Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : Bonne lecture !

Chapitre 22 :

Les mains du jeune Chinois étaient attachées au mur, il ne pouvait plus se cacher, plus fuir. Une grande main verte se saisit de ses cheveux, lui retenant la tête en arrière. Sa voix était tremblante :

« Non ! Pitié ! Je vous en supplie ! »

Mais ses supplications étaient vaines, il le savait. Déjà des lèvres balayaient son torse nu et une langue visqueuse glissait vers son ventre ; des larmes perlaient le long de son beau visage meurtri. Son bourreau remonta jusqu'à son cou, déposant ci et là des baisers qui faisaient gémir de peur et de chagrin sa pauvre victime. Une voix méchante lui murmura à l'oreille :

« Tu seras mien et tu auras beau pleurer toutes les larmes de ton corps, rien n'y changera ! »

Alors qu'il avait perdu tout espoir et s'attendait au pire, une lumière éclatante brilla dans la cellule, le troll recula en se protégeant les yeux de son bras. De cette lumière sortirent les compagnons que le Chinois avait tant attendus, le jeune blond fixa la créature qui couinait contre le mur :

« C'est toi qui a osé toucher à Wufei. ? »

Sa voix était glaciale, pleine de rancoeur et de haine, il lançait à cette immondice un vrai regard de tueur qui en aurait pétrifié plus d'un. Il reprit la parole sur le même ton :

« Ta vue m'appartient à présent. Je vais te faire comprendre ta douleur. »

A peine eut-il prononcé ces mots que le troll hurlait de douleur, ses mains à la hauteur de ses yeux d'où s'échappait un liquide carmin presque noir. Les cinq autres regardaient, stupéfaits, puis se tirant de leur contemplation, Heero et Duo détachèrent le Chinois avec les clés qu'ils trouvèrent sur la créature. Un murmure passa à travers les lèvres du jeune Arabe :

« Disparais de ma vue. ! »

Et le troll se volatilisa en un tas de poussière, qui se souleva à la légère brise dans le cachot. Quatre se tourna vers son ami, il était redevenu lui-même ; Wufei se jeta dans ses bras tout en laissant libre cours à ses larmes :

« Oh ! Quatre !

- Shht... Là, là... C'est fini, nous sommes là, à présent... le berça gentiment le blond.

- J'ai eu si peur... Je me sens trop misérable ! sa voix était si faible.

- Ne dis pas ça ! gronda le Japonais. Personne n'aurait surmonté ça ! Tu es de loin le plus courageux de nous tous, alors tu vas me faire le plaisir de ne pas nous sortir des trucs pareils ! »

Le Chinois releva la tête vers ses amis, ils avaient raison. Il leur sourit, le Français se détourna et commença à sonder l'air pour ouvrir un passage pendant que les autres trouvaient de quoi habiller un peu leur protégé : Quatre lui passa sa chemise mais garda tout de même sa veste, Duo lui passa la sienne qui lui couvrait un peu les jambes (elle est assez longue). Trowa leur fit un signe de la tête et fendit l'air de son couteau, leur permettant de partir de cet endroit sombre et malodorant.

« Déjà de retour ? sourit Gojô.

- Ouais ! Gokû ne cachait pas sa joie.

- Sanzô, commença le Japonais, tu n'aurais pas des vêtement pour Wufei ?

- Il doit y en avoir dans les commodes des chambres. » répondit l'intéressé en leur précédent le pas.

Wufei trouva de quoi s'habiller convenablement après une bonne douche où il se serait arraché la peau à force de frotter si Quatre ne l'en avait pas empêché. Ils décidèrent de passer la nuit en compagnie de leurs amis car il faudrait un temps pour que le Chinois se remette de ses émotions, il était clair qu'il était traumatisé pour le moment. Des bandages recouvraient son corps meurtri et il avait peine à marcher sans tituber, heureusement, ses compagnons étaient là pour le soutenir et la présence du jeune Arabe lui était très réconfortante.

Ils se restaurèrent tous, le petit groupe était arrivé un peu avant une heure de l'après-midi et leurs quatre amis n'avaient pas encore mangé. Ils parvinrent tout de même à empêcher Gokû de tout engloutir. Peu après, Trowa et Duo sortirent un peu prendre l'air :

« Dis, Trotro...

- Hm ?

- Comment as-tu réussi à nous faire revenir ? les yeux améthystes le fixaient.

- Eh bien... tenta d'expliquer le Français. J'ai visualiser Sanzô et les autres et voilà. C'est une question de concentration...

- Alors on pourra vite retrouver les autres ! un grand sourire s'affichait sur le visage du natté.

- Eh, oh ! le calma son amant. Je suis pas inépuisable, je suis même un peu à plat.

- Tu veux de l'énergie ? » les yeux de Duo étaient pleins de malice.

Le jeune garçon acquiesça de la tête, serrant son amour contre lui et déposant de doux baisers sur son visage.

POV Wufei :

Je me suis retiré dans une chambre, celle de Quatre, ou du moins celle qu'il occupe ici. Je serre mes genoux contre ma poitrine. Je n'arrive pas à oublier ces moments que j'ai vécu. Sans cesse ils repassent dans ma tête. Je vais finir par devenir fou ! Je me recroqueville encore. L'impression de sentir encore ces doigts passer sur ma chair, ces yeux qui me regardent et qui aiment me voir pleurer, souffrir, hurler. Ma respiration devient haletante, une goutte tombe sur mon pantalon. On me secoue... ! Non ! Pas encore ça ! Je ne veux pas ! Je repousse violemment mon agresseur et ne réalise que quelques secondes plus tard qu'il s'agit en fait de... Quatre.

« Wufei... il se rapproche de moi.

- Pardon, Quatre, je... j'essaye de m'excuser.

- Ne t'inquiète pas. Je comprends... son sourire est si doux. Sache que si tu as besoin de moi, je suis là, d'accord ? Tu n'as qu'à m'appeler. »

Il me serre dans ses bras. J'aime cette étreinte, si différente de toutes celles qui l'ont précédé pendant ces derniers jours. Je me laisse aller à cette tendresse et me love contre lui. Il ne dit rien, ne me rejette pas, bien qu'il sache ce que je suis à présent. Je suis sale. Mais il n'est pas dégoûté. Je me raccroche encore à lui. Il me berce :

« Je suis là maintenant, c'est fini... sa voix est si mélodieuse.

- Quatre...

- Quoi ?

- Tu sais... Pendant tout ce temps, j'ai cru que j'allais mourir mille fois... les mots viennent d'eux-mêmes à mes lèvres. Et je crois que là, j'ai toujours regretté de ne pas te l'avoir dit... J'ai toujours eu peur que si je te le disais, tu t'éloignerais de moi... Quatre... Je t'aime. »

Je n'ai pas détourné mes yeux, je le lui ai dit en face. A présent, je peux lire la surprise dans ses yeux. C'était peut-être trop beau, qui voudrait de moi à présent... ? A présent que je suis sale... Je sursaute lorsque ses bras m'entourent à nouveau et encore plus lorsque j'entend ces paroles que j'ai attendu si longtemps :

« Moi aussi, Wufei. Depuis le premier jour. »

FIN POV Wufei

POV Quatre :

Je dépose doucement un baiser sur son front et caresse tendrement ses cheveux. Ce moment, j'en rêvais depuis bien longtemps. Mais je ne lui demanderais rien, il n'est pas guéri de ce qui lui est arrivé et le forcer serait égoïste de ma part. De plus. Je ne me sens pas encore prêt pour ça. Sa tête glisse au creux de mon épaule et ses mains me rapprochent de lui, je le serre dans mes bras encore une fois, jamais je ne m'en lasserais. Je me relève et lui dis :

« Repose-toi maintenant. Et sois tranquille : je veille sur toi. »

Il me répond par un sourire et se glisse dans les draps ; je dépose un autre baiser sur ses lèvres et reste à ses côtés jusqu'à ce qu'il s'endorme. Puis, je sors. Noin est dans le couloir, appuyée contre le mur, apparemment elle m'attend :

« Il te l'a enfin dit... Ça faisait un bon moment qu'il voulait t'en parler.

- Hein ? Mais... Comment tu le sais ? Tu n'avais pas ton pouvoir avant d'entrer dans le labyrinthe, n'est-ce pas ?

- Tu sais... Une fille n'en a pas besoin pour le voir chez les autres. Il n'y a que chez elle que cela lui pose un problème. Je veillerais sur Wufei par la pensée, je te préviendrais s'il fait un cauchemar.

- Merci Noin. »

Elle se redresse et s'en va dans la salle à manger. Elle est vraiment gentille ; je la suis et retrouve Heero qui lit un livre, affalé sur le canapé. Je m'assoie à côté de lui, il lève les yeux vers moi. Je regarde le titre de son livre : '' le monde du kanji ''. Merde ! J'ai oublié de regardé celui de Wufei ! Et Heero se marre :

« Héhéhé. T'inquiète donc pas ! J'y ai pensé, moi.

- Oh... Et alors ? je lance, un peu vexé.

- Allez, t'énerve pas va. Ces signes se lisent ''KÔHANRYO'', le fidèle compagnon... il rigole de plus belle. Ça fait un peu clebs...

- C'est ça, marre-toi le devin qui devine pas grand chose ! là, je crois que la moutarde me monte au nez.

- Tu t'énerves pour un rien ! Relaxe. »

Il se lève et va déposer son livre sur un table. Là, il se fige et regarde par la fenêtre, je regarde à mon tour : Duo et Trowa roulent dans l'herbe en riant, l'un sur l'autre. Ils semblent heureux. Je souris, c'est bien pour Duo. D'après ce qu'il m'avait raconté, son ancien petit copain n'était pas très sympa avec lui et ne cessait pas de douter. Il le frappait toujours et le forçait s'il ne voulait pas. Le voir heureux me soulage un peu...

Mes yeux se reportent vers Heero, il fixe toujours dehors. Je me lève et m'approche de lui, je passe mon bras autour de ses épaules :

« Tu penses à Zechs, n'est-ce pas ?

- Je ne sais pas où il est, ni comment il va... » sa voix me montre clairement sa souffrance.

FIN POV Quatre

POV Heero :

C'est pas vrai... Je me mets à chialer maintenant... ! Quoique ça me fait quand même du bien d'en parler. Quatre attend patiemment que je confie davantage, ça me fait vraiment plaisir d'avoir un ami comme lui... Je sens ma peine s'atténuer.

« Ne t'inquiète pas, on le retrouvera, je te le promets ! »

Quatre est si sûr de lui. Ça me réconforte... Je comprends pourquoi Wufei l'aime autant (je ne pense pas lui piquer, pour moi c'est un ami !). J'espère que tout ira bien entre ces deux là...

La nuit tombe, nous mangeons et nous reposons, nous resterons un peu, le temps que Wufei récupère. Pendant le repas, je sens quelque chose contre mon torse, je regarde, c'est la chaîne que Zechs m'a donnée lors de notre première nuit. Ça me rassure de la voir, ça me laisse penser que tout va bien pour lui. Je croise le regard de Noin qui me sourit :

/Aller, courage ! Il ne faut pas baisser les bras, nous irons le chercher demain. On laissera peut-être Quatre et Wufei ici puisque Trowa peut nous ramener n'importe quand /

J'acquiesce d'un mouvement de la tête, ils pensent à tout. Ce sont de vrais amis, tous autant qu'ils sont : Trowa aussi le pense, il me sourit, je suis sûr que c'est son idée ; Duo me remonte le moral en créant un tas de petits jouets, et les tords à sa guise pour faire des visages ou des images pas très catholiques. Je rigole bien, ça me soulage. Je vois le visage de Duo changer d'expression d'un seul coup quand je lui demande de me faire un visage de Zechs, c'est de l'inquiétude que je peux lire dans ses yeux :

« Tu es sûr, Hee-chan ?

- Sûr. »

Il se concentre bien, une main devant la table et tenant son poignet de l'autre, une forme en sort. Du blond presque blanc, la couleur de la peau. Tout y est, je le remercie et serre l'espèce de petite peluche contre moi. Je dormirais avec cette nuit et tant pis si on me traite de gamin ou de bébé !

Il est bientôt onze heures et demie. Nous allons tous nous coucher dans nos ''pieux'' respectifs. Je serre encore plus la petite peluche contre moi, c'est là que j'entend une petite voix émaner de ce Zechs miniature : « Je t'aime Heero... ». Je souris, sacré Duo. Puis mes yeux se ferment.

Attend-moi, Zechs. Je serrais bientôt là.

------ A SUIVRE !

Sahad : Bon, vu que demain c'est la grève des profs, je verrais si je peux rester à la maison et vous écrire la suite, hai ? Reviews, onegai ! Please, please, pretty please!