Auteur : Epayss

Titre : Les loups se cachent pour mourir

Date : 2005-09-11

Note : Ce chapitre est un peu spécial, il me permet de faire une transition pour la suite. Je sais qu'il est très court, mais je me voyais mal le placer à la fin du précédent ni au début du suivant.

Enquête

Au petit matin…

Le professeur Dumbledore marchait seul dans les rues de Londres. Sa tenue quelque peu excentrique lui attirait les regards curieux des passants, mais cela lui était indifférent. Il gardait le regard droit, amusé par le comportement des Moldus. L'air glacé et humide lui fit presser le pas. Il n'avait pas de temps à perdre, et ce matin était le seul créneau qu'il avait pu trouver pour s'occuper de cette affaire : dans sa sacoche, il y avait la copie du dossier médical que Harry lui avait donné. Il avait quelques heures pour mener sa petite enquête avant de devoir retourner à Poudlard.

Dumbledore tourna dans une petite ruelle afin d'atteindre la grande avenue. Les feuilles au sol étaient couvertes de givre. Le vieux Sorcier frissonna sous sa cape. Le jus de citrouille chaud qu'il avait pris au Chaudron Baveur ne l'avait pas réchauffé longtemps. De toute façon il était bientôt arrivé. Le magasin délabré de Purge & Pionce Ltd était en vue. Quelques instants plus tard il arriva au chaud dans l'hôpital de Sainte-Mangouste. Aussitôt un guérisseur apparut à ses côtés, presque aussi rapidement que s'il avait transplané.

« Bonjour Monsieur Dumbledore. En quoi puis-je vous être utile ? »

« Pouvons-nous en discuter dans votre bureau, monsieur Beilorn ? »

Harry ne s'était pas rendormi après sa découverte du dossier, mais avait passé son temps avec la pierre. En encastrant les morceaux cassés les uns avec les autres, il avait confirmé sa certitude. C'était bien la même pierre que celle photographiée au musée, quoique la sienne paraissait un tout petit peu plus usée. Il avait passé un long moment à faire tourner la pierre entre ses mains, englobant avec sa paume la partie ronde, passant le doigt sur les cristaux intact qui se dressaient hors de la pierre, semblables à des quartz, mais ternes et de même nature que la roche mère.

Quand Harry avait entendu un mouvement dans un lit voisin, il s'était empressé d'éteindre sa baguette puis avait tout rangé dans la malle. Puis il s'était à nouveau allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, les yeux fixant un point sombre dans l'infini, attendant un sommeil qu'il savait qu'il n'arriverait pas.

Il avait attendu un certain temps, jusqu'à ce que le soleil se lève et que des bruits commencent à se faire entendre dans les dortoirs voisins. Alors seulement il s'était relevé, avait enfoui la chaussette contenant la pierre dans une de ses poches, puis était descendu dans la salle commune.

Le feu venait tout juste d'être ranimé. Il régnait dans la pièce la fraîcheur glacée de la nuit, et comme personne n'était encore debout, Harry prit place près du feu en attendant un peu d'animation. Il était encore assez tôt pour un dimanche, et les élèves qu'il avait entendus tout à l'heure n'avaient pas l'air pressés de descendre. Harry sortit un des cristaux de sa poche. Il fut tenté un instant de l'approcher du feu pour voir ce que ça ferait mais se résigna vite, se disant qu'il valait mieux ne pas tenter le diable et rendre la pierre encore plus abîmée qu'elle ne l'était déjà. Mais se disant cela, il n'entendit pas la petite créature qui s'approchait derrière lui.

« Monsieur a une très belle pierre. » fit une voix aiguë.

Harry sursauta en découvrant l'elfe de maison sortir du couvert d'un canapé, à sa droite.

« Ah Dobby, tu m'as fait peur. »

« Dobby n'avait pas l'intention de faire peur à Harry Potter. Dobby finissait simplement de ranger un peu la pièce. Dobby ne savait pas que Harry Potter se lèverait si tôt ce matin. »

« C'est pas grave. Tu veux t'asseoir à côté de moi ? »

Harry se rendit compte trop tard de « l'insulte » qu'il venait de proférer. Il n'arrivait vraiment pas à s'habituer à ces elfes. Cependant Dobby ne se mit pas à pleurer. A croire qu'il avait fait de gros progrès. Il resta simplement les yeux écarquillés, n'osant pas bouger d'un pouce.

Harry transforma alors sa demande :

« Assieds-toi à côté de moi. »

L'elfe obéit, prenant cela comme un ordre.

« Monsieur n'a pas changé, il est toujours aussi gentil avec Dobby. Mais Dobby ne devrait pas rester comme ça à ne rien faire, il doit travailler. »

« Tu peux partir quand tu veux si tu as du travail. »

« Quand Dobby veut ? » demanda l'elfe en tournant ses énormes yeux verts vers Harry. « Dobby ne sait pas vouloir, Dobby ne sait qu'obéir. »

« Alors je te dirai quand tu devras retourner travailler. Mais pour l'instant reste ici, d'accord ? »

« D'accord monsieur. »

Harry soupira. Il avait enfin réussi à ce que l'elfe accepte de rester à côté de lui. Restait maintenant essayer d'entamer une conversation :

« Tu sais ce que c'est, Dobby ? » demanda-t-il en lui mettant sous les yeux le cristal qu'il tenait sous la main.

Dobby le regarda. Puis il secoua la tête, ses grandes oreilles battant l'air en même temps.

« Dobby ne sait pas, Dobby n'en a jamais vu. »

« Ah, dommage. » répondit Harry.

Il restèrent silencieux devant le feu. L'elfe ferma les yeux, semblant apprécier ce moment. Il avait les jambes étendues devant le feu qui reprenait petit à petit de la vigueur. Au dehors, la pâle lueur de l'aube pointait derrière les montagnes.

« C'est vraiment fâcheux… » répondit le guérisseur Beilorn après que Dumbledore lui ait raconté ce qu'il s'était passé. « Nous n'enregistrons habituellement aucune erreur de ce type, il est donc fort probable qu'elle ait été volontaire. Je vais faire venir Mr Smethwyck, l'analyste. »

Le guérisseur écrit quelques mots sur un morceau de parchemin, l'enchanta d'un coup de baguette magique, puis le regarda partir vers son destinataire.

« Je suis vraiment confus que cela soit arrivé. » s'excusa encore une fois Beilorn. « J'espère que cela s'est bien passé quand Mr Potter s'est aperçu de sa… maladie. »

« Le professeur Rogue lui confectionne une potion Tue-Loup tous les mois. » répondit simplement Dumbledore.

La pièce était assez sombre, éclairée par quelques lanternes plaquées contre les murs et suspendues au-dessus du bureau. Le jour se levait doucement derrière la large fenêtre qui faisait face aux visiteurs.

L'analyste entra dans le bureau quelques secondes plus tard, légèrement essoufflé. Il n'avait apparemment pas traîné en route.

« Bonjour Hippocrate, je ne te dérange pas ? »

« Non ça va j'ai quelques minutes de répit. Bonjour Mr Dumbledore. Que se passe-t-il ? »

Beilorn expliqua :

« C'est bien toi qui t'es occupé de l'analyse de sang de Mr Potter, en juillet ? »

« Possible. J'en fais des dizaines toutes les semaines, alors je ne regarde pas vraiment les noms. Quel est le problème ? »

Beilorn lui montra la copie du dossier que Dumbledore venait de lui remettre.

« Sur le dossier officiel, le test est positif, et comme tu peux le voir, il est négatif sur la copie. »

Smethwyck ne manifesta aucun sentiment. Il se frotta le menton, fronça les sourcils jusqu'à ce qu'une lumière s'allume dans son regard.

« En juillet je me rappelle que je remettais tous ces résultats à un aide-guérisseur pour qu'il les retransmette sur les dossiers et leurs copies et prenne les mesures nécessaires pour les remettre aux familles. »

« Un aide-guérisseur ? » demanda Dumbledore.

« Oui, c'est une personne qui n'a pas une formation complète de guérison mais qui peut offrir son aide pendant les vacances d'été, quand il y a moins de personnel. Parfois ils restent deux mois ou seulement quelques jours. Comment pouvait-il bien s'appeler ? » se demanda-t-il.

« Attends, » le coupa Beilorn en tirant un des tiroirs de son bureau, « je dois avoir son nom quelque part dans les archives.

Il sortit un mince dossier titré « Juillet 1996 » et en dégagea la seconde feuille.

« C'est la feuille de présence du 2 juillet. Tu reconnais ton homme ? » fit-il en tendant la feuille à Smethwyck.

Le guérisseur prit la feuille et la parcourut des yeux quelques secondes. Il arrivait à la fin du parchemin quand son regard s'arrêta à une ligne.

« Voilà, c'est lui. »

Dumbledore jeta un œil sur la feuille afin de connaître le nom sur lequel s'était arrêté le guérisseur. Il n'aurait pu en être plus surpris. En plus de connaître l'homme, il travaillait même avec lui depuis le début de l'année scolaire.

Mr Werewail…

Fin du chapitre 22

Note: bon sur ce site je n'arrive pas à remettre les bons espacements, j'espère que le texte est quand même assez clair. S'il vous plaît, j'aimerai que vous disiez ce que vous pensez des derniers chapitres que j'ai mis, je sais que j'ai eu 5 mois d'absence, mais ça me ferait vraiment plaisir que vous mettiez un commentaire.