Tous les désespoirs sont permis
Auteur : Sahad
Note : Bonne lecture.
Chapitre 30 :
Les
deux garçons fixaient la jeune fille qui se baignait sans
réellement savoir s'il s'agissait d'une hallucination ou non,
ils n'osaient croire que cette fille était la même que
celle qu'ils avaient vu précédemment dans l'auberge.
Ils se dévisagèrent un court instant, mais lorsqu'ils
reportèrent leur attention sur l'eau, il n'y avait plus
personne...
OoOoO
Noin s'était retirée dans sa chambre, le visage ravagé par les larmes, recroquevillée dans un coin de la pièce. Le visage dans les genoux, elle ne cessait de répéter les mêmes mots :
« Pourquoi, mon Dieu ? Pourquoi ? »
Le Chinois s'était immobilisé dans le couloir, partagé entre l'envie d'aller consoler la jeune femme et celle d'aller rejoindre ses deux amis sur la plage pour tirer cette affaire au clair. Il écoutait les plaintes déchirantes de la jeune femme, muet, interdit, le coeur lacéré par de telles paroles qui revenaient comme une longue mélodie d'une tristesse immense ; son compagnon vint le retrouver :
« Wufei...
- Quatre... Je suis content de te voir... murmura l'intéressé.
- Cette histoire est compliquée... soupira le petit blond. Je n'arrive pas à croire que Relena nous aie oubliés...
- Moi non plus, Quatre... Moi non plus. »
L'Arabe se laissa enlacer par son amant, conscient qu'ils avaient tous deux besoin de réconfort : ils étaient perdus au milieu de nulle part, dans une auberge où ils avaient retrouvé celle qui manquait dans leur groupe, mais celle-ci semblait ne pas les reconnaître, elle niait jusqu'à la possibilité de les avoir une seule fois rencontrés. Les deux garçons demeurèrent dans les bras l'un de l'autre, écrasés par l'évidence même : ils ne savaient comment résoudre cette histoire et la voie de la réponse semblait être longue et tortueuse.
OoOoO
Le Japonais et l'Américain étaient assis sur les rochers qui surplombaient la vaste étendue d'eau, contemplant la splendeur que leur offrait la beauté des lieux. Les yeux cobalt fixaient sans relâche le soleil miroiter dans les ondes azur de l'océan, cherchant une quelconque réponse à ses questions, mais les flots demeurèrent silencieux, ne chantant que cette douce mélodie qui leur était propre ; la voix du natté le sortit de sa torpeur :
« J'ai peur qu'on ne s'en sorte pas cette fois-ci...
- Perdrais-tu espoir, ô grand maître de l'optimisme ? ricana le brun.
- Je suis sérieux ! répliqua l'autre adolescent.
- Je sais... répondit simplement le Japonais. Moi aussi, je le crois... Mais je ne perds pas espoir, je suis également persuadé que tout ira pour le mieux.
- Hee-chan... Tu dois avoir raison. » sourit le natté.
L'asiatique répondit à son sourire par un autre. Ne sachant que penser de leur situation et demeurant perplexes par cette apparition si soudaine de la jeune blonde dans la mer, ils étaient perdus. Des voix les interpellèrent :
« Heero ! Duo !
- Zechs ! appela à son tour Heero.
- Tro ! hurla le châtain en agitant le bras. Vous venez pour profiter de l'air frais du bord de mer ?
- Tu sais que je ne peux pas vivre loin de toi... répondit doucement le Français.
- Mmh... Ces paroles sont si douces... commenta l'Américain. Viens me les dire à l'oreille, Trochou !
- Avec plaisir ! »
Les yeux verts pétillaient de tendresse, le jeune garçon s'approcha de l'élu de son coeur et lui murmura ces mêmes paroles à l'oreille du natté qui, recevant de doux baisers dans la nuque, se mit à ronronner de plaisir. Le grand blond, lui, s'installa derrière le jeune Japonais et le coucha sur lui, ainsi installés, il déposa de tendres baisers sur le visage du petit brun qui sourit en l'embrassant à son tour. Heero maudissait intérieurement cette auberge de le séparer de son amour pour une histoire de convenance et de réputation : il aurait aimé passer une nuit de pure luxure en compagnie du grand blond sur lequel il était appuyé.
Les deux couples restèrent quelques minutes ainsi à profiter de ce moment de plénitude, de calme. Un petit repos mérité. Puis un son de cloche retentit, brisant cette ambiance si fragile mais ô combien envoûtante.
« L'heure du dîner semblerait-il... murmura Zechs.
- Casse-ambiance ! marmonna le natté en scrutant la cime de la falaise d'un air mauvais.
- Bouh... gémit le Japonais. Il faut repasser pas le même chemin... ?
- Où est le problème ? s'étonna le Français.
- Hee-chan a le vertige... répondit l'Américain laissant son ami prendre une jolie teinte rouge-pivoine.
- Je... Je n'aime pas l'altitude ! x Tu vas souffrir !
A SUIVRE...
