Bonjour ! Désolée de vous avoir fait attendre, mais j'ai été très occupée et ce chapitre est le plus long que j'ai jamais écrit, ce qui m'a prit plusieurs jours, tout en faisant mon travail pour lequel je suis payée.

Merci aux quelques lectrices qui ont pris la peine de m'écrire un commentaire, ça fait toujours plaisir et j'en veux encore ! - )

Voilà le chapitre 4, le mariage d'Alice mais surtout : LA RENCONTRE FATIDIQUE…
avec les 2 points de vue différents selon le moment

N'hésitez pas à aller sur mon blog pour y voir les photos qui correspondent à l'histoire et allez-y régulièrement, je fais des changements ou en tous cas, je poste de nouvelles images à chaque chapitre : royal-twilight-fiction . blogspot . com (supprimez les espaces).

Bonne lecture.

4. Mariage princier

3-4 mai 2030

[Point de vue de Bella]

Mon vol pour Londres partait dans quelques heures, et je n'étais pas encore prête. Mes bagages n'étaient pas faits, et mis à part la tenue que j'avais acheté il y a quelques mois pour le mariage, je ne savais quoi d'autre emporter.

La veille de la cérémonie, Alice organisait une soirée entre filles pour enterrer sa vie de célibataire. Sauf que c'était une princesse, donc ça ne pouvait pas être une fête comme pour une future mariée du commun des mortels.

Je décidai donc de lui envoyer un texto pour lui demander conseil. Par chance, elle me répondit dans les minutes qui suivirent.

Elle avait décidé d'opter pour une soirée pyjama et m'avait suggérer d'emporter une tenue agréable pour la soirée et passer la nuit à Kensington, tout en étant un peu sexy. C'était Alice. Quelles qu'étaient les circonstances, elle exigeait toujours que l'on reste séduisante.

Je ne voulais pas non plus prendre une tenue trop osée, au cas où je croiserais l'un de ses frères car jusqu'à ce que mon amie fût officiellement mariée, elle était tenue de vivre à Kensington Palace, qu'elle partageait avec Edward, en plus d'être la résidence d'Emmett et sa famille jusqu'au décès de la reine. Alice m'avait raconté que ce petit palais était constitué de plusieurs appartements alloué aux membres proches de la famille royale, tandis que la reine vivait à Buckingham la semaine, mais à Windsor les week-ends et que l'héritier directe, donc le prince Carlisle et sa femme, eux occupaient Clarence House depuis que leurs enfants étaient adultes et revenus de l'université.

En plus de ma tenue rouge avec les accessoires coordonnés avec ma robe, je glissai dans ma valise mon emble de nuit en soie rouge, simple mais sexy. J'étais sûre que mon amie l'approuverait.

J'ajoutai une tenue simple pour la journée et une autre pour reprendre le vol de retour. J'attrapai ensuite tout mon nécessaire de toilette mais décidai de laisser mes brosses et mon sèche=cheveux à Laeken, puisqu'Alice avait offert de nous faire coiffer par son coiffeur personnel à Kensington.

Une fois tout empaqueté, je fermai mes sacs, enfilai mes chaussures et une veste et partis vers l'aéroport de Charleroi. Un chauffeur me déposa à l'entrée VIP, où une employée attendait avec un garde du corps, pour me conduire au lounge privé de la compagnie.

J'embarquai bien sûr en priorité et fus invitée à m'assoir en business class et dès que l'avion fut prêt, nous décollâmes pour atterrir une heure plus tard à London City airport.

Dès que l'avion fut arrêté au milieu du tarmac, je regardai par le hublot et vis une voiture noire aux vitres teintées approcher. Une hôtesse vint me prévenir que ledit véhicule avait été envoyé par le palais pour moi. C'était surement une gentille attention d'Alice, pour m'éviter la horde de paparazzi qui adoraient photographier la royauté en Angleterre, plus qu'en Belgique.
On me fit sortir en priorité, je m'engouffrai ensuite dans la berline qui fila donc vers le centre-ville.
C'était la première fois que je rendais visite à mon amie à sa résidence officielle. Les barrières se levèrent à notre arrivée, puis l'auto s'arrêta devant l'entrée privée du palais.

Aussitôt que je passai la porte, je sentis des bras me serrer et un petit corps m'attirer contre lui.

Bella ! s'exclama Alice. Je suis si contente de te revoir. Ça faisait trop longtemps !

Moi aussi, Alice, essayai-je de dire. Mais tu m'étouffe !

Oh pardon, s'excusa-t-elle en s'éloignant sans me lâcher.

Derrière elle, je vis des silhouettes approcher, dont 2 que je reconnus rapidement. Mon autre amie anglaise, Angela Webber, était déjà arrivée, suivie de ma belle-sœur partie de son côté.

Jessica, tu es déjà là ? lui fis-je remarquer.

Je suis partie avant toi, je voulais passer à Forks, voir mes parents avant de venir ici.

Forks était une petite ville du comté de Forksshire, dont Lord Webber était le baron.

Je vais te montrer où tu vas dormir, m'entraina la future mariée.

Je saluai mon ancienne colocataire et suivis l'autre vers ses appartements.
Mes valises posées dans la chambre qui m'était attribuée, nous repartîmes vers le salon familial du palais. C'est là que je vis la princesse Rosalie pour la première fois en face.
C'était l'une des plus belles femmes que j'avais pu rencontrer et elle était magnifique, née pour être une reine. Elle était si élégante et fière et avait un regard si froid, mais en même temps si doux. Ses yeux bleus comme l'acier me scrutaient, ce qui m'intimida au plus haut point.

Elle s'inclina devant moi, étant d'un rang inférieur, puisque j'étais héritière directe.

Tu dois être Isabella ? me demanda-t-elle. Alice nous a tellement parlé de toi depuis des années, qu'il me semble te connaitre déjà depuis longtemps.

Enchantée de te rencontrer enfin Rosalie, lui dis-je en m'inclinant à mon tour.

Pas de courbettes entre nous, tout de même, intervint sa belle-sœur.

Isabella, c'est bon de te revoir ! entendis-je m'appeler avec le même accent que ma mère.

Esmée, m'exclamai-je. En reconnaissant la cousine de Renée. Comment allez-vous ?

Très bien et toi ? tu es devenue une si belle jeune femme ! Et comment va ma chère cousine ? je suppose qu'elle est restée à Bruxelles.

Elle va très bien, mais avec la santé de papa qui n'est pas aussi bonne qu'il le voudrait, ils ont préféré rester en Belgique.

Charlie ne s'est toujours pas remis de sa chute ? me demanda ma cousine.

Sa hanche lui fait encore assez mal. Il va probablement devoir subir une opération et envisage d'abdiquer dans les 2 années à venir.

Oooh ! s'étonna sa fille. Ça veut dire qu'il faudra bientôt que je t'appelle « Majesté » ?

Ce n'est pas encore fait, dis-je gênée. Il se peut que je ne puisse pas accéder au trône, je dois apparemment être mariée avant mes 30 ans, c'est-à-dire fin de l'été l'année prochaine. J'ai donc moins d'un an pour me fiancer. Faudrait-il déjà que je le trouve.

Cessons de penser à tout ça, tu as le temps et je suis sûre que tu trouveras, me rassura Esmée.

Le reste de la journée se passa calmement. Nous dinâmes tranquillement entre femmes dans la salle‑à‑manger et Esmée reparti à Clarence House, nous laissant entre filles. Nous allâmes ensuite dans nos chambres mettre nos jolis pyjamas et nous rassemblâmes dans le petit salon rose et vert pâle d'Alice. La soirée se déroula sous les rires, nous remémorant Alice, Angela et moi, nos souvenir d'Oxford. Au milieu de notre séance de souvenirs, nous nous aperçûmes que nous n'avions plus rien à grignoter. La mariée m'envoya aux cuisines chercher le restant des petits fours que le chef nous avait préparés plus tôt. Heureusement que j'avais un bon sens de l'orientation et une excellente mémoire (Alice et Esmée m'avaient fait faire le tour dans l'après-midi), parce que Kensington était aussi grand que Laeken. Qu'en serait-il de Buckingham demain !

[Point de vue d'Edward]

Ma petite sœur se mariait demain !

Pour l'occasion, Emmett et moi avions décidé d'organiser une petite soirée entre homme à Clarence House, les filles étant à Kensington.

Mon père travaillait à son bureau et ma mère avait passé la journée avec les femmes à l'autre bout de Hyde Park.

Nous passâmes donc un peu de temps à discuter, avant que le match de préparation à la Coupe du Monde de football ne commence. Cette année, c'était le Royaume-Uni, conjointement avec l'Irlande, qui organisait la compétition. La finale aurait lieu ici, à Londres, un grand événement pour le pays.

Peu avant que les hymnes nationaux ne commencent, j'entendis la grande porte d'entrée s'ouvrir. C'était probablement Maman qui rentrait de son diner avec Alice et ses invitées.

Salut les garçons, je suis rentrée ! vint-elle nous prévenir.

Bonsoir Maman, comment était ta journée ? lui demanda mon frère.

Très bien, je suis contente d'avoir pu revoir les amies d'Alice avant la journée fastidieuse de demain. Je n'aurais sans doute pas l'occasion de discuter avec elles, dit-elle.

Comment allait Alice ? demanda notre futur beau-frère d'un ton inquiet.

Ne t'inquiète pas Jasper, elle est toujours impatiente d'être ta femme, l'apaisa Esmée.

Le match va commencer Maman, désolée de te chasser ! l'interrompit Emmett.

Elle partit après nous avoir souhaité un bon match et une bonne nuit et se dirigea probablement vers le bureau de son mari.

Après la rencontre Angleterre – Afrique du Sud qui se solda par une victoire de notre nation, mon frère et moi rentrâmes discrètement à Kensington. Ayant bu trop de bières, nous décidâmes qu'il était mieux de demander au chauffeur de notre père de nous y reconduire. De toute façon, il devait déposer Jasper au Savoy, l'hôtel où il passerait la nuit et qui se situait à l'autre bout du centre-ville, à peine à un mile de la cathédrale où le mariage avait lieu le lendemain.

Mon ainé se dirigea de suite vers ses appartements, une fois arrivé au palais. Alors que j'entendis mon estomac crier famine, je me dirigeai vers les cuisines communes, sachant que mon frigidaire était vide.

Tandis que je m'approchai, j'aperçus une légère lumière venant de la chambre froide. Je me cachai pour que ma sœur ne me voie pas. J'avais envie de lui faire une dernière blague en l'effrayant.

Au moment où je m'apprêtai à sortir de ma cachette pour sauter sur Alice, ce n'est pas celle que je croyais qui sortit sa tête du réfrigérateur.

La personne que je vis était légèrement plus grande et avait les cheveux moins foncés

Elle me rappelait quelqu'un mais je n'arrivais pas à me souvenir de qui il s'agissait.

Moi qui avais une préférence pour les blondes aux yeux bleus, j'étais prêt à changer d'avis en voyant cette sublime brune aux yeux chocolat.

Elle repartit, sans doute vers les appartements d'Alice, sans me remarquer, portant un plat de petits fours qui semblaient délicieux.

Je fouillais ensuite le frigidaire pour voir si elle en avait laissé un peu pour mon estomac gourmand. Par chance, elle n'avait probablement pas eu assez de place pour tout emporter et avait donc laissé quelques mini pizzas que je décidai de prendre. Je les mis au micro-ondes 2 minutes pour les réchauffer et les engloutis en moins de temps qu'il ne fallait. Emmett, avec son appétit vorace, avait déteint sur moi au fil des années à le voir se goinfrer.

Je rangeai mon bazar, ni vu, ni connu, puis partis finir la nuit dans mon lit où je m'endormis en rêvant de chocolat.

[Point de vue de Bella]

Je me réveillai, ne reconnaissant pas où je me trouvais. Il me fallut quelques minutes pour me rappeler que j'étais à Londres et que mon amie Alice allait se marier dans quelques heures. Je regardai d'ailleurs à mon téléphone portable, afin de voir s'il n'était pas trop tôt, ni trop tard. Les tentures épaisses de la chambre occultaient la lumière du jour.

J'avais 6 heures pour prendre un bon petit-déjeuner, m'apprêter et aider Alice à se préparer.

J'entendis d'abord deux coups faibles frapper à la porte et une jeune femme en tenue de domestique entra avec un plateau rempli de viennoiseries, accompagnées d'une assiette avec des œufs brouillés au bacon et d'une tasse de thé.

Je remerciai la femme de chambre qui sortit après une révérence et mangeai en vitesse. Dès que je fus rassasiée, je me dirigeai vers la salle de bain attenante et pris une rapide douche. Une fois sèche, j'enfilai mes sous-vêtements et un peignoir par-dessus. J'emportai ma tenue et accessoires, puis filai vers la chambre de la mariée.

Bonjour tout le monde ! dis-je en entrant dans la chambre.

Isabella, bonjour ! me répondit Esmée. As-tu bien dormi ?

Parfaitement, Esmée, merci. J'ai même eu droit à mon petit-déjeuner au lit.

J'ai demandé à ma femme de chambre de t'apporter un plateau dès que serais réveillée m'annonça mon amie. Tu as bien mangé, j'espère ? Parce que le prochain repas ne sera pas avant 17 heures !

Oui, je m'en doutais, j'ai donc englouti tout ce qu'il y avait sur le plateau, affirmai-je.

Tant que nous sommes encore ici, je peux toujours demander aux cuisines de nous apporter de quoi grignoter, s'il le faut proposa la princesse de Galles.

Au fait, je ne me suis pas encore habillée, comme vous le voyez. Je ne savais pas si c'était préférable d'attendre au dernier moment pour ne pas froisser ou salir ma robe.

Tu as bien fait, me rassura-t-elle. Je suppose que ce que tu as dans les bras c'est ta robe ?

En effet ! mes chaussures, le chapeau et tout le reste se trouve dans le sac, signalai-je en montrant celui-ci.

Je déposai mes affaires dans le coin qu'on m'indiqua et me joignis à Esmée, Rosalie (qui préférait qu'on l'appelle Rose), Angela et Jessica (qui venait d'arriver dans la pièce) pour assister la femme du jour. Le coiffeur vint lui faire son brushing et commença ensuite par coiffer Esmée dans une autre pièce. Pendant ce temps, Alice enfila les dessous en dentelle que sa mère lui avait offerts pour l'occasion. Je l'aidai ensuite à passer sa jarretière bleue par-dessus son bas à la jambe gauche, tandis que Rosalie lui mit ses escarpins. Angela lui accrocha sa parure autour du coup et Jessica lui tendit les boucles d'oreilles assorties. Ne restaient que le voile et le diadème qui s'accordait avec les bijoux, et qu'Esmée lui poserait juste avant de partir pour la cathédrale.

Alors que c'était au tour de Rose de passer par le coiffeur, j'entendis des voix d'enfants venant du salon. Vu que je n'étais pas encore habillée, je n'osai pas aller voir. Il devait surement s'agir des enfants de Rosalie et Emmett et d'après les sons, ils semblaient bien excités.

D'un coup, j'entendis une grosse voix d'homme leur prier de se calmer. Je reconnus de suite le timbre grave du frère ainé de mon amie. J'avais déjà croisé le grand nounours, lorsqu'il venait voir sa petite sœur à Oxford, lors de certains weekends. Le grondement de leur père n'empêcha pas les enfants de rentrer d'une manière fracassante dans la chambre de leur tante.

Tatie Alize ! s'exclama une petite fille d'environ 4 ans, sans doute Charlotte. T'es crop belle !

Merci ma Lotti, lui répondit sa tante. Si tu cherches maman, elle est occupée avec le coiffeur dans l'autre chambre.

Isabella ! c'est bien toi ? demanda l'ours. Tu es devenue un canon depuis la dernière fois que je t'ai vue. Si je n'avais pas ma Rosie, …

Tu sais que ça n'aurait pas été possible entre nous deux, lui dis-je en rigolant. Nous sommes chacun héritier de notre propre couronne. Nous n'aurions jamais pu être ensemble !

Je ne pensais pas au mariage ! dit-il en faisant un clin d'œil, ce qui me fit probablement rougir comme une tomate, tant je sentis mes joues chauffer.

Emmett ! Conduis-toi un peu convenablement devant une dame ! intervint subitement sa femme, lui donnant une petite tape derrière la tête.

Aïe Rosie chérie ! ça fait mal ! se plaignit-il. Mais tu sais que je n'aime que toi.

Encore heureux ! le gronda-t-elle.

Je suis content de te revoir, Iz ! me dit Emmett en me serrant aussi fort que sa sœur l'avait fait la veille.

Emmett, tu m'étouffe ! dis-je, essayant de le pousser. Que mangez-vous dans cette famille pour avoir cette force ? c'est une manie à Kensington d'asphyxier vos invités ? ris-je.

Oh ! Belli Bells ! si tu savais … plaisanta le prince anglais. Les filles faut que je vous laisse, je dois aller soutenir le marié et laisser Eddy-Chou seul avec un Jazz nerveux, ce n'est pas une bonne idée !

« Eddy-Chou » ? demandai-je. Qui est-ce ?

C'est le surnom qu'il donne à notre frère Edward m'avertit sa sœur. Il déteste ça !

Le grand balourd partit, laissant les enfants à leur mère et ce fut à mon tour de me faire coiffer.

Il était 13 h 00 et nous étions enfin toutes prêtes pour partir. Les filles, les enfants et moi partirent en premier pour la cathédrale, où Alice nous rejoindrait juste après avec ses parents.

Les huit kilomètres qui séparaient le palais de l'église furent long et éprouvants. Il y avait tellement de monde amassé le long de la route et ils criaient tous « Vive la mariée ! »

Nous mîmes 30 minutes pour parcourir le chemin et dès que nous fîmes enfin arrivés, je vis les enfants sortir en trombe de leur véhicule, ce qui rendit Rosalie folle. Je vins à sa rescousse, prenant Charlotte par la main, ce qu'elle accepta sans hésitation, me rassurant. Je n'avais pas l'habitude de côtoyer des petites personnes si jeunes.

Esmée rentra dans l'église, suivie de sa belle-mère la reine Elizabeth et toutes deux allèrent s'assoir au premier rang. Je laissai Rose et les enfants en bas marches attendre la mariée et pris place quelques rangs derrière la reine et Esmée.

Devant l'autel, je reconnus Jasper d'après les photos parues dans la presse. Il était accompagné de ses futurs beaux-frères. C'était la première fois que je voyais Edward d'aussi près et en vrai. Il était à couper le souffle. Ses cheveux ni bruns, ni roux, avaient un effet coiffé-décoiffé, ce qui le rendait hyper sexy. Je pouvais également voir, d'où j'étais assise, ses yeux verts qui brillaient comme des émeraudes, les mêmes que sa mère, qui les tenait elle-même de la sienne.

Alors que j'avais sans doute les yeux rivés vers lui, je le vis tourner sa tête vers moi, tandis que son frère lui parlait à l'oreille. Je détournai vite le regard pour qu'il ne puisse pas voir que je l'observais.

Les magazines dans lesquels j'avais pu apercevoir des images de lui volées par les paparazzi, ainsi que les photos qui se trouvaient dans les appartements de Kensington, nulles ne lui rendaient justice. Il était bien plus beau en vrai. Il avait le teint légèrement hâlé, plus que les autres membres de sa famille. C'était sans doute dû aux quelques années qu'il avait vécu en Californie.

Il avait un visage angulaire avec des mâchoires carrées et fortes, les pommettes hautes et le nez bien droit. Ses lèvres pleines donnaient envie de les embrasser. Je notai qu'il avait de longs doigts fin et me souvins qu'il jouait du piano depuis tout petit. Il était aussi grand que son frère, mais moins costaud. On pouvait tout de même apercevoir des jambes et des bras musclés mais pas trop au travers de son uniforme de la Royal Air Force. Je distinguai également son sourire en coin éblouissant. C'est à ce moment-là qu'il regarda à nouveau vers moi et une fois de plus, je dérivai mon attention pour regarder derrière moi si la mariée arrivait.

C'est alors que le canon de Pachelbel retentit dans Saint-Paul, annonçant l'arrivée de la mariée.

Tout le monde se leva à l'entrée de la princesse au bras de son père, le prince Carlisle. Derrière eux se trouvaient Peter et Charlotte qui tenaient le long voile de leur tante, suivis de leur mère.

Après une longue cérémonie ennuyeuse d'une heure, les jeunes mariés quittèrent la cathédrale et tout le monde partit derrière eux.

Je rejoignis Angela qui était avec Jessica, rejoint par mon frère. J'embrassai Mike et nous partîmes tous les quatre pour Buckingham Palace, où se déroulait la réception.

À l'entrée du palais, nous fûmes attendus par la reine en personne, à qui je fis la révérence, comme l'exigeait le protocole britannique. Son fils et sa belle-fille se tenaient à côté d'elle.

Nous attendîmes Jasper et Alice revenir de leur traditionnel salut au balcon, devant l'immense foule que nous entendîmes acclamer.

Dès que le repas fut terminé, nous fûmes invités à gagner la salle de danse, où valsèrent les jeunes époux, bientôt rejoints par leurs parents et d'autres couples tels que mon frère et sa femme.

Bonjour ! entendis-je prononcer une voix de velours derrière moi.

Je me tournai et fis face au duc de Sussex que j'avais tant admiré pendant la cérémonie de mariage.

Bonjour ! lui répondis-je d'un ton hésitant. Tu dois sans doute être Edward, le frère dont Alice m'a si souvent parlé.

En bien, j'espère ? demanda-t-il avec son magnifique sourire en coin.

Euh … bien sûr !

Puis-je t'inviter à danser ?

Je ne suis pas une très bonne danseuse, avouai-je. J'aurais peur de te marcher sur les pieds.

Tout est dans le cavalier ! affirma Edward.

J'hésitai un instant, cherchant mon amie du regard. Quand je la vis, elle me fit le geste d'accepter.

D'accord, me rendis-je. Mais c'est à tes risques et périls !

Je pris la main qu'il me tendit, sentant un léger coup de jus et je le suivis vers la piste de danse.

La chanson de Christina Perri, « A Thousand Years » commença, puis le frère de mon amie me fit valser à mon tour au milieu des autres duos.

Les yeux dans les yeux nous tournâmes en symbiose jusqu'à ce que la mélodie se termina.

J'avais envie de fondre dans ses bras tant je m'y sentais bien. Je n'avais jamais ressenti une telle émotion auparavant. Même avec mon ex, Jacob, je n'avais jamais été aussi intime rien qu'en dansant. Je me noyai dans la foret d'émeraudes qui me fixait tout au long de notre danse.

Quand la musique s'arrêta, il stoppa donc, brisant l'alchimie qui commençait à naitre entre nous.

Il s'éloigna subitement, me laissant pantoise et essoufflée. J'avais les mains moites et le cœur qui palpitait. Ce fut une rencontre sympathique surréaliste mais sympathique. *

[Point de vue d'Edward]

Je ne savais pas ce qu'il m'avait prit de l'inviter à danser et encore moins pourquoi je l'avait ensuite abandonnée au milieu de la piste de danse, dès que la chanson fut finie.

Elle était encore plus belle que lorsque je l'avais aperçue hier soir, dans la pénombre des cuisines.

Ses yeux de la couleur du chocolat étaient si profonds et expressifs que je m'y serais noyé, si j'étais resté encore une minute de plus à la regarder droit dans les yeux.

Isabella était si différente des filles qui m'attiraient habituellement. Je ne compris donc pas pourquoi je me sentais si chamboulé lorsque nous valsions.

Je ne la vis plus de la soirée et entendis par mon frère, qu'elle était repartie à Bruxelles le lendemain de la noce. Je regrettai vivement ne pas avoir eu l'occasion de m'excuser auprès d'elle. J'ignorais quand je la reverrais, ni si je la recroiserais un jour.

[Point de vue d'Alice]

Ces deux-là étaient certainement faits l'un pour l'autre.

J'avais assurément assister à un coup de foudre entre mon frère et l'une de mes meilleures amies.

Même à l'autre bout de la salle de réception j'avais pu observer l'alchimie qui régnait au milieu d'Edward et Bella. Malheureusement, cet imbécile qui me sert de frère avait tout gâché lorsqu'il avait décidé de lâcher sa partenaire de danse au milieu de la piste, sans dire un mot.

Mon amie belge était repartie chez elles, sans que je n'ai pu lui parler, ce qui me navrait fortement.

J'aspirais à les réunir tous les deux, et pourquoi pas les voir se marier. Mais je doutais que Granny approuve. Après ce qu'elle avait vécu avec Pops, elle ne voudrait sans doute pas que son petit-fils se retrouve dans la même situation que son défunt mari.

Bien qu'ils s'étaient mariés par amour, cela n'avait pas abstenu notre grand-père d'avoir de nombreuses liaisons.

Lorsque notre grand-mère avait succédé à son père si soudainement, Pops était relégué au second plan, devant toujours rester derrière sa souveraine et donc sa femme. Il n'avait pas pu l'accepter et se vengeait en étant infidèle à son épouse.

Granny craindrait probablement que cela arrive à son petit-fils favori, sachant qu'Isabelle était destinée à devenir la reine de son pays, tout comme elle l'était devenue si peu de temps après son mariage.

Depuis que notre grand-père nous avait quittés, sa santé semblait se décliner. Peut-être n'allait-elle pas rester plus longtemps au pouvoir et que cela permettrait à notre père de monter sur le trône.

J'étais sûre qu'il voudrait le bonheur d'Edward et qu'il accepterait la relation, si mon frère se déclarait et que Carlisle avait le pouvoir de décider.

Seulement, après ce que Bella nous avait annoncé la veille de mon mariage, elle ne pourrait sans doute pas attendre que Grand-mère rende l'âme, pour trouver un mari.

*Citation de Hugh Grant, puis de Julia Roberts dans le film "Coup de foudre à Notting Hill"

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Rendez-vous très bientôt pour le prochain épisode : Bella de retour en Belgique, se languissant d'Edward