Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : Fatigué(e)... Taskete !
Chapitre 20
:
L'endroit était vide, comme la ville précédente,
aucun signe de vie. Le petit groupe entra cependant dans l'aéroport,
dans l'espoir d'y trouver quelque chose ou peut-être même
quelqu'un, sait-on jamais, qui pourrait les aider. Le Japonais
s'arrêta, perdu dans ses pensées.
« Qu'y a-t-il, Hee-chan ? demanda l'Américain.
- La désagréable impression de connaître cet endroit... murmura l'asiatique en relevant les yeux vers son interlocuteur.
- Toi aussi ? soupira le Français. C'est pareil, l'impression de déjà vu...
- Pourtant nous ne sommes pas encore venus dans un monde semblable... remarqua Noin.
- Non, c'est vrai... Mais ce n'est pas de ça que je veux parler... les yeux cobalt fixaient à présent le paysage.
- Je crois que c'était dans un film, ne ? Trowa serra un peu plus son compagnon contre lui à cette idée.
- Je ne sais plus... »
Sur ces mots, ils continuèrent leurs recherches dans cet endroit qui ne leur inspirait rien de bon. Ils traversèrent le grand bâtiment, s'arrêtant devant une cafétéria :
« Cool ! les yeux améthystes du natté étaient remplis d'étoiles. Manger !
- Tu ne penses qu'à bouffer ! râla le Japonais.
- Ah, Hee-chan ! répliqua celui-ci. C'est connu qu'on réfléchit mieux le ventre plein, ne ?
- Un vrai bide à patte. » sourit son amant.
Le natté ne laissa pas le temps à l'asiatique de grogner autre chose, il se précipitait déjà sur le réfrigérateur. Les autres s'assirent donc, conscient qu'ils ne partiraient peut-être pas tout de suite ; Noin attrapa un briquet, question de s'occuper les mains, Quatre attendait patiemment le retour de leur ami, pendant que Heero et Trowa essayaient de comprendre cette impression de déjà vu. Ce fut le cri de dégoût de Duo qui les ramena à eux :
« Beurk ! Les boissons ne sont plus gazeuse : ce coca n'a aucun goût ! »
Il jeta la canette au loin cependant ils ne l'entendirent pas tomber : aucun éco. Noin râla à son tour contre ce fichu briquet qui refusait de s'allumer alors qu'il semblait être plein, ne comptant pas s'éterniser ici, ils levèrent le camp, Trowa palpait l'air dans l'espoir de trouver une faille où il pourrait glisser la lame de son couteau, en vain. Ils firent cependant une halte aux toilettes pour un besoin pressant du jeune Arabe, le reste du groupe l'attendait patiemment lorsque une furie blonde sortie en trombe des toilettes : Quatre tomba sur le sol, les yeux complètement dilatés par la terreur :
« Quatre ! Qu'est-ce qu'il y a ? l'Américain tenta de le secouer pour le sortir de son mutisme.
- Quatre ! s'impatienta le Japonais.
- Un... Un... Ca... » le pauvre garçon n'arrivait pas à aligner trois mots.
Ne pouvant s'exprimer à haute voix, il tourna la tête en direction de Noin. Elle tressaillit en ''lisant'' dans son esprit ; la jeune femme ordonna aux garçons de partir en courant mais avant qu'ils ne puissent comprendre, la porte des toilettes vola, découvrant un visage ensanglanté, des dents luisantes. Le natté ne pu réprimer un cri d'horreur :
« Un zombie ! »
Ils partirent en trombe comme si ce cri avait été un top départ, mais au tournant d'un couloir, une autre porte s'ouvrit, laissant apparaître une autre créature assez ressemblante à la première. Ils firent demi-tour, ne cherchant pas à comprendre le pourquoi du comment ; le Français, tout en courant, palpait désespérément l'air à la recherche d'une petite fissure qui pourrait bien être leur salut. Le Japonais se saisit d'un extincteur et l'envoya dans la tête du premier zombie venu :
« Prend çaaaaaaaaaaaaaaaaa !
-BONG-
- Bien joué, Heero ! s'exclamèrent les autres en coeur.
- Bordel, c'est quoi ça ? grogna l'asiatique. D'abord cet endroit qui nous semble familier et maintenant les hôtesses de l'air et autres qui jouent à Resident Evil.
- A... Attend ! frissonna le natté. Le film dont tu parles, c'est pas celui où les zombies veulent à tout prix bouffer les héros et qu'une simple égratignure peut contaminer quiconque !
- Si.
- Oh, shit ! »
N'attendant pas d'avantage, ils se ruèrent vers une porte qui semblait fermer à clé. Ils refermèrent derrière eux et tournèrent la clé dans la serrure.
POV Heero :
Soit c'est le pire
cauchemar de ma vie, soit je suis en train de faire un coma profond
et je délire ! C'est quoi tout ce bazar ? Au début, ça
m'amusait même un peu mais là, penser que je vais me
faire déchiqueter par une bande de mochetés ambulantes
! Je reste appuyé contre la porte, tout comme Trowa, car nous
commençons à douter de sa solidité. C'est Duo
qui m'adresse la parole en premier :
« Hee-chan, comment on s'en débarrasse dans ton film ?
- Je sais plus trop, ça fait un bail que je ne l'ai pas vu ! je réplique.
- Ah... ! râle-t-il. Ça nous aide vachement ! »
Je vais l'étriper ! Enfin, j'en ai très envie, c'est tout : si je le tue après bonjour zombie-man, pas envie ! Non... En fait, c'est que je ne peux pas le faire : c'est quand même mon meilleur ami. Une forte secousse ébranle un peu la porte... ! Woé ! Les zombies savent se servir d'un... Heu... Merde ! Je m'en souviens plus ! J'ai juste cette image en tête des zombies en train de taper dans la porte avec un madrier ! C'est pas du tout rassurant ! Et en plus, je peux lire dans les yeux de Trowa qu'il est aussi paniqué que moi !
J'essaye de me souvenir. Merde ! Comment c'était déjà... ? Je farfouille dans ma mémoire, mais j'ai peur de m'être endormi au moment où ils l'expliquaient... Rah ! Quel con ! Heureusement, Quatre vient à la rescousse :
« Trowa ! Tu vas me laisser ta place : pendant que nous essayerons de retenir la porte, tu chercheras une issue avec ton couteau !
- Ok !
- Noin ! Cherche dans la mémoire de Heero pour voir si tu ne trouves pas un indice dont il n'arrive pas à se souvenir !
- D'accord ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Je laisse Noin marcher sur les étroits chemins de mon esprit (enfin, c'est elle qui le dit), pendant que Duo, Quatre et moi retenons la porte. Nous ne sommes pas trop de trois car on peut sentir la force qui pousse cette porte : ils doivent être à plusieurs dessus, c'est pas possible ! Puis, alors que je suis un peu perdu dans mes pensées, un gros grincement se fait entendre... ! Puis un bruit semblable à celui d'une scie.
FIN POV Heero
POV Duo :
C'est pas vrai ! C'est quoi
encore ce truc ? Le bruit devient de plus en plus fort et les
vibrations avec ! Enfin, ça ne dégonfle pas ces
saloperies qui continuent à pousser comme des boeufs ! D'un
seul coup, Trowa est projeté contre le mur : une espèce
de boule noire géante vient de traverser le plancher et le
plafond. ! Je dois devenir dingue. Y a pas d'autre explication
!
Heureusement, mon Trotro se relève et continue ses recherches. Argh ! Mes bras me font mal à force de pousser cette porte ! C'est une douleur insupportable, et ce sale bruit résonne dans ma tête ! Une goutte de sueur perle le long de mon visage et tombe parterre. Quatre et Heero aussi ruissèlent. On ne tiendra plus très longtemps ! Ma respiration devient saccadée, un peu comme les battements de mon cœur... J'ai peur. Mal. Tout ça devient vraiment invivable ! Un bras me tire vers l'arrière, Heero et Quatre aussi d'ailleurs : c'est Noin ! Mais qu'est-ce qui lui prend ! Et d'un seul coup, je comprend : une énorme boule noire défonce le plafond et le sol juste là où nous nous tenions. J'en avale ma salive. La porte est complètement défoncée et les zombies nous regardent, j'ai presque l'impression qu'ils sourient ! Les premiers font quelques pas avant de disparaître dans le trou !
Une lumière aveuglante me brûle les yeux et je suis complètement aspiré, avec mes amis.
FIN POV Duo
POV Trowa :
La porte a cédé
! Merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde ! Je passe mes
doigts dans l'air aussi vite que je peux, c'est pas possible ? Il
doit bien y avoir un moyen de se sortir de là vivants ! D'un
seul coup, mon doigt disparaît : une fissure ! Je loge mon
couteau dedans et ouvre, cette lumière est presque un
soulagement pour moi ! Nous sommes complètement aspirés
par ce portail.
Je me heurte à un sol dur. Aïe ! Ça fait mal. J'en ai une petite larme au coin de l'oeil. Je lève la tête : ça va, tout le monde est là, enfin. Tout notre groupe, quoi ! Je me lève assez difficilement : j'ai mal partout, je tiens à peine sur mes jambes et la peur que j'ai ressentie dans cet aéroport m'a presque achevé. Je regarde les autres, ils sont dans le même état que moi. Je prend Duo dans mes bras, il se love complètement contre moi en murmurant :
« J'ai eu si peur... Putain ! Je me sentais si vulnérable ! C'est pitoyable ! »
Je lui caresse doucement les cheveux pour l'apaiser. Il est encore haletant, tout comme Quatre et Heero. Ils ont mal au bras, ça se voit : Quatre se tient le bras en gémissant, Heero se les masse et Duo n'arrive même pas à s'en servir. Nous restons assis quelques moments. Noin s'est levée est regarde autour de nous, l'endroit semble calme. Peut-être pourrions-nous nous reposer. Ça serait le pied ! Je m'allonge sur le sol, Duo sur mon torse, et contemple le ciel : un parfait ciel d'été, pas un seul nuage.
Une demi-heure environ a dû s'écouler depuis notre arrivée dans ce monde. Nous avançons maintenant vers une ville, elle n'est pas très grande (comme toutes celles que nous avons vues jusqu'à présent !). Mais il y a pas mal d'habitants dans les rues. L'impression de déjà vu. Une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter de plusieurs mètres :
« Yô ! On espérait plus vous revoir !
- Gojô ! hurle Duo avec un grand sourire aux lèvres.
- Retour au point de départ... marmonne Heero.
- Il a dû vous arriver pas mal de truc depuis tout ce temps, non ? lance Hakkaï toujours souriant.
- Ça ne fait que un ou deux jours que nous sommes partis... remarque Noin.
- Qu'est-ce que tu racontes ? les yeux de Gokû marquent bien sa surprise. Ça fait bien trois mois qu'on ne s'est pas vus ! »
Cette nouvelle nous achève : on se retrouve tous parterre, nos jambes nous ont lâché. Trois mois ? Mais alors... Combien de temps s'est écoulé dans notre monde... ? Le doute m'assaillit, j'ai beaucoup de mal à rester calme : comment savoir... ? Si trois mois se sont écoulés ici, peut-être que trois ans ou plus se sont écoulés chez nous... Je lance un regard aux autres : ils ont les mêmes doutes que moi. C'est Duo qui reprend la parole :
« On ne peut pas savoir, inutile de se torturer l'esprit comme ça. On va se reposer ici... Et plus tard, on repartira. »
Ces paroles pleines de bon sens nous calment : il a raison. Nous allons donc dans le tacot de Hakkaï, alias Dragon Blanc (la voiture ! pas lui !), et les laissons nous mener jusqu'à un endroit pour dormir. Nous arrivons dans une petite maison, il n'y aura pas suffisamment de place pour tout le monde. Sanzô affirme qu'il dormira parterre et Gokû ne veut pas le lâcher, ça fait déjà deux lits. Heero va dans le canapé, Noin dans un lit, Quatre dans l'autre. Duo et moi allons rester parterre comme Sanzô et Gokû qui se dévorent littéralement du regard sous les yeux pleins de malice de mon Duo qui, à mon avis, n'a pas des pensées très sages. Moi non plus, d'ailleurs...
Nous nous endormons tous après un bon repas, Duo dans mes bras.
-------- A SUIVRE...
