Titre : The Gravity Tour

Source : Gravitation

Chapitre deux : bienvenue chez toi, Eiri-san.

Auteur(e) : Lysanea

Genre : yaoi LEMON

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient

Pairing : Shuichi/Yuki.

Personnages : Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Hiroshi Nakano (Hiro, guitariste des Bad Luck), Yuki Eiri (écrivain et amant de Shuichi) .

Notes : ma fan fic est terminée mais je ne sais pas si j'aurai le temps de tout poster en même temps… Merci pour les reviews que j'ai déjà eu, c'est très gentil, ça m'encourage parce que c'est ma premiere fanfic… au passage c'est donc pour ce chapitre mon premier lemon, et j'ai bien lu des articles et des mode d'emploi, mais ca m'a vite ennuyé alors j'ai fait comme je le sentais en esperant que ca passe… j'espère que ca vous plaira… Arigato !


Chapitre 3 : bienvenue chez toi, eiri-san.

Les deux jeunes artistes sursautèrent. Hiroshi rattrapa de justesse la tasse qu'il lavait, Shuichi la corbeille de fruits qu'il rangeait. Ils se retournèrent et découvrirent Yuki, adossé contre l'encadrement de la porte.

- Yuki ! s'écria Shuichi en se jetant à son cou, Sugoï ! Yuki, tu es revenu ! C'est génial ! continua-t-il en s'écartant à regrets devant l'absence de réaction de Yuki.

- Je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire à rentrer chez soi, rétorqua celui-ci en s'avançant pour se servir du café. Hiroshi, salua-t-il le guitariste.

- Yuki-san, répondit ce dernier sur le même ton neutre.

- Assis-toi, Yuki, je n'avais pas prévu que tu rentrerais…

- Je vois ça, le coupa-t-il en appuyant son regard sur Hiroshi, qui préféra terminer la vaisselle.

- … mais je peux te préparer quelque chose rapidement. Il reste des fruit, et du gâteau que j'ai fait…

- Merci, j'ai déjà manger dans l'avion. Je veux juste un vrai café et me reposer.

- Tu ne veux vraiment pas goûter mon gâteau, ils ne t'ont pas manqué ?

- Si. Mais tu sais bien que je ne mange que les gâteaux que tu fais pour moi

Hiroshi n'en revenait pas. Yuki avait dit « merci » à Shuichi… Il n'y avait pas que cela : malgré son apparente froideur coutumière, ses phrases n'étaient plus aussi sèches, son ton était moins indifférent. Ses yeux aussi semblaient plus doux, enfin seulement lorsqu'ils se posaient sur Shuichi. Et à sa manière, il venait de dire quelque chose de gentil et de très révélateur à son amant. Celui-ci le regardait de ses grands yeux de nouveau brillants.

- Et la lumière fut ! commenta Hiroshi.

- Nani ? l'interrogea Shuichi en se tournant vers lui.

Ce qui lui valut une œillade ambrée meurtrière de Yuki, car il avait interrompu leur échange de regards. Il jugea qu'il était grand temps pour lui de partir.

- Rien, Shui-chan. Je vais y aller, il est déjà 13h30. Nous devons être à Zepp Tokyo à 16h.

- Nani ? C'est trop tôt…

- K. m'a bien fait comprendre qu'il n'y aurait aucune excuse d'acceptée, on a intérêt à être à l'heure, dit-il en allant dans le salon. Mais comme d'habitude, il fera un effort pour toi.

Il commença à plier les couvertures qu'il avait empruntées.

- Laisse, lui dit Shuichi, je vais m'en occuper. Arigato, Hiro-chan, pour m'avoir ramené, hier. Je me souviens juste avoir quitté la salle, et après, je sais plus.

- Ryuichi-san t'a reconduit dans ta loge et comme tu t'es écroulé devant la porte, il t'a porté sur ton fauteuil à bascule et t'a bercé comme un enfant, en te chantant des couplets entiers de « Sleepless Beauty ».

- Il a fait ça ? s'étonna le chanteur, ému. Il… a vraiment fait ça ?

- C'est pas tout ! Une fois douché et changé, je suis venu te chercher pour te ramener, c'est là qu'on a vu ce si beau tableau. K. a pris des photos d'ailleurs. Il nous a demandé une voiture avec chauffeur, et c'est Ryuichi-san qui t'y a porté. Enfin, lui te dira que c'est Kumagoro… Il t'y a installé avec sur les genoux un gros sac de bonbons avec sa signature. Le reste des cadeaux que tu as reçu t'attend dans les locaux de NG, d'ailleurs.

- Il y en a quand même un paquet à l'entrée, intervint Yuki, qui jusque là observait l'échange avec indifférence, le nez dans un livre, une cigarette à la main.

- Gomen nasaï, Yuki, je ne savais pas. Je vais débarrasser, s'alarma Shuichi en s'apprêtant à gagner l'entrée..

- Yamero ! l'arrêta-t-il en saisissant sa main alors qu'il passait devant lui. On s'en occupera ensemble tout à l'heure. Fini de dire au revoir à ton ami, dit-il encore, et la pression sur la main du chanteur était sans équivoque.

Celui-ci rougit et se tourna vers Hiroshi, qui souriait de plus belle.

- Donc, voilà, Shui-chan, tu n'as pas à me remercier. Je t'ai juste porté jusqu'ici, nettoyé un peu le visage et le corps… Ne me regarde pas comme ça, Yuki-san, je n'allais pas le mettre tout poussiéreux et suant dans ton lit, il aurait tâché la literie et t'aurais été capable de le mettre dehors. Bref, je t'ai mis ton pyjama et dodo ! Maintenant, je vais vous laisser tranquille…

- Bonne idée… grogna Yuki.

- Appelle-moi, Shui-chan, je passerai te prendre quand tu seras prêt.

- Inutile, je le déposerai, intervint Yuki, et son regard autant que son ton était sans appel.

- Ok. Alors à tout à l'heure, Shui-chan, soit en forme. Tu t'es beaucoup affaibli, ces derniers temps, pourtant, avec ta prestation d'hier soir, tu as mis la barre très haute.

- Je vais retrouver mes forces et m'occuper de moi. On va assurer, t'inquiète pas, Hiro-chan !

Le chanteur voulut raccompagner son ami, mais Yuki, qui n'avait pas libéré sa main, l'en empêcha en la serrant plus fort, mais sans brutalité.

- Il connaît le chemin…

- Exactement ! Mata ne !

- Mata ne… lui répondit Shuichi, qui n'arrivait pas à se culpabiliser, électrisé par l'attitude de Yuki et sa main si chaude qui serrait toujours la sienne.

La porte d'entrée claqua. Un instant, le temps se figea. Shuichi se tourna soudain vers Yuki, qui finit par l'attirer contre lui et le serrer fort, tellement fort, mais avec une infinie douceur, qui bouleversa le chanteur si sensible...

- Yuki…

- Je suis vraiment épuisé, Shui-chan, murmura-t-il à son oreille, mais je serai là, ce soir, pour toi.

Yuki l'avait déjà appelé comme ça, à New York, mais cela le troubla encore, surtout murmuré ainsi au creux de l'oreille, pendant une étreinte si tendre, si inhabituelle.

- Je ne t'en voudrai pas si tu ne viens pas, il y a plein d'autres dates, tu sais, répondit-il sans s'écarter. Tu devrais peut-être aller te reposer un peu, puisque tu ne veux rien manger.

- Je vais le faire, pour être en forme ce soir, parce que je veux être là.

- Ne te sens pas obligé, Yuki.

- C'est fini, le temps où je me disais obligé de faire les choses pour ne pas reconnaître que je voulais les faire.

- De quoi parles-tu, Yuki ? demanda-t-il en s'écartant cette fois.

Yuki relâcha son étreinte et s'assit sur le canapé. Shuichi s'installa à côté de lui, sans le coller, mais veillant à ce que leurs peaux se touchent quand même… il lui avait tant manqué !

- De temps de choses, soupira l'écrivain. Par exemple, te promettre un rendez-vous si tu vendais un million d'album avec les Bad Luck, ça ne venait pas de moi.

- K, devina le chanteur, gagné malgré lui par la tristesse à cette révélation.

- Il voulait te motiver, et ça a marché.

Shuichi lui dédia cet incroyable sourire qu'il avait même quand quelque chose n'allait pas.

- Je me suis bien amusé, alors je m'en fiche, si ça ne venait pas de toi. Tu aurais pu refuser, après tout, tu m'as prouvé que Yuki Eiri ne cède jamais à une quelconque menace (1). Et puis, le magnum de K est chargé à blanc...

- Baka…

- Ce que je veux dire, c'est que tu as accepté, malgré tout, tu l'as fait pour moi, c'est ce qui compte.

- J'ai adoré cette journée, même si j'aurai voulu en profiter plus. Bon, je ne te dirai pas que j'aime les parcs d'attraction, c'est faux. Mais être avec toi… te voir si heureux… c'est là que j'ai compris que si je voulais être avec toi, vraiment, je devais tout te dire de ce passé. Et quand je l'ai fait et que tu es parti chercher à boire, j'ai compris que je devais régler mes comptes, à New York. Rentrer faire la paix, ou y mourir.

- Yuki…

- Tu m'as sauvé, Shuichi, continua-t-il en caressant sa joue, tendrement. Je me disais que je n'aurai pas la force de faire la paix, d'accepter d'aimer à nouveau et d'être aimé. Tu méritais mieux… Jusque là je t'avais laissé m'aimer et briser peu à peu la glace entourant mon cœur, mais ce faisant, tu révélais des choses trop douloureuses. Tu es sacrément coriace, combien de fois ai-je tenté de te quitter, sans succès.

- Tu n'avais jamais d'explications valables, alors j'ai persévéré. Ca en valait la peine.

- Je t'ai tant fait souffrir.

- Moi aussi. Mais ce n'était pas volontaire, ni pour toi, ni pour moi.

- J'ai peur de te faire encore souffrir, j'ai pris tant de mauvaises habitudes, je ne crois pas pouvoir être attentionné et enthousiaste du jour au lendemain.

- Ce n'est pas ce que je te demande. Je veux juste que tu acceptes ce que tu ressens. Si tu as envie de m'embrasser, ne te retiens pas. Si tu veux me faire un compliment, fais-le. Si tu veux dire quelque chose, dis-le. Peu à peu, cela te viendra aussi facilement que tu me traître de baka ou que tu me jettes !

Yuki sourit et se leva. Shuichi le regarda sans comprendre. L'écrivain lui tendit la main pour le relever. Enfin, il se pencha vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Shuichi apprécia leur saveur et leur douceur, avant d'entrouvrir les siennes en une provocante invitation. Il sentit bientôt la langue de Yuki les caresser, puis s'insinuer profondément pour venir chercher la sienne. Ils échangèrent alors un long et langoureux baiser, serrer l'un contre l'autre. Yuki, sans interrompre leur baiser, se pencha pour le saisir aux cuisses, l'invitant ainsi à mettre ses jambes autour de ses reins. Shuichi aimait être porté ainsi, car il se retrouvait à la hauteur du visage de Yuki, ou un peu plus haut. Yuki le portait sans difficultés, il n'était pas bien lourd. Son précieux fardeau dans les bras, il quitta le salon, l'embrassant toujours. Lorsque le chanteur reconnut le chemin de la salle de bain, il interrompit leur baiser.

- Yuki ? interrogea-t-il d'une petite voix.

- C'est flatteur que tu n'aies rien remarqué, mais je sors d'un vol plutôt long, j'aurai bien besoin de me laver. Et toi, avant ton concert, cela te ferait du bien de te prélasser dans un bon bain pour te détendre. Tu pourras me parler de la première date, hier, de ton arrivée fracassante. Qu'en penses-tu ?

- Excellente idée ! s'exclama le chanteur alors que son amant le reposait à terre

Yuki fit couler l'eau et parfuma le bain. Shuichi le déshabillait, enfin il essayait, et couvrait de baisers la moindre parcelle de peau qui apparaissait. A son tour, Yuki fit un sort à son jean et à son t-shirt, avant de le porter. Ensemble, ils glissèrent dans le bain, et eurent le même soupir d'aise. Se regardant, ils se sourient tendrement. Shuichi se cala contre le torse de Yuki, les genoux ramenés sous son menton. L'écrivain referma ses bras autour de lui, encerclant ses bras et ses genoux, le menton posé sur son épaule. Ils restèrent un long moment ainsi, se caressant tendrement sous l'eau, sans chercher à s'exciter, juste à se faire du bien, à se détendre. Shuichi lui avait tout raconté du concert et ne parlait plus depuis un moment. Yuki se demandait s'il ne s'était pas endormi, lorsque sa petite voix résonna soudain.

- Yuki…

- Haï… répondit l'interpellé d'une voix endormie.

- Tu étais là depuis longtemps… tu sais, ce matin…

- Autant de temps qu'on peut supporter de t'entendre dire des bêtises, baka.

- Demo… protesta-t-il.

- Y avait-il une chose que tu ne voulais pas que j'entende ? murmura-t-il en embrassant sa nuque offerte

- Non… je ne crois pas… mais, j'aimerai savoir, pourquoi tu m'as traité de « baka » à ce moment-là, pourquoi tu as choisi ce moment pour révéler ta présence si tu étais là depuis plus longtemps ?

- Tu venais de dire que même si je ne te revenais pas, tu étais content parce que tu avais fait une chose bien pour moi.

- Et… ce n'est pas vrai ?

- Baka, baka, baka, baka… soupira l'écrivain avec désespoir.

- Yamero ! le coupa-t-il en se tournant vers lui, faisant gicler l'eau autour d'eux et surprenant Yuki. Gomen nasaï, se reprit le jeune homme. Je…

- Ce n'est rien, le coupa-t-il à son tour en l'attirant contre lui, lui faisant passer ses jambes de chaque côté de ses hanches et l'installant sur ses cuisses, pour l'avoir face à lui. Tu ne comprends pas que tout ce que tu as dit avant, c'est déjà des choses de bien que tu as apporté dans ma vie ? Un peu cavalièrement, mais c'est le résultat qui compte.

- Ce que j'ai dit… avant ?

Yuki soupira et pris son visage entre ses mains. Comme il adorait ses yeux qui pétillaient, la profondeur de son regard, son visage si délicat, et cette bouche, kami-sama, cette bouche ! Il ne résista pas et y déposa un tendre baiser, mais rapide, car il sentait que Shuichi attendait sa réponse. Même s'il connaissait son pouvoir et se savait capable de le détourner de n'importe quelle conversation par un simple baiser, Shuichi avait une excellente mémoire, il allait s'en souvenir et lui en vouloir. Autant terminer cette discussion.

- Tu as dit que tu t'étais imposé, que tu avais chamboulé ma vie, que tu m'avais forcé à affronter mon passé.

- Tu les considères comme de bonnes choses ?

- A terme, elles se sont révélées être très bénéfique pour moi. Sinon, je prendrai un bain seul à cet instant, cet appartement serait aussi sombre que tous ceux que j'ai eu avant… de te connaître. Je n'aurai pas cherché à faire la paix avec mon passé, et je me bourrerai encore de médicaments pour apaiser mes maux de tête, mes cauchemars, mes angoisses. Ou je serai peut-être simplement…

- Yamero ! hurla Shuichi en donnant un coup dans l'eau.

- Shui-chan…

- Urusaï ! hurla-t-il encore avant d'écraser sa bouche sur la sienne.

Yuki lui rendit son baiser, puis s'écarta et sourit, amusé par le mélange de colère, d'angoisse, de tristesse et d'amour qui brillait dans ses yeux.

- J'allais seulement dire que je serai peut-être marié à Ayaka-san… Que préférerais-tu entendre ?

- Baka ! Ca te fait rire… Mazake ! Mais tu ris ! s'exclama-t-il en constatant que Yuki riait vraiment. Kami-sama, que tu es beau quand tu ris… Et le son est si doux… Yuki, je t'aime tant !

L'écrivain se calma un peu, puis passa sa main dans les cheveux de Shuichi, puis dans son dos et l'attira à lui pour l'embrasser de nouveau. Sa langue s'enroula fiévreusement autour de la sienne, alors qu'il l'attirait encore plus près, ses deux mains plaqués sur les fesses musclées du chanteur. Celui-ci gémit, ses bras autour du cou de Yuki, ses mains dans ses cheveux mouillés, ses jambes entourant ses reins et noués derrière son dos. Leurs sexes se dressèrent immédiatement entre leurs ventres, comme mus par une vie propre. Yuki amena Shuichi à dénouer ses jambes et à se mettre à genoux, mais sans poser ses fesses sur ses talons. Ainsi placé à la bonne hauteur, il put s'occuper de lui, s'amusant tout d'abord à titiller le gland libéré du bout de la langue, avant de la faire courir par en dessous jusqu'au périnée, les mains crispées tendrement sur ses fesses. Shuichi se retenait à lui, gémissant doucement, puis de plus en plus douloureusement, lorsque, enfin, Yuki le prit complètement dans sa bouche. Son désir de lui, qu'il avait dû contenir ces derniers temps, était si fort, se mêlant au manque de son corps qu'il avait cruellement ressenti. Ceci, ajouté à toutes les sensations qui faisaient vibrer son être, des orteils jusqu'aux cheveux, sensations provoquées par la bouche et la langue de Yuki le caressant si passionnément, si fougueusement, si tendrement… Aussi, il ne tarda pas à se libérer avec une puissance qui surpris Yuki, qui le reçut dans sa gorge, heureux de cette marque de plaisir, avant de le soutenir tandis que le chanteur défaillant glissait sur lui, haletant. Il s'essuya la bouche et embrassa tendrement les mèches roses. Shuichi leva vers lui un regard fiévreux.

- Gomen nasaï, Yuki... Tu… tu m'as tellement manqué…

Yuki sourit en relevant son menton.

- Tu m'as manqué aussi, Shui-chan. Mais on a tout le temps de se retrouver, si tu veux qu'on arrête là.

- Non, non, tout va bien ! Embrasse-moi, Yuki, et tout ira bien… promit-il en lui offrant ses lèvres.

Yuki avait su un temps résister à ces lèvres, quoi que difficilement… Là, il n'essayait même plus. Il l'embrassa, dévorant sa bouche, et le serra contre lui. Passant sa main sur son dos, il glissa jusqu'à ses fesses, qu'il caressa doucement jusqu'à pouvoir insinuer un premier doigt, vite rejoint par un deuxième, tant le chanteur se détendait facilement. Leurs langues continuaient leur danse furieuse, tantôt dans une bouche, tantôt dans l'autre. Shuichi en était maintenant à presque s'empaler sur les doigts, à présent au nombre de trois en lui. Yuki les retira et les remplaça par son membre tendu à l'extrême. Il donna un premier coup qui fit grimacer Shuichi, mais il s'habitua rapidement à sa présence, et commença de lui-même à onduler son bassin. Ils se firent alors face, se regardant dans les yeux, et se mirent à bouger ensemble, se cherchant, se provocant, jouant avec leurs sensations. Yuki donnait à sa main sur le sexe de son amant le même rythme que sa pénétration. Lorsque leurs mouvement se firent plus rapides, Shuichi agrippa les épaules de Yuki, emprisonna sa lèvre supérieure en la mordillant légèrement. Yuki, n'y tenant plus, lui mit d'autorité sa langue dans la bouche, l'embrassant intensément en s'enfonçant encore plus profondément en lui.

- Yuki ! gémit Shuichi lorsqu'il parvint à libérer sa bouche, Yuki… je viens… Yuki !

- Viens... lui répondit-il, maintenant...

Ils se libérèrent à quelques secondes d'intervalles, Yuki plus longuement que Shuichi qui avait déjà joui une fois. Ce dernier s'allongea contre lui, tendrement et se laissa enlacé. Yuki avait retiré le bouchon pour laisser l'eau s'échapper. Une fois le niveau bien bas, l'écrivain fit couler un peu d'eau sur eux pour les rincer. Puis, il tendit sa main et saisissant un drap de bain, il les en recouvrit tous les deux. Mais le froid de la baignoire finit par le gagner et il ne put réprimer un frisson. Shuichi se redressa immédiatement.

- Gomen, Yuki. Tu vas prendre froid, viens, sortons.

Ils sortirent, Yuki l'attira contre lui dans la chaleur de la serviette et de son corps.

- Je suis bien, murmura-t-il, le nez dans ses mèches roses.

- Moi aussi.

- Mais tu as un concert ce soir, et un manager dont le magnum semble être une extension naturelle de son bras…

Shuichi pouffa en s'écartant pour jeter un œil à sa montre, et son ricanement se transforma en grognement : elle indiquait 15h45.

- Même en me dépêchant, je n'y serai pas.

- On va essayer d'avoir le moins de retard possible, le rassura Yuki en lui tendant une serviette pour se couvrir de l'autre. Je vais m'habiller, prépare donc tes belles mèches roses…

- Arrête de te moquer, Yuki Eiri ! Si je n'en prenais pas tant soin, personne ne les aimerait autant, à commencer par toi !

L'écrivain se contenta d'ébouriffer sa crinière et de lui voler un baiser avant de gagner la chambre. Shuichi soupira et contempla les dégâts dans le miroir, puis sourit. Il était heureux, comme il avait trop craint de l'espérer. Son Yuki lui était revenu, et plus attentionné que jamais. Le seul problème, c'était sa tournée, qui allait les séparer plusieurs jours de suite, voire plus si Yuki ne pouvait pas faire de déplacement…

Son bonheur tout neuf devait être consolidé, coûte que coûte.

Mais pour l'instant, il n'avait aucune idée…

A suivre…


(1) il fait référence à l'épisode avec Aizawa, le chanteur des Ask.

merci à vous d'avoir lu ce nouveau chapitre !


Lexique :

Arigatô : merci

Baka : imbécile, idiot

Chan/kun/san : sorte de suffixe ajouté au nom ou au prénom ; -chan marque l'affection, -kun le respect envers un camarade (Sakano des fois envers Shuichi par expl) et –san marque une certaine hiérarchie avec des personnes que l'on connaît peu ou plus âgées.

Demo : mais

Gomen/ Gomen nasaï : pardon, désolé.

Haï : oui

Mata ne : à plus, au revoir !

Matte : attends et Matte kudasaï : attends s'il te plaît

Mazake : j'y crois pas ! Impossible !

Nani : hein ?

Onegaï / onegaï shimasu : s'il te plaît

Sugoï : expression de joie, « super » « fantastique »

Urusaï : ta gueule ! tais-toi !

Wakarimasu : je comprends.

Yamero : arrête, stop