Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : C'est beau le temps libre...
Chapitre 29 :
Heero
évita de justesse une tornade blonde qui pénétra
dans la cuisine pour se jeter sur la nourriture qui était sur
la table, attrapant les premières choses qui étaient à
portée de ses mains.
« Qu'est-ce qui lui arrive ? le Japonais se remettait doucement de sa surprise.
- Je... Il a dépensé pas mal d'énergie cette nuit... répondit le Chinois, ses joues prenant une jolie teinte rosée.
- Oh... les yeux cobalt brillèrent et un sourire se dessina sur le visage du garçon.
- Quaaaaaaaaaaaaaaaaaatre ! gémit l'Américain qui surgit dans la cuisine à son tour. Ne mange pas tout ! Laisse m'en un peu ! »
Le Français arrivait lui aussi, il s'assit à sa place, sirotant son café du matin. Il félicita Heero pour son délicieux café qui était juste comme il l'aimait, les deux monstres engloutissaient les pâtisseries comme s'ils n'avaient pas mangés depuis des semaines entières. Le Chinois admirait avec un tendre sourire son compagnon, il était heureux, une sensation l'envahissait : celle que c'était ce qu'il avait attendu toute sa vie, que rien ne pouvait gâcher ce bonheur.
Pendant les quelques minutes du petit déjeuner, les garçons en oublièrent qu'ils étaient dans le Meiro, prisonniers dans un lieu inconnu. Mais l'arrivée de leur amie les ramena à la réalité : bien qu'elle s'efforce, on lisait sur son visage sa fatigue, ses yeux étaient rouges d'avoir pleuré. Elle leur sourit néanmoins, ils se forcèrent à faire de même, comprenant parfaitement ce que pouvait ressentir la jeune femme.
« Tu veux manger quelque chose ? proposa l'Arabe.
- Je veux bien, merci... » répondit-elle.
Le silence s'installa à nouveau, les garçons avaient tous peur de dire des bêtises ou autres choses qui pourraient blesser leur amie, mais le fait de se taire empirait les choses. Noin mangea et bu ce qu'elle pu, se forçant pour avoir la force nécessaire de retrouver Relena, elle se leva ensuite et retourna dans sa chambre où le Français la rejoignit :
« Noin.
- J'essaie de m'accrocher, murmura-t-elle, mais ce n'est pas facile... Et ça s'en ressent sur vous les garçons... Je suis désolée...
- Ne le sois pas... la coupa le garçon. Nous nous battrons s'il le faut pour la retrouver et tu le sais, nous ne te laisserons pas tomber, je le jure.
- Et nous aussi ! braillèrent deux ombres qui surgirent dans l'encadrement de la porte.
- Duo ? Heero ? la jeune femme les dévisagea quelques secondes.
- Tu pensais qu'on allait te laisser ? grimaça le natté.
- Tu m'as aidé à retrouver Zechs, c'est à moi de t'aider à présent ! lança le Japonais avec un grand sourire.
- Les garçons... Merci du fond du coeur ! »
Elle les enlaça en continuant de les remercier, puis l'asiatique se releva et beugla fort pour rameuter les autres afin de partir à la recherche de la manquante. Ils refirent leurs adieux au groupe de Sanzô et s'éclipsèrent une nouvelle fois dans une lumière aveuglante.
POV Wufei :
Je
m'écrase parterre sur le sol dur... Ça fait mal ! Je me
relève comme je le peux et regarde les autres, ils sont aussi
pitoyables que moi. Je réprime un sourire pour ne pas les
énerver plus qu'ils ne le sont déjà. Mais malgré
cette arrivée brutale, la bonne humeur revient grâce à
Quatre, Duo et Heero ; Trowa se concentre, son kanji devient
lumineux, ses yeux aussi et nous suivons le chemin qu'il nous
indique. Nous marchons un long moment comme lorsque nous étions
à la recherche de Zechs...
Duo court devant avec Heero, ils rient, s'amusent. Ils ressemblent plus à des lycéens ou collégiens qu'à des... Adolescents perdus au milieu de nulle part. Quatre pointe le doigt devant lui et nous hurle :
« Regardez ! On dirait une sorte d'auberge ! »
Effectivement, en sortant d'une sorte de forêt, je découvre la mer à perte de vue. C'est magnifique, l'auberge est située en haut d'une falaise. Ce n'est pas bien grand. Et ça a franchement l'air abandonné. J'entre le premier et manque de crever d'un arrêt cardiaque :
« Uwaaaaaaaaaaaaaa !
- Qu'est-ce qu'il y a ? » les voix des autres me réconfortent un peu.
Devant moi se tient une femme, je ne la vois pas bien car elle est dans la pénombre de la pièce. Le soleil qui passe par la fenêtre n'éclaire que le bas de sa robe rose... Rose ? Les autres sont entrés eux aussi, la femme s'avance vers nous. Elle sort de l'ombre, le soleil l'éclaire complètement. Mais c'est... !
FIN
POV
« Relena ? hurlèrent-ils en coeur.
- Bienvenue à vous. Vous désirez des chambres ? la jeune fille s'arrêta et leur sourit.
- Relena ! »
Noin était prête à l'étreindre lorsque la fille la coupa :
« C'est bien mon nom, mais je vous prierais de ne pas m'importuner.
- Mais... ?
- Que se passe-t-il ? un homme apparu dans l'encadrement de la porte derrière eux.
- Je ne sais pas ce que ces gens me veulent... répliqua la jeune fille toujours aussi calme.
- Nous désirons des chambres ! intervint le Chinois sentant que s'ils continuaient de la sorte ils iraient tout droit à la catastrophe.
- Bien. Voici vos clés. Nous souhaitons que les couples ne dorment séparément, comprenez-nous, c'est une auberge respectable ici, pas un bordel. »
Disant cela, la blonde leur tendit quatre clés, ils se retirèrent dans leurs chambres sans demander leur reste. Duo inspecta la pièce, le papier des murs ainsi que la peinture du plafond se décollaient, les couvertures étaient poussiéreuses ; de toute évidence, personne n'était venu ici depuis longtemps.
« Puah ! pesta le Japonais en se prenant la tête dans une toile filandreuse. Il y a des toiles d'araignées partout !
- Bouge pas, je vais te l'enlever ! »
L'Américain aida son ami à se débarrasser des longs filins blancs collants, quelqu'un frappa à la porte :
« Bonjour, je viens vous apporter les horaires des repas.
- Tu veux dire ''rebonjour'', Relena. » rectifia le natté.
La jeune fille s'immobilisa, comme interloquée, elle les examina quelques minutes puis, laissant les feuilles avec les horaires sur la table de nuit, elle lança avant de se retirer :
« Pardonnez-moi mais je ne vous ai jamais rencontré. »
Les deux garçons la regardèrent partir, puis leurs regards se croisèrent : ne venaient-ils pas de la voir à l'entrée ?
POV Heero :
Duo
est aussi étonné que moi. Je ne comprends plus rien de
mon côté... Relena nous accueille froidement, elle est
toujours calme, ignore complètement Noin et quelques minutes
après nous avoir passé les clés des chambres,
elle affirme ne nous avoir jamais rencontré ; c'est quoi ce
sale plan ? Duo se détourne en soupirant :
« Y en a marre des trucs tordus !
- Duo... Je sais que ça n'est pas normal mais il faut comprendre.
- Qu'y a-t-il à comprendre, Hee-chan ? rétorque Duo. Nous sommes dans un monde et Relena semble nous avoir oubliés, c'est aussi simple que ça !
- Ne dis pas n'importe quoi ! je gifle inconsciemment Duo. Comment veux-tu qu'elle nous oublie ? Comment veux-tu qu'elle oublie Noin !
- J'en sais rien ! s'emporte Duo. Mais avoue que c'est de plus en plus tordu ! Oh, et puis zut ! J'en ai ras-le-bol !
- Où tu vas ? je l'interroge.
- Faire un tour sur la plage en bas pour me changer les idées. Tu viens ?
- Ok. »
Pas que je n'ai que ça à faire mais peut-être que cette simple balade pourrait nous faire découvrir des réponses à toutes ces questions. Quand j'y pense... Pauvre Noin... Je comprends à quel point ça fait mal de se sentir rejeté. Malheureusement, je ne vois pas comment l'aider sinon chercher des indices sur cette transformation si soudaine.
Duo et moi marchons le long d'un sentier qui mène jusqu'à la plage. C'est haut, j'ai le vertige et ça se voit apparemment :
« Tu n'as pas changé, Hee-chan ! rigole Duo. Pourtant je t'ai vu faire des sauts bien plus impressionnants avec ta Wing Zéro !
- En moto c'est pas pareil ! je gémis. Je ne risquais pas de tomber sur des rochers ! Je n'ai jamais rien vu de si haut non plus !
- Haha... Eh ! Me regarde pas comme ça ! J'ai bien le droit de rigoler, non... ? Oui, je sais : ''Omae o korosu'', tu me le dis souvent, depuis la petite école, je crois, non ?
- Mmh... j'acquiesce. Ça remonte à loin... On était de vrais monstres, je vois encore la tête de notre prof de maths ! Tu te souviens lorsque tu avais mis du sel dans son café ?
- Pendant que tu faisais diversion ? Ouais ! C'était top ! Et avec la prof de Français quand on l'a fait enrager en la privant de son café : tu connaissais super bien l'électronique et t'avais inverser tous les fils du distributeur ! »
Que de souvenirs... Avec tout ça, nous avons atteint la plage sans que j'aie trop le vertige, nous marchons dans le sable fin, c'est génial. Huh ? Il y a une femme qui se baigne... Elle est blonde. Mais c'est Relena ! Je la montre à Duo, il regarde et semble aussi surpris que moi : elle était en haut, non ? Ah ! C'est quoi ce bin's !
------- A SUIVRE !
