Auteur: Epayss

Titre: Les loups se cachent pour mourir

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Réponses aux reviews:

Merci à Adenoide, Onarluca, Emma, Caldar et Lorfhan pour leurs reviews des précédents chapitres, cela fait très plaisir de vous retrouver pour certains, et de vous rencontrer pour d'autres.

Emma : Il y a suffisamment de fics à romance sur le net pour avoir l'embarras du choix. A un moment j'avais pensé à rendre Harry amoureux d'une élève, mais c'est tombé à l'eau car d'un je n'ai pas pris le temps de développer l'idée, et de deux ça ne cadrait pas trop avec ce que je voulais faire.

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La meute légendaire

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Un froid tranchant s'était abattu sur la vallée cette nuit-là. Les deux habitants de la grotte regardaient la Lune se lever, s'arrondissant un peu plus chaque nuit qui passait. Et chaque nuit, Harry ressentait un peu plus le pouvoir de la Pierre. Elle prenait plus d'emprise sur lui, le rendant plus douloureux, plus susceptible, plus nerveux. La Pleine Lune approchant aiguisait ses sens, mais malgré cela les chasses n'étaient pas plus aisées. A ce stade du mois, le loup était constamment balancé entre l'affolement provoqué par la montée de la pleine lune et le contrôle fourni par la Pierre. Sa concentration en était largement affectée et ses gestes moins précis lui faisaient rater de nombreuses cibles. Le vieux loup ne lui en tenait pas rigueur. Il avait déjà vécu tout ça, et ne pouvait pas lui en vouloir d'agir ainsi.

« Je devrai peut-être partir. » proposa Harry à son ami. « Je pourrai te blesser, si je reste jusqu'à l'arrivée de la Pleine Lune. »

« Aucun risque, la Pierre est là pour te protéger. Tu contrôleras toujours tes mouvements. Le plus important, c'est de garder la Pierre à ton cou, de ne jamais l'enlever, quoique te dise ton corps. »

Harry acquiesça. Il savait déjà tout ça. Mais il se demandait toujours s'il allait arriver à le faire. D'autant plus qu'il fallait aussi qu'il pense à faire son choix. Mais quand, et comment ? Il avait peur. Peur de faire une erreur irréparable. Peur de lui-même et de ce qu'il serait capable de faire s'il perdait son contrôle. Peur de souffrir encore.

« C'est pour ça qu'il faut vite que je redevienne moi-même. » se répétait-il inlassablement. « Pour ne plus souffrir. »

Et le soir de la Pleine Lune, Harry se retrouva sous ce même ciel étoilé, attendant que son heure vienne, tremblant de froid, mais surtout de peur. Il se rendit d'un pas rapide et léger, jusqu'au centre de la vallée, là où la Pierre de Lune était tombée. Et patienta.

Quand l'astre apparut derrière les montagnes, il le sut sans avoir besoin de regarder. Les rayons frappant sa peau comme nue mettait ses nerfs à fleur de peau, mais il n'y avait plus ce picotement, cette démangeaison désagréable qui précédait chaque transformation : pour cause, il était déjà transformé. Et pour cela au moins, il devait remercier la Pierre. Mais peut-être pas immédiatement. La Pleine Lune lui fit tourner la tête, et des pensées contradictoires vinrent flotter dans son esprit, des envies de combat, de course, de rage, de morsure… Puis la Pierre vint ajouter son sort. Elle se mit à chauffer, et ses pointes devenues plus aiguisées donnèrent à Harry l'impression d'avoir des lames tranchantes posées contre sa poitrine. A chaque pulse brûlant de la Pierre, il sentait ses mauvaises pensées reculer d'un pas, pour revenir de plus belle quelques secondes plus tard.

Le loup-garou se força à marcher dans la neige glacée pour se concentrer sur autre chose que les tourbillons dans son esprit. Il devait occuper ses pattes, pour qu'elles ne soient pas tentées de se tourner vers son cou pour retirer cet objet qui martyrisait sa chair.

« Je ne dois pas la retirer, je ne dois pas la retirer. »

« Elle te fait souffrir, tu n'es pas obligée de la porter. »

« Mais elle me protège de la Lune. »

« Elle est inutile, elle ne fait que t'emprisonner dans ce corps de loup-garou. »

« C'est faux ! Elle va me sauver ! C'est pour ça que je dois la garder ! »

« Comment sais-tu qu'elle va te sauver ? Elle ne fait rien d'autre que te brûler et pendre à ton cou jour et nuit. »

« Elle me demandera, elle me demandera de faire un choix ! »

« Et comment une Pierre pourrait-elle parler ? »

« Je sais qu'elle le fera ! »

« Inepties ! »

« Tu as tord ! »

« Il a raison. »

« Quoi ? »

« Tu dois t'aider toi-même. »

« Qui parle ? »

« Devant toi… »

Le loup releva les yeux, sortant du brouillard dans lequel il s'était enfoui. En face de lui se tenait un loup gris, dont le pelage était marbré de rayures noires. Il se situait à bonne distance du loup-garou.

« Garde le contrôle. » dit le loup, voyant son adversaire perdre ses repères petit à petit.

Le loup-garou se mit à grogner. La folie remplaçait son cœur, malgré les efforts de la Pierre qui agissait de tout son pouvoir pour ramener son hôte à la raison.

Mais, sans prévenir, le loup-garou se lança sur son assaillant. La victime ne put esquiver l'attaque et il hurla de douleur quand le loup-garou le prit à la gorge.

Aussitôt, de l'obscurité ambiante se démarqua un, deux, trois, puis huit autres loups. Trois d'entre eux vinrent porter secours à leur ami et l'extirpèrent de la gueule du monstre. Quatre autres immobilisèrent le loup-garou, tout en se gardant hors de portée de sa gueule. Le dernier enfin, s'approcha de la Pierre, et d'une patte, la pressa un peu plus contre la poitrine du loup-garou. Ce dernier laissa échapper un cri de douleur, se débattant pour se dégager de ses dominateurs, jusqu'à ce que la Pierre reprenne ses droits. Harry se calma et se détendit, la respiration haletante. Le loup blessé perdait du sang, mais aucun des gros vaisseaux de a gorge n'avait été touché. Il restait néanmoins protégé par les mêmes loups qui l'avaient extirpé des étaux d'ivoire du monstre.

« Je savais bien qu'il ne fallait pas descendre dans la vallée cette nuit. » émit une louve d'un noir de jais.

« Nous ne pouvions savoir que la Pierre avait été réactivée. » répondit son compagnon plus clair.

« Ne te souviens-tu pas de ce jeune homme que nous avons tiré de la neige l'autre jour ? »

« C'est lui ? »

« Bien sûr, qui d'autre ? » affirma la louve. Elle se tourna vers le malheureux loup-garou entravé par ses anciens congénères.

« Est-ce que tu nous vois, est-ce que tu nous entends ? »

Harry hocha la tête affirmativement. Dès lors plusieurs membres de la troupe se détendirent, certains même s'assirent sur leur séant, rassuré que le loup-garou ait enfin récupéré la raison.

« Nous sommes désolés d'avoir importuné ta nuit, loup-garou. » dit-elle sur un ton révérencieux, tout en lançant un regard appuyé vers son compagnon. Celui-ci justement s'avança et s'adressa à Harry :

« Te voici devant la meute des loups de Grande-Bretagne. Nous tous avons été des sorciers, des loups-garous, et nous tous avons porté la Pierre. »

« Enchanté. » répondit Harry d'une voix enroué. Il se redressa et s'inclina devant la troupe.

« As-tu déjà fait ton choix ? » demanda la louve sombre. Dans la lueur de la Lune, ses yeux flamboyaient d'une couleur ambré et chaude.

« Oui, mais heu… pas encore à la Pierre. »

Les deux loups du couple dominant se regardèrent.

« Tu as peut-être encore le temps. Nous n'aurions pas dû te déranger. Nous allons partir. »

« Mais qu'est-ce que je dois faire ? La Pierre… »

« Si tu as déjà fait ton choix dans ta tête, tu dois savoir quoi faire, non ? Ne compte pas tant sur la Pierre. Souhaite nos amitiés au résident. »

Puis dans un signe de tête, le couple dominant donna le départ. Les loups partirent à larges foulées en direction des montagnes d'où ils venaient, et disparurent dans la nuit.

Quelques minutes plus tard, de puissants hurlement se firent entendre d'un haut point de la vallée, qui se répercuta en écho sur les monts environnants et s'évanouit dans l'obscurité.

La meute partie, Harry se retrouva de nouveau seul. Seul avec la Pierre, dont il reprit conscience de la douleur qu'elle procurait. Mais il s'en fichait. Il avait autre chose à penser.

« J'ai déjà fait mon choix, je dois savoir quoi faire… J'ai peut-être encore le temps… Mais de faire quoi ? »

« Il faut que je fasse mon choix, c'est ça ? Il faut que je le fasse maintenant ? Pourquoi est-ce que j'ai peut-être encore le temps ? Il va bientôt être trop tard ? Je ne comprend rien… »

« Il paraît que j'attends trop de la Pierre… Mais je croyais qu'il fallait attendre une réaction de la Pierre pour faire le choix… »

« C'est toi qui t'es mis ça dans la tête… »

« Quoi ? »

« Tu perds ton temps à attendre… »

« Vas-t-en, laisse-moi tranquille. »

« Reprends tes esprits, et cesse de t'enfermer dans ton inconscience. Le temps passe. »

« Laisse-moi ! »

« C'est à toi de me laisser, regarde autour de toi ! Ouvre les yeux au lieu de te poser des questions ! »

Le loup-garou obéit, et se retrouva les yeux fixés sur la Pleine Lune. Elle était à la limite du bord des montagnes, proche de son coucher.

« Déjà ! » se murmura Harry. « Elle s'en va ! Mais je n'ai encore rien fait. Je veux faire mon choix. Ne pars pas ! Je veux redevenir humain ! Laisse-moi redevenir humain. Je ne veux plus être dans ce corps. Je t'en prie… »

Mais déjà la Pierre perdait sa puissance, tandis que la Lune était engloutie par les arêtes sombres des montagnes enneigées.

« Nooooon ! Reviens! » hurla-t-il alors qu'il sentait la douleur le quitter et ses sens s'affaiblir. « Je ne veux pas rester comme ça, pour toujours... »

Sa prière n'eut pour écho que le silence pesant de la nuit.

« J'ai échoué, j'ai tout perdu... je ne réussirai jamais... j'ai échoué… »

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Le vieux loup le retrouva le lendemain matin, endormi dans la neige. Il lui tirailla une oreille pour le tirer de son sommeil mais le loup-garou bougea à peine. Il lui donna alors un coup de patte dans les côtes, ce qui fit grogner la victime de cet affront. Harry abattit une patte velue sur ses yeux pour les abriter de la lumière du soleil.

« Hé, lève-toi ! Tu ne vas pas passer la journée ici. J'ai faim et j'ai besoin de toi pour chasser. »

« Pas envie. »

« Reprends-toi ! Il Faut aller chasser, tu ne veux quand même pas mourir de faim, si ? »

« Ca ne changera rien maintenant. »

« Qu'est-ce que tu racontes ? »

Le loup-garou ouvrit subitement les yeux, se releva et regarda le loup droit dans les yeux.

« J'ai échoué. Je n'ai pas fait mon choix, voilà. » grogna-t-il.

« Et alors ? »

« Et alors quoi ? Il ne me reste plus qu'à retirer la Pierre maintenant, elle ne me sert plus à rien. Les autres me l'ont dit, il ne me restait plus beaucoup de temps, et je n'en ai pas eu assez. »

« Tu as rencontré la meute ? »

« Oui. » bougonna Harry. « Ils te passent le bonjour d'ailleurs. »

« Mais qu'est-ce qu'ils t'ont dit pour que tu sois dans cet état ? »

« Exactement : Tu as peut-être encore le temps. Nous n'aurions pas dû te déranger. Nous allons partir. Et ils m'ont laissé comme ça, alors que la Lune était en train de se coucher. »

« Qu'est-ce que tu crois avoir échoué ? Il suffit de recommencer le mois prochain… »

Harry regarda son ami avec des yeux ronds.

« Bah oui, tu croyais quoi ? Tant que tu gardes la Pierre au cou, elle reste activée. La Pleine Lune va revenir, tu n'auras qu'à donner ton choix à ce moment. Tu sembles oublier que la Pierre est là pour toi, pas l'inverse. »

« Je… »

« Hé, t'en fais pas. Carin n'avait pas été assez claire dans ses écrits ? »

« Je ne me souviens plus… »

« C'est pas grave, je suis là pour t'aider. Je ne veux pas te mâcher le travail mais tu peux me demander des trucs tu sais. Regarde comme le soleil brille ! »

Harry releva la tête et admira le superbe ciel d'un bleu très pur qui inondait de lumière toute la vallée. Devant ce soleil éblouissant, les arbres semblaient revivre, leurs rameaux se dressant vers lui comme pour mieux accueillir sa douce chaleur.

« Ca va faire fondre toute la neige. » remarqua Harry.

« Tant mieux, j'en avais assez. On n'est pas encore sorti de l'hiver, mais ça ne peut que se réchauffer maintenant. Mes vieux os vont apprécier. »

« J'ai encore mal… » murmura Harry en retenant une grimace de douleur.

« La Pierre garde le contrôle, ne t'inquiète pas. La Pleine Lune n'est pas loin, elle veut éviter que tu ne me sautes dessus. Cesse d'y penser et ça ira mieux. »

« Facile à dire… »

« Viens à la chasse, ça te changera les idées ! »

« Ok. »

Les deux loups partirent vers la forêt.

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« Tu entretiens ce feu toute l'année ? » demanda Harry, alors qu'ils étaient à nouveau autour du foyer. C'était l'endroit de la caverne qu'ils fréquentaient le plus. Ils y mangeaient, y discutaient des soirées entières.

« Oui, tout le temps. Je ne saurai pas le rallumer si je le laissais s'éteindre. Et j'en ai besoin pour les hivers prochains. Ca ne demande pas énormément de travail. Avec Carin on a bien appris à le maîtriser pour le maintenir à un niveau très bas en été sans qu'il ne s'éteigne. »

Le loup soupira.

« Elle me manque presque. Tant d'années de vie commune, ça forge des liens. Enfin, je suis content pour elle qu'elle ait réussie à se débarrasser de la Pierre. Elle n'allait plus bien sur la fin. Tu as trouvé quelqu'un, de ton côté ? »

« Oui, je… J'ai une idée en tête. »

« Je ne resterai pas seul longtemps, alors ? » demanda le loup, un sourire s'affichant sur sa gueule canine.

« Normalement non. » le rassura Harry.

« Tu comprends, j'apprécie la compagnie. Mais je ne peux pas me joindre à la meute, ils sont trop vifs pour moi. Et puis, j'aime bien accueillir les nouveaux. Même si ça me rend triste de les voir partir un à un. »

« Tu as vu les sorciers qui sont venus ici il y a quelques mois ? Des gens venus ramasser dess os. »

« Oui. » répondit le vieux loup. « Je les ai surveillés quand ils sont descendus dans la vallée, et j'ai alerté la meute au moment où ils se sont installés. Ils leur ont bien fichu la frousse, ils ne sont pas prêts de revenir. »

« Tu ne crois pas qu'ils pourraient ramener des renforts ? »

« Ils ont eu assez de temps pour prendre ce qu'ils voulaient. Ce n'était pas des chasseurs. Et puis, s'ils reviennent, tant pis, on changera de vallée momentanément. Le principal, c'est qu'ils ne mettent pas la main sur la Pierre et qu'ils n'apprennent pas ce qu'on fait ici, c'est tout ce qui compte. »

Harry hocha la tête puis reposa sa tête sur ses deux pattes croisées.

Le vieux loup s'était endormi depuis un moment, sur son lit d'herbes sèches et de mousses, recouvert à moitié par la couverture. Harry entendait sa lente respiration, qui berçait chacune de ses nuits et lui assurait qu'il n'était pas seul. Enfin, même s'il était accompagné, il mourrait d'envie de revoir ses amis les plus chers.

« Ron… Hermione… » souffla le loup-garou, ses paroles se perdant dans la grotte comme un murmure égaré. « J'espère que vous allez bien… Et que tous les autres aussi vont bien. »

Harry tourna sa tête, pointant son long museau vers l'ouverture en forme d'éclair. La Lune éclairait quelques rochers à l'extérieur d'une lueur blanchâtre. A la simple pensée de la Lune, Harry sentit son cœur se contracter, comme si la Pierre exerçait une légère pression sur ce dernier. Il rabattit alors sa queue touffue sur ses yeux pour s'empêcher de regarder la lumière du dehors, pour s'enlever l'envie d'aller se promener sous ses rayons encore puissants.

« Vous me manquez… J'aimerai bien prendre un bain chaud, là tout de suite. Ou au moins être dans mon lit à baldaquin, avec Ron, Seamus, Dean, et Neville. Et puis manger un bon repas, ou prendre un chocolat chaud, un verre de jus de citrouille, des pommes et des oranges. Et puis rencontrer le regard bienveillant de Dumbledore, celui compréhensif de Werewail, celui compatissant de Mac Gonagall. Et puis même entendre les railleries de Malefoy ne me serait pas désagréable en ce moment.

Oh, ce n'est pas que je mange mal ici, ni que je dors mal. Mais il y a des tas de choses que je ne peux plus faire… Rire est impossible, et puis prendre des objets en main, tenir ma baguette, prendre quelqu'un dans les bras… Mais pleurer, ça je peux encore… Vous me manquez tant… »

Une larme coula sur sa fourrure et vint mouiller les longs poils pourvoyant sa queue. Harry renifla puis se coucha sur le côté. En se tortillant un peu, il parvint à ramener la couverture sur ses épaules. La nuit allait encore être froide.

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« C'était il y a très longtemps, dans un coin perdu de la toundra sibérienne. Un homme – un sorcier – trouva par hasard une Pierre de Lune. C'était le premier à en avoir jamais découvert. C'est en tenant la Pierre sous une nuit de Pleine Lune qu'il découvrit que la roche lui permettait de se transformer. Il accepta la transformation et devint un loup. Il avait toujours été seul et se contenta très bien de cette nouvelle vie. Il fonda une famille avec une louve, et tous ses descendants restèrent des loups. Mais un jour, un autre homme les prit en chasse. Le loup pour défendre sa famille mordit alors le chasseur. Et par la blessure il transmit une partie du pouvoir de la Pierre. C'est ainsi qu'apparut le premier des loups-garous. Et dès lors seule la Pierre pouvait les guérir. Si la Pierre donne son pouvoir entier, on devient un loup. Si elle le retire, on redevient un homme. Mais tant qu'on n'a qu'une partie du pouvoir, on est un loup-garou. »

La légende… Son compagnon loup la lui avait raconté il y a quelques temps. Elle ne l'avait pas quitté depuis.

Fin du chapitre 32