Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : 'lecture...

Chapitre 9 :

POV Duo :

Uwaaaaaaaa ! (bâillement) J'ai bien dormit dans les bras de mon Tro- chan d'amour... C'est rare que je me réveille avant lui, alors lorsque ça arrive, je le regarde de tout mon saoul ! Il est tellement beau... Son visage est si serein... J'entends mon ventre crier famine, ça casse tout ! Je me lève doucement pour ne pas réveiller mon ange. Je sors de la chambre, tiens... Il y a quelque chose dans les escaliers... Wufei ?

« Wufei ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

Il se retourne doucement et là, je suis frappé de surprise : son visage est noyé dans les larmes. Il se lève et me fait signe de le suivre, nous allons jusque dans la cuisine. Là, il me plaque contre un mur et sa tête disparaît dans le grand tee-shirt qui me sert de pyjama, il pleure... Je passe mes bras autour de ses épaules et attend, il se confiera lui-même mais j'ai trop envie de savoir ce qui le met dans un tel état...

« Duo... sa voix est suppliante. Partons d'ici, je t'en prie !

- Hein ? je ne comprends rien.

- Je ne veux pas rester, rentrons, s'il te plaît, Duo !

- Mais... Pourquoi Wufei ? » j'ai du mal à avaler ma salive.

Il me raconte ce qui s'est passé. Tout en continuant de pleurer. Je comprends sa peine, je le sers contre moi et le berce... Je murmure à son intention ''Pardon, mon ami''. Cette scène me rappelle pas mal de souvenir, aussi, je fredonne l'air de la chanson de Trowa. Je ne l'ai pas suffisamment entendue pour me souvenir des paroles mais je connais bien l'air... Ça a son petit effet, Wufei se calme dans mes bras, ses pleurs s'arrêtent.

Je me sens coupable. Cette idée était la mienne, je pensais bien faire, les aider et tout, mais au lieu de ça... Je fais souffrir mon ami.

FIN POV

POV Trowa :

Duo n'est plus là... Je me lève et pars à sa recherche, je descend les escaliers, regarde dehors, non... Un bruit dans la cuisine attire mon attention, je m'y dirige et vois Duo tenant Wufei dans ses bras. Il me regarde, je peux lire d'abord de la surprise dans ses yeux puis ils changent. Il me supplie du regard de ne pas m'énerver et d'attendre ses explications. J'avoue qu'à cette vision, mon coeur s'est serré...

Je connais la jalousie mais refuse de me faire des idées avant l'explication de Duo. Je tiens trop à lui pour le perdre bêtement. Je m'en vais l'attendre dans notre chambre. En chemin, je croise Quatre, il semble abattu.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je ne sais pas... souffle-t-il. J'ai l'impression que quelque chose ne va pas... »

Je le regarde, complètement stupéfait. Comment le sait-il ? Je réfléchis vite : Wufei ne supporterait pas que quelqu'un d'autre à part Duo sache qu'il pleure... Même si je l'ai vu, ça, il l'ignore. J'opte donc pour le mensonge :

« Rassure-toi alors, tout va bien. Duo et Wufei mangent à la cuisine. Moi, je mangerais plus tard.

- Bon, alors je vais les rejoindre, j'ai faim.

- Gardez-moi quand même quelques trucs ! j'ai presque crié ça pour mettre en garde Duo et Wufei.

- Ne t'inquiète pas ! »

Pourvu qu'ils m'aient entendu...

FIN POV

Les deux garçons se ruèrent sur les paquets de nourriture, le jeune Chinois savait que n'importe quel signe de faiblesse pourrait le trahir. L'Américain dévisageait son ami, ça se voyait trop qu'il avait pleuré, aussi, en bon farceur qu'il était, il attrapa une tarte qu'il avait trouvé dans le frigo et l'étala sur le visage du pauvre asiatique qui fut pris par surprise. Le blond entra à ce moment-là :

« Ben... Duo... Qu'est-ce que tu fais ? s'étonna-t-il.

- Oh rien ! C'est le gag du genre, j'en crevais d'envie ! répondit allègrement le natté.

- Maxweeeell ! hurla le Chinois entarté.

- (rire) Désolé Wuffy, c'était plus fort que moi ! »

Une bataille de nourriture démarra dans la cuisine, Wufei remerciait intérieurement son ami de son geste, mais n'en laissa rien paraître et bombarda l'Américain avec tout ce qui lui passait sous la main. Ce fut la voix de l'Arabe qui les arrêta :

« Stop ! Bon sang, vous n'êtes pas chez vous ! Imaginez la tête de Zechs !

- Quelle tête ? demanda l'intéressé qui surgit, un Japonais dans les bras.

- Heu... les trois garçons laissèrent le temps au shérif de constater l'état de sa cuisine.

- Charmant... le ton ironique du grand blond fit naître des frissons dans le dos des jeunes garçons.

- Bon, ben, je vais prendre une douche ! La confiture dans mes grands cheveux, c'est pas la joie après !

- Lâcheur ! »

Sur ce, le natté disparut. Le regard moqueur se posa sur les deux restants, un sourire aux lèvres, il ricana :

« Bon, il faudrait peut-être ranger, ne ? »

Les deux garçons pestèrent mais se mirent au travail, le Chinois passa l'éponge sur la table et la serpillière sur le sol (le contraire m'aurait fort étonnée) pendant que le petit blond ramassait les morceau de brioche et autres.

Le natté arriva dans sa chambre, prit une serviette et alla dans la salle de bain ; son compagnon le rejoignit et l'aida à se laver les cheveux et le reste du corps. L'Américain brisa le silence en murmurant :

« Wufei m'a supplié de rentrer chez nous...

- Un problème avec Quatre... ? soupçonna le Français.

- Je suppose... Ah, je me sens tellement coupable ! pesta son amant. J'étais pourtant sûr de ce que j'avançais !

- Duo... Qu'est-ce qui c'est passé ?

- Wufei a entendu Quatre gémir cette nuit : Non... Pitié, Wufei... Non... Ça l'a complètement démoralisé.

- ... les yeux verts étaient perdus dans le vague. Et si c'était...

- Quoi ?

- Rien... Je dois d'abord m'en assurer, après je t'en parlerais. »

Sur ce, pour empêcher l'Américain de le questionner, il prit les lèvres de son amant dans un tendre baiser.

POV Quatre :

Je suis remonté dans ma chambre, fatigué. C'était crevant de nettoyer la cuisine. Je m'affale sur le lit, quelqu'un frappe à la porte :

« Qui c'est ?

- C'est moi : Trowa... fait la voix de l'autre côté de la porte. Je peux entrer ?

- Bien sûr. »

La porte s'ouvre, Trowa me regarde et ferme la porte. Il s'assure d'abord que personne ne traîne dans le couloir... ? Il s'avance vers moi et reprend la parole :

« Je vais être direct, Quatre. Qu'as-tu rêvé cette nuit ?

- Hein ? je le regarde avec des yeux énormes, je ne comprends rien !

- Répond à ma question... insiste-t-il.

- Ça ne te regarde pas ! je ne me suis jamais montré aussi agressif.

- Quatre... C'est vraiment important.

- Pourquoi ? »

Je ne veux pas le lui dire. Je le regarde encore quelques minutes, il en fait autant. Mais son regard se fait dur. Qu'est-ce qu'il a ? Il s'approche encore et me dit :

« On sort dehors, je dois te parler. »

C'est un ordre. J'acquiesce de la tête, peut-être que je comprendrais enfin ce qu'il me veut. Je sors, même si je ne suis qu'en pyjama, mais nous nous éloignons un peu de la maison. Là il se retourne :

« Alors ? Qu'as-tu rêvé cette nuit ?

- Je te l'ai déjà dit : ça ne te regarde pas ! » j'ai rarement été autant sur la défensive.

Il s'approche de moi, m'adosse à un arbre et... Son visage et dur, il est furax... ? Comment est-ce possible ? Lui qui est si calme d'habitude... ?

« Répond !

- Pourquoi je devrais te répondre ? je crie, presque aussi fort que lui ; je comprends maintenant pourquoi nous sommes sortis.

- Ça va j'ai compris... il me lâche. Je n'obtiendrais rien en m'énervant... Cependant, saches que ton rêve peut changer bien des choses. »

Je le regarde avec de grands yeux. Mon rêve ? Il délire ou quoi ? C'est quoi cette histoire ? Il s'en va... Je l'ai vraiment déçu, je crois. Je le rattrape :

« Attend ! Je vais te le dire.

- Tu n'es pas obligé... il ne me regarde pas.

- Dis-moi seulement quelque chose : pourquoi tiens-tu tant à le savoir ?

- soupir Je ne peux pas te le dire, Quatre... il se retourne et me fait face, mais il n'a plus l'air en colère. Je le fais parce que j'ai besoin de le savoir. C'est peut-être vraiment important.

- Très bien, je vais te le dire... je soupire. Je rêvais... »

FIN POV


POV Heero :

Duo m'a mis à peu près au courant de la situation. Nous allons devoir partir... Je ne veux pas ! Je ne veux pas partir maintenant ! Je l'ai fait clairement comprendre à Duo :

« Je ne veux pas !

- Mais...

- Je viens à peine de le rencontrer, tu ne peux pas m'obliger à partir comme ça !

- Heero...

- Y a pas moyen ! »

J'en avais presque pleuré. Je suis enfermé dans ma chambre, je regarde tout une dernière fois... J'ai tout expliqué à Zechs. Il a dit qu'il avait besoin de réfléchir. Mon poing s'écrase dans le mur : Pourquoi ? Pourquoi je n'ai pas le droit d'avoir celui que j'aime près de moi ? Pourquoi ?

Je tombe à genoux... Les larmes coulent toutes seules... Je ne cherche pas à les retenir... Je me sens observé, je me retourne et vois Duo, il me regarde, impassible.

« On va partir dans pas longtemps. »

Il s'approche de moi, ses mains se posent sur mes épaules, il continue :

« Je suis désolé, mais... »

Il n'a pas le temps de terminer, je lui décroche un gros coup de poing dans la figure et me met à hurler :

« T'es désolé ? C'est tout ce que tu trouves à dire ? Tu n'as pas le droit de m'arracher comme ça à celui que j'aime ! J'ai trop attendu pour ça ! Mais bien sûr ça, tu t'en tapes ! Toi, tu n'as rien à perdre ! Tu as ton Trowa avec toi, vous vivez ensemble, donc toi, tu ne perds rien ! Tu t'en tapes bien de ce que tu fais subir aux autres ! La preuve c'est que tu nous as fait venir ici pour rien ! Tu n'as fait que blesser Wufei et maintenant tu me blesses moi aussi ! Tu ne sais pas ce que tu fais ou quoi ? C'est ça un ami ? Laisse-moi rire ! Je croyais qu'on était amis mais apparemment tu t'en fiches complètement, pas vrai ? »

Je hurle tout ce que je peux, je laisse sortir toute cette rage qui est en moi, toute cette injustice. Je ne veux pas partir ! Duo est à terre et me regarde, un mince filet de sang coule de sa bouche. Pourtant, je n'arrive pas à me calmer :

« Je te hais, Duo Maxwell ! Je te déteste et je te maudis de toute mon âme ! »

Il se relève, me regarde encore. Toujours impassible. Je sens que j'ai envie de le frapper... ! J'ai besoin de tourner ma rage sur quelqu'un... Duo est là, je ne sais pas ce qu'il a cherché à me dire, mais il ne dit plus rien, il me laisse hurler, le frapper sans rien dire... ? Je le dévisage encore, de nouvelles larmes coulent de mes yeux, je tombe à genoux devant lui et me met à sangloter dans ses vêtements :

« Pourquoi... ? Pourquoi tu fais ça, Duo... ? »

Il ne répond pas, il me serre seulement dans ses bras. Je me calme. Ce n'est pas de sa faute... Non...

« Je croyais bien faire... sa voix est triste mais calme. Je pensais pouvoir faire quelque chose pour des gens qui n'avaient en fait pas besoin de moi... J'ai fait du mal à Wufei et je t'en fais à toi. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça... Peut-être que tu ne me le pardonneras jamais... Et, au fond, c'est tout ce que je mérite. Mais... »

Une larme s'écrase sur mon épaule, je lève la tête et le regarde : il pleure... ? Son visage n'est plus impassible. Il y a tant de souffrance dans ses yeux.

« J'ai essayé d'être fort, continue-t-il, conscient que je vous détruisais, Wufei et toi. Mais c'est trop dur... Je ne peux pas.

- Pardonne-moi, Duo ! je le prend dans mes bras à mon tour. J'ai dit ça parce que j'étais furieux. Je regrette... Pardon. Tu es toujours mon meilleur ami. Toi et toi seul.

- Heero...

- Shht... C'est fini. Nous allons en discuter avec les autres, d'acc ? Et... S'il n'y a pas d'autre solution, alors nous partirons... »

--- A SUIVRE...

Sahad : Ne croyez pas que je veux être méchante, mais il faut bien un peu de sentiments, ne ? Une petite review ? C'est dur comme passage mais ne vous en faites pas : il y a une suite, en bien ou en mal.

Duo : tu parles d'une histoire. On se tape, on pleure et tout... C'est pas la joie !

Sahad : Maieuh ! J'ai déjà dit que j'aimais les happy end ! Alors ne vas pas râler ! Je pourrais toujours changer d'avis !

G-boys : Non ! Pitié !

Sahad : Bien... Alors bon, vous êtes au courant maintenant : ce sera une Happy End... Normalement.