Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : Pendant mes heures de boulot, je remets ma fic sur pied...

Chapitre 16 :

Un cri de Sanzô les fit réagir :

« Ecartez-vous ! »

A peine l'eut-il dit qu'une masse s'écrasa au milieu de leur groupe ; l'évitant tous de justesse, ils se préparèrent au combat. La chose releva la tête, quatre rangées de dents scintillèrent dans l'obscurité. Gokû et Gojô sortirent leurs armes, tous deux avides de bataille ; une paire d'yeux de tourna dans leur direction, ils brillaient d'un étrange feu à glacer le sang. Cependant son attention se reporta sur la seule proie à portée qui n'avait pas pu s'échapper : l'Américain frémit lorsque ce regard se posa sur lui. Son plâtre l'empêchait de se sauver ; la peur, la terreur même se lisait aisément dans les yeux du jeune garçon.

La créature se pencha vers le corps tremblant, se délectant de l'effroi que ressentait sa proie. Son énorme gueule s'entrouvrit, découvrant à nouveau les quatre rangées de crocs qui étaient tels des couteaux extrêmement aiguisés.

« Où crois-tu aller ? lança Gojô en donnant un grand coup de hallebarde dans la tête du monstre.

- Tu nous empêches de bouffer et tu crois que je vais te laisser vivre ! » hurla Gokû.

Les deux guerriers se lancèrent sur la bestiole qui rugit de plus belle ; le Français profita de cet instant de répit pour aller secourir son amant qui avait des yeux plus qu'exorbités. Mais un coup de mâchoire passa à proximité du jeune garçon qui tomba lourdement sur le sol dur ; au même instant, la créature disparut. Le natté tenta de se rapprocher de son compagnon :

« Trowa ! Trowa ! »

Le corps jusqu'à maintenant inerte se releva doucement de quelques centimètres au-dessus du sol, toujours affalé mais ne mordant plus la poussière. Son visage était couvert de sueur, une chose luisait dans sa main : un croc. Les autres étaient soulagés de voir que leur ami allait bien mais ce qu'ils virent ensuite leur glaça le sang.

POV Heero :

C'est pas vrai. Trowa lève sa main ensanglantée à la hauteur de son visage et son visage prend la même expression que les nôtres : sa main gauche a perdu l'annulaire et l'auriculaire... ! Je n'arrive plus à bouger. Hakkaï se précipite et arrête l'hémorragie avec une lumière verte qui sort de ses mains. Il revient vers nous :

« Trowa, ça va ! hurle Duo les larmes aux yeux.

- Ça va, mon amour... lui sourit gentiment Trowa.

- C'était quoi ce monstre ? demande Noin en se tournant vers les autres.

- J'en sais rien... répondent Gokû et Gojô en coeur.

- Moi non plus... nous avoue Hakkaï. Et toi, Sanzô ? »

Il semble très concentré, encore plus que moi lorsque j'étais au bahut devant mes contrôles. Il se tourne finalement vers nous et commence :

« Je cherchais une partie de la légende que l'on m'avait raconté au monastère où j'ai passé mon enfance. Je crois que Trowa porte le symbole (les doigts coupés) du détenteur de la lame divine.

- Ce croc ? j'ai beaucoup de mal à le croire.

- Oui... répond-t-il. Je ne suis plus très sûr mais il me semble que c'est lui qui ouvre les portes entre les mondes du MEIRO. Bien sûr ce sont des ouvertures aléatoires, on ne sait pas où ça débouche. »

FIN POV Heero


POV Duo :

Je sers contre moi Trowa qui regarde sa main amputée. Je dois faire une sacrée tête car il me caresse doucement la joue en murmurant qu'il n'a pas mal. Je remercie Hakkaï de l'avoir soigné et lance un regard noir vers cette lame. C'est à cause d'elle si Trowa a perdu ces deux doigts-là. Son autre main me réconforte. Sanzô nous dit que nous pouvons dormir tranquille pendant qu'il monte la garde, je ne suis pas vraiment chaud à l'idée de le laisser surveiller les environs toute la nuit, mais ses yeux me disent clairement de me taire. Je me couche aux côtés de mon amour.

FIN POV

Sanzô commença sa garde comme il l'avait dit, les autres dormaient déjà profondément, cependant, un bruit très léger de pas l'alerta, il se retourna vivement pour découvrir l'un de ses compagnons :

« Gokû ?

- Hai... acquiesça-t-il d'une voix douce qui se voulait calme. Je... N'arrive pas à dormir... Ça t'embête si je reste ?

- Non... C'est bon. »

Le jeune garçon s'installa près de son ami, il regardait le paysage au loin ; le moine sentait bien que quelque chose tracassait le brun :

« Qu'y a-t-il, Gokû ?

- Nani ?

- Ce n'est pas dans tes habitudes de ne pas dormir... remarqua le blond. Quelque chose ne va pas ?

- ...

- Gokû ?

- Sanzô... Je... commença son ami. Tu te souviens du jour où tu m'as trouvé ?

- Oui... Mais je ne vois pas ce que tu...

- Depuis ce jour, coupa le garçon, je t'ai toujours aimé. De tout mon coeur. »

Le silence régnait à présent entre les deux compagnons, Sanzô regardait Gokû avec de grands yeux, le brun n'osait pas le regarder, ses yeux étaient toujours perdus dans le noir du paysage mais il ne voyait plus rien : des larmes lui embrouillaient la vue, cependant il ne voulait pas les laisser couler, ni les arrêter. Le jeune garçon attendait simplement une réponse, son coeur et son espoir contredisant sa raison, il ne savait que penser, si le moine allait l'envoyer paître ou bien le garder près de lui.

Sanzô fut surpris à la vue de la petite perle scintillante qui roula le long de la joue de cet être d'habitude si joyeux, c'est alors que les paroles qu'Hakkaï lui avait dites un jour lui revenaient à l'esprit : ''il n'y a que toi pour le rendre aussi joyeux ou dépressif.''. A ce moment- là, il n'avait pas compris ces paroles, mais à présent elles étaient très claires.

« Gokû... Moi aussi.

- Huh ? le visage baigné de larmes se tourna vers lui.

- Moi aussi, je t'aime depuis le premier jour. »

Il prit tendrement le garçon dans ses bras, celui-ci alla déposer ses lèvres sur les siennes, et ils échangèrent un long baiser rempli de tendresse sous le regard amusé et plein d'émotion d'un Américain qui se lova de plus belle contre son compagnon, lui laissant un léger baiser sur la joue.

Le soleil était déjà haut dans le ciel alors qu'ils reprenaient la route. Hakkaï conduisait avec un sourire aux lèvres de celui qui sait, Duo avait éparpillé la nouvelle dans le groupe et ils s'étaient donc arrangés pour qu'il n'y ait plus une seule place à l'arrière, ''obligeant'' Gokû à aller s'asseoir entre les jambes de Sanzô qui avait prit une jolie couleur pivoine.

« Tu as essayé ton couteau ? lança le conducteur au jeune Français.

- Non... répondit celui-ci. Je ne sais pas le faire marcher... »

Hakkaï arrêta la voiture sur une colline qui surplombait une petite ville. Trowa jouait un peu avec son couteau lorsque celui-ci sembla trouver une résistance dans l'air ; intrigué, il appuya doucement dessus, l'obligeant à se rapprocher un peu plus du sol. Mais à peine eut-il retiré le couteau de son emplacement invisible qu'une puissante lumière les aveugla tous. Duo, Heero, Noin et Trowa furent aspirés, laissant leurs amis quelque peu étonnés. Puis Gojô se tourna vers les autres :

« Faut croire que les légendes peuvent être vraies, ne ?

- Seulement en partie... lança Hakai. Ils ne nous ont pas aidé.

- Si... le contredit Gokû en se lovant contre Sanzô. C'est en voyant Duo et Trowa ensemble que j'ai trouvé du courage.

- Baka saru... lâcha gentiment le moine en caressant le visage de son amant.

- Je me demande où ils ont atterri... gémit le dénommé ''baka saru''.

- Bah ! Y a pas à s'en faire, ne ? Ils s'en sortiront... grimaça le rouquin.

- Oui, ce ne sont pas des gens comme les autres ! » conclut Hakkaï avec son éternel sourire.

Il tournèrent la tête vers le ciel et sourirent en voyant quatre nuages aux formes comiques (à savoir, quelque chose ressemblant aux têtes de nos valeureux héros).

--------A SUIVRE...

Sahad : désolée pour le Gokû + Sanzô mais j'ai pas pu résister ! ' Bon, je vais me casser la tête sur la suite ! A toute ! Ah ! J'allais oublier : reviews ?