Tous les désespoirs sont permis

Auteur : Sahad

Note : J'espère trouver le temps de taper le chapitre 31 pendant mes heures de taf.

Chapitre 33 :

« C'est comme je te dis ! hurla presque le natté.

- J'ai compris, Maxwell... râla le Chinois. Mais avoue qu'on ne peut pas foncer tête baissée ! Il nous faut un plan.

- On ne peut pas abandonner Relena ! critiqua Noin de vive voix.

- Je ne parle pas de l'abandonner ! grogna l'asiatique.

- Tu tiens à la laisser plus longtemps là dedans ? cria la jeune femme.

- FERMEZ-LA ! » s'emporta Wufei.

Le silence s'installa entre les membres du groupe, tous surpris par la brusque colère du brun qui les dévisageait tous avec un regard noir, il lâcha finalement :

« Vous croyez que j'en ai rien à battre ? Vous croyez que ça m'amuse de l'imaginer dans cette situation ? C'est une de mes amies, merde ! Mettez- vous bien ça dans le crâne : je ne laisse jamais mes potes en arrière, pigé ? Mais aller se fritter contre une armée de poupées ce n'est pas l'aider, loin de là, alors essayez de comprendre, bordel !»

Et sur ce, il s'en alla, d'un pas rapide et dur, dénonçant toute sa colère, vers sa chambre ; le jeune Arabe le suivit après avoir rassuré ses compagnons, il arriva dans la petite pièce munie de deux lits dont un où le Chinois était affalé, la tête noyée sous un oreiller, râlant et bougonnant.

« Je peux entrer, Wufei ? tenta le petit blond.

- Bien sûr. »

La réponse avait été un peu sèche mais Quatre ne le prit pas mal : son amant était énervé et cela pouvait aisément se comprendre. Aussi le jeune garçon s'efforça à calmer son amour :

« Ne leur en veux pas trop... Duo est choqué par ce qu'il a vu et Noin est bouleversée parce qu'il s'agit de Relena.

- Mouais, mais quand même... il n'avait pas retiré l'oreiller de sa tête mais son ton n'était plus aussi agressif.

- Wufei... Je n'aime pas te voir dans cet état. »

Réconforté quelque peu par les mots, les caresses que son amant exerça sous sa chemise achevèrent de tranquilliser l'asiatique ; enlevant l'oreiller et se relevant doucement, il déposa un tendre baiser sur les lèvres du jeune blond qui lui sourit avec un regard plein d'amour et de tendresse. Ne pouvant rester trop longtemps ainsi, ils se levèrent pour aller rejoindre les autres ; ils décidèrent ''d'attaquer'' au milieu de la nuit, lorsque tout devrait être calme.

Alors que tous repartaient à leur activités, l'Américain s'approcha du Chinois, sentant en lui une culpabilité depuis leur dispute, il murmura :

« Fei-chan... Je voulais m'excuser... Pour ce que j'ai dit. Ce n'était pas très cool de ma part...

- Non, ça va... T'as pas à t'en faire... le rassura l'asiatique. Je ne t'en veux pas d'être sur les nerfs avec toute cette histoire... Mais essaye d'être plus naturel.

- What ? s'étonna le natté.

- On lit sur ton visage comme dans un livre ouvert, ce n'est pas dur de voir qu'on prépare quelque chose dans ces conditions... Wufei tira la langue dans sa direction avec une mimique assez comique.

- Moi qui te prenais pour quelqu'un de coincé ! ironisa le châtain.

- Maxweeeeeeeeeeeeeeeeeell... Je suis calme mais je ne te garantie pas de le rester indéfiniment.

- Okay ! I'm sorry ! Don't kill me, right? Soupira-t-il avec un sourire.

- Maxwell... Je ne pige pas l'anglais... lui fit remarquer le brun.

- J'ai dit : ''Ok ! Je suis désolé ! Ne me tue pas, d'acc ?''

- Mouais... J'vais y réfléchir. »

L'Américain s'empressa de rejoindre son compagnon pour aller se lover contre lui, le Français ne le repoussa pas, l'accueillant à bras ouverts ; celui-ci passa doucement sa main dans les cheveux châtains doux et soyeux et déposa un chaste baiser sur son front, lui arrachant un petit rire cristallin. Ils emmenèrent ensuite Zechs et Heero sur la plage pour leur montrer l'emplacement de la grotte en question, puis pour ne pas paraître trop suspects au cas où quelqu'un les observeraient, ils s'installèrent sur les rochers comme pour un rendez-vous amoureux pour deux petits couples tout à fait normaux.

Trowa cessa de passer les doigts dans les cheveux de son amant en grognant ce qui alarma ce dernier :

« What's up ?

- Il y a que je ne me suis toujours pas habitué à avoir seulement trois doigts à une main... Même avec le temps, c'est pas facile de s'habituer... répliqua le Français.

- Mon pauvre Trotro. murmura Duo.

- Remarque... Ça doit être plus pratique pour le pieu, non ? lança le Japonais avec un sourire.

- Heero ! grimaça le natté.

- Merci de ta solicitude... grogna l'Européen.

- De rien, tout le plaisir fut pour moi !

- Je vais te démolir ! lança l'Américain sur un ton qui se voulait menaçant.

- C'est drôle, Duo, t'es rouge pivoine ! remarqua l'asiatique toujours sur sa lancée. On ne peut pas s'empêcher d'avoir des pensées pas très sages ?

- Heeeeeeeeerooooooooooooooooooooo ! I'll kill you some day...

- Ben voyons... Quand les poules auront des dents et qu'elles se les laveront en tenant la brosse à dent avec leurs ailes !

- Maieuh ! »

Ils éclatèrent tous de rire avec la mimique qu'adopta Duo, celle du petit chiot battu, qui était évidemment à mourir de rire. Puis Zechs reporta discrètement son attention sur la grotte : le passage devait être fermé. Mais cependant il était clair qu'une partie de la paroi n'était pas tout à fait la même que le reste, travail d'amateur qu'ils n'avaient pourtant pas remarqué à leur arrivée.

POV Heero :

C'est le soir... Il est environ 21h00. Je me suis couché, comme Duo, tout habillé, prêt à passer à l'action. Nous attendons patiemment le signal tout en essayant de respirer le plus lentement possible afin d'avoir l'air de dormir mais surtout pour calmer nos coeurs battant à la chamade. Ce n'est pas sans risque mais il faut le faire, pour Relena... Le silence est pesant, j'envisage en même temps ce qui pourrait arriver si nous échouons. Très mauvaise idée ! T-T Ça me rend très nerveux...

Nous entendons tout à coup un grattement contre le mur. C'est le signal ! Duo et moi nous levons et prenons des sacs que nous avons préparés pendant la journée lorsque nous étions revenus de la plage. Ça ne sera pas facile de se retrouver exactement dans l'obscurité. Nous sortons de l'auberge sans difficulté et sommes tout de suite rejoints par les autres. Trowa et Duo, qui connaissent mieux le chemin, nous servent de guides ; nous arrivons au bout de quelques minutes à l'entrée de la grotte. Elle est ouverte. C'est comme une invitation... Très suspect. Je le sens mal, très mal ! Ma main se resserre sur celle de Zechs : j'ai les boules, je l'avoue.

Nous pénétrons dans une sorte de tunnel naturel, l'endroit est sombre et je me coupe les bras et les jambes à plusieurs reprises. C'est là qu'un petit grognement, à peine audible pourtant me fait sursauter, je me retourne et en demande la raison à Quatre :

« J'ai failli me faire castrer si tu veux tout savoir ! » chuchote-t-il vraiment très bas.

J'ai du mal à me retenir de rire, comme tous les autres d'ailleurs. Mais un rire strident nous cloue tous sur place. Kami-sama, c'est un dingue, y a pas d'autre mot pour qualifier son propriétaire. Quoique mon prof de maths avait le même, mais c'est p'têt pas le moment de penser à ça !

Nous avançons toujours prudemment dans la pénombre en essayant d'éviter le plus possible les parois coupantes de la grotte. Je peux voir une lumière au bout du couloir. Nous nous approchons à pas de loup (et encore, j'suis sûr qu'on est plus discrets, tellement on a la pétoche !) ; nous arrivons dans une salle qui ressemble fort au laboratoire du Docteur Foldingue. Puis, à quelques mètres de nous, Relena est attachée au mur, Noin se précipite vers elle : elle est vivante. Mais à peine essaye-t-elle de nous prévenir que quelqu'un nous projette, avec une force prodigieuse, à côté d'elle. Je relève la tête et vois le professeur en question, correspondant exactement à la description de Duo, entouré de poupées à l'effigie de Relena (les nôtres n'étant pas encore opérationnelles).

« Héhéhéééééééé... Vous resterez enfermés ici jusqu'à la marée montante : l'eau inonde la grotte... Et vous mourrez noyés ! Hahahahaha ! (le rire strident).

- Merci pour les détails ! ironise Duo.

- Vous pouvez me remerciez, jeune homme. Comme je suis gentil, je vous laisse en compagnie de vos amis. Quelle belle fin que de mourir ensemble pour une cause commune. Oh ! Je dois me hâter, au revoir ! Au revoir ! »

Et il se casse ! Rah ! On s'est fait avoir en beauté. Noin s'acharne déjà sur les entraves de Relena, mais je doute que ça serve à quelque chose, ça à l'air très solide. J'essaye de réfléchir mais avec toute cette pression, c'est pas facile. Je recule un peu et un ''floc'' sonore me fait tourner la tête : j'ai un pied dans l'eau. Et merde !

FIN POV Heero

POV Duo :

Nous sommes tous accablés par cette constatation. Puis je sens le bras de Trowa passer autour de mes épaules. J'ai peur...

« Thanks, Trowa... je murmure.

- Trois... Trois... Mais bien sûr! » S'exclame-t-il.

Je n'ai pas le temps de comprendre, il porte ses mains à sa ceinture et en extirpe son couteau. Trowa, je t'adore ! Il libère Relena en deux temps trois mouvement et nous ne prenons pas le temps de réfléchir : un passage et... Au revoir !

------ A SUIVRE !