Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : Enfonçons-nous dans le délire (et il n'y a pas de sous-entendu).
Chapitre 17 :
Le vent soufflait
fort soulevant de grosse poignée de sable, aveuglant
quelconque voyageur et le perdant dans les dunes sans fin du désert.
Une caravane chemin faisant, transportait sa marchandise vers une
ville proche, cependant, alors que le rythme était bon, le
chef leva une main arrêtant ainsi leur route.
« Que se passe-t-il, mon chef ? demanda l'un des subalternes.
- J'ai cru apercevoir quelque chose en haut de cette dune. Je reviens. »
Disant cela, il élança son chameau en direction du sommet de la colline sablonneuse ; arrivé en haut il eut la plus grande surprise de sa vie : quatre jeunes gens affalés dans le sable, visiblement inconscients, dont l'un blessé.
POV
Heero :
Uwow... J'ai mal... Ma gorge est sèche...
Où suis-je ? J'essaye de toutes mes forces de sortir de ce
brouillard qui embrume mon esprit. Une sorte de toile multicolore.
Une tente... ? Je me lève péniblement, une jeune fille
à la peau mate me dévisage, elle ne semble pas effrayée
mais me fait signe de ne pas me lever et de boire un peu l'eau d'une
gourde qu'elle me tend. Je me désaltère et la regarde.
Si je lui parle, elle me comprendra ? Elle me fait signe d'attendre
et sort, quelques minutes après, une tignasse blonde me saute
au cou :
« Heero !
- Quatre ! je ne l'ai reconnu que lorsqu'il a prononcé mon nom. Que fais- tu ici ?
- J'en sais rien... répond-t-il. Mais ces nomades sont très aimables et m'ont recueilli, je suis si heureux de vous revoir !
- Nous... je murmure. Où sont les autres ?
- Ils sont dehors, m'explique-t-il, Duo, même plâtré s'amuse sur le dos d'un chameau sous la surveillance de Trowa. En parlant de ça, que lui est- il arrivé à la main ?
- Je ne sais pas trop... Je crois qu'il s'agit d'un symbole pour créer des portes entre les... »
Je n'ai pas le temps de finir que Quatre me barre la bouche d'une de ses mains et me fait signe de me taire, puis il me chuchote à l'oreille :
« S'il est celui que tu dis, n'en parle surtout pas ! Ce couteau est très convoité, vois-tu. »
Je hoche la tête, il retire sa main. Il a prit des couleurs depuis notre dernière rencontre : il n'a plus la couleur lait d'avant, sa peau a une couleur un peu plus... Bronzée. Je retrouve avec grande joie les autres, ils me saluent en me traitant de marmotte, après quelques ''omae o korosu !'' nous nous calmons. La fille de tout à l'heure nous rejoint, elle semble paniquée et nous hurle de nous abriter (finalement je la comprends) car une tempête de sable se prépare. Nous allons sous une tente, et attendons, pas longtemps : à peine quelques minutes se sont écoulées qu'un vent violent souffle, soulevant des montagnes de sables !
FIN POV
Les garçons fermèrent la tente comme ils le pouvaient, bien que ce n'était pas une chose aisée à cause du vent et du sable.
« La tente s'est détachée ! » hurla le blond horrifié.
Comme pour confirmer ce qu'il venait de dire, la tente bascula et fit des tonneaux ; tous se sentirent soulevés, ballottés, écrasés, etc. Heureusement pour eux, le temps se calma, mais le jeune Arabe fit une triste constatation : les nomades n'étaient plus là, ils les avaient perdus. Duo passa sa main dans celle de son ami avec un sourire chaleureux, tentant de le réconforter.
« Restons dans la tente, nous serons protégés du soleil... recommanda le blond.
- Dis, Quatre... lança le Japonais. Qu'est-ce que tu sais à propos de tout ça ?
- D'après ce que l'on m'a dit dans ce monde, des passages ont été ouverts par des couteaux, tous très différents... son visage s'assombrit brusquement. Malheureusement, à chaque fois qu'un passage est ouvert pas un couteau, un spectre naît de cette ouverture.
- Un spectre ? répétèrent les quatre autres.
- Oui... acquiesça-t-il. Les spectres se comptent par centaines dans ce monde. Ils s'alimentent de la vitalité des êtres vivants, mais pour une raison que j'ignore, ils ne s'en prennent qu'aux personnes qui ont plus de 18 ans. »
A peine eut-il dit cela que tous les garçons se tournèrent vers Noin (rappelez-vous, elle a le permis), celle-ci fut parcourue d'un frisson, elle ne tenait pas à mourir de cette façon. Le jeune Arabe leva sa main en l'air pour calmer ses amis, il reprit son discours :
« Cependant, je peux les voir. Ça non plus, je ne me l'explique pas.
- As-tu un signe dessiné sur la peau ? demanda l'asiatique.
- Oui... joignant le geste à la parole, il retira l'espèce d'écharpe qui lui protégeait le cou.
- ''SHIKAKU''. La vue, la perception visuelle. » murmura le brun.
POV Trowa
:
Quatre remet son voile en place, masquant ainsi son
kanji. Je repasse la main sur ma joue marquée. C'est un peu
désagréable de se sentir marqué comme un animal,
de plus, pour passer inaperçu, ce n'est pas gagné.
Quatre se lève et se dirige dans un coin de la tente qui tient
par je ne sais quel miracle, il soulève quelques draps et
autres, sort un sorte de petite malle d'où il sort des voiles
et nous les tend :
« Mieux vaut cacher vos symboles : nous ne sommes pas les bienvenus. »
Nous mettons les voiles, je le passe autour de mon cou et de ma tête, je le remonte pour que l'on ne voit que mes yeux ; Duo se l'accroche comme un bandeau autour de la tête, ça lui donne une certaine classe ; Noin le met de la même façon que Quatre ; quant à Heero, il le noue autour de son torse et d'une de ses épaules, pour cacher le kanji dans son dos. Nous sortons de la tente et avançons dans le sable. Il fait chaud. Heureusement que Quatre a pensé aux gourdes. Nous avançons lentement, c'est crevant et la chaleur est dure.
Nous parvenons tout de même à une petite ville (plus grande que celle trouvée dans l'autre monde), nous nous fondons facilement dans la foule : nos vêtement nous permettent de ne pas nous faire remarquer. Quatre parvient à nous trouver une chambre, nous nous y enfermons.
FIN POV Trowa
POV Duo :
Ma jambe ne me fait plus
aussi mal qu'avant. Pourtant, il n'y a que trois ou quatre jours que
nous sommes là. J'essaye de passer ma main entre ma jambe et
mon plâtre, mais Trowa entre dans la chambre au même
moment :
« Mais qu'est-ce que tu fais ? T'es dingue ? hurle-t-il.
- Mais je... c'est la première fois que je le vois comme ça.
- Ne touche pas à ta jambe ! T'es pas en état de faire des conneries ! il est vraiment énervé.
- Pardon, je... Ma jambe ne me fait plus mal alors je me suis dit que... »
J'ai baissé les yeux, je ne peux pas soutenir ce regard plein de reproches, c'est la première fois et ça fait mal... Venant de lui, ça me blesse. Je retiens quand même les larmes de couler, je ne veux pas qu'il s'énerve encore plus. Une main me fait sursauter, c'est Trowa, il me relève la tête et me sourit d'un air gêné :
« Pardon, mon amour... sa voix sonne mal assurée. Je suis stressé. Cette histoire me tape sur les nerfs.
- Tro... »
Il me sert contre lui et prend mes lèvres, je répond immédiatement à son baiser, sa langue passe doucement sur les miennes, comme une caresse. J'entrouvre la bouche, le laissant entrer, nos langues jouent, se caressent, dansent. Sa main passe dans mon dos, me faisant frissonner de plaisir. Il rigole, je ne comprend pas pourquoi au début mais remarque après qu'inconsciemment je me suis mis à ronronner. Je passe par toutes les teintes de rouge possible. Ce qui le fait encore plus rire ! Je prends un air boudeur, rien que pour l'enquiquiner.
Et ça marche ! Il grogne et m'embrasse encore, question de ne plus voir mon visage mais aussi parce qu'il en crève d'envie (pareil pour moi !). Mais quelque chose de bizarre. Je... J'étouffe... ! L'air me manque, mais ce n'est pas normal ! J'essaye de repousser Trowa mais il s'accroche à moi ! Je suis complètement paniqué : Trowa ne me ferait jamais de mal ! Alors, c'est qui ça ! Des griffes glissent le longs de mon dos, une voix s'élève :
« Dommage pour toi, sans air tu ne pourras pas crier, et sans cri. Pas d'aide. »
Un rire lui échappe mais il n'est pas assez fort pour que les autres l'entendent ! Dans ma tête, je hurle ; mon corps se débat, mais je sens qu'à chaque fois je suis de plus en plus faible... De l'air ! D'un coup, mon agresseur vole en l'air, Noin se tient devant moi, trempée, en peignoir, avec un grand portemanteau en bois sur l'épaule :
« C'est pas vrai ! grogne-t-elle. Je ne peux même pas prendre une douche tranquille !
- Mais... -PANT-PANT-... Comment as-tu su ? je reprend mon souffle difficilement mais lui pose quand même la question.
- Ton esprit hurle fort. »
La saloperie avec la tête de Trowa nous fixe très méchamment, des crocs brillent... J'avale ma salive.
----- A SUIVRE !
