Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : Aucune en particulier. Si ce n'est pour remercier tous ceux qui m'ont laissé des reviews sur cette fic et ce même si je n'y ai pas répondu. Je m'excuse sincèrement et j'espère que vous ne m'en avez pas tenu rigueur.

Chapitre 5 :

POV Wufei :

Je lâche une trentaine de jurons en chinois lorsque Heero nous ordonne de courir : je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre. Chacun prend ses jambes à son coup, nous nous dirigeons vers les escaliers ; je saute les premières marches et continue mon ascension quatre à quatre. Un bruit sourd suivit d'un gémissement me fait me retourner, Heero est tombé ! Je n'ai pas le temps de bouger un doigt que Merquise l'a attrapé et me hurle de continuer à courir.

Nous courons aussi vite que possible dans les couloirs, une étagère se fracasse contre le sol en entraînant un cri strident qui laisse un frisson d'effroi parcourir mon corps. Arrivé dans le hall, je referme la porte sur nous et pousse un meuble contre la porte, de façon à ce que ces ombres ne puissent pas passer en-dessous, à peine ai-je fini que la porte et le meuble sont secoués... ! Ces choses ont une force hors du commun ! Heero, Zechs et moi montons à nouveau des escaliers pour nous rendre cette fois dans les chambres où nous attendent Duo, Trowa et Quatre. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'oublier quelqu'un...

Nous parvenons sans problème à la chambre, Duo est toujours dans les bras de Trowa et semble s'être un peu remit de sa peur... Quatre nous sourit à l'arrivée et demande ce que nous avons découvert, il change visiblement de couleur lorsque que nous lui décrivons les cadavres et la course-poursuite qui avait suivi notre découverte. Il s'inquiète pour Heero dont la tempe droite laisse échapper un fin filet rouge, Zechs le rassure et promet de s'occuper correctement de notre ami...

FIN POV

Les six compagnons prirent le strict nécessaire et descendirent à nouveau les escaliers en direction du hall, ils stoppèrent net à la question que formula l'Américain :

« Où est Hilde ? »

Ils regardèrent autour d'eux et appelèrent le fantôme, en vain. Le Français serra son amant contre lui en tentant de le rassurer : la fillette était un fantôme, elle ne risquait pas de mourir une deuxième fois et pouvait traverser les murs en cas d'ennuis, ce que ne pouvaient vraisemblablement pas faire les grooms. Ils se rendirent donc dans le hall, juste à temps pour voir la porte et le meuble, que le Chinois avait placé, voler en éclat. Les grooms apparurent, un sourire mauvais sur les lèvres, l'un d'entre eux avait un bras tordu, probablement le coup d'étagère que lui avait administré Heero.

Les garçons restèrent figés à cette vision, ne sachant que faire, ce fut le Japonais qui les tira de leur torpeur en leur hurlant de sortir de l'hôtel. Ils se dirigèrent vers la sortie vitesse grand V, le brun en tête.

POV Duo :

Ces saloperies nous devancent, Heero, qui était devant, encaisse un coup qui l'envoie voler en l'air, il retombe lourdement sur le sol... ! L'un des affreux s'approche rapidement de Quatre et lève le bras dans l'unique but de lui faire suivre le même chemin que Heero, mais Wufei s'interpose et prend le coup de plein fouet à la place du boss, ce qui l'envoie contre un mur et lui fait perdre connaissance.

Je ne réalise pas trop ce qui se passe lorsque Trowa me prend dans ses bras et me protège de son corps. Un monstre surgit et lui assainit un violent coup dans le dos qui fait hurler mon amour de douleur. Je sens mon sang se glacer à ce cri... Trowa... ! Je hurle son nom, il tombe sur moi, son visage d'habitude impassible ne laisse voir que de la souffrance.

FIN POV

POV Quatre :

Je me jette à la suite de Wufei, il m'a protégé... ! Il est blessé, à cause de moi... ? Un hurlement me tire de mes pensées, je me retourne et voit clairement Trowa, serrant Duo contre lui, se ramassant un violent coup dans le dos. Ils tombent, Duo hurle le nom de Trowa et... Duo ?

Ses yeux pleurent mais son visage ne laisse transparaître que de la haine... Je sens l'effroi qui monte en moi... Duo... ! Il se relève, fait face au groom qui a battu Trowa, lui attrape le bras et lui lance un grand coup de pied dans le ventre. Le monstre va s'écraser contre une vitre qui vole en morceau, je pose à nouveau mon regard sur Duo, il semble si différent... Et ses yeux... Ils ne sont plus améthyste... Ce regard, c'est... Impossible... Et pourtant je m'entends hurler :

« Hilde ! »

FIN POV

L'Américain jeta un regard rapide au blond, puis se jeta dans le combat entre Zechs, qui protégeait le corps inerte du Japonais, et un groom maléfique. Il attrapa le visage de celui-ci et l'envoya dans un mur où il y eu un beau trou de la même taille de la tête qui venait de s'y incruster. Le natté s'en prit à un autre en hurlant inlassablement les mêmes mots :

« Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! »

L'Arabe regardait le spectacle, osant à peine croire ce qui se déroulait sous ses yeux, il se pencha cependant sur le Chinois qui émergeait doucement et demandant ce qui se passait, le blond lui expliqua :

« Hilde a prit possession du corps de Duo... Elle se bat et terrasse les monstres un à un.

- Elle a prit le corps de Duo ?

- Elle le possède... Elle et Duo n'ont fait qu'un lorsque Trowa a reçu un coup dans le dos, comme le frère de Hilde, il essayait de protéger un être cher, et elle n'a pas voulu que l'histoire se reproduise... »

Le natté continuait à dépecer les grooms qui tentaient de l'arrêter, le dernier alla s'éclater contre un mur et le raffut de la bagarre laissa place à un lourd silence brisé par la respiration haletante de l'Américain. Celui-ci se tenait près de Trowa qui le fixait sans réellement comprendre, Duo-Hilde lâcha :

« Plus jamais... »

Un souffle léger se fit entendre et l'Américain tomba dans les bras de son amant, inconscient.

POV Trowa :

Duo s'effondre dans mes bras, je le retiens comme je peux. Il transpire, sa respiration est rapide, il est fatigué, ça se lit sur son visage... Plus rien autour de nous ne bouge... Pourtant je ne me sens pas tellement rassuré, je suis sûr que ce combat est loin d'être terminé.

Je me lève, les autres ont compris : Quatre aide Wufei à marcher, Zechs porte Heero, je porte Duo. Je m'apprête à sortir, m'arrête et me retourne ; mon regard s'arrête à 3 mètres au dessus du sol, une petite tête d'ange dépasse, je lui souris :

« Aller, viens Hilde. »

Nous partons, laissant derrière nous l'hôtel qui reprend peu à peu l'air délabré qu'il aurait dû avoir lorsque nous l'avons vu pour la première fois.

« Que va-t-on faire pour la créature dans l'eau ? demanda Quatre pour brisé le silence.

- Je ne sais pas encore, lui répond Zechs avec un triste sourire, mais je vais tâcher d'y remédier. »

Je vais m'asseoir sur un rocher, à l'écart. Je caresse doucement le visage de Duo, il frémit, c'est déjà ça. Je n'aime pas le voir si faible, il n'a pas ce visage serein comme lorsqu'il dort... Je sens que j'ai le devoir de le protéger. Un bruit me tire de mes pensées, c'est Zechs qui s'approche, toujours Heero dans les bras, à mon grand étonnement.

« Je ne peux pas m'en séparer... affirme-t-il en voyant mon regard interrogateur.

- Pourquoi ?

- Regarde. »

Il se penche et je peux voir la main de Heero refermée sur la chemise du shérif, il est toujours inconscient mais il réagit tout de même un peu lorsqu'on le secoue ou qu'on lui parle. Zechs s'assoit à côté de moi et sourit :

« Vous allez bien ensemble... il désigne Duo d'un geste de la tête. Il t'aime beaucoup, je pense...
Prend soin de lui.

- Pas la peine de me le demander... je lance.

- Bien sûr. »

Nous restons un long moment sans rien dire. Les minutes passent jusqu'à ce que Heero se réveille, il lâche Zechs précipitamment, ses joues ont pris un jolie couleur rose. Je souris. Il se lève péniblement tout de même, un peu étourdi...

FIN POV

Le Japonais chancela un petit peu puis ses pas se firent plus sûrs, il demanda des explications aux deux garçons et s'inquiéta de l'état de l'Américain qui dormait toujours profondément. Le shérif lui raconta ce qui s'était produit dans l'hôtel : la bagarre, le changement soudain de Duo...

Une petite voix l'interrompit, le petit fantôme, qui ne s'était pas manifesté depuis longtemps, s'approcha d'eux, hésitant. Elle laissa une larme couler et se pencha sur le natté pour lui souffler un ''pardonne-moi'' à l'oreille.

A SUIVRE...