Je rappelle que je mets à jour l'avertissement à chaque chapitre posté.
Chapitre 2
Hawkeye et Fuery furent les premiers à retrouver Mustang et Falman à l'auberge, suivis de peu par Breda et Havoc. Ils accueillirent les boissons fraîches avec soulagement.
« Avez-vous pu trouver un guide pour nous conduire à Minoen ?
« Oui, un jeune garçon d'environ 16 ans. Il nous rejoindra demain au lever du soleil ici.
« J'espère qu'il est de toute confiance. Je ne voudrais pas me retrouver avec la gorge tranchée durant mon sommeil.
« Il a l'air bien, et il nous a été recommandé par un vieil homme du coin que nous avons croisé.
« Un vieil homme ?
« Oui, une sorte de patriarche, c'était bizarre, il avait un drôle de regard. C'est lui qui nous a dit où nous pourrions trouver un bon guide. »
« C'est bizarre.
« Qu'est-ce qui est bizarre Colonel ?
« Un vieil homme est venu me parler.
« Vous pensez qu'il pourrait s'agir du même ?
« Je ne sais pas, il y a beaucoup de vieux par ici.
« Que vous a-t-il dit ? »
Roy réfléchit aux paroles de l'homme.
« Vous ne devez pas l'emmener avec vous. »
« Mais de quoi parlait-il ?
« Je ne sais pas, je n'ai pas eu le temps de lui demander, il s'était volatilisé. »
Il y eut un silence autour de la table.
« Je n'aime pas ça. »
Riza venait d'exprimer à voix haute ce que tous pensaient tout bas.
« Quoiqu'il en soit, nous devons poursuivre notre mission si nous voulons rentrer au plus tôt à Central.
Après avoir dîné, ils se rendirent dans les chambres mises à leur disposition.
Mustang en tant que Colonel disposait d'une chambre seule, de même que Riza étant la seule femme de leur équipe. Les autres partageaient une chambre aux lits superposés.
Ils sombrèrent tous rapidement dans le sommeil. Le trajet était encore long et le voyage à venir serait encore plus difficile.
Roy repensait à ce que le vieil homme lui avait dit. De quoi parlait-il ? Qu'est-ce qu'il ne devait pas emmener ?
Il soupira et se retourna dans son lit.
Bah, ce n'était sans doute qu'un vieux fou.
Dans la chambre voisine, le vent soufflait à travers les rideaux par la fenêtre ouverte, laissant une légère brise rafraîchir la pièce.
Riza gémissait dans son sommeil et agitait par moment sa tête de gauche à droite sur l'oreiller.
Une forme se déplaça dans la chambre, se mouvant comme si elle flottait sur le parquet. Elle s'approcha du lit sans un bruit.
La forme tendit son bras décharné vers la jeune femme endormie, touchant presque son visage.
Hurlante, Riza se redressa dans son lit.
La pièce était vide. Ce n'était qu'un cauchemar.
Elle tenta de calmer sa respiration et les palpitations de son cœur.
Une minute plus tard, Havoc, en caleçon et chemise, arme au poing, enfonçait sa porte pour entrer dans la chambre.
« Hawkeye, vous allez bien ? »
Il fut suivi de peu par Mustang.
Riza remonta instinctivement les draps sur elle.
« Oui. J'ai du faire un cauchemar. »
Mustang et Havoc firent le tour de la pièce. Leurs visages montraient encore des signes d'inquiétude.
« Je me sens idiote de vous avoir inquiétés pour rien. Ce n'était qu'un mauvais rêve. »
Havoc partit dans la salle de bain lui chercher un verre d'eau.
Riza regarda Mustang.
« Je suis désolée Colonel.
« Ce n'est rien. Je préfère ça. »
Riza comprit ce qu'il voulait dire. Un cauchemar valait mieux que de s'être fait attaquer dans sa chambre.
Havoc revint avec le verre d'eau et après l'avoir tendu à Riza, les deux hommes remirent la porte en place et sortirent de la chambre.
Riza se rallongea, mais elle fut incapable de retrouver le sommeil.
Le lendemain, ils trouvèrent leur jeune guide qui les attendait sur les marches devant l'auberge, tenant les brides des chevaux à la main.
Une fois les bagages chargés, ils prirent la direction de Minoen et leur lente traversée du désert commença.
Ils avançaient depuis une demie journée en silence, économisant leurs forces et leur salive.
Roy fit avancer son cheval à la hauteur de celui de leur guide.
« Comment t'appelles-tu ?
« Tourim.
« Tourim, connais-tu un vieil homme aux yeux entièrement blancs ?
« Oui, je le connais. Vous voulez parler de Kassan. C'est le plus vieil homme du village. On dit qu'il est vieux de plusieurs centaines d'années.
« Il est venu me voir hier. Il m'a dit une chose étrange.
« Kassan dit souvent des choses étranges. Ce doit être l'âge.
« Sans doute.
« Que vous a-t-il dit ?
« Que je ne devais pas emmener quelque chose avec nous. Sais-tu de quoi il voulait parler ?
« Non, si vous ne le savez pas vous-même, comment pourrais-je le savoir ?
« Tu as raison. »
Roy se replongea dans ses pensées.
Ce maudit avertissement ne voulait pas quitter son esprit.
Il ne cessait de réfléchir à ce qu'ils avaient avec eux qu'ils n'auraient pas dû emmener. Mais ils ne transportaient rien de plus que leur équipement et quelques vivres.
Aux termes de cette journée, ils établirent leur campement pour la nuit près d'une petite oasis.
Des bédouins étaient déjà sur place. Le guide alla les trouver pour s'assurer qu'il n'y aurait aucun problème. Il revint plus tard pour les avertir que le chef de la caravane ne voyait aucun inconvénient à leur présence et qu'il les invitait même à prendre le dîner avec eux le soir.
Rassurés, ils mirent tous pieds à terre et commencèrent le montage de leurs tentes.
Une fois la sienne en place, Riza s'approcha de l'étendue d'eau pour se rafraîchir. Elle but quelques gorgées et mouilla son mouchoir pour le passer dans son cou.
Elle était toujours agenouillée au bord de l'eau lorsqu'un homme s'approcha d'elle. Elle releva lentement son visage vers l'inconnu enveloppé dans sa tunique.
L'homme la regarda un moment puis lui parla dans une langue étrangère inconnue de Riza.
Son pouls s'accéléra, cet homme lui voulait-il du mal ?
Avec des gestes lents, elle se releva et chercha son arme dans le holster qu'elle portait dans son dos à sa taille.
L'homme continuait de parler, le ton semblait monter. Riza ne le quittait pas des yeux, se préparant au pire.
« Hawkeye ! »
L'homme se tourna vers Mustang qui s'approchait puis détalla.
« Lieutenant, que faites-vous ici toute seule, et que vous voulait cet homme ? » Bien malgré lui, son ton était rendu dur par l'inquiétude. Et si cet homme lui avait fait du mal ?
« Je ne sais pas, Colonel, je suis juste venue me rafraîchir et il s'est approché de moi et a commencé à me parler dans une langue que je ne connais pas. »
Ils remontaient vers leur campement.
« Nous ne savons pas qui sont tous ces gens ni s'ils nous sont hostiles ou non, nous devons être prudents et je ne veux plus que vous vous déplaciez seule. »
Il regarda chacun d'eux,
« C'est valable pour chacun d'entre vous. A présent, on se déplace par groupe de deux minimum. »
« Bien Colonel. »
Roy se tourna de nouveau vers Riza :
« Je suis désolé lieutenant pour votre intimité, mais c'est pour notre sécurité à tous. Je ne peux pas vous contraindre à dormir avec l'un de nous, mais vous rapprocherez votre tente des nôtres. »
Riza acquiesça.
De toute façon, elle avait déjà vécu dans le désert au moment du conflit d'Ishbal et elle savait que c'était la prudence qui parlait. Elle s'en accommoderait. Elle avait l'habitude.
Elle déplaça donc sa tente. Au moins, comme il lui avait dit, elle ne la partagerait avec aucun d'eux. Non pas qu'elle craignit quoi que ce soit, mais tout de même…
