Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : Ce chapitre était en réalité le 32... Ça faisait longtemps que je devais y remédier... Désolé(e)...

Chapitre 32 :

POV Trowa :

Je cours aussi vite que je le peux, devançant un peu mes amis. Je me souviens à peu près d'où se trouve le trou... Là ! Une silhouette ! Mais c'est... Relena ? Je n'arrive pas à en croire mes yeux ! Relena ? Je cours toujours dans sa direction, mais d'un seul coup, mon pied heurte quelque chose et je me retrouve à mordre la poussière ! -TOUSSE- - TOUSSE- ! Je relève la tête rapidement et... Il n'y a plus personne... ? Je m'approche du trou, il n'y a plus rien, même pas des empreintes de pas. Je secoue la tête : ce n'est pas le moment !

« Duooo ! Heeroooo ! »

D'abord, c'est le silence et puis, en tendant l'oreille, j'entends des voix mais elles semblent assez éloignées :

« Trowa ? C'est toi ? c'est la voix de Duo.

- Oui ! C'est moi ! Vous allez bien ?

- Ouais, si on veut... ça, c'est Heero. Tu peux nous aider à sortir de là ?

- Les autres vont arriver. Mais on n'a rien pour vous remonter.

- Laisse ! J'essaye quelque chose ! »

Qu'est-ce que Duo a dans la tête ? Je reste vraiment perplexe sur ce coup là. J'espère juste qu'ils s'en sortiront...

FIN POV Trowa

POV Heero :

Je me tourne vers Duo :

« Tu as une idée ?

- Je ne sais pas si ça va marcher mais je peux toujours essayer. »

Il pose sa main au sol et se concentre. Je vois son kanji devenir lumineux puis j'entends un bruit, comme si une multitude de petit bout de verre s'entrechoquaient. Et là, je vois une multitude de couleurs, des billes, ce sont des billes. ! Je vois Duo relever les yeux vers moi et sourire :

« Je ne sais pas si j'arriverais à nous faire sortir mais... »

Il me prend la main et d'un seul coup, c'est comme un ascenseur, c'est marrant, on monte assez vite, entourés du bruit des billes qui s'entrechoquent. On peut voir le ciel se rapprocher, la sortie ! Mais d'un seul coup, tout s'arrête, nous ne montons plus, je regarde à mes côtés, Duo est épuisé et je le comprends, il vient de nous faire remonter d'une dizaine de mètres. Il est haletant, exténué. Il a l'air si fragile comme ça. Ça me donne une idée de mon état lorsque j'avais utilisé le pouvoir de mon kanji pour la première fois.

J'entends une voix, je lève les yeux, Trowa ! Il est penché au-dessus de nous, mais pas trop pour éviter une avalanche de sable. Ce n'est pas très haut. J'entends d'autres voix et des visages familiers m'apparaissent :

« Zechs ! Quatre ! Wufei ! Noin !

- Ça va ? Quatre me regarde, il est très inquiet comme à son habitude.

- Oui, on va bien, mais Duo est fatigué car il nous a remonté d'une dizaine de mètres grâce à son kanji.

- Attend deux secondes. » me lance Wufei.

Je vois sa tête disparaître ainsi que celles des autres. Nous attendons donc, le temps est long, rythmé par les halètements de Duo qui reprend peu à peu ses forces, mais je pense que ce qu'il lui faut c'est une bonne nuit de sommeil.

« Tiens, attrape ! »

Je vois une sorte de corde qui descend mais en y regardant mieux, on devine que c'est des ceintures toutes accrochées les unes aux autres. Pourvu que ça tienne ! Je me lève mais un gémissement m'arrête, je me retourne et découvre rapidement le problème : Duo est trop faible pour se lever et s'accrocher à la corde... Je réfléchis quelques secondes avant de le hisser sur mon dos :

« Je ne peux pas remonter tout seul en tenant Duo. Essayez de nous hisser de là-haut.

- Bien compris ! » et tous en coeur !

Je me tiens le mieux possible aux ceintures mais ce n'est pas facile, cette corde improvisée me griffe les mains... ! En plus, le poids de Duo accentue la douleur. Pas qu'il soit lourd mais ça fait quand même un poids supplémentaire, en plus de mon corps. Plus que quelques mètres... Je dois tenir bon ! Je serre les dents et retiens avec peine des larmes qui menacent de couler le long de mes joues. Zechs attrape mon bras et nous hisse sur le dernier mètre, merci au ciel : je n'aurais pas tenu jusqu'en haut. Une fois posé à terre, je souffle sur mes mains en les massant, Zechs me prend dans ses bras et me couvre le visage de baisers. Lui aussi, il m'a manqué, je le serre contre moi sans pour autant me servir de mes mains trop douloureuses.

Je jette un coup d'oeil à Duo, il est dans les bras de Trowa, presque endormi, il répond encore un peu aux questions des autres mais ses hochements de tête lui coûtent. Il finit par sombrer dans le sommeil. Trowa le hisse sur son dos et nous décidons de rentrer ; Zechs, lui, passe un bras dans mon dos et l'autre à l'arrière de mes genoux, je suis soulevé du sol. Ça ne me déplait pas et je me love contre son torse tout en sombrant lentement à mon tour dans le sommeil.

FIN POV

Ils laissèrent les deux adolescents dans leur chambre, tous deux assoupis. Cependant, Trowa avait peine à dissimuler son inquiétude le remarquant, le grand blond vint lui poser des questions auxquelles le Français fut contraint de répondre, il narra donc ce qu'il avait vu le soir même en se précipitant sur la plage et comment tout avait disparu lorsqu'il était tombé. Zechs l'écouta sans l'interrompre, pensif. Il décida que le mieux était de veiller chacun leur tour sur leur deux protégés, les deux émeraudes acquiescèrent en silence, puis il pénétra dans la chambre, s'asseyant dans un coin sombre de la pièce et attendant, tous les sens aux aguets.

La nuit avança lentement et au bout de une heure d'attente, les yeux du français commencèrent à se fermer contre sa volonté, la fatigue le gagnait peu à peu. Cependant, un grincement le réveilla complètement. Il se blottit contre la commode et observa. La porte de la chambre s'ouvrit doucement dans un faible murmure, une ombre entra dans la pièce, sa démarche était aussi lente que silencieuse, uniquement trahie par le faible souffle du vent s'engouffrant dans ses vêtements. L'inconnu s'approcha des deux dormeurs, se penchant doucement vers eux. N'y tenant plus, Trowa se jeta sur l'ombre et la plaqua au sol sans ménagement, ce ne fut qu'à ce moment où un rayon de lune passa, que le Français la reconnue :

« Relena ?

- ...

- Mais qu'est-ce que tu fous, bon sang ! C'est bien toi que j'ai vu tout à l'heure près du trou ! Pourquoi cherches-tu à nous éliminer ? »

Seul le silence lui répondit, la jeune fille ne semblait nullement effrayée par la soudaine agressivité du jeune homme, gardant un calme presque déroutant. Elle s'assit doucement, sans le moindre geste brusque ou suspect. Puis fixa ses yeux dans les deux émeraudes qui ne la quittaient plus. Nulle échappatoire ne s'offrait à elle, elle se contenta donc de rester silencieuse, ce qui énerva passablement le Français :

« Du vas répondre, oui ! Pourquoi ?

- Je n'ai pas le choix... souffla-t-elle finalement.

- Comment ça ? s'étonna le jeune homme.

- Trowa, tu crois sincèrement que je pourrais vous faire du mal de mon plein gré ? »

Cette question figea le Français sur place, il ne s'attendait vraisemblablement pas à cela, il demeura interdit quelques minutes puis, doucement secoua la tête négativement, sans pour autant quitter la jeune fille des yeux. Elle lui sourit puis continua :

« Je ne le fais pas parce que je le veux. Mais parce que quelqu'un m'y oblige.

- Qui ? demanda Trowa sortit soudainement de son court mutisme.

- Je ne peux pas te le dire... IL m'en empêche. Et je ne peux pas aller contre SA volonté. Tout ce que je peux te dire c'est... Ne t'approche pas de moi. Ni toi, ni les autres, je pourrais vous faire du mal et ça je ne le veux pas.

- Tu n'es pas seule, n'est-ce pas ? remarqua le Français.

- Non... Je ne suis pas la seule Relena. Je ne suis même pas la vraie... Moi, je ne suis qu'une poupée... Un pantin... La vraie est quelque part.

- Où ça ? »

Mais il n'obtint aucune réponse à sa question car la dite poupée fut soudainement dépourvue de toute vie. Tenant le corps inerte dans les bras, Trowa parut quelque peu horrifié par ce qu'il venait d'entendre, cette poupée avait pu lui révéler des informations précieuses mais les autres poupées seraient-elles aussi coopératives ? Combien étaient-elles en tout ? Et surtout, où étaient Relena ?

POV Duo :

Uwaaaaaaa... J'ai bien dormi ! Je m'étire de tout mon long, ça fait du bien... Aïe ! Le dos qui craque ! Je me mets sur les coudes et ferme les yeux, la lumière du soleil qui pénètre dans la chambre et si délicieuse sur la peau... Ronronronronronronron... Je vais devenir un vrai chat, moi. Je me lève et m'habille (Trowa a pensé à ne pas me foutre tout habillé dans le lit, il est chou), je me rend à la salle à manger où les autres m'accueillent avec le sourire. C'est moi ou celui de Trowa est crispé... ? Bon, je lui demanderais tout à l'heure : l'appel du ventre à toujours été le plus fort chez Duo Maxwell ! Je commence à engloutir un croissant lorsque je sens la main de Trowa dans mon dos. Ça me fait du bien... Mais en même temps, je sais qu'il n'est pas bien : il ne me caresserait pas tout à fait de la même manière si tout allait pour le mieux : je sens ses doigts trembler un peu, hésitants. Je ne pose pas de question mais mange rapidement mon petit déjeuner avant de dire aux autres que je vais me promener sur la plage en compagnie de mon amour, j'ai le don pour le faire rougir, ça m'éclate !

Nous marchons, les pieds dans l'eau de la mer. C'est agréable... Je l'apprécierais à sa juste valeur si Trowa ne me semblait pas si crispé. Je n'en peux plus d'attendre alors je me lance :

« Qu'est-ce qui ne va pas, Trowa ?

- Hein ! il est pris au dépourvu apparemment.

- Tu n'es pas comme d'habitude... je continue. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Comment l'as-tu su ? s'étonne-t-il.

- Je ne suis pas ton amant pour rien ! je rigole. Alors ? »

Il hésite, aurait-il peur de quelque chose ? Nous marchons de longues minutes en silence, juste en nous tenant le bras. J'allais désespérer d'avoir une réponse lorsque Trowa prend la parole :

« Relena... La vraie... Elle est ici. Mais je ne sais pas où...

- Tu veux dire que l'autre est une usurpatrice ? je demande, là je comprends plus trop.

- LES autres ne sont en réalité que des poupées, des pantins... sa main s'est refermée plus fermement sur la mienne. Elles sont manipulées mais leur but est apparemment de nous détruire... C'est une des Relena qui était en train de vous enterrer l'autre soir. »

Je frissonne à ce souvenir, l'idée de terminer enterré vivant ne me plaît pas du tout. Je serre un peu plus le bras de Trowa contre moi, je dois l'avouer, je ne suis pas vraiment rassuré. Son bras passe autour de mes épaules et il murmure à mon oreille :

« Je ne laisserais personne te faire du mal... Personne. »

Ces mots m'apaisent. Ils me rassurent, me réconfortent. Je sais qu'il fera tout pour tenir sa promesse, aussi je veux en faire une, moi aussi :

« Tant que je vivrais, tu n'auras pas à te plaindre de moi, je te le promet. »

Ses yeux verts montrent de la surprise puis il me sourit tendrement et me dépose un baiser sur le front en me caressant les cheveux. Il m'a compris et sait que je ferais mon possible pour m'y tenir, il fait tant d'efforts pour moi... Puis je lève les yeux pour regarder devant nous et c'est là que je stoppe net :

« Trowa... Hier... Cette grotte n'était pas là. »

FIN POV

Les deux garçons demeurèrent interdits quelques minutes puis se dirigèrent vers la dite grotte, il y faisait sombre et les parois étaient quelque peu coupantes ; à plusieurs reprises ils s'égratignèrent contre les pierres. Ils marchèrent à tâtons, se perdant encore et toujours dans l'obscurité ; puis de la lumière leur apparut, ils avancèrent davantage. L'Américain serra inconsciemment la main de son amant dans la sienne, il ne pouvait nier que, tout comme le Français, la peur lui nouait les entrailles, mais quelque chose leur disait qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient dans cet endroit.

S'avançant encore un peu, ils découvrirent que le tunnel débouchait dans une sorte de grande salle. Les parois avaient été travaillées, elles étaient lisses et non coupantes comme le reste de la grotte. Un rire strident les fit sursauter, un homme leur tournait le dos et ne semblait pas avoir décelé leur présence, ils s'aplatirent tels des félins dans l'ombre, tentant de freiner leur respiration et leurs battements de coeur. Lorsque l'homme s'écarta, ils découvrirent un corps qui leur était familier : la jeune fille était dans une sorte de liquide, munie d'un masque à oxygène, une multitude de fils étaient accrochés ci et là sur son corps. Ses yeux étaient la seule preuve qu'ils avaient qu'elle était encore en vie.

Ils n'échappèrent pas à son regard, elle ne sourit pas à leur vue mais la lueur de soulagement et d'espoir qu'ils virent dans ses yeux les rassura grandement. Ils se retirèrent, décidés à aller chercher les autres, il était hors de question d'affronter cet homme sans aide : peut-être avait-il d'autres pantins à sa disposition. Le natté avançait devant, suivi du Français, les yeux améthystes avaient peine à percer la pénombre mais dans un coin plus éclairé, ce qu'il vit le fit sursauté, réprimant cependant le cri qui resta prisonnier de sa gorge : devant lui se trouvaient des pantins, assis parterre, à leur effigie ; il se reconnut, ainsi que son amant et tous les autres. Trowa fut lui aussi bouche bée devant ce spectacle, mais reprenant ses esprits, il poussa l'Américain à continuer d'avancer. Ils sortirent de la grotte et allèrent directement à l'hôtel. Leur amie avait besoin d'eux et ils la sauveraient.

------ A SUIVRE !

Sahad : j'ai mis du temps à écrire, gomen nasai ! Mais c'est que je n'était pas chez moi. Alors voilà.