Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : ... 'Lecture ?
Chapitre 19 :
Le jeune
Américain courait en riant dans le sable chaud, son amant le
poursuivait avec un grand sourire jusqu'à ce qu'ils se jettent
dans les bras l'un de l'autre, roulant dans la douce chaleur où
ils s'étreignaient sans retenue ; profitant de cet instant de
bonheur qu'ils n'avaient pas partagé depuis longtemps.
Heero était assis sur un rocher aux côtés du jeune Arabe, discutant, admirant le ciel qui avait pris une belle couleur orangée. Noin s'approcha d'eux, elles s'assit, elle aussi, tout en se tournant vers les deux garçons :
« Ils sont mignons, n'est-ce pas ?
- Oui... murmura le Japonais. Je les envie...
- Ne t'inquiète pas... le réconforta Quatre. Tu vas retrouver Zechs bientôt... Et puis, un héros doit savoir se faire attendre.
- Il ne s'agit pas d'un héros mais d'un voleur... sourit le brun.
- Un voleur ? les deux autres le regardaient avec des yeux exorbités.
- Oui, c'est lui qui m'a volé mon coeur. »
Ils rirent et allèrent rejoindre les deux amoureux pour jouer sur la plage qui leur offrait un endroit où ils pouvaient se reposer. Ils allèrent se baigner, s'éclabousser, riant. Tout allait pour le mieux, c'est alors que l'estomac du natté les rappela à l'ordre :
« Haha ! Il doit être l'heure de manger ! rit le jeune blond.
- Ouaip ! Et j'ai très faim ! beugla l'Américain en riant.
- On s'en était rendu compte ! ironisa son petit ami en lui passant ses bras autour de la taille.
- Méchant ! »
Ils se dirigèrent donc vers un café-restaurant qui semblait ouvert... Et désert.
POV Duo :
Nous
entrons dans le resto, mais rien : il n'y a personne, nulle part.
Bon, ben... Je me dirige vers les cuisine et trouve avec un très
grand sourire mon bonheur : le frigo ! J'ouvre la porte et là,
ma bouche s'étire d'une oreille à l'autre : il est
plein, et il y a de tout ! Je prends de quoi me désaltérer
lorsque mon Trowa entre à son tour.
« Soif ? me demande-t-il en souriant.
- Hu-hum ! j'acquiesce tout en buvant et je manque d'avaler de traviole !
- Tout doux ! Bon, je vais faire à manger... Voyons... il regarde dans le frigo et en sort un peu de tout. Je pense que je vais faire du porc au caramel !
- Nani ? ça c'est Heero.
- Du porc au caramel ! insiste mon amour. Tu devrais connaître, non ?
- Je crois que c'est vietnamien, c'est normal si je ne connais pas ! grogne-t- il.
- Relax man ! » je m'approche de lui et lui enfourne une bouteille de coca.
Je le regarde et rigole : lui donner du coca ça a le même effet que sur Spinel dans Sakura Card Captor quand il mange des bonbons, il devient aussi dingue que moi ! On se comprend bien !
FIN POV
Noin et Quatre arrivèrent dans la cuisine à leur tour, ameuté par des braillements :
« J'en veux encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! Encore ! beuglait le jeune Japonais qui avait les joues un peu rouges et tentait de saisir la bouteille que brandissait l'Américain.
- Tu l'auras paeuh ! Nananananèreuh ! raillait celui-ci.
- Allez jouer dehors, sinon je pourrais pas faire la bouffe. râla le Français.
- Rooooooh ! Tu sais pas rireuh ! » dirent en coeur les deux fous qui sortirent sous la menace d'une poêle à frire.
Sur ce, le jeune Arabe proposa son aide à son ami pour la cuisine, celui-ci refusa, il voulait tout faire tout seul sauf mettre la table. Quelques temps plus tard, ils mangèrent tous autour d'une grande table en applaudissant le Français pour une aussi bonne cuisine.
POV Trowa :
Duo gigote sur mes
genoux, je l'attrape et lui tend la cuillère pleine de riz et
de viande : il ouvre la bouche comme un gosse bien sage. Ça
nous fait bien rigoler. Nous rions encore et encore ; d'après
la pendule, il va bientôt être 2h du mat. Nous allons
prendre des chambres dans un hôtel du coin (toujours vide) où
nous pourrons prendre une bonne douche chacun.
Je m'assoie sur le lit deux place et regarde la chambre que Duo a choisie, elle a un papier peint bleu-vert avec des reliefs blancs, il y a une commode avec une glace, les lampes sont incrustées dans le plafond blanc. J'arrête d'admirer la pièce quand j'entend un petit gémissement plaintif en provenance de la salle de bain ; la tête de mon petit Duo apparaît dans l'encadrement de la porte, me scrutant de ses yeux améthystes tout humides mais il cache mal la malice qui y brille :
« Tro... J'ai peur tout seul... Tu veux pas prendre ta douche avec moi ?
- Duo... Bon, d'accord. »
Je me lève et vais le rejoindre, il ne porte sur lui qu'un boxer noir ce qui me donne très envie. Il vient se lover contre moi et noie son visage dans mon torse, je souris et passe doucement mes doigts dans ses doux cheveux. Ma main descend et je caresse doucement sa peau, ce qui le fait ronronner. Je rigole un peu.
FIN POV
Le jeune Français et son amant laissaient leurs mains parcourir le corps de leur compagnon, se procurant mutuellement un réel plaisir. Le natté se débarrassa des vêtements de son amour pour pouvoir plus aisément redécouvrir son corps ; le garçon aux yeux verts débarrassa également son amant de cette ultime barrière de tissu qui le gênait horriblement. Ils se glissèrent tous les deux sous l'eau tiède de la (grande) douche. Ils échangèrent un long baiser passionné, continuant de caresser cette peau qui leur était si chère ; le jeune natté se plaqua contre le mur, entraînant son compagnon avec lui.
Leurs baisers se multipliaient à la même vitesse que leurs caresses, la tête de Duo bascula en arrière lorsque son amour prit son membre dans l'une de ses mains, appliquant un lent va et vient, une douce torture qui le fit gémir de plaisir mais ses yeux réclamaient plus à son amant qui se soumit volontiers à cette demande : il descendit doucement, laissant ses lèvres caresser la peau de pêche du cou de l'Américain, puis commença à maltraiter l'un des tétons qui se durcissait sous le plaisir.
Un autre gémissement échappa au natté, incitant le jeune Français à continuer son travail. Duo plaça ''inconsciemment'' ses jambes autour de la taille de son amant qui arrêta son va et vient manuel et embrassant encore et encore son compagnon. Il arracha un petit cri à l'Américain lorsqu'il pénétra dans son être (chose qu'il avait déjà faite), il entreprit un nouveau mouvement de va et vient, laissant son amour délirer totalement, lui arrachant plaintes, gémissements et râles d'un grand plaisir augmentant au fur et à mesure de la progression de Trowa. L'eau ruisselait sur leurs corps en mouvement qui fusionnaient complètement accompagnée de la musique des gémissements de chacun. Une vague de chaleur et de plaisir intense envahit le natté qui se libéra entre eux, accompagné de peu par son amant qui se libérait à son tour en lui.
Les deux garçons se séparèrent puis, collés l'un à l'autre, caressant tendrement l'être cher, les yeux améthystes encore un peu dilatés par le plaisir ressenti se tournèrent vers le Français, accompagnés d'un large sourire :
« Tu me savonnes ?
- Hein ?
- On n'a pas prit de douche. Et je pense que ça ne t'embête pas, ne ? »
Les yeux vert feuille le regardaient tendrement alors qu'il prenait en main un gant de toilette et le savon.
POV
Heero :
Je ne trouve pas le sommeil, je pense tout le
temps à Zechs. Ça me fait si mal d'être loin de
lui. Ne pouvant m'endormir, je me lève et descend les
escaliers en direction de la cuisine ; là, je trouve Noin
attablée, engloutissant un verre de limonade gazeuse. Elle
remarque ma présence et me sourit :
« Tiens... Tu ne dors pas ?
- Non... Je ne peux pas... je murmure.
- Moi non plus... lâche-t-elle.
- A cause de Relena ? je risque.
- Non... Enfin, pas seulement... répond-t-elle en enfilant son verre de limonade.
- Quoi alors ? je demande.
- Tu te souviens de mon pouvoir ? ''Être en contact'', et bien il marche à la perfection. Il y en a deux qui s'en donne à coeur joie et avec tout ce ''vacarme'' je ne peux pas dormir... »
Je la regarde quelques secondes avant d'éclater de rire, je me doutais que Trowa et Duo allaient se retirer dans leur chambre et en profiter mais de là à ce que Noin soit victime de leur plaisir. Je finis quand même par me calmer et vais me servir un verre de limonade. Les yeux de Noin m'accompagnent, puis elle me lance :
« Ça ne durera pas, n'est-ce pas ?
- Quoi donc ?
- Cette tranquillité... complète-t-elle.
- Non, je ne crois pas.
- Une vision ? demande-t-elle.
- Oui... Mais je ne la comprends pas... j'avoue. Je te vois courir, puis d'un seul coup tu es paralysée, les yeux complètement dilatés et tu tombes... Mais je n'ai rien vu autour de toi. J'ai vu nos visages horrifiés et puis... Plus rien. »
Elle ne répond pas, elle semble perdue dans ses pensées. Je n'aurais peut-être pas dû lui dire... Je baisse les yeux, mais sa main se pose sur la mienne et son sourire me fait comprendre que j'ai bien fait de la mettre au courant. Même comme ça, je ne me sens pas soulagé... Pourquoi... ? Et qu'elle est la signification de cette vision... ?
FIN POV
Le soleil était levé depuis près de deux heures, les jeunes voyageurs avaient repris la route, se disant qu'ils trouveraient peut-être quelqu'un dans ce monde perdu. Ils se dirigeaient d'un pas décidé vers le haut de la rue. Tout était calme, peut-être trop... Leurs pas étaient le seul son qui résonnait entre les maisons, plongeant l'endroit dans une atmosphère lourde, laissant un frisson parcourir l'échine des membres du petit groupe. Un cri les fit sursauter, les quatre garçons se retournèrent pour voir leur amie courir vers eux, d'un pas mal assuré, mais elle ne termina pas sa course : elle sembla d'un seul coup comme figée, paralysée. Ses yeux étaient dilatés par la terreur et la souffrance ; ce fut le jeune blond qui réagit le premier :
« Un spectre ! C'est un spectre ! »
Les garçons se précipitèrent vers leur amie, le Français trébucha, laissant voler son couteau virevolter dans les airs et atterrir aux pieds de la jeune femme. Le spectre la lâcha et parti aussi vite qu'il le pu à la vue de l'objet ; Quatre et Heero aidèrent Noin à reprendre son souffle et se relever pendant que Duo aidait son compagnon.
« Ce couteau semble nous être très utile... murmura le Japonais.
- Ne t'éloigne pas de nous, Noin... la voix et le visage de l'Américain étaient pour une fois tout ce qu'il y avait de plus sérieux.
- D'accord... »
Ils reprirent leur chemin, puis, à leur plus grande surprise, ils arrivèrent à une sorte d'aéroport. Ils n'en crurent pas leurs yeux, le natté se retourna et leur fit remarquer que la plage et la mer avaient disparues tout comme la ville, laissant place à une très grande étendue d'herbe. Ne pouvant revenir sur leurs pas, ils décidèrent d'aller dans le grand bâtiment, le Japonais brisa le silence :
« Vous ne trouvez rien de bizarre ici ?
- Si... remarqua le blond. Ici non plus il n'y a personne, aucune forme de vie.
- Je ne parle pas de ça... grogna l'asiatique. Vous ne sentez rien ?
- Non... répondit l'Américain.
- Et ça ne vous semble pas bizarre ? Dans un aéroport, ça sent l'essence et tout le tralala, et là, rien !
- Il n'y a pas que ça... lança le Français. Ecoutez... »
Le groupe tendit l'oreille, mais il n'y avait pas de bruit vraiment suspect : il n'y avait personne, pas un son de voix, pas un bruit de pas si ce n'est les leurs. C'est alors que la vérité leur apparue :
« Nos pas ! hurla l'Américain.
- Des bruits sourds... la voix de l'Arabe était paniquée. Même vos talons, Melle Noin !
- Qu'est-ce que c'est que cet univers encore ? »
--------A SUIVRE...
