière plus qu'intéressante au vu des marchés actuels.

Et vive les spéculations !

Il faut toujours voir loin et grand pour réussir dans la vie, feu son père, dans son cadre doré juste au-dessus de la cheminée de marbre trônant dans un coin de la pièce, avait, de son vivant, considérablement raison.

Une des mains se détacha du bord du bureau.

Un coin de son cerveau fut un instant persuadé d'entendre un bruit de ventouse, alors qu'une autre partie voyait son mouvement au ralenti, pendant que la majorité de ses neurones restaient tournés vers son objectif premier.

Il eut juste le temps de reprendre conscience avant qu'un doigt aventureux ne fasse échouer son affaire en éteignant tout simplement son portable.

D'un réflexe conservateur, il mit à mal les intentions diaboliques de l'ex-mercenaire, faisant fuser une légère lamentation lorsque ses ongles rencontrèrent le dos de la main.

- Quelle violence ! Je croyais que tu ne m'évitais pas…

- Tu ne vois pas que je suis occupé là ? J'ai pas le temps de jouer.

Jouer…

Le mot était lancé.

Le fauve en frissonna.

Un sourire carnassier fleurit sur ses lèvres habituellement neutres.

Respiration légèrement plus profonde, presque imperceptiblement…

Garder son calme, ne pas lui sauter dessus, meilleure technique pour que Quatre se braque et le rejette.

Pas que ce serait déplaisant de lui forcer « gentiment » la main… mais alors, il ne suivrait plus ses préceptes.

Pour un jeu intéressant, il faut des règles précises et s'y tenir…

Premièrement, il allait de soi que lui seul serait le loup dans cette pièce.

Quatre, de par sa constitution et son ignorance de la situation, ne pouvait être que l'agneau sous la main du bourreau.

En effet, le blond, bien qu'il se soit fort développé depuis quelques années, pour le plus grand plaisir de Trowa, gardait un bon 15 centimètres de moins que son chasseur.

Mais attention, il était loin d'être un agneau fragile, il demeurait imprévisible et dangereux, pouvant se changer en bélier à la moindre occasion. Il restait un combattant expérimenté et intuitif qui, malgré la différence de taille et de poids, rendait coup pour coup.

Quatre pouvait foncer dans le tas quand les circonstances l'y obligeaient et il le faisait toujours avec intelligence, son esprit aiguisé comme un couteau lui servant de ramures.

Trowa, ne ferait pas l'erreur de le sous-estimer, il avait vu trop de personnes foulées aux pieds par le jeune PDG avec facilité, calme, même une certaine douceur, mais surtout détermination.

C'était un point qui l'avait toujours rendu attirant devant les yeux verts.

Deuxièmement, Quatre ne devait, sous aucun prétexte, connaître les tenants et les aboutissements du rôle qu'il désirait lui faire interpréter.

Trowa était bien conscient qu'en tant qu'homme d'entreprise habitué à donner le change, sa proie était tout à fait capable de retourner son jeu contre lui s'il venait à en être conscient.

Et ça, c'était hors de question.

Il comptait bien garder la donne, cachant son jeu jusqu'au bout, abattant les atouts un à un, en bon joueur de whist, lentement, à son rythme, l'esprit clair.

Rien ne sert de se précipiter, il avait la main, les cartes, plusieurs coups d'avances, et ainsi régnait en maître sur la partie.

Troisièmement, son adversaire l'avait déjà énormément diverti, mais il était temps de passer aux choses sérieuses.

Il le voulait depuis suffisamment longtemps, Quatre ne sortirait pas indemne de cette pièce.

Il risquait de le haïr ?

Tant pis, le jeu en valait la chandelle.

Il avait réfléchi à tout, en détail, depuis le moment où son regard sur le blond avait évolué.

Ce simple souvenir le faisait frissonner, alors qu'une chaleur se répandait doucement dans son corps à partir de son bas-ventre.

Quatre, doux et mignon petit Quatre, avec ses yeux translucides et intelligents, qui avaient tendance à se fixer vers sol en même tant que ses pommettes rougissaient adorablement, dès qu'il était gêné ou qu'on lui faisait en simple compliment sur sa cuisine.

Quatre, trop gentil, qu'on se demandait s'il n'allait pas se faire bouffer et pomper par le premier trouduc profiteur venu, qu'on avait envie de prendre dans ses bras pour le protéger et le défendre de tous ces parasites envieux.

Quatre, bien qu'ancien pilote de gundam et ex-terroriste, trop blond pour être pris au sérieux par ses actionnaires, pas ses employés, par son entourage même, au point qu'on avait envie de tout lui pardonner avant même qu'il ne fasse un mouvement.

Enfin… c'est ce que se disait le preventer avant de le revoir deux ans plus tôt.

Le « petit » Quatre dépassant allégrement le mètre 80, les muscles finement dessinés suite à deux ans de missions avec Duo.

Gasp.

Le « doux et gentil» Quatre tenant d'une main de fer dans un gant de velours la succession de XWin comme l'avait désiré son père, défiant les actionnaires et entubant ses adversaires commerciaux avec le sourire et les yeux froids.

Gasp…

Le « blond » Quatre jonglant avec les chiffres beaucoup plus rapidement que lui avec ses balles.

Fin stratège, lorsqu'il préparait une mission considérée comme suicidaire, on pouvait être sûr d'obtenir un plan d'attaque tout à fait réalisable.

Homme cultivé, il s'informait, lisait, s'intéressait à un nombre impressionnant de sujets.

Gasp !

Mais surtout… le « rougissant » Quatre était devenu une vraie bête de sexe inconsciente.

Et le jour où Trowa l'avait vu, trempé par les bons soins de Duo, la chemise collante et le pantalon soudain moulant, ôter ses vêtements pour foncer couler au fond de la piscine l'Américain, que le fauve avait béni sur ce coup, dévoilant un corps… des muscles… des fesses…

GASP !

Le jeu avait immédiatement débuté.

Au début, il ne s'agissait que de le mettre dans son lit pour une partie de jambes en l'air distrayante et un dépucelage en règle.

Mais voilà…

Quatre n'était pas vierge, ni de signe, ni de sexe.

Déception…

Petit à petit, continuant de l'observer de loin, toujours important de connaître les habitudes de sa proie avant de l'attaquer, il s'était intéressé au blond pour d'autres raisons que d'ordre sexuel.

Mais… Il y avait le jeu.

Combien d'hommes avait-il fait tourner en bourrique le « doux, mignon, gentil, blond, petit » Quatre ?

Cela avait rendu le fauve fou furieux de savoir que d'autres avaient posé les mains sur SA prise, avaient touché à SON jouet et embrassé SON Winner…

Il payera ses frasques en temps et en heure.

Pour l'instant, lui ne se laisserait pas embobiner par sa Majesté Blondeur, il lui jouerait un autre air de flutte.

Il avait faim…

Il allait se servir.

Les mains attrapèrent avec douceur et fermeté celles de l'Arabe.

Pas moyen de les dégager et pourtant Quatre tentait par tous les moyens de récupérer sa liberté, son action boursière, légèrement illégale, n'attendrait pas longtemps le bon vouloir de son négociateur.

- A quoi t'amuses-tu ? Lâche-moi ! Je travaille !

Il se leva avec violence, rejetant son fauteuil en arrière, en plein sur les abdos de son geôlier.

Rien n'y fit, Trowa encaissa le coup.

Son instinct lui disait de raffermir sa prise avant que l'esprit machiavélique de l'homme dos à lui ne reprenne le dessus. Il ne voulait pas faire les frais d'un des plans élaborés par Quatre Winner.

D'un mouvement de hanche, il bouscula l'obstacle pour venir repousser de son propre corps l'Arabe contre son bureau, son bassin venant rencontrer les fesses de son vis-à-vis, remontées par le mouvement brusque.

Quatre se retrouvait donc sur la pointe des pieds, penché en avant vers son ordinateur, les mains posées à plat contre la table pour ne pas tomber sur l'écran, les poignets emprisonnés par la poigne inébranlable de Trowa.

Là, il allait rester tranquille.

Il sentait l'homme derrière lui, contre lui, son entrejambe rencontrant ses fesses, ses cheveux blonds tombant vers l'avant et dégageant sa nuque, offerte au fauve.

Celui-ci ne fit ni de une, ni de deux, il y posa immédiatement les lèvres.

ENFIN !

L'odeur de son gibier !

Senteur douce, fruitée, excitante, affolante même…

Hummmm…

Ça méritait une attention tout à fait particulière.

Petit cri d'étonnement.

- Trowa ? Mais ? Qu'est-ce que tu… ?

Phrase inachevée par une seconde morsure.

Violente.

Cri de douleur.

Le corps rue entre ses bras, cherchant à se dégager.

Houlà !

Doucement petit homme, un félin aime s'amuser avec sa nourriture, lui laissant croire à une possible fuite avant de donner un coup de patte la faisant partir dans l'autre sens.

Le chat et la souris version x.

Frison du chat.

La souris, en voulant rompre leur proximité, ne l'avait qu'exacerbée, frottant, sans en prendre conscience, son fessier sur le sexe de l'homme-animal.

Excitation.

Chaque mouvement du prisonnier amplifiait les sensations du tortionnaire qui prenait garde de conserver la vigueur de sa prise par de nouvelles morsures sur son cou, sa nuque, ses épaules couvertes, tout endroit qu'il arrivait à atteindre avec facilité.

- BORDEL ! TU ME FAIS MAL ENFOIRE, FOUS LE CAMP !

Les lèvres sur sa peau tremblaient au rythme des gloussements agitant Trowa, réponse à ses pathétiques tentatives de libération.

Il devait faire vite !

Le rendre hors d'état de nuire très rapidement, car le stratège, l'ahurissement passé, reprenait ses esprits de seconde en seconde et allait finir par réussir à se dégager.

S'il arrivait à se retourner, c'était fini, il l'aurait perdu. Quatre partirait, lui laissant un sérieux cocard en souvenir, et ne se laisserait plus approcher.

Ce serait au tour du fauve d'être traqué, et au final, mis à mort par les hommes du sultan blond.

Personne ne faisait véritablement chier Quatre Raberba Winner sans y laisser la vie.

Il risquait sa peau, il en était conscient.

Mais le jeu était plus fort que tout, plus prenant que l'intégralité de ce qu'il avait vécu jusqu'à présent.

Cette souris était de loin la meilleure qu'il avait trouvé à boulotter.

Elle ne méritait pas d'être dévorée et avalée tout de suite.

Il fallait savourer ce met de choix.

Et pour ça, le rendre tendre et, accessoirement, saignant.

Le rendre inoffensif, vite, avant que son offensive ne paye.

- TU FAIS VRAIMENT CHIER, TROWaaaaaaaaaaa….

LA !

Trouvé.

Pour vérifier, on mordille au même endroit.

- Hoooooooaaaaaaaaummmmmm…

Sensible…

La souris était faite comme un rat.

Le duel entre deux fortes personnalités pouvait réellement commencer.

Quatre, la tête rejetée en arrière, ouvrit péniblement les yeux pour reprendre pied dans la réalité puisqu'il ne touchait le sol que de la pointe de ses orteils.

Il devait réagir, il était plus que temps !

Mais pas son corps, nardin' !

Ce qui était en train de se passer était de la folie furieuse !

Il ne contrôlait rien, nada, que dalle !

Il devait rejeter Hétéro, sortir de cette pièce, panser ses blessures, le haut de son dos étant à vif et extrêmement sensible aux coups de langue, et réfléchir longuement, très longuement, aux nouvelles données.

Son regard tomba par inadvertance sur son terminal toujours allumé…

Les chiffres continuaient d'y défiler, mais dans un tout autre sens, il était irrémédiablement en train de perdre les parts durement acquises, la contre-O.P.A. étant lancée par son adversaire commercial.

Tous les chiffres lui indiquaient clairement que ce serait probablement le plus dur échec de toute sa jeune vie de PDG…

Il soupira.

De contentement…

Hétéro ayant de nouveau attaqué le point érogène de son cou.

Troublé, il était troublé.

Pourquoi Hétéro cherchait-il à lui perdre contenance ?

Etait-il possible que le jeune génie qu'il était, appelons les choses par leur nom, se soit lamentablement planté dans la compréhension de l'équilibre précaire de leur groupe ?

Hétéro était-il bi, voir homo ?

Maintenant, tout lui paraissait éventuel, même les possibilités les plus improbables.

Les yeux rivés sur l'écran, il put contempler aux premières loges la fin tragique de l'ordinateur, repoussé par le coude de l'homme-animal en colère.

C'était par derrière que ça se passait, pas devant !

Le mouvement avait relevé vers le haut du bureau ses mains toujours entravées, allant cogner contre les papiers posés à même la table, les dispersant à terre et se coupant par la même occasion.

Maintenant que la douleur des morsures était loin, un frison d'excitation lui parcourut le corps.

Il n'aurait jamais imaginé, même dans ses rêves les plus fous, que Trowa avait de si longues canines.

Mais il ne se laisserait pas faire, hors de question de s'abandonner aussi facilement, il allait se battre.

Et puis, de quel droit mettait-il à la corbeille tant d'heures de travail acharné ?

Comment ose-t-il remettre en question le défi qu'il avait lancé à Duo ?

La colère remontait en tsunami, prête à tout balayer sur son passage.

Il gagnerait, il se l'était promis.

La partie pouvait débuter de son côté, il venait de trouver un brelan dans sa manche, qui dit mieux ?

Consciemment maintenant, il se cambra au moment où il sentit à nouveau les lèvres chaudes et gourmandes toucher le point G de sa nuque, ses fesses remontant contre toute la longueur de l'entrejambe derrière lui, tout à fait par hasard évidemment.

Un éclair de plaisir faillit lui faire perdre ses capacités, mais il se reprit à la dernière seconde.

Il voulait le rendre fou ?

Il l'attendait les deux pieds sur terre, même s'ils avaient quitté le sol ferme.

Grognement à son oreille.

Un sourire, le premier, naquit sur les lèvres de l'Arabe.

Il pensait avoir affaire à un ange, il trouverait un diable.

Trowa ne le connaissait absolument pas, il le rencontrerait bientôt.

Houlà !

A l'instant même où le piège se refermait sur lui, le gibier se réveillait…

Trop tard, « petit » Quatre.

Le traqueur allait solidement le capturer avant de s'occuper de l'écorcher de sa seconde peau. Il avait beau y avoir la clim', ils débutaient un sport d'endurance et ses vêtements moulaient son corps sous l'action de la sueur.

Le blond avait d'ailleurs facilité la tâche du fauve, les bras relevés sur le bureau s'étant rapprochés l'un de l'autre.

Une main pour tenir les poignets fins, la seconde pour ôter sa propre ceinture, les deux pour solidement l'attacher.

- HE ! Tu triches !

Trowa sourit en profitant pour appuyer un peu plus le PDG contre son luxueux écritoire, son torse se posant contre les omoplates de Quatre, l'obligeant à se coucher à plat ventre.

Sa bouche toujours dans le creux de son cou, il remonta lentement ses doigts sur les avant-bras étendus, en donnant un très léger coup de rein, se frottant sur les fesses exposées.

Respiration erratique, frison de l'organisme sous lui.

Quatre Raberba Winner n'allait pas tenir longtemps.

Le fauve savait à présent exactement ce qu'il devait faire pour conserver sa proie.

Il décida d'en jouer et d'en abuser pour détourner l'attention de ses mains qui débutaient l'effeuillage en commençant par le bouton du col de la chemise blanche.

Plus de peau nue…

Il s'était découvert une nouvelle passion, un nouvel instrument qu'il testait et était prêt d'approuver.

Saut du premier bouton…

Bouche avide.

Gémissement étouffé.

Corps qui répond, qui se cabre, qui se cambre, qui se dresse, qui érige plus encore...

Feulement…

La traque commençait à se retourner contre lui.

Ne. Pas. Arracher. La. Chemise.

Deuxième bouton, les dents ont retrouvé leur place initiale.

Ondulations…

Pantalon tellement gorgé qu'il va finir par éclater.

Des deux côtés en fait.

Mais si Quatre en était totalement conscient, Trowa ne pouvait que l'imaginer, les doigts occupés bien plus haut.

Il s'était promis de prendre son temps, il ne savait plus s'il en aurait la patience.

Oh et puis merde !

Et un vêtement en lambeau qui disparaît à la vue de son propriétaire.

A aucun moment Quatre n'avait eu la possibilité de se retourner, il eut donc la surprise de sentir la peau nue, les pectoraux contractés et les tétons dressés venant effleurer son corps.

Réaction : mains entravées rejetées en arrière pour s'agripper à la mèche, le visage qui se retourne prestement pour rouler un patin à l'homme derrière lui.

Cet enfoiré ne veut pas ouvrir les lèvres ?

Tant pis pour lui.

Une bouche agressée, des lèvres mordues à sang, un cri muet, une langue qui en profite pour saluer sa voisine.

En voiture jeunesse, on va faire un petit tour…

Deux gémissements qui se rencontrent.

Deux mains qui tirent, forçant la tête à se pencher, à se rapprocher.

Deux autres qui griffent un torse, pressées de descendre en exploration.

Deux souffles qui s'accélèrent.

Deux fesses qui se contractent, qui emprisonnent un sexe tendant un pantalon de toile.

Deux bouches qui se séparent brusquement.

Un cri.

La foire est ouverte.

Tournez manèges !

Vous en désirez encore ?

Plus vite ?

Plus fort ?

Trop lent…

Le fauve s'est déjà repris.

Ses lèvres ont plongé derechef pour se repaître du corps.

Une main repousse de force l'être contre le meuble, l'y tenant épinglé.

La langue descend lascivement le long de la colonne vertébrale, un coup de dents de temps en temps, à gauche à droite.

Un bruit, la fermeture éclaire n'avait pas tenu deux secondes.

Le pantalon se retrouve aux chevilles, le libérant d'une pression douloureuse.

Soupir de bien-être…

Le petit coin de l'esprit du stratège-diplomate qui arrivait péniblement à fonctionner, hurlait l'alerte générale.

Son corps se rendait, il le sentait, il n'avait plus la capacité de concevoir un plan d'attaque.

Il avait perdu la partie.

Il était devenu inoffensif…

Dans très peu de temps, la bête au-dessus de lui s'en rendrait compte et ce serait la curée.

Quatre n'avait jamais ressenti une telle excitation, un tel plaisir alors que rien de sérieux ne lui était encore arrivé.

S'il avait eu la possibilité de prendre du recul, il aurait légèrement paniqué. Pour la première fois de sa vie, il était entièrement à la merci d'une personne extérieure.

Reléguant son fantasme au rang d'un songe de second ordre, il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait : un animal qui allait le baiser violemment mais avec une certaine tendresse, avec attentions.

Son monde se résumait à un seul mot : sensations.

Qui était l'homme qui jouait de ses nerfs ?

Aucune importance, il n'avait pas intérêt à arrêter.

C'est lui qui gémissait, criait, pleurait presque ?

La dignité ne sert à rien face au plaisir.

Frottait-il vraiment son corps contre les surfaces qui le retenaient prisonnier telle une chienne en chaleur ?

Il voulait plus…

Une jambe nue força ses cuisses à s'écarter.

La chasse était terminée, le fauve débutait son repas.

Duo avait la tête qui tournait à force de sangloter sans pouvoir s'arrêter.

Il fallait qu'il se reprenne !

On se concentre sur son souffle…

Expiration…

Inspiration…

Expiration…

Inspiration…

Soupir.

Il devait se changer les idées, surtout maintenant qu'il se calmait peu à peu, il ne fallait pas retomber dans le noir.

Que faire ?

Solution à tous les problèmes : aller voir Quatre.

C'était son meilleur ami mine de rien.

Et puis, il était le seul à être au courant de la situation.

Il pourrait le réconforter et le conseiller.

Décision prise.

Des muscles douloureux de tension.

Une porte ouverte.

Direction l'aile gauche en espérant ne rencontrer personne.

Ouf…

La chance est avec lui.

Pas âme qui vive !

En même temps, c'est quand même l'heure de la sieste…

Arrivée devant une porte monumentale.

Une main se lève vers la poignée, pas besoin de frapper, il était toujours le bienvenu dans l'antre du blond.

Une clinche tournée, un bruit suspect.

Temps suspendu.

Duo est parfois tête en l'air, mais loin d'être con.

Il n'y avait aucun doute, il s'agissait de deux corps en envol.

Duo Maxwell, assassin de son état, se laissa glisser à terre le long d'une porte en chêne entrouverte, et laissa ses larmes librement couler.


Voili, voilà…

On ne déteste pas l'auteur s'il vous plait.

Rien dans le défi de Calamithy ne m'obligeait à les mettre tous en couple, j'avais le choix entre un 1x2, un 3x4, OU les deux.
Je vous assure… Allez le relire, il est au début de l'Opus.

Deux fins possibles, on verra ça dans le second volet.

Merci d'avance pour vos reviews, c'est extrêmement encourageant.

Veuillez, s'il vous plait, prendre la défense d'un petit auteur, qui a des problèmes de modem et qui peine à suivre le rythme d'une fausse scribouilleuse du nom de Calamithy Jane qui tape plus vite que son ombre.

A bientôt

HLO

Heu… Si vous ne voulez absolument pas me laisser votre mail, il n'y a pas de problème. lol


Mardi 30 août 2011

IMPORTANT !

J'ai disparu du net pour des raisons qui me sont propres et je suis de retour avec un constat: je n'ai plus rien écrit depuis des années...

Surtout pas Invisible Men.

La première version date en effet de juillet et août 2006. Dans l'intervalle, j'ai évolué (le contraire aurait été malheureux) et je me suis retrouvée devant un fait : je suis incapable d'achever cette fiction qui ne me correspond plus du tout.

Deux choix s'offrent donc à moi: j'efface ce lien puisque ne pouvant pas l'achever, ou je réécris tout depuis le début (elle continue à me trotter en tête ^^).

Il m'a semblé plus respectueux pour les lecteurs qui m'ont suivie et encouragée (parfois harcelée avec humour) de demander l'avis de ceux qui passent encore par icil. Est-ce que cette fiction intéresse encore quelqu'un ou je la fais définitivement disparaître? N'hésitez pas à m'envoyer un message pour me faire part de votre avis.

Mais, bien évidemment, je me réserve la décision finale.

Merci à vous