Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : Et un de plus, bonne lecture !

Chapitre 12 :

Quelques jours s'étaient écoulés depuis l'accident de l'Américain, pourtant, rien n'avait avancé dans les histoires de couples du groupe. Le plan des garçons tenait donc toujours. L'après-midi était chaude, tous étaient dans le salon. Le Japonais leur avait promis une surprise, ils attendaient donc. Le Français entra, suivi du natté qui avançait comme il pouvait à l'aide de béquilles :

« Salut tout le monde ! hurla-t-il à l'intention de ceux qui le regardaient et même des autres.

- Duo ! Quatre se précipita pour serrer son ami dans ses bras.

- Comme quoi, tu es résistant... le Chinois eu un sourire en coin. Pire que les cafards !

- C'est pas sympa Wuffiffi de me dire ça ! lança plaintivement l'Américain.

- C'est Wufei, Duo... rappela l'asiatique sur un ton mauvais.

- D'akodac ! sourit le natté en croisant les doigt à la hauteur des yeux de son ami.

- Naaaaaaan... » râla le jeune garçon en tournant des yeux couleur ébène vers le ciel.

Tous rirent de bon coeur, heureux de retrouver le jeune Américain souriant et toujours aussi taquin. Et toujours aussi insouciant, aussi. Il donna un léger coup de béquille dans le tibia de son ami Japonais qui lui fit un clin d'oeil en retour :

« Vous savez quoi ? commença-t-il. Avec Trowa, on s'est dit qu'on voulait faire un truc pour le retour de Duo. Question de le remettre sur pied moralement, alors... Qui serait d'accord pour aller planter sa tente quelque part ?

- Camper ? tout le monde écarquillait les yeux.

- Pas une bonne idée ? demanda Heero, un peu vexé.

- Si, si... Mais on ne s'y attendait pas... expliqua le jeune Arabe. Et où ?

- Mmh. Il y a une forêt pas loin d'ici... répondit Zechs. Enfin. A une dizaine de kilomètres tout au plus.

- Parfait ! brailla Duo. J'ai hâte d'y être ! Merci mon Hee-chan !

- De rien. »

En disant cela, il s'était complètement tourné vers son ami natté, arborant un grand sourire suivi d'un clin d'oeil qui cachait des pensées pas très sages.

POV Heero :

Je pense qu'on va bien se marrer. Wufei et Quatre ne savent pas ce qui les attend ! Je ris intérieurement mais ai beaucoup de mal à ne rien laisser transparaître extérieurement. Nous fixons une date : demain ! Je peux pas attendre, trop impatient de faire des conneries. Ça c'est le syndrome Maxwell qui m'a eu. Quoique au bahut c'était pire... ! On désespérait les profs à nous deux !

Je me remémore les sales coups que Duo et moi faisions au collège, et au lycée. Enfin... C'était le bon vieux temps... Pas que je me considère vieux (j'ai quand même pas 75 ans !) mais... Ça paraît si loin...

Bon, je m'égare là ! Je propose à Zechs de m'aider à faire les bagages, Duo établira la liste assis sur le lit à côté de nous, Quatre et Wufei préparent les repas (on a encore réussi à les coller ensemble), Trowa prépare les trousses de secours en cas de problèmes : médocs et compagnie. Les filles font leurs bagages, je ne tiens pas à tomber sur un soutif pour me ramasser une tarte en pleine poire après.

FIN POV Heero


POV Duo :

Les préparatifs sont prêts. Je me traîne lamentablement vers mon lit : c'est pas que c'est dur d'avoir des béquilles mais ça crève ! J'ai les bras en bouillie ! En plus, mon plâtre n'est franchement pas léger ! TxT

Heureusement je croise mon Tro qui veut bien me porter à bon port. Là, c'est les tendres câlins qui m'ont tant manqué ! Il m'embrasse tendrement dans le cou. Rah ! Ça me fait délirer ! J'en ronronne de plaisir, Trowa me regarde d'un air amusé, je lui souris, bien heureux, toujours en ronronnant. Ses mains se perdent sous mon tee-shirt. J'ai des frissons en sentant ses doigts glisser le long de ma peau, m'électrisant tout le corps. Mmh...

On frappe à la porte, je fusille du regard. Mes yeux lancent des rayons lasers en direction de la porte qui s'ouvre, Hee-chan entre. Je me calme... Mais je suis quand même un peu frustré :

« T'aurais pu passer une petite heure plus tard, non ?

- Oh, vous étiez... il balaye l'air de la main comme pour effacer sa bourde. Gomen !

- Pas grave... je marmonne. Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est en ce qui concerne notre plan... chuchote-t-il.

- Vas-y, accouche ! je lance en souriant de malice.

- Ben, pour Wufei quand... »

FIN POV

Les jeunes garçons louèrent une voiture, ainsi, certains iraient dans la voiture du shérif, et les autres dans celle de location. Pour le trajet, le Japonais accepta de laisser son homme pour rejoindre ses deux amis, ils furent rejoins par Noin. Wufei, Quatre et Relena montèrent dans la voiture du grand blond. Et ils prirent la route.

« Ah... l'Américain avait ouvert sa fenêtre et soupirait comme un bienheureux.

- Tu ne le perds pas de vue, hein Noin ? lança Heero.

- T'inquiète donc pas... » répondit-elle.

Ils roulaient à une vitesse normale sur la petite route, regardant le paysage, interpellant les piétons et autres bêtises. Le Français jeta un regard en arrière, puis s'immobilisa. Heero remarqua à quel point la tête de son ami avait changée :

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- T'as déjà vu... Un nuage noir (gris foncé, quoi !) avec un visage hideux pas rassurant du tout voler à la poursuite des gens, toi ? »

Les deux autres garçons se retournèrent pour constater avec effroi que le Français n'avait pas des visions : un nuage monstrueux volait vers eux. L'Américain ne se retint pas de hurler :

« P'tain, qu'est-ce que c'est encore qu'cette diablerie ? Fonce, Noin ! Accélère ! Accélère ! »

La jeune femme appuya sur le champignon, rejoignant à toute allure l'autre voiture, ses occupants venaient eux aussi d'apercevoir la masse orageuse qui les poursuivait et accéléraient à leur tour. Malgré la vitesse considérable des véhicules, la chose ne se laissait pas distancer, se rapprochant chaque fois un peu plus.

POV Trowa :

Purée, c'est quoi ce truc ? Je regarde ce monstre se rapprocher de plus en plus. Ça se rapproche aussi de la route, et là, j'en crois pas trop ce que je vois, une sorte de cheval avec son cavalier se forme à l'avant du nuage et se lance à notre poursuite, lui aussi ! Dans le genre bizarreries, nous sommes servis ! J'entend Duo beugler :

« Mais bon sang, c'est quoi le blème là ! Que je sache, les trucs zarbis, c'est en Irlande, nan !

- C'est bizarre... je me tourne vers Heero, il a retrouvé son calme, je sais pas comment il fait. C'est le troisième truc louche qui nous arrive et, à chaque fois, il n'y a que nous.

- Comment ça ? demande Noin sans quitter la route des yeux.

- Ben, à chaque fois il n'y a personne dans les alentours... s'explique-t-il. Si vous regardez bien, le coin est désert. »

Nous regardons dehors : effectivement, il n'y a aucune habitation, aucun signe de vie. Une violente secousse nous ramène à notre situation ! La voiture manque de quitter la route ! Heureusement que Noin sait bien conduire ! Mais... Non ! Sa tête a percuté le volant, elle est assommée ! Duo se jette sur le volant, enfin, comme il peut, et essaye de maintenir notre direction... !

Je tourne la tête à gauche et me retrouve nez à nez avec le chevalier nuageux, je sens un frisson d'effroi me parcourir l'échine. Il se rapproche d'un coup de nous et la voiture bascule ! Nous roulons hors de la route ! Tout ce que nous pouvons faire, c'est crier ! Nous roulons encore quatre ou cinq fois et nous écrasons contre un arbre. Ma vue s'affaiblit. J'essaye de garder les yeux ouverts mais je sombre dans un noir complet...

FIN POV

« Trowa... Tu m'entends ? Ouvre les yeux. »

Le Français émergea doucement, la voix était lointaine. Sa tête lui faisait mal, il faisait sombre... Un visage familier se tenait devant lui. Il regarda à nouveau :

« Hee... Heero ?

- Ouais... répondit l'autre. On a eu un petit accident.

- Et le monstre ? se rappela soudainement le châtain.

- De quoi tu parles ? s'étonna le Japonais. Ah... C'est vrai. Tu dormais pendant le trajet... C'est vrai que tu avais le sommeil agité mais ne t'inquiète pas, on a seulement crevé un pneu.

- Je... Dormais... ? » souffla le garçon à lui-même.

Sur ce, le brun s'éloigna, allant rejoindre la conductrice et le natté qui râlait car il voulait voir son compagnon. Trowa se rapprocha d'eux :

« Tro ! hurla l'Américain. Tu vas bien ?

- Heu... Oui. Enfin, je crois...

- Il n'a rien, Duo, juste une bosse... répondit l'asiatique tout en essayant de dégager le peu de matériel intact de la voiture cabossée.

- Les autres ont bien dû s'apercevoir de notre disparition, on va remonter jusqu'à la route et continuer notre chemin, avec un peu de chance, on les retrouvera... » expliqua Noin.

POV Heero :

Je commence quand même râler :

« Des grooms démoniaques, un monstre sorti de ''20 000 lieues sous les mers'', un natté accidenté, un pneu crevé et une visite dans un fossé. Qu'est-ce qui va encore nous tomber dessus ?

- Ne t'inquiète pas, tente de me rassurer Noin, il ne peut rien arriver de pire. »

A peine a-t-elle dit cela que quelques gouttes nous tombe dessus... Génial... (ironie qui tue). Oh ! J'en ai marre de ces vacances ! On est dans un trou paumé et y a que sur nous que ça tombe ! Je shoote de rage dans une pierre qui va atterrir dans un buisson. Les autres ne disent rien, c'est le silence. Hein ? Y a un grognement qui vient du buisson où a atterri ma pierre... ?

Nous ne bougeons plus, je crois bien que j'ai arrêté de respirer. Une forme brune, géante, sort du buisson...

FIN POV

« Sauve qui peut ! »

Tous se précipitèrent vers la route, n'essayant même pas de savoir ce qui avait surgit des buissons, cependant, un cri plaintif appela leur attention :

« Eh ! J'ai des béquilles au cas où vous l'auriez oublié ! »

Après quelques jurons, le Français attrapa son amant et le porta jusqu'à la route, courant comme les autres à en perdre haleine. Ils s'arrêtèrent et s'assirent sur le bitume :

« C'était... Quoi... A votre... Avis ? articula le Japonais.

- J'en sais rien et je veux pas le savoir ! gémit la jeune femme à ses côtés. Quoi qu'il en soit, je t'interdis de jeter des pierres dans les buissons à partir de maintenant !

- No prob ! T'inquiète pas... répondit Heero toujours à bout de souffle.

- Y a intérêt... ! »

Ils reprirent leur souffle comme ils purent.

POV Trowa :

D'accord, j'ai des rêves tordus et juste après y a un autre monstre qui surgit de nulle part... Remarque, j'ai pas regardé, c'était peut-être un ours. Quoique ici... Trowa, mon vieux, tu dis n'importe quoi. Je regarde dans la direction de laquelle on vient. Rien. Ouf... Je tiens toujours Duo dans mes bras, lui, il essaye de ne pas perdre ses béquilles. Je le serre un peu plus et lui dépose un baiser sur le front.

Nous entendons des craquements dans les herbes... ! Nous ne bougeons plus. La curiosité et la peur sont plus fortes que tout ! Bon sang... Ce machin se rapproche. Un truc surgit de nulle part en hurlant ! Je ferme les yeux tout comme Heero, Duo hurle, Noin aussi. Une voix grave s'élève :

« You're mine ! (Vous êtes miens !)

- Huh ? Il parle anglais... ? Duo a tourné la tête vers la créature.

- On dirait la bestiole dans un film... remarque Noin. C'est Golum ?

- I said that I gatch you (j'ai dit que je vous tenais)! beugle la bestiole qui doit bien faire deux ou trois têtes de plus que moi.

- Duo... C'est toi l'Américain... lance Heero.

- Il dit qu'il nous tient. »

Un silence s'installe. Nous nous regardons. Et c'est reparti pour une course ! Enfin... C'était reparti pour : nous somme prisonniers par je ne sais quel lasso lumineux. Je cauchemarde, c'est pas possible !

FIN POV

POV Duo :

D'accord... C'est pas la joie. Je sais pas pourquoi mais je ne ressens pas tellement la peur... Normalement, lorsque on rencontre un monstre, on est sensé beugler, non ? Mais c'est pas une raison pour lui faire confiance, j'essaye de discuter :

- Hey, guy. Can you tell me what you'll do with us? (eh, mec... Tu peux me dire ce que tu vas faire de nous?)

- I can... Understand what you're saying... ?( Je peux... Comprendre ce que tu dis... ?) il me regarde, faut voir, à croire que c'est moi le monstre...

- Yep, I'm Americain. (Yep, chuis Américain.)

- Oh... il a pas l'air emballé. Whatever, foreign meat is good too... ( Peu importe, la viande étrangère est bonne aussi...) »

Bon... Maintenant, j'ai peur... ! Je me débats comme je peux sous les yeux interloqués de mes comparses. Je leur explique en vitesse, et là, c'est le bordel !

A SUIVRE...