Titre: Horresco referens ("Je frémis en le racontant")
Auteur: Yami Wind
Disclaimer: Les Chevaliers sont la propriété de Kurumada. P'tit chanceux, va.
Rating: T, par précaution.
Genre: Drama, angst.
Résumé général: Le passé d'un chevalier d'or...
--- Prologue---
Sa main se posa sur la poignée de la porte d'entrée, moite de sueur. Un coup sourd résonna dans son crâne, un avertissement qui tombait en lui comme une pierre, lourde comme une montagne et noire comme les ombres. Cette impression lui donnait envie de vomir, de cracher son sang à tout va et de rester là, allonger, prostré comme si de rien était.
La porte s'ouvrit lentement tandis qu'il poussa sur la clenche, dans un bruit sec et sourd. Ses doigts engourdis glissèrent lentement du métal froid, et il fit un pas pour entrer dans le hall d'entré de la petite maison. La fraîcheur le saisit aussitôt, et se gela sur lui, captée par sa sueur, qui perlait et dégoulinait tout le long de son dos.
Doucement, il repoussa une mèche de cheveux qui passa sur son front. Il pénétra lentement dans la cuisine, et resta paralysé sur le bord de la pièce, médusé par un spectacle obscène. Ses membres se mirent à tremblés, secoué par des spasmes de terreur, tandis que ses yeux s'agrandissaient et se teintaient d'une horreur sans nom. Une boule d'angoisse se forma avec une lenteur infinie dans sa gorge.
Une petite rigole entre les carreaux d'un blanc immaculé de la cuisine apporta à ses pieds un petit flot de liquide vermeil. Ses yeux remontèrent le long de la minuscule rivière écarlate, et s'arrêtèrent sur une main. Une main ouverte,
Une main séparée du corps auquel elle appartenait, une main baignant dans le sang qui s'écoulait du bras se trouvant juste à côté d'elle.
Son regard remonta le long du bras pour s'arrêter sur un visage familier, si familier, mais qui lui semblait, à ce moment précis, aussi inconnus que si c'était la première fois qu'il le contemplait. Un visage tordu de douleur, aux yeux d'un bleu si pâle, si pur.
Un rictus effrayant le traversait, une souffrance sans nom auréolait cette figure, la figure de sa propre mère, qui le contemplait, suppliante. Et il ne pouvait bouger.
Ses yeux, d'eux même, continuèrent de remonter le long du deuxième bras de sa mère aux yeux vitreux, et tombèrent sur un torse. La chair rouge laissait entrevoir les poumons et les côtes, et le sang éclosait autour du corps comme une rose pourpre, s'abreuvant du liquide vital qui s'élançait hors de ce corps encore en vie.
Le visage mordoré qui était placé sur ce corps le dévisageait, blême, un éclat de vie survivant encore dans son regard. Un souffle rauque s'échappait de ses lèvres exsangues, véritable râle de douleur qui se perdait dans l'immensité froide de la blanche cuisine. Le visage de son père, masque d'ivoire sculpté de douleur.
Le sang s'arrêta de couler, lentement, la mort fauchant impitoyablement les deux âmes dont le liquide vital s'était échappé, et formait de véritables ruisseaux, rivières et fleuves dans l'immaculée blancheur de la pièce.
Ses yeux s'arrêtèrent alors sur la seule personne encore debout, excepté lui-même. Une sombre silhouette, aux yeux d'onyx, perçant et tranchant comme une lame d'épée en plein coeur. Une noirceur total envahissait l'espace que prenait cet être étrange, qui semblait aspiré la lumière même.
Et un regard dément, fait de folie meurtrière et de sang, qui s'arrêta lentement sur lui. Sa voix se fit entendre, rauque, sèche et crissant comme du papier, mais aussi brûlante que le feu, blessant l'âme même de qui pouvait l'ouïr, serpent rouge annonciateur de mort.
-Pauvre, pauvre enfant... railla-t-il. Faiblesse incarnée... Rien ne peut te défendre de moi, n'est-il pas ?
Il se dirigea avec lenteur vers lui, et approcha son visage de ténèbres du sien, son souffle aussi froid que la mort caressant sa figure blême et terrifiée.
-Enfant de faible, faible lui même... Rien ne t'apportera la vengeance, semble-t-il... Rien.
Son rire se fit entendre, ricanant, véritable hyène déchaînée dans un corps d'homme.
-Pas de force... Pas de pouvoir, murmura-t-il. Adieu !
Et le noir se fit, le néant l'accueillit, tandis qu'un coup tomba sur sont crâne, tel une pierre. Son corps retomba sur le carrelage, tel une poupée de chiffon, et son sang s'enfuit de lui à petit coup.
Tenbra, porte-parole de Wind: Voici donc le début de la fic de Windy :)) Le chapitre 1 devrait suivre bientôt, mais je vous demande d'encourager chaleureusement l'auteur à continuer! X3 (soufflons en choeur sur le feu sacré! allez hop, reviewww pleaaaaase!XD)
