Titre : The Gravity Tour

Source : Gravitation

Chapitre quatre b : deuxième date : In the Moonlight.

Auteur(e) : Lysanea

Genre : yaoi romance, léger spolier de l'OAV2 (reprise de la chanson In the Moonlight), songfic

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient ni les paroles de la chanson, seule la traduction est de moi

Pairing : Shuichi/Yuki.

Personnages : Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Hiroshi Nakano (Hiro, guitariste des Bad Luck), Yuki Eiri (écrivain et amant de Shuichi) Fujisaki Suguru (pianiste des Bad Luck).



Chapitre Quatre b. Deuxième date : In the Moonlight

Les tubes s'enchaînèrent, et les dernières notes de Blind game again, le dernier morceau, résonnèrent parmi les cris hystériques du public. Les lumières s'éteignirent brusquement et un seul projecteur illumina Shuichi…

Qu'il était beau, ainsi auréolé de lumière…

Il attendit patiemment que les cris se calment, et très vite le volume sonore diminua. Tout le monde semblait suspendu aux lèvres du chanteur si charismatique, si sublime en cet instant.

Mais lui ne fixait qu'une personne.

- Ces derniers temps, j'étais en crise. J'ai traversé des moments difficiles dans ma vie privée. Heureusement, ça marchait de mieux en mieux pour Bad Luck, grâce à vous et votre soutien, arigato ! dit-il chaleureusement, et un concert de cris lui répondit. La musique m'a aidé à tenir le coup, reprit-il lorsque le calme fut revenu, mes amis aussi, et j'ai pu extérioriser ma douleur et mes angoisses. Je vous offre ce soir le résultat, qui s'appelle In the Moonlight (Dans le clair de lune). Arigato.

Le public devint hystérique à cette annonce, heureux de l'exclusivité d'une nouvelle chanson. Mais lorsque les premières notes s'élevèrent, un silence religieux se fit, respectueux de la concentration du chanteur.

La voix de Shuichi s'éleva, alors qu'il fermait les yeux, semblant revivre ses souvenirs pour mieux en imprégner la chanson.

Quand le clair de lune orange apparaît dans la nuit, je pense à toi,

bien que la recherche de style dans mes mots fait penser qu'ils sont ceux d'un d'autre.

Les lèvres de l'écrivain s'étirèrent en un léger sourire.

Même maintenant, (Je peux me souvenir) la pâle lumière

Qui illuminait ta silhouette juste au moment où soudainement tu jetais un regard ( au ciel nocturne).

Le jeune chanteur ouvrit les yeux et plongea son regard violet dans les deux lacs d'ambre que formaient ceux de l'écrivain, ignorant la distance et la foule entre eux.

Qu'est-ce que j'attends, dans cette chambre sans toi ?

C'est juste le son de l'horloge, mais il résonne dans mon cœur ouvert comme des bruit de pas.

Encore maintenant, j'attend ; je m'arrête ici, seul.

D'où contemples-tu à présent la lune que nous avions vu ensemble en ce jour ?

Yuki s'imagina le jeune chanteur, seul, dans cet appartement si neutre, s'inquiétant pour lui… Lui-même, les quelques fois où il avait mis Shuichi dehors, avait ressenti son absence, bien qu'alors il refusait d'admettre combien elle lui pesait…

Mon attitude parvient à mimer la joie, même quand je me rappelle ta voix.

Le tableau de cette nuit quand nous nous sommes promenés est (maintenant) une photographie orangée.

Tu pardonnas les mensonges tombés des ténèbres et mon égoïsme, mais tes larmes, encore maintenant…

Schindo Shuichi, la seule personne à avoir réussi à atteindre son cœur et à le réchauffer, à le faire pleurer, à libérer ses larmes prisonnières depuis six ans… et qui, apparemment, avait autant souffert que lui de cette délivrance.

Sans dire un mot, le temps s'écoule ;

Le ciel est éteint par la lumière de ce matin qui arrive bientôt, comme si il se dissipait.

En cette dernière nuit, peu importe le lieu,

Seule la lune regarde mon cœur délaissé, encore maintenant.

Le regard appuyé que lui portait Shuichi démentait ses dernières paroles. Son cœur avait été repris en main, et entre de bonnes mains.

Je continuerai à t'attendre, peu importe la distance entre nous

C'est juste le bruit du temps, mais il résonne dans mon cœur ouvert comme des bruits de pas.

Encore maintenant, je t'attends, je m'arrête ici, seul.

D'où à présent vois-tu cette lune que nous avions vu ensemble en ce jour ?

Shuichi reprit une fois le refrain, puis les notes s'égrainèrent jusqu'à s'éteindre complètement. Le temps se figea un instant, puis une ovation emplit la salle, des tonnerres d'applaudissements et de cris, des sifflements résonnant entre les murs jusqu'au plafond invisible. Shuichi salua, bientôt rejoint par Hiroshi et Fujisaki. Ensemble, ils remercièrent leur public, sous une pluie de fleurs, de peluches, de cadeau divers et variés. Ils se penchèrent même prudemment pour serrer quelques mains tendues, mais la sécurité ne leur laissait pas vraiment de marge.

Puis les lumières s'éteignirent et ils quittèrent la salle.

Le public déchaîné réussit à maintenir un niveau sonore assez élevé durant un long moment pour rappeler ses idoles.

Qui finirent par revenir.

Ils chantèrent Rage Beat, leur premier tube, repris en chœur, sans pour autant couvrir la voix puissante et colorée de Shuichi. Ils essayèrent de conclure le concert avec ce rappel, mais la ferveur du public les obligea à revenir une deuxième fois, et alors ils interprétèrent Blind game again. A la fin de la chanson, ils s'excusèrent, mais ils se devaient de garder de l'énergie pour le reste de la tournée qui commençait à peine. Compréhensif, le public conquis les raccompagna par leurs cris et leurs applaudissements, puis se résigna.

Shuichi retrouva Yuki dans sa loge, vingt minutes après sa sortie de scène.

- Gomen nasaï, Yuki, lui dit-il, complètement épuisé, il y avait des choses à faire encore...

- Arrête de t'excuser et viens là, répondit-il en le portant dans ses bras, on rentre à la maison, je te ramène chez nous.

- … chez nous ?

- Haï, chez nous.

Rassuré, confiant, heureux, il s'abandonna dans les bras de son amant. Hiroshi apparut dans l'encadrement de la porte alors qu'ils allaient sortir.

- Je m'occupe de ranger sa loge, je déposerai ses affaires demain soir, si tu es d'accord, lui dit le guitariste.

- Le prochain concert est dans trois jours, c'est cela ?

- Oui, nous quittons Tokyo après demain, normalement en début d'après-midi. Cela laissera bien le temps à Shuichi de se remettre, il a vécu deux semaines épouvantables à te chercher, à s'inquiéter et faire semblant à côté que ça allait… et pourtant il tient le coup sur scène. Le reste de la tournée dépend du repos qu'il prendra et de comment il récupérera en deux jours. Mais j'ai confiance… en lui.

- Bien.

Yuki le dépassa et sortit de la loge sans un mot de plus, portant le chanteur endormi. Le guitariste le regarda, impressionné par la simplicité avec laquelle l'écrivain avait ignoré ses provocations et ses reproches pour ne retenir que ce qu'il souhaitait.

- A demain soir, alors, se sentit-il obligé de dire quand même.

- Haï, répondit-il sans s'arrêter. Arigato, Hiro-kun.

- Il vient bien de te dire merci, là, lui demanda Fujisaki qui venait de le rejoindre.

- C'est vraiment un type bizarre ! Mais si Shui-chan est heureux, et ça semble être le cas… un philosophe français a dit un jour « le cœur a ses raisons que la raison ignore »

- T'as de ces références, tu sais qu'on en a aussi, des penseurs.

- Ouais, mais là c'est vraiment approprié…

- Si tu le dis, avec tout ce que tu sais, ce doit être le cas. Tu crois qu'il finira un jour par dire à Shindou-kun qu'il l'aime.

- Je crois que Shui-chan le sait, au fond, mais il aimerait l'entendre, c'est certain. Avec le temps, Yuki a appris à reconnaître ce dont avait vraiment besoin Shuichi, et depuis son retour de New York, il semble accepter le fait qu'il veuille le rendre heureux, et le garder près de lui.

- Donc il le lui dira… C'est une bonne chose.

- Et toi, Fuji-chan, diras-tu un jour à Shuichi combien tu l'admires et le respectes ? Parce que là, il ne s'en doute carrément pas !

- Tu crois cela ? Mais je sais que parfois on a besoin d'entendre les choses et pas seulement de les deviner. Parfois il est si… désespérant ! Et d'autres fois, comme tout à l'heure, sur scène, il m'apparaît presque irréel… Enfin, j'aurai le temps de lui dire pendant la tournée, non ? Aller, je vais t'aider à ranger la loge de notre Shuichi, à deux on ira plus vite.

- Arigato, Fuji-chan.

¤

A suivre...


Lexique :

Arigatô : merci

Baka : imbécile, idiot

Chan/kun/san : sorte de suffixe ajouté au nom ou au prénom ; -chan marque l'affection, -kun le respect envers un camarade (sakano des fois envers Shuichi par expl) et –san marque une certaine hiérarchie avec des personnes que l'on connaît peu ou plus âgées.

Demo : mais

Gomen/ Gomen nasaï : pardon, désolé.

Haï : oui

Nani : hein ?

Onegaï / onegaï shimasu : s'il te plaît