Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : ça continue !

Chapitre 27 :

Le Chinois se ramassa un violent coup de langue: bien que très affaiblit, la créature n'avait pas perdu toute ses forces. Wufei se retrouvait désarmé, cependant il se concentra à son tour:

"Heero a commencé le travail... Ce serait une insulte envers lui de ne pas l'achever! Liasses démoniaques de la haine!"

Hurlant ces mots, des fils noirs et rouges jaillirent de toute part, immobilisant la créature. Le Chinois tomba au sol et murmura:

"Je n'ai... Plus de forces... A toi... Quatre..."

Et sombra dans l'inconscience... Quatre attrapa le pied d'une chaise qui traînait dans la salle, et s'approcha de la bête. Mais au moment où il leva le bras pour frapper la créature, celle-ci envoya sa langue dans sa direction, tel une lance. L'arabe ferma les yeux, sentant sa dernière heure arriver. Pourtant, quelque chose le protégea... Relevant le tête et rouvrant les yeux, il découvrit:

"Zechs!

- Bande d'imbéciles... sa voix était faible. Je vous... Avait dit... De partir...!"

Prononçant ces mots, il s'arracha à la langue qui lui avait transpercé l'abdomen. Il lança un dernier regard aux adolescents avant de tomber au sol... Les yeux des deux garçons encore conscients étaient exorbités, puis, pris d'une énorme colère, le jeune Arabe frappa de toutes ses forces la créature, libérant la dernière âme. Puis, le visage toujours défiguré par la haine:

"Disparais de ma vue, saloperie!" hurla le blond en actionnant son kanji.

La bête s'effaça.

OoOoO

Le jeune brun était assis prêt d'un arbre, sentant quelqu'un s'approcher et sachant de qui il s'agissait, il lança:

"Eh! Sanzô...

- Nani? répondit le moine.

- Tu crois qu'ils vont bientôt revenir?

- Bien sûr, Gokû..."

A peine eut-il dit cela qu'une lumière les aveugla et ils découvrirent leurs amis:

"Vous les avez retrouvé! claironna Gokû.

- Zechs a besoin de soins! s'exclama Quatre.

- Hakkaï! T'as du boulot!" hurla Duo.

Le mage arriva et, utilisant ses pouvoirs, soigna les blessés. Il regarda le petit groupe:

" Vous êtes au complet maintenant?

- Non... le Japonais secoua la tête. Bien qu'il y ait des indices flagrants, la fille que nous avons trouvé n'était pas Relena..."

Noin se dirigea d'un pas rapide vers sa chambre, les larmes aux yeux. L'Arabe la regarda partir d'un air peiné, ne cherchant nullement à la retenir; le natté quant à lui fixait le grand blond sans prononcer un mot (chose très rare). Zechs s'apercevant qu'on le regardait tourna les yeux vers le jeune garçon, celui-ci se détourna:

"Désolé... murmura-t-il d'un ton neutre.

- Pour quoi? s'étonna le jeune homme.

- Tu le sais... il lui tournait le dos. Il m'est déjà assez pénible d'admettre que je m'étais trompé, n'en rajoute pas...

- Duo... souffla le grand blond.

- Laisse... intervint le Japonais. Duo n'aime pas que l'on fasse souffrir ses amis, il t'en veut encore un peu...

- Ne dis pas de bêtises, Hee-chan... râla l'Américain. Je lui en veux toujours, mais pas qu'un peu.

- Mais..." l'asiatique demeura interdit.

Le châtain se retira, n'adressant plus aucun regard au jeune shérif, celui-ci déglutit, se sentant quelque peu coupable mais envahit également par le sentiment d'injustice...

OoOoO

"Duo...

- Qu'y a-t-il, Trowa? demanda l'interpellé.

- Tu ne crois pas que tu es un peu dur avec Zechs? continua le Français. Il voulait nous éloigner pour nous protéger...

- Il aurait pu nous le dire... répliqua le jeune garçon.

- Il savait que nous ne l'abandonnerions pas... remarqua Trowa.

- Peut-être... Je ne sais plus...

- Si tu ne le fais pas pour toi... Fais-le au moins pour Heero."

Disant cela, le Français se retira: son compagnon souhaitait rester seul un moment pour remettre de l'ordre dans ses idées. Le jeune Européen retourna dans le salon où l'attendaient les autres garçons:

"Alors? débuta le petit blond.

- Il reste un peu perturbé... affirma le nouvel arrivant.

- Dis, Zechs... reprit le Chinois. Duo t'a dit qu'il était désolé... Mais pour quoi?

- Lorsque vous êtes arrivés au château et que j'ai essayé de vous faire partir, Duo est venu me voir... s'expliqua l'intéressé.

- Que t'a-t-il dit? l'interrogea Trowa.

- Il m'a dit que j'étais un enfoiré de m'être servi de Heero... Il pensait que je l'avais prit pour un temps pour le jeter ensuite... Et il a ajouté: "Alors note ça: la chasse est ouverte, tu es le gibier et je suis le Dieu de la Mort que tu dois craindre...!"

Les autres demeurèrent muets, était-ce possible? Le Duo qu'ils connaissaient était si gentil, doux... Heero se recroquevilla sur son fauteuil: tout cela arrivait un peu à cause de lui. Une main rassurante se posa sur son épaule, le Japonais se retourna pour faire face aux yeux d'ébène qui le fixaient et au sourire réconfortant que lui adressait le Chinois pour le dissuader de cette dernière pensée. Les yeux cobalt se perdirent dans le couloir qui menait aux chambres, le jeune garçon se leva et se dirigea vers celle de son ami de toujours.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il observa l'Américain: celui-ci était assis parterre, adossé contre le lit et semblait perdu dans ses pensées. Le Japonais s'approcha et s'assit à côté de lui, les deux améthystes ne se tournèrent pas vers lui mais cependant la voix du natté se fit entendre:

"Je n'arrive pas à le pardonner...

- Duo... murmura l'asiatique.

- Je n'y peux rien... Lorsque tu étais triste, j'ai éprouvé tellement de haine pour lui que maintenant elle me serait presque devenue naturelle... J'ai du mal à admettre que je me suis trompé sur son compte...

- Tu l'as fait parce que j'étais retourné... Je te remercie... sourit l'autre garçon.

- Huh?

- Ton amitié m'est très précieuse... Et ça me fait plaisir que tu es pris ma défense comme ça... continua le Japonais.

- Hee-chan... murmura le natté.

- Zechs le faisait pour nous éloigner le plus vite possible de ce monstre, il ne voulait pas nous voir mourir... C'est compréhensible... "

L'Américain détourna les yeux de son ami, il n'arrivait pas à se faire une raison. La haine qu'il avait éprouvé pour cet homme était encore trop vive, il avait vu son meilleur ami en pleurer et cela ne l'avait pas laissé de marbre. Il soupira, le bras que l'asiatique passa autour de ses épaules le fit sursauté puis il se détendit; les yeux cobalt le regardaient tendrement, son sourire était réconfortant comme celui du Chinois quelques minutes plus tôt. Le natté posa sa tête sur l'épaule de son ami est ferma les yeux en soupirant:

"Si je ne le fais pas pour moi, je le ferais au moins pour toi..."

Le jeune garçon qui épiait la conversation sourit: son compagnon avait compris et il ne serait peut-être pas si long à pardonner le grand blond. Il s'éloigna silencieusement de la pièce, marchant à pas de loup; arrivant au bout du couloir, il se retourna, demeurant silencieux.

POV Trowa:

Je me retourne dans le couloir... Avec tout ça, j'en avais presque oublié Noin... Je rebrousse chemin et vais jusqu'à la porte de sa chambre, je frappe doucement contre la porte, une faible voix me répond, j'entre. Noin est affalée sur son lit, le visage ravagé par les larmes, je m'assis à côté d'elle et attrape un mouchoir sur la table de nuit pour le lui tendre... Elle me remercie d'un signe de la tête et sèche ses larmes en murmurant:

"Je... J'espérais tellement retrouver Relena... J'en étais quasiment sûre, en fait... Et puis, je réalise que je me suis trompée...

- Je comprends... Il est dur de rester loin de la personne que l'on aime... je cherche un peu mes mots, ce n'est pas facile.

- J'ai mal... elle pose sa main sur sa poitrine. J'aimerais tant que tout cela se termine ou ne soit jamais arrivé...

- Dis-toi bien que lorsque nous la retrouverons, vous pourrez vous aimer, vous le dire et vivre heureuses... je répond.

- Si nous la retrouvons... soupire-t-elle.

- Arrête! Si tu es défaitiste maintenant ce n'est pas la peine de continuer à chercher! Elle, elle croit en toi! Elle t'attend! Alors sois forte pour elle! je m'emporte.

- Tu ne sais pas ce que c'est alors ferme-la! gronde-t-elle.

- Non... C'est vrai... Mais je sais que si j'étais séparé de Duo, je garderais espoir de le retrouver et je mettrais toutes mes forces dans ma quête. Lorsque l'on aime vraiment, on garde la foi."

Je ne veux pas continuer à la sermonner, je lui fais du mal... Je venais la réconforter et je lui fais la morale... Quel imbécile je suis! Je m'éloigne en direction de la porte lorsque la voix de Noin me parvient:

"Merci, Trowa... Tu as raison, je suis ridicule... Je dois garder espoir et ce quoiqu'il arrive!"

Je souris... Les choses s'arrangent...

--------- A SUIVRE...