Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : Pour que cette histoire soit lisible...
Note 2 : Désolée, vu que j'avais pas répondu aux reviews (c'étaient mes débuts sur alors...) je ne vais pas répondre maintenant... (2 ans après, ça le fait peut-être pas trop)
Chapitre 4
:
POV Duo :
Cette voix... Cette fillette à
la voix que j'entendais dans mon rêve... Enfin, dans mon
cauchemar. Je me tourne vers Trowa et lui dit :
« Je crois que je sais quels sont ses regrets. »
Tous me regardent, encore surpris. Ça devient une habitude ! Je me penche vers Hilde et lui demande :
« Dis-moi... C'est toi que j'ai vu en rêve l'autre soir... Non ?
- La fois où je t'ai trouvé en train de pleurer ? m'interrogea mon Trowa.
- Oui, répond Hilde, c'était moi que tu as vu, et c'est toi que j'ai vu...
- Raconte-nous ça... rétorque Heero.
- Bon... je commence...
Flash Back toujours POV Duo :
Il fait sombre, je ne
vois rien... Un cri déchirant me fait sursauter, des
visions... Je vois deux personnes étendues par terre, des
personnes habillées de rouge les entourent... Je ne peux pas
voir leurs visages... ! Je détourne la tête de ce
carnage qui me donne envie de vomir !
Des enfants... Une petite fille et un garçon, elle doit avoir entre 6 et 7 ans et lui ne doit pas dépasser la dizaine... Ils courent, je revois ces montres en rouge ! Je ne peux rien faire... ! Ma vision se modifie, je fais face aux types... ?
Je n'ai pas le temps de réfléchir, mon corps bouge seul, je protège la petite fille en lui servant de bouclier humain ! Je me sens déchiré ! Mal ! Quelque chose passe à travers mon épaule gauche, je hurle ! J'en pleure de douleur... ! Mal ! Mal ! Pitié ! Je ne vois que du rouge, mais je reste suffisamment conscient pour voir la fillette se prendre un cou à la tête... Je m'entends crier quelque chose et je tends le bras vers elle... On me le casse, je hurle de plus belle !
Je me réveille en sursaut et me retrouve dans les bras de quelqu'un, l'un d'entre eux ! Une voix m'apaise. C'est Trowa...
Fin du Flash Back
et du POV Duo.
Les garçons demeurèrent
muets pendant quelques secondes, puis Quatre prit la parole :
« C'est pour ça que tu connaissais son nom... C'est celui que tu t'es entendu crier...
- C'est aussi pour ça que je t'ai entendu gémir ces paroles : ''Mal ! Mal ! Pitié !''... en déduisit le Français.
- Et c'est encore pour cette raison que j'entends sa voix dans ma tête... conclut le natté. Enfin, je suppose...
- Bon, reprend le Japonais, ça explique pas mal de choses mais ça ne nous avance pas beaucoup. »
Les garçons devaient bien admettre qu'il avait raison, tous restèrent encore silencieux devant cette constatation. Heero fit les cent pas, réfléchissant profondément, Quatre le regardait, Wufei scrutait le paysage, tous ses sens en alerte, Trowa et Duo regardaient le petit fantôme... Ce lourd silence dura quelques minutes encore lorsque le Japonais se tourna vers la fillette :
« Dis-moi... Cette histoire a bien été répandue, non ? Il y a bien quelqu'un qui est au courant... ?
- Heu... commença la petite fille. Il y a des hommes qui sont venus après ce qui est arrivé... Je ne me souviens pas très bien. Il y avait le shérif Merquise, c'est le seul que je connaissais...
- Et il est où maintenant ce Merquise ? demandèrent les cinq garçons en coeur.
- Il a toujours été dans le commissariat de la ville...
- Mouais, ça doit faire environ 4km, c'est pas loin... évalua le Chinois.
- On peut aller voir... renchérit le blond. S'il est au courant de cette affaire, il devrait pouvoir nous fournir des explications !
- Et on lui demande ça comment, hein ? répliqua Heero. Je me vois mal lui dire : ''Excusez-nous, un de mes amis à vu un massacre à l'hôtel par le biais d'un de ses cauchemars et un fantôme nous a dit que vous étiez au courant de l'affaire, vous pouvez nous en dire plus ?'' A tous les coups il nous enverra balader !
- Il n'a pas tort... acquieça le Français.
- On a qu'à lui présenter Hilde, proposa le natté, il sera bien obligé de nous croire. »
Tous regardèrent le fantôme, ce n'était pas la meilleure des solutions mais ils n'avaient pas le choix. Ils se mirent donc en route pour la ville, marchant au bord d'une route déserte. Heero était en tête de groupe, suivi de Trowa, Duo et Hilde, ainsi que de Quatre et finalement Wufei qui fermait la marche.
Le soleil était bas quand ils arrivèrent à la ville, une charmante petite ville qui ne dégageait pas la même atmosphère que l'hôtel, elle semblait accueillante, des gens marchaient dans la rue. Le Français s'arrêta, suivi de près par ses compagnons :
- Qu'y a-t-il ? l'interrogea l'Arabe.
- On ne peut pas se promener en ville avec un fantôme... remarqua le garçon aux yeux verts. Je n'ose pas imaginer la tête des gens quand ils la verront...
- Kuso ! grogna le Japonais. Je n'y avais pas pensé !
- Attendons la nuit, proposa le Chinois, comme on dit : ''La nuit, tous les chats sont gris.''
- Bien vu Wufei ! » le félicitèrent l'Américain et le blond.
Ils attendirent que le soleil soit couché pour s'aventurer dans les rues et se dirigèrent vers ce qui ressemblait à un commissariat. Le brun frappa à la porte, et ils entrèrent après avoir entendu un ''Entrez, c'est ouvert''.
La pièce était assez petite, en bois, on pouvait y voir une prison, un bureau où la paperasse était entassée et auprès duquel se trouvait, assis sur une chaise, un homme. Ses cheveux étaient de la couleur de l'ivoire, il était grand, entre 20 et 25 ans, vêtu d'un jean, une chemise, une veste où brillait une étoile en fer, et un chapeau de cow-boy. Il regardait les nouveaux venus et se mit à parler :
« Que puis-je pour vous ?
- Eh bien... commença Heero. Nous venons de la plage à environ 4km d'ici et...
- Vous venez de l'hôtel ? coupa le shérif.
- Heu... le Japonais hésita, demandant l'avis des autres du regard. O-Oui... Nous sommes arrivés aujourd'hui en voiture, l'hôtel était accueillant et...
- Accueillant ? demanda l'homme presque choqué.
- Yep ! renchérit Duo, venant au secours de son ami. Il était flambant neuf, génial, quoi ! Mais ceux qui nous ont accueillis l'étaient moins et... »
Ce fut au tour de Quatre de raconter, avec l'aide de Trowa et Wufei, ils récapitulèrent tout ce qui c'était produit depuis leur arrivée. L'homme les écouta patiemment puis, lorsqu'ils eurent fini leur récit, il se leva en riant :
« Et vous croyez que je vais avaler ça ?
- Ben... La petite Hilde l'espérait... répondit sèchement l'Américain.
- La petite Hilde ? Mais... Elle est morte dans cet hôtel, comment pouvez- vous... ? »
Le natté s'écarta un peu et laissa la place à la fillette qui s'avança timidement vers le shérif, qui lui, la regardait avec des yeux exorbités, complètement ébahi.
« Vous nous croyez maintenant ? » grogna Heero.
POV Wufei :
Le shérif a dû
frôler la crise cardiaque en voyant notre fantôme, j'ai
quand même réussi à me retenir de rire au prix de
nombreux efforts, bien sûr. Il nous demande finalement de nous
asseoir et nous raconte ce qu'il sait : tout était normal il y
a environ trois mois, les touristes étaient nombreux à
l'hôtel qui avait beaucoup de succès. Mais un jour, sans
que personne ne comprenne pourquoi, il y eût un carnage. Tous
ceux qui se trouvaient dans l'hôtel furent décimés
sans exception. L'affaire fit du bruit pendant quelques jours puis,
n'aboutissant pas, elle fut classée et oubliée. Depuis,
l'hôtel avait été laissé à
l'abandon et les gens n'osaient plus s'en approcher.
Nous l'écoutons attentivement, mais même en sachant tout cela nous ne nous expliquons pas trois choses :
1- Comment le shérif n'a-t-il pas vu Hilde avant ?
2- Pourquoi les grooms s'en prennent-ils à nous ?
3- Quelle est cette créature dans l'eau ?
Nous questionnons mais sans réponses. Je tourne la tête vers Heero, il n'a pas lâché le shérif, Zechs Merquise, du regard depuis que nous sommes là. Il semble troublé...
FIN
POV.
Ils passèrent la nuit comme ils purent dans le
commissariat. Le lendemain, ils retournèrent à l'hôtel
où le shérif n'en crut pas ses yeux lorsqu'il vit
l'endroit flambant neuf. Ils allèrent jusqu'aux chambres sans
trouver le moindre groom.
Duo fut le premier à entrer dans la chambre, il se dirigea vers la salle de bain dans l'intention de boire un peu d'eau. Trowa, comme tous les autres, inspectait les lieux lorsque le hurlement de l'Américain les fit tous rappliquer à la salle de bain. Le natté s'était plaqué contre le mur, les yeux dilatés par la terreur ; le Français s'approcha de son amant :
« Duo ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as vu quelque chose ?
- Du...Sang... ! articula le châtain en désignant du doigt le lavabo. C'est du sang ! »
Tous se penchèrent sur le lavabo pour y découvrir avec effroi le liquide carmin qui s'échappait du robinet.
« Qu'est-ce que c'est encore que cette diablerie ! beugla Zechs.
- Je crois que je vais vomir... gémit Quatre en s'en allant.
- D'où peut provenir tout ce sang... ? murmura le Japonais comme s'il parlait à lui même.
- Je pense qu'il doit venir de la réserve d'eau... » lâcha Trowa.
POV
Heero :
Duo est en état de choc, il reste dans la
chambre avec Trowa pendant que nous nous dirigeons vers le sous-sol
de l'hôtel. Sur une porte, on peut lire : ''Réserves de
l'hôtel, entrée réservée au personnel'' ;
j'essaie d'entrer mais la porte est verrouillée. Je lâche
quelques jurons en donnant un coup d'épaule dedans mais sans
résultat.
« Tu permets ? » intervient Zechs.
Il défonce la porte d'un splendide coup de pied. J'en reste ébahi, mais ce n'est pas sa force qui me met dans cet état (enfin, un peu, si...), c'est surtout la beauté de son corps dans le geste, ses longs cheveux ivoire qui lui arrivent aux f... Je secoue la tête : ce n'est pas le moment de penser à ça !
Nous entrons dans la pièce obscure, on peut entendre du bruit, comme une goutte d'eau qui tombe dans une flaque... Wufei trouve finalement l'interrupteur et allume. A ce moment-là, je retiens un cri d'horreur : des cadavres ! Partout ! Il y en a qui dépassent du réservoir d'eau, d'autres qui jonchent le sol... ! Je suis complètement pétrifié à la vue de ce spectacle. Le bruit que j'entendais était en réalité le sang qui coulait le long des membres des morts et allait s'écraser dans une marre rouge... Je sens mon estomac tourner, j'ai envie de vomir devant une telle scène... Mais dans ma contemplation, je vois quelque chose : une ombre qui glisse sur le sol. Non !
Je hurle aux autres de partir et referme la porte derrière nous, nous courons aussi vite que nous le permettent nos jambes et enjambons les marches des escaliers quatre à quatre. Mon pied dérape, je me sens glisser, ma tête heurte la rambarde. Je suis un peu sonné, je n'arrive pas à me relever, mes membres ne répondent plus... ! L'angoisse monte en moi, l'ennemi se rapproche, je le sens... ! Allez ! Debout ! Il faut que je me lève bon sang ! Une main m'attrape, je suis soulevé du sol. C'est Zechs, il me hisse sur son épaule et repart en courant.
J'arrive quand même à émerger du brouillard dans lequel je nageais, je relève la tête et distingue plusieurs ombres qui nous suivent. Elles se rapprochent ! Je jette un regard par dessus mon épaule et voit une étagère, sans prendre le temps de réfléchir, j'en saisis un coin et la fais basculer. Elle s'écrase dans un bruit sourd, une sorte de cri strident se fait entendre, il me glace le sang mais je suis réconforté par l'idée que j'en ai eu au moins un... De plus, ça a ralentit les autres...
A SUIVRE...
