Ça y est, la Montagne Bleues est entrée dans mon histoire !
Pour Dís, la soeur de Thorín, comme je n'ai absolument rien trouvé sur le net qui aurait pu me renseigner sur elle, son caractère ainsi que son apparence physique m'étant totalement inconnus, j'ai tout inventé !
Et n'oubliez pas que c'est une histoire que j'ai classé comme U.A. et donc elle peut ne pas correspondre à ce que vous en attendiez. Mais moi, je l'aime comme ça.
Info météo : Je déteste ce temps. Vivement le printemps...
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Chapitre 32
La matinée passa plutôt vite et quand son estomac se mit à grogner, Thorín se rendit compte que l'heure du repas était passée depuis un bon bout de temps. Levant la tête, il vit Ori qui était assis non loin et qui recopiait consciencieusement quelque chose.
-Tu n'es pas allé manger ?
-Non votre majesté, j'ai du travail.
-L'un n'empêche pas l'autre. Tu aurais dû y aller.
-Je ne voulais pas vous déranger...
Thorín soupira et lui ordonna gentiment d'aller se restaurer, ce que fit le scribe en silence. Puis il se leva avec l'intention d'aller rejoindre Bilbo quand il changea d'avis. Même s'il avait très envie de le voir, il savait que son compagnon était en sécurité avec Balín qui ferait le nécessaire afin qu'il ait tout ce dont il pourrait avoir besoin.
Alors à la place, il se contenta d'appeler un garde et lui demanda qu'il lui monte à manger. Il avait l'impression de revenir en arrière, du temps où il n'y avait personne dans sa vie pour combler le trou qu'il avait dans son cœur.
Quand il mangeait seul dans son bureau, quand il travaillait tellement qu'il ne voyait parfois même pas la lumière du jour, qu'il se réveillait tout endolori alors qu'il s'était finalement endormi assis, le nez collé sur les documents qu'il était en train d'étudier.
Mais ce temps était révolu, maintenant. Il avait un compagnon qu'il allait choyer, auquel il allait donner tout ce qu'il pouvait désirer et plus encore. Et il attendait avec impatience le moment où il pourrait enfin le retrouver et passer du temps avec lui...
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Les chevaux devaient sentir qu'ils auraient de la paille fraîche et qu'ils pourraient enfin jouir d'un repos bien mérité, parce qu'ils avançaient d'un bon pas. Nori avait le sourire aux lèvres en voyant enfin les contreforts qui bordaient la montagne, renforçant ainsi la sécurité des habitations situées à l'intérieur.
Les Montagnes Bleues pouvaient abriter plusieurs dizaines de familles, mais quand Thorín et les siens avaient quitté Erebor et étaient venu agrandir la population, ils avaient été obligés de construire des maisons à l'extérieur et le jeune prince, ayant à cœur de protéger son peuple, avait ordonné la construction d'un mur épais et haut, sur lequel des gardes faisaient leur ronde.
Les nains étaient réputés pour leur travail de la pierre et personne n'avait jamais essayé de s'en prendre aux gens qui vivaient derrière. Nori avait des cousins qui vivaient là et il avait hâte de les serrer dans ses bras et de boire une bonne chope de bière avec eux. Ça faisait quand même presque cinq ans qu'il ne les avait pas vu et ils auraient tellement de choses à se raconter...
Mais il faudrait d'abord qu'il trouve un endroit sûr pour enfermer son prisonnier. En tant que voleur, Nori avait fouiné un peu partout et s'il se rappelait bien, il y avait des cachots situés dans les profondeurs qui feraient parfaitement l'affaire. Il avait bien vu que plus ils s'approchaient de la montagne, plus l'homme semblait presque heureux. Nori retroussa son nez et renifla. Il allait vite déchanter.
Il n'était pas question qu'il profite de cet arrêt forcé pour se détendre...
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Après un repas composé d'une soupe épaisse, de plusieurs petites brioches moelleuses et d'un thé parfumé qu'il trouva délicieux, Bilbo lisait sagement le deuxième livre que Balín lui avait conseillé. Quand il l'avait pris, il avait remarqué avec étonnement que c'était celui qui parlait de Gmàr, le nain aventurier. Pourtant, il lui semblait bien qu'il l'avait laissé dans chambre de Thorín. Comment pouvait-il être ici ?
Mais il ne se posa pas trop longtemps la question, impatient qu'il était de reprendre sa lecture. Balín le laissa s'assoir où il voulait et Bilbo s'octroya rapidement un fauteuil qu'il plaça le plus près possible d'une des deux cheminées. Mais la chaleur de l'âtre combiné au confort de son siège l'endormit au bout de deux heures et son professeur décida qu'une sieste ne lui ferait pas de mal.
Après tout, son élève était encore en convalescence et étant donné la bonne volonté qu'il mettait à faire ce qu'il lui demandait, un peu de repos ne nuirait pas à son apprentissage, bien au contraire. Balín profita donc de ce temps libre pour s'occuper et lire les quelques documents qu'il avait amené avec lui.
Ce n'était rien de bien important et il rédigea plusieurs courriers qu'il ferait donner aux personnes concernées. Ori devait certainement bien s'en sortir avec Thorín vu qu'il ne l'avait pas vu revenir, ce qui en soit, le rassurait. Ori était le nain le plus apte, après lui, à s'occuper de la partie administrative de la montagne. La relève était assurée !
Un léger bruit le fit tourner la tête et il vit Bilbo s'étirer en gémissant.
-Bien dormi ? Lui demanda-t-il affectueusement.
Le hobbit se redressa et quand son livre tomba de ses genoux, Balín entendit un juron particulièrement coloré qu'il lui fit ouvrir grand les yeux. Est-ce que son élève savait ce que ce mot voulait dire ?
-Bilbo...
-Maitre Balín ! Oh... j'me suis endormi, pardon...
-Non mon gars, ce n'est pas grave. Je pense même que Oín serait content que je t'aie laissé faire une sieste. Par contre, il y a une chose que je voudrais savoir. Sais-tu ce que veut dire le mot que tu viens de prononcer ?
-Quoi, putain ?
-Oui, ce mot... sais-tu ce qu'il signifie ?
-Ruppert disait souvent ça et les hommes aussi, quand on passait en ville, près des tavernes où il aimait bien aller. Mais j'sais pas vraiment c'que ça veut dire...
-Et bien tu devrais t'abstenir de prononcer ce mot qui est plutôt vulgaire.
Bilbo blanchit d'un coup quand il entendit ça. Avait-il vexé son professeur ?
L'avait-il insulté sans le vouloir ?
-Je... j'suis désolé... j'voulais pas... pardon...
-Je vais te donner la définition qui te fera mieux comprendre pourquoi il est préférable de ne pas le dire. En fait, ce terme désigne une personne qui vend ses charmes à d'autres personnes...
L'air dubitatif de Bilbo fit soupirer Balín. Lui qui espérait se passer d'entrer dans des explications plus poussées...
-Chez les hommes comme chez les nains, il existe des établissements dans lesquels vivent des personnes qui vendent leur corps à d'autres. La plupart du temps, ce sont des femmes, ou des naines, qui accueillent des hommes, mais parfois aussi des femmes, et elles se font payer pour passer du bon temps avec eux, ou elles.
-Quand vous dites passer du bon temps, vous parlez de...
-Sexe. Je parle de sexe. On ne peut pas dire qu'il s'agisse d'amour dans le sens ou l'un des deux le fait pour l'argent...
-Prendre du plaisir en vendant son corps... Ricana Bilbo. J'vois pas où peut être le plaisir d'laisser quelqu'un faire ces choses-là avec vous...
Balín était étonné, mais en même temps, il devait s'attendre à ce que le hobbit ait ce genre de réaction après son agression.
-Mais avec Thorín, vous ne...
-Non ! S'exclama Bilbo en rougissant fortement.
Le conseiller n'avait pas eu l'intention de faire dire à Bilbo si sa vie de couple se passait bien, mais maintenant, il comprenait mieux le comportement exécrable qu'avait eu le roi quand il avait été en présence de ses autres conseillers. Découvrir que l'on a un One et devoir attendre avant de pouvoir se lier devait être difficile pour un nain comme Thorín, qui n'était pas connu pour sa patience.
-Tu veux parler avec quelqu'un de ta situation ? Lui demanda gentiment Balín.
-Non...
-Comme tu veux. Mais Oín t'a soigné et je pense qu'il est parfaitement capable de t'aider si tu en ressens le besoin.
-Non...
Balín le regarda pendant quelques secondes avant de retourner à son courrier. Il ne voulait surtout pas le forcer à parler, le hobbit avait subi suffisamment de malheur et il ne voulait pas faire remonter tout ça à la surface.
-J'ai peur...
C'était un murmure plus léger qu'une plume. La voix était basse, très basse et il entendait presque comme un sanglot. Reposant son document, il se tourna vers le fauteuil où était Bilbo et attendit.
-J'ai confiance en Thorín, je sais qu'il me fera pas d'mal, mais j'peux pas m'empêcher d'avoir peur... j'ai essayé, j'ai vraiment essayé, mais j'ai pas pu...
Balín sentit son cœur se serrer à l'idée que le hobbit qui était presque invisible dans le grand fauteuil ait pu subir une atrocité pareille. Il n'était pas psychologue et n'avait jamais eu à gérer ce genre de situation. Devait-il faire appeler Oín ? Devait-il laisser Bilbo parler sans l'interrompre ? Devait-il le consoler ?
Par Mahal, mais que devait-il faire ?
Parfois, les gestes simples étaient mieux que les mots alors il se leva et s'approcha de la cheminée. Les mains dans le dos, il était de côté par rapport à Bilbo. Il ne voulait pas lui faire face, il voulait juste lui montrer qu'il était là et qu'il l'écouterait, quoi qu'il dise.
-Ruppert... Ruppert m'a violé... il a dit que j'étais bon qu'à ça, que j'étais la cause de tous ses malheurs, mais c'était pas vrai ! S'écria Bilbo. Moi, j'voulais juste qu'il m'laisse tranquille...
Balín avait les larmes aux yeux, mais il resta stoïque. Il sentait que Bilbo avait besoin de crever l'abcès et même s'il n'avait pas du tout envie d'entendre toutes les atrocités qu'il avait vécues, il décida de rester.
Pour son bien et celui de Thorín, il était prêt.
-Il m'a frappé, avec ses mains, avec ses pieds, sa ceinture, il trouvait toujours un truc pour me frapper. Il m'a forcé à voler et à faire la manche. Ils m'ont même vendu à des gens riches !
Balín sursauta. Cet homme avait osé vendre un enfant ?
Plaise à Mahal que jamais Thorín ne soit au courant de ça, sinon, il ne donnait pas cher de la vie de l'agresseur de Bilbo. Lui-même était révolté. Les enfants étaient sacrés pour les nains, ils étaient si rares !
-Mais ça, j'le r'grette pas. C'étaient les seuls moments où j'étais bien... j'avais à manger, j'avais un lit et les gens qui m'ach'taient étaient gentils... et puis Mâa est morte... et Ruppert a commencé à boire. Marty était gentil, lui, il me protégeait d'son frère, mais il était pas toujours là...
Bilbo renifla plusieurs fois avant de sortir un bout de tissu de son gilet et de se moucher bruyamment dedans. Puis, étrangement il ricana en le regardant.
-Regardez-moi ça... j'suis sensé être un adulte et je chiale comme un gosse ! Comment Thorín peut avoir envie d'rester avec moi ? J'suis moche, j'ai les pieds déformés, j'ai les jambes brûlées, j'sais pas me tenir, j'ai pas eu d'éducation... j'suis sale...
-Non !
Balín et Bilbo sursautèrent en entendant ce cri et se tournèrent vers la porte. En voyant qui se tenait devant eux, le conseiller regarda Bilbo qui était devenu blanc comme un linge et qui avait mis une main devant sa bouche, comme s'il se retenait de vomir.
Ce que le hobbit craignait venait de se produire, Thorín était là et il avait certainement entendu plus que ce qu'il aurait dû...
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Ça y est, ils étaient enfin arrivés !
Les grandes portes étaient devant eux et ils n'avaient plus que quelques centaines de mètres à faire avant d'entrer.
-Nous y voilà ! S'exclama Nori.
-Impressionnant... Lâcha Legolas.
Il connaissait l'habileté des nains à travailler la pierre et quand il avait visité la Montagne Solitaire avec son père, il avait eu un aperçu assez fascinant de ce qu'ils étaient capables de faire. Mais cette construction était totalement différente.
Le mur n'avait pas été taillé dans la roche comme à Erebor, mais les blocs avaient été découpés et montés les uns sur les autres. Ce qui était assez fantastique, c'était qu'ils s'emboitaient tous à la perfection et il était persuadé que rien ne pourrait passer dans les joints entre eux.
-Halte ! Qui va là ?
Nori leva la tête et vit un des gardes qui lui parlait par-dessus le rempart.
-Je suis Nori de la Montagne Solitaire !
-Qui sont les autres ?
-Le prince Legolas de Greenwood et notre prisonnier. On peut parler à l'intérieur ?
-Attendez !
Nori, Legolas et Ruppert avaient parcouru presque la moitié de la Terre du Milieu en un temps record et n'avaient pas trop souffert durant leur périple. Mais maintenant qu'ils étaient devant le grand mur, ils ressentaient la fatigue et le froid comme jamais.
Legolas descendit de son cheval et se dégourdit les jambes en faisant quelques pas pendant que Nori le regardait d'un œil morne. Il savait que Black-Pearl devait être épuisée, mais égoïstement, il n'avait pas envie de faire l'effort de se tenir sur ses deux jambes.
-Plus que quelques minutes ma belle et tu pourras enfin être tranquille... Murmura-t-il à l'oreille de la belle jument noire qui hennit doucement.
Un bruit sourd se fit entendre et les énormes portes de fer s'ouvrirent, laissant le passage à trois gardes armés de haches et d'épées.
-Nori de la Montagne Solitaire, quel est le motif de votre venue ? Lui demanda l'un d'eux.
-Le roi Thorín Oakenshield m'a confié la mission de retrouver l'agresseur d'un hobbit que le prince Kíli Durïn et le capitaine Dwalín Fundin ont trouvé lors d'une partie de chasse.
-C'est lui ? Demanda un des gardes en montrant Ruppert.
-Oui...
-Pourquoi il n'est pas plus habillé ?
-Il a tenté d's'enfuir et j'avais pas envie d'lui courir encore après.
-Hem... hem...
-Enfin, j'avais pas envie de lui courir après, même si j'pense que son altesse aurait bien aimé le refaire si ça avait dû s'reproduire... Ajouta Nori après le petit raclement de gorge de Legolas.
-C'est bien beau tout ça, mais qu'est-ce que ça à voir avec nous ?
-On peut pas reprendre not'route, la passe des Monts Brumeux est fermée pour l'hiver. J'demande donc l'hospitalité pour l'elfe et moi, et un cachot pour notre prisonnier.
-Hey ! Mais j'veux pas être enfermé avant d'avoir eu un procès ! Râla Ruppert.
-Tu t'rappelles que j'peux toujours sortir mon fil et mon aiguille ?
Ruppert frissonna autant de froid que de peur. Le nain ne lui inspirait aucune confiance et encore moins maintenant qu'il était parmi son peuple.
-Si ça avait été un nain, j'suppose qu'on aurait pu vous aider, mais franchement, un hobbit ? Qui va payer la nourriture pour ce type pendant tout l'temps qu'il passera ici ? Grogna un des gardes.
-S'il n'y a que ça qui vous embête, ce n'est pas un problème. Mon père est le roi Thranduil, vous serez payé !
Les gardes éclatèrent de rire en entendant ça. Legolas savait que son père ne s'était pas fait beaucoup d'amis parmi le peuple des nains, mais là, ils se moquaient carrément de lui et ça, il ne pouvait pas l'accepter. Alors il s'approcha des trois gardes et les toisa pendant quelques secondes, le temps qu'ils se rendent compte qu'il était nettement plus grand qu'eux et son statut princier finit par les impressionner un petit peu.
-Si ma parole ne vous suffit pas, vous pourrez garder la jument noire en garantie. Rajouta-t-il d'un ton qui n'admettait aucun refus.
-Un ch'val ? Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on foute d'un ch'val ? Se moqua un garde.
Nori le regarda de travers, presque indigné qu'il ose critiquer Black-Pearl. C'était une jument hors du commun qu'il avait très vite apprécié mais il aima encore moins que l'elfe se permette de l'offrir en garanti sans lui demander son avis.
Même si elle n'était pas à lui... et même s'il avait fait la même chose...
-C'est un cheval elfique et comme tout c'qui vient d'chez eux, elle est douée de capacités exceptionnelles. Vous feriez une grave erreur en la refusant. Dit-il avec réticence.
Nori se détestait de dire ça, pour lui c'était comme s'il vendait sa monture, mais il avait besoin d'un endroit où vivre pendant les deux, voire les trois mois d'hiver qui venaient.
-Tu s'rais pas l'frangin d'Dori ? S'exclama tout à coup un des nains.
-Si...
-J'ai entendu parler d'toi, et pas en bien...
-Le roi Thorín me fait suffisamment confiance pour m'avoir confié le poste d'enquêteur.
-Qui m'dit que moi, j'peux t'faire confiance ?
-On va faire un deal, laissez-nous rentrer c'soir et demain, j'enverrais un corbeau à Erebor, comme ça, vous saurez à quoi vous en t'nir !
-Une nuit, hein ?
-Juste une. Pour nous trois.
Les trois gardes se regardèrent et discutèrent dans une langue qui ressemblait à celle que parlait parfois Nori, mais dont les intonations n'étaient pas tout à fait pareilles.
-C'est d'accord pour cette nuit.
-Qui dirige cette montagne ? Demanda alors Legolas.
-Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
-Que se passe-t-il ici ? Pourquoi tant de bruit ? Fit une voix derrière eux.
-Ce n'est rien votre altesse...
-Fíli ? S'exclama Nori.
-Par ma barbe, Nori ! S'exclama le jeune prince nain en s'approchant vivement du petit groupe.
Black-Pearl s'agenouilla quand Nori claqua la langue et, devant le regard plus qu'étonné des trois gardes et de Fíli, il descendit de sa monture.
Revenu de sa surprise, Fíli prit Nori dans ses bras en riant et ils se donnèrent de grandes claques dans le dos.
-Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
-Ton oncle m'a demandé d'retrouver l'agresseur d'un hobbit et comme la passe est fermée, on vient d'mander asile, le temps qu'l'hiver passe...
-Depuis quand mon oncle s'intéresse à ce qu'il peut arriver à quelqu'un qui n'est pas de notre peuple ? S'étonna Fíli.
-L'agression a été violente... Grogna Nori en regardant l'homme avec un mauvais rictus. On peut entrer se mettre au chaud pour en parler ? Et nos chevaux ont besoin de soins, ce sont de bien braves bêtes !
Fíli regarda les trois montures et se retint d'ouvrir grand la bouche en remarquant enfin la taille de celui sur lequel venait de descendre le nain.
-Bien sûr ! Amenez les chevaux aux écuries et qu'ils soient bien traités ! Ordonna Fíli à l'un des gardes qui n'en menait pas large alors qu'il s'approchait des animaux qui étaient bien plus grands que lui.
Il suffit d'un regard de Nori pour que Ruppert descende vite fait de cheval et attende qu'il lui attache les mains dans le dos avec un bout de corde. Legolas resta derrière eux et ensemble, ils passèrent les portes qui furent aussitôt refermées.
-Il faut qu'il soit enfermé et surtout, qu'il ne s'échappe pas ! Il a déjà essayé une fois...
-Garick ! Tarick ! Vous avez entendu ? Que cet homme soit emmené aux cachots.
-Le strict minimum suffira. En nourriture comme en soin. Il mérite pas plus... Rajouta Nori.
-Il faut que tu me racontes tout ça, mais après avoir mangé. Suivez-moi !
Fíli avait inclus l'elfe sans aucun problème parce qu'il n'avait pas le même ressentiment que son oncle vis-à-vis de ce peuple. Nori regarda les deux gardes s'occuper de son prisonnier et finit par suivre Fíli qui les mena, après avoir traversé plusieurs salles et monter une quantité assez effroyable de marches, dans une pièce plutôt chaleureuse où brûlaient quelques belles bûches dans une cheminée imposante.
-Alors ? Raconte !
-T'es tout seul ? Lui demanda d'abord Nori.
-Mère et Sigrid sont en train de gérer les fournitures, elles ne tarderont pas à nous rejoindre. Mais dis-moi, depuis quand as-tu quitté la montagne ?
Nori raconta alors le sauvetage du hobbit par son petit frère Kíli, sans trop insister sur la gravité de ses blessures, puis leur périple, à lui et Legolas, à travers la Terre du Milieu à la recherche de l'homme qui avait agressé Bilbo.
-Ça ressemble bien à mon frère de vouloir sauver toutes les créatures qui sont blessées... et comment va-t-il ? Et Thorín ? La montagne est toujours debout ? S'esclaffa-t-il.
-Ils vont tous bien et oui, la montagne est toujours debout.
Les deux nains discutèrent pendant un bon moment avant que la porte ne s'ouvre et laisse le passage à une naine et une humaine. Legolas, les reconnaissant toutes les deux, se leva et les salua.
Il avait eu la chance que son père accepte de se déplacer pour assister au mariage de la fille ainée du roi Bard de Dale et du neveu du roi Thorín Oakenshield même s'il était conscient qu'ils n'avaient été invités que parce qu'il fallait entretenir de bons rapports de voisinage.
Parce qu'entre son père et le roi de la Montagne Solitaire, ce n'était pas du tout le grand amour...
-Princesse Dís, princesse Sigrid...
Dís stoppa net en le voyant, mais reprit vite contenance et lui rendit son salut. Sigrid était bien plus enjouée, mais elle avait appris, non sans mal, à se retenir, chose qui n'était pas du tout évident pour une jeune femme aussi naturelle qu'elle, et elle inclina la tête elle aussi.
-Prince Legolas... et... Nori ? Que se passe-t-il ? C'est Thorín ? S'affola la princesse.
-Votre frère se porte très bien, votre altesse. Mais on est ici pour une raison pas très agréable...
-Raconte... je veux tout savoir ! S'exclama la naine en s'asseyant.
Sigrid, prit place sur le canapé sur lequel était installé son époux et sourit tout en lui prenant la main. Legolas remarqua le petit geste et se dit qu'ils s'étaient bien trouvés, malgré leurs différences. Parce qu'il était clair qu'ils étaient très amoureux l'un de l'autre.
Nori raconta encore une fois ce qui l'avait amené à faire toute cette route et à la fin de son récit, il vit de la colère sur le beau visage de la princesse Dís.
-Un hobbit ? Un homme a agressé un hobbit ? Mais ce peuple est tellement pacifique que je suis sûre qu'ils ne tuent même pas les moustiques qui les piquent ! S'exclama-t-elle vivement.
-C'est pour cette raison que... Commença Nori.
-Où est-il ? Où est cette charogne ? S'écria-t-elle en se levant.
-Maman... Commença Fíli.
-Je veux voir cet homme !
-Il est aux cachots. Il est peut-être un peu tard pour y aller, tu ne trouves pas ? Rajouta son fils.
Le regard que lui lança sa mère le fit presque reculer d'un pas. S'il était un prince qui deviendrait un jour le roi de la Montagne Solitaire, la princesse Dís avait un caractère digne de celui de son frère et parfois, elle pouvait même être pire. Personne n'oserait jamais dire quoi que ce soit qui puisse la contrarier, sous peine de terribles représailles...
-Mère... je pense que le prince Legolas et Nori doivent être fatigués et affamés après avoir fait tout ce chemin. Nous devrions leur proposer de diner et voir ensuite ce que l'on va faire avec cet homme, n'est-ce pas ? Lui dit alors Sigrid d'une voix douce.
Un changement spectaculaire apparut sur le visage de Dís. D'enragé, il devint lisse et doux et quand ses yeux se posèrent sur la silhouette de sa belle-fille, elle se mit à sourire.
-Tu es une diplomate hors pair ma chérie. Et tu as raison, laissons ces deux voyageurs manger et se reposer ! Demain, nous aviserons...
Et c'est ainsi que Legolas changea d'avis sur la famille Durïn. Si le roi Thorín Oakenshield était un nain plutôt emporté et ayant un caractère aussi entier que celui de son père, la princesse Dís avait ce charisme et cette prestance qui faisait oublier de qui elle était la fille.
De plus, sa beauté saisissante ne gâchait rien, même si elle pouvait facilement être prise pour la jumelle du roi nain. Seule sa barbe le gênait un peu. Pour lui, les femmes devaient avoir la peau lisse. Mais il devait avouer que les perles tissées dans les deux tresses qui ornaient son menton étaient particulièrement seyantes...
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Thorín avait enfin fini de traiter toutes les demandes et il renvoya Ori, qui s'empressa de ranger son matériel d'écriture.
-Je vais retranscrire tout au propre. Voulez-vous en avoir une copie, avant que je les fasse parvenir aux personnes concernées ?
-Ce n'est pas nécessaire. Tu as toute ma confiance.
-Merci votre majesté. Je vous souhaite une bonne soirée...
Ori s'inclina et sortit vivement, mais sans faire de bruit. Le jeune nain pouvait être tellement discret que parfois, Thorín oubliait qu'il était dans la même pièce que lui. Mais c'était un atout non négligeable, parce qu'il pouvait passer inaperçu et noter tout ce qui se déroulait autour de lui sans que personne ne s'en rende compte...
Maintenant que l'après-midi touchait à sa fin, il décida de rejoindre son petit compagnon. Peut-être qu'ils pourraient passer du temps ensemble, à lire ou à se promener. Ou même ne rien faire qu'être assis l'un à côté de l'autre. Ça lui paraissait incroyable de penser qu'il pourrait rester sans bouger plus de quelques minutes, lui qui avait toujours eu quelque chose à faire ou à superviser.
Mais il n'était plus seul...
Après s'être étiré, il se leva et sortit de son bureau. Il marcha lentement dans les couloirs qui menaient à la bibliothèque, même s'il avait envie de courir, mais étant le roi, il devait avoir une certaine retenue.
Arrivé devant la porte, les deux gardes se redressèrent et l'un d'eux allait pour l'ouvrir quand le roi le stoppa d'un geste.
-Laissez...
Il voulait surprendre Bilbo et poussa doucement la porte avant de la refermer sans bruit derrière lui. Il allait faire un pas quand ce qu'il entendit le figea sur place.
-Regardez-moi ça... j'suis sensé être un adulte et je chiale comme un gosse ! Comment Thorín peut avoir envie d'rester avec moi ? J'suis moche, j'ai les pieds déformés, j'ai les jambes brûlées, j'sais pas me tenir, j'ai pas eu d'éducation... j'suis sale...
Ce furent surtout les trois derniers mots qui lui broyèrent le cœur. Il pensait réellement que son compagnon avait compris que ce qu'il avait subi n'était pas de sa faute et qu'en aucun cas il n'était souillé à ses yeux. Pour lui, il était courageux, gentil et il remerciait Mahal chaque jour de lui avoir accordé le bonheur de vivre avec un tel être à ses côtés.
-Non !
Bilbo et Balín sursautèrent et il vit clairement son compagnon devenir tout blanc et mettre une de ses mains sur sa bouche, comme s'il allait être malade. Balín resta immobile quelques secondes, avant de se reprendre et de se tourner rapidement vers Bilbo.
-Ça va mon gars ? Lui demanda-t-il gentiment.
Thorín s'approcha vivement et passa sa main doucement sur le dos tremblant du hobbit. Puis il leva la tête et regarda Balín qui s'inclina légèrement avant de sortir de la bibliothèque sans faire de bruit.
Bilbo était toujours prostré, la main sur sa bouche et respirait un peu trop vite au goût du nain qui le prit tendrement entre ses bras et le berça doucement.
-Je te l'ai déjà dit mille fois, givâshel, à mes yeux, tu es la plus pure de toutes les créatures et je suis honoré d'être ton compagnon.
-Mais mes cicatrices... Murmura Bilbo.
-Font de toi quelqu'un de fort. Coupa Thorín. Et j'en ai aussi...
-Mais t'es un guerrier !
-Ça prouve que tu es plus fort que moi... tu as survécu à tout ça sans jamais y avoir été préparé...
-Alors... elles te dégoutent pas ?
-Rien venant de toi ne pourra jamais me dégoûter. Je t'aime, thak kurdu...
Thorín éloigna un peu Bilbo de lui, baissa la tête et attendit, comme s'il demandait l'autorisation de l'embrasser.
-J'suis pas en sucre, tu sais ?
Devant la mine étonnée du roi, Bilbo se mit à rire.
-Ah ! Enfin quelque chose que toi, tu comprends pas ! Ça change, d'habitude, c'est moi qui comprends rien...
Thorín se redressa en faisant la moue, dépité. Ça devait être une expression qui venait de chez les hommes parce qu'il ne l'avait jamais entendu. Même son neveu Kíli, qui avait un faible pour tout ce qui était douceur sucrée ne l'avait jamais dite...
-Ça veut dire que j'suis pas fragile ! J'vais pas fondre comme le sucre !
-Alors ça veut dire que je...
-Oui, ça veut dire que tu peux, et que t'as même intérêt à m'embrasser ! S'exclama Bilbo avec un grand sourire.
-Plus de crise ?
-J'peux pas l'promettre... Lui répondit Bilbo en baissant la tête.
-Est-ce que tu peux me promettre d'essayer de me parler si jamais quelque chose t'ennuie ? Ou du moins d'en parler à quelqu'un qui pourrait t'aider ?
-Je... je vais essayer... oh douce Yavanna... j'ai tellement honte...
-Tu ne dois pas avoir honte Bilbo...
Le roi le câlina pendant de longues minutes, souriant alors qu'il se rendait compte que jamais il n'avait eu un tel comportement envers qui que ce soit.
-Thorín...
-Oui ?
-T'as l'intention d'm'embrasser un jour ou pas ?
Le roi se mit à rire et s'écarta avant de poser ses mains sur les joues lisses de son adorable compagnon. Puis, avec un petit frisson d'excitation, il se pencha et enfin, posa sa bouche sur celle de Bilbo. Le baiser était doux, tendre et délicat...
-J'suis pas en sucre... Grogna le hobbit qui s'agrippa au cou de Thorín avant d'enfoncer sa langue dans la bouche du nain.
Thorín n'hésita qu'une toute petite seconde avant de poser ses mains sur les fesses de Bilbo et de le soulever. Par reflexe, le hobbit entoura sa taille avec ses jambes avant de s'éloigner tout en poussant un petit cri.
-Ma jambe... zut ! J'me suis fait mal...
-Tu veux que j'appelle Oín ? S'affola Thorín.
-Non, pas à c'point... mais... est-ce que tu peux... non... j'vais m'débrouiller...
-Dis-moi ! Que veux-tu ?
-Bah... euh... tu peux m'porter jusqu'à la chambre ? Finit par demander Bilbo d'une toute petite voix.
-Je sais pas trop... c'est que tu n'es pas un poids plume...
-Oh ! Pardon ! Laisse-moi descendre, j'veux pas qu'tu t'fasses du mal !
Thorín éclata de rire alors qu'il le serrait un peu plus fort dans ses bras. Puis il se calma et pencha la tête jusqu'à mettre son visage dans le cou de Bilbo qu'il caressa de son nez avant de picorer la peau douce avec pleins de petits baisers.
-Je t'avais prévenu pourtant, je ne sais pas plaisanter... mais c'est vrai que tu n'es pas un poids plume, tu es encore plus léger qu'une plume...
Il sentit nettement Bilbo se raidir et se maudit d'avoir encore parlé du régime forcé que Bilbo avait subi durant sa vie avec les humains.
-... mais de toute façon, même si tu étais deux fois plus gros, je pense que je pourrais te porter sans problème. Dwalín m'a bien entrainé et je pense avoir suffisamment de muscles pour ça... Rajouta-t-il en espérant ne pas avoir tout gâché.
-Vantard...
-Je ne pense pas, non... Rétorqua Thorín alors qu'il changeait de position, portant Bilbo sur son bras gauche et lui levant la tête de la main droite.
-Tu sais que t'as absolument pas besoin d'me prouver qu't'es plus fort que moi ? N'importe qui pourrait l'voir rien qu'en nous regardant !
-Tu sais que je t'aime tel que tu es ? Tu es parfait...
Et pour clôturer cette discussion qu'il trouvait intéressante, mais un peu trop longue, Thorín embrassa Bilbo à pleine bouche. Sa langue envahit la cavité humide et chaude de son compagnon et entama une passionnante exploration.
Le résultat de cet échange sensuel ne mit pas longtemps à se faire sentir et Thorín grogna alors que son sexe se gorgeait de sang et durcissait au contact du petit corps qui était plaqué tout contre le sien. Il ne savait pas si Bilbo s'était rendu compte de l'état dans lequel il était, mais dans le doute, et à contre cœur, il lâcha la bouche tentante et appuya son front contre les boucles mordorées.
-Bilbo...
La voix grave et rauque interpella Bilbo qui le regarda en fronçant les sourcils.
-Thorín ? Y'a un truc qui cloche ? S'inquiéta-t-il.
-Je... euh...
Bilbo sentit enfin la raison pour laquelle Thorín avait l'air si embarrassé et se mit aussitôt à rougir. Il était presque assis sur la virilité dressée qui était pile-poil entre ses fesses, mais bizarrement, il n'avait pas peur.
Etait-ce parce qu'il savait que le roi ne tenterait jamais rien sans avoir son consentement ?
Mais avait-il pour autant le droit de le laisser dans cet état sans rien faire ?
Il avait vu Thorín se donner du plaisir alors qu'il le croyait endormi et il devait avouer qu'il avait été un peu excité à la vue du sexe raide, imposant et d'une douceur qu'il n'aurait pas cru possible. Avant ça, il n'avait jamais touché personne d'autre que lui et encore, c'était juste pour se laver ou faire ses besoins naturels.
Il était tellement ignorant de ces choses-là qu'il n'aurait jamais pensé pouvoir ressentir du plaisir avec cette partie de son corps. Pourtant, là, maintenant, il avait envie d'aller plus loin...
-Oh Yavanna...
Il se mordit la lèvre et cacha ses joues brûlantes dans le cou de Thorín.
-Je suis désolé Bilbo... Murmura Thorín en l'éloignant de lui.
Le cœur serré à l'idée d'avoir pu traumatiser son One à cause de la réaction physique qu'il avait eue en ayant des pensées lubriques, Thorín le posa au sol et recula d'un pas.
-Je suis désolé... Répéta-t-il, la tête baissée.
Se croyant rejeté pour une raison quelconque, Bilbo sentit qu'il n'allait pas tarder à pleurer et il ne voulait pas se laisser aller devant une des rares personnes pour qui il avait du respect.
-Non... c'est moi... j'aurais pas dû... j'sais pas... j'pensais que... désolé... Bafouilla-t-il.
Il allait pour partir, quitter cet endroit pour aller se terrer dans le premier trou qu'il trouverait et y rester jusqu'à la fin des temps, mais il avait oublié qu'il s'était fait mal à la jambe et il se rattrapa in-extremis à la première chose qu'il trouva. Et c'était le bras de Thorín.
Par réflexe, le roi le saisit à la taille et le regarda d'un air inquiet.
-Ça va ?
-Je... je pense que oui...c'est juste que ma jambe...
-Est-ce que... veux-tu toujours que je te porte ? Lui demanda t-il, prêt malgré tout à essuyer un refus.
-Ça te dérange pas ?
Thorín esquissa un sourire qui se voulait sincère et il n'hésita qu'un court instant avant de se baisser et de le reprendre dans ses bras. Bilbo fit attention ce coup-ci et se retint de se serrer trop fort sur le nain.
-Je ne te fais pas mal ? S'inquiéta alors celui-ci.
-Non...
Avec son précieux fardeau dans les bras, Thorín parcourut le chemin qui séparait la bibliothèque de sa chambre sans effort apparent. Il n'avait pas menti quand il avait dit que Bilbo ne pesait pas plus qu'une plume mais il espérait sincèrement qu'il finirait par prendre du poids.
Il avait bien remarqué que le garde du corps de Bilbo l'avait suivi, mais il savait qu'il pouvait compter sur la discrétion du soldat qui lui était tout dévoué. Arrivé devant la porte de sa chambre, il remarqua qu'un verrou avait été installé, empêchant quiconque d'entrer.
-Ah oui... j'avais oublié... Marmonna-t-il dans sa belle barbe.
-Quoi donc ?
-Les travaux ont dû commencer... une autre chambre a dû être préparée mais j'ignore laquelle...
-Si je puis me permettre, votre majesté... des quartiers ont été aménagés pour vous au bout du couloir.
Prenant la direction indiquée par Kolya, Thorín avança et s'arrêta devant une belle porte en bois ouvragée que le soldat ouvrit.
-Je vous souhaite une bonne soirée votre majesté, votre altesse...
-Je pense que vous n'avez pas besoin de rester ici, n'est-ce pas Thorín ? Il peut passer sa soirée avec sa famille ?
Etonné, Thorín le regarda.
-T'es avec moi alors j'crains rien. A moins que tu n'veuilles pas rester... Murmura Bilbo en regardant le sol de la chambre qui lui paraissait tout à coup fort intéressant.
-Vous avez entendu ? Disparaissez ! Ordonna Thorín au garde.
-Passez une bonne soirée ! S'exclama Bilbo en lui faisant un signe de la main.
Surprit par la familiarité à laquelle il avait du mal à s'habituer, Kolya haussa les sourcils avant de se ressaisir et de quitter les lieux. Ce matin, il était descendu aux arènes avec appréhension, se demandant de quoi son capitaine allait lui parler, pour finalement apprendre qu'il resterait le garde de Bilbo. C'est donc avec plaisir qu'il partit retrouver ses parents, qu'il n'avait plus vraiment l'occasion de voir...
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A suivre...
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Et merci de me lire.
Ticoeur
