Titre : The Gravity Tour

Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)

Source : Gravitation

Chapitre cinq : Veille de départ : dernier jour à Tokyo.

Genre : yaoi, romance.

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient

Pairing : Shuichi/Yuki.

Personnages : Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Yuki Eiri (écrivain et amant de Shuichi).

Note : un grand merci à Cashgirl qui me soutient par ses encouragements ! merci vraiment beaucoup ! j'espère que la suite te plaira et plaira au plus grand nombre…



Chapitre 5 : veille de départ : dernier jour à tokyo.

Yuki, concentré sur son ordinateur portable, ne remarqua pas de suite qu'il était observé. Shuichi put ainsi admirer son profil à loisir, se répétant qu'il avait une chance incroyable de partager la vie de cet homme dont il était tombé fou amoureux dès le premier regard, il y avait déjà six mois…

L'écrivain finit par sentir le regard appuyé du chanteur et leva les yeux de son écran ; il fronça les sourcils.

- Depuis quand hésites-tu sur le pas de ma porte ?

- Je n'hésite pas, je te regarde et admire la vue, expliqua-t-il en s'avançant jusqu'à lui.

- Baka…

Le chanteur se mit derrière lui, l'entoura de ses bras et posa son menton sur son épaule.

- Qu'as-tu dit, mon Yukiiiiiiiiiii ?

- Ta bouche est bien trop dangereusement près de mon oreille pour que je prenne le risque de répéter ce que je t'ai dit, surtout que tu as très bien entendu.(1)

Shuichi l'embrassa dans le cou, si tendrement qu'il en frissonna, et glissa ses mains sous sa chemise pour caresser son torse.

- Ton oreille n'a rien à craindre, mais pour le reste, je ne te promets rien… murmura-t-il en déboutonnant progressivement sa chemise.

- Tu es bien entreprenant, que t'arrive-t-il ?

- J'aurai tellement aimé me réveiller à tes côtés, où que tu me rejoignes sous la douche…

Yuki se retourna et attira Shuichi contre lui. Le chanteur passa ses jambes de chaque côté de ses hanches, par dessus les accoudoirs du fauteuil, et s'assit sur ses cuisses, face à lui.

- Gomen nasaï, lui dit Yuki, les mains perdues dans ses mèches roses, je ne t'ai pas entendu te lever. J'avais des choses à terminer, je pensai que tu dormirais plus longtemps. Il est à peine dix heures. C'est impressionnant comme tu récupères vite.

- Je peux pas dormir plus que ce dont j'ai besoin quand je te sens pas près de moi, tu sais bien. De toute façon, je peux pas me permettre de dormir aujourd'hui.

- Tu as des choses à faire aussi, si je comprends bien.

Shuichi grimaça et se blottit contre la peau nue de son torse, s'enivrant de son parfum, de son odeur. Yuki referma ses bras autour de lui, le serrant plus fort, le nez enfoui dans ses cheveux encore un peu mouillés, ce qui ne le dérangeait absolument pas.

- Haï… C'est trop nul ! Je voudrai tellement rester rien qu'avec toi, aujourd'hui, Yuki ! Mais je vais pas pouvoir….

- Je sais. Ne fais pas cette tête, nous aurons d'autres moments à partager, et rien qu'à nous.

- Ca veut dire que tu vas venir me rejoindre, des fois ? demanda le chanteur en levant des yeux plein d'espoir vers lui.

- A ton avis ?

- Quand ? On peut organiser ça dès maintenant ! Je vais chercher le descriptif de la tournée…

- Yamero ! l'arrêta-t-il en l'empêchant de descendre de ses genoux. Laisse-moi t'en faire la surprise… Et franchement, j'ai pas envie de me prendre la tête avec des dates. J'ai juste envie de profiter de toi, le temps que tu peux m'accorder avant que je ne te libère pour que tu ailles régler tes affaires. En parlant de ça, si je peux t'aider…

- Yuki… murmura Shuichi, les larmes aux yeux.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça, qu'est-ce que j'ai dit encore ? se crispa l'écrivain.

- Gomen… C'est juste… Tu es si gentil…

- C'est si exceptionnel que ça ? répliqua-t-il sèchement, vexé malgré lui.

- Plus depuis ton retour, non. Et avant aussi tu étais gentil, même si tu préférais jouer les méchants. Et quand tu l'étais vraiment, ça n'a jamais été pour me blesser volontairement.

- Qu'est-ce qui ne va pas, alors ?

- Je suis tellement heureux, Yuki, et j'aurai voulu en profiter encore, que ça ne s'arrête pas. Mais cette tournée dont j'ai tant rêvée va nous séparer et tout gâcher…

- Tu parles comme si ça allait changer quoi que ce soit entre nous.

Shuichi leva un regard inquiet vers lui en se mordant la lèvre, mais garda le silence Yuki posa ses lèvres sur les siennes, tendrement, en un chaste baiser.

- Tu n'as toujours pas confiance en toi, j'espère que cette tournée va t'aider à l'acquérir. En attendant, j'aimerai que tu aies confiance en moi et en nous.

- J'ai confiance, Yuki, mais je vais partir loin et longtemps. Il y a tellement de gens autour de toi, tu es beau, intelligent…

- Riche et célèbre, ok, ça va les clichés, le coupa-t-il, agacé.

- Mais c'est vrai !

- C'est aussi ton cas, Shuichi, sauf que ton intelligence est en veilleuse le plus souvent.

- Mais moi je t'aime, Yuki ! Je ne vois que toi...

- Je ne vois que toi aussi, Shui-chan.

- C'est vrai ? s'écria-t-il en ouvrant de grands yeux débordant d'amour. Yuki, tu le penses vraiment ?

- Tu ne passes pas inaperçu avec ta tignasse rose et tes tenues de scènes…

Le chanteur sourit.

- Tu n'as pas tort… Demo… il t'est arrivé de ne plus vouloir la voir, ma tignasse rose…

- Tu remarqueras qu'excepté les tableaux offert par Mika et Tohma, il n'y avait aucune couleur dans mon appartement… jusqu'à ton arrivée. Quand je te chassais, c'était bizarre, il manquait quelque chose. Ca correspondait à mon humeur, tout redevenait sombre, il n'y avait plus de lumière.

- Yuki… murmura Shuichi, touché par ses mots.

« Aller, Yuki, il a besoin d'être rassuré, ouvre un peu ton cœur… » s'encouragea mentalement l'écrivain, noyé dans le regard violet de son amant.

- Quand je refusais de reconnaître… que j'étais bien avec toi… se lança-t-il, toutes ces fois où j'ai tenté de rompre et de t'éloigner de moi… Tu as toujours retrouvé ta place dans ma vie, déterminé à m'ouvrir les yeux. Maintenant que je te l'ai accordée, que tu fais partie de ma vie, crois-tu que je laisserai quelqu'un d'autre s'en approcher ? C'est TA place, Shui-chan, à mes côtés.

Les larmes du chanteur avaient inondé son beau visage dès la première phrase. Yuki embrassa ses yeux, suivit la trace qu'elles avaient laissé sur ses joues jusqu'à ses lèvres et les prit. Shuichi, encore ému, ne répondit pas de suite. Lorsque Yuki s'écarta légèrement, il se ressaisit et l'embrassa à son tour fougueusement, enroulant sa langue autour de la sienne durant un long moment.

- Je croyais que seuls les personnages de tes romans parlaient ainsi, lui dit Shuichi, haletant, en interrompant leur baiser.

- Je n'avais encore jamais eu l'occasion de parler comme ça. Mais ne te fais pas d'illusions, je ne vais pas m'y mettre !

- Tu es doué pour écrire et pour agir, ça me suffit… Je sais que tu as fait un gros effort pour me dire tout ce que tu viens de me dire et je t'en remercie, Yuki. J'avoue, j'en avais besoin aujourd'hui… Mais d'habitude, ce sont tes gestes qui me disent ce que tu te refuses encore à exprimer autrement, et ça me va, je n'ai pas besoin de plus.

- Tant mieux, parce qu'effectivement j'ai fait un effort pour communiquer avec des mots, mais là, vois-tu, j'ai envie de m'exprimer à ma façon… J'ai même envie d'une longue conversation avec toi, Shui-chan…

Yuki passa ses mains sous les cuisses de Shuichi pour se lever et le porter en même temps. Le chanteur, heureux, enroula ses jambes autour des hanches de son amant et en profita pour lui ôter sa chemise devenue encombrante. Elle atterrit par terre dans le couloir, suivit un peu plus loin par le sweat-shirt de Shuichi. Le reste de leurs vêtements s'entassa entre la porte de la chambre et le lit, où les deux amants s'abattirent, déjà enlacés dans une étreinte fiévreuse.

Etreinte qui dura et se renouvela pendant près de deux heures…

Tendrement enlacés dans le calme qui suivit leurs « conversations » amoureuses, ils reprenaient doucement leurs souffles.

- Shuichi… murmura soudainement l'écrivain.

- Mmmm...

- Je suis désolé de t'avoir causé tant d'inquiétude et de souffrance, surtout quand je suis parti à New-York sans rien te dire.

Le chanteur leva son visage vers lui et lui sourit tendrement.

- Tu dis ça par rapport à ma chanson ? Ca veut dire que tu l'as aimé, hein ?

- Disons que le collégien est passé au lycée…

- Je ne l'ai pas retravaillé, révéla-t-il en souriant encore plus. C'est du brut, je me suis juste creusé la tête pour trouver d'autres mots, un peu plus recherchés et sérieux. Qui correspondaient mieux à ce que je ressentais, en fait. Je me suis rendu compte que j'avais du vocabulaire, ma tête n'est pas aussi vide que ça…

- Ne soit pas trop content de toi, baka. Les paroles sont toujours aussi nulles et tu n'as toujours aucun talent. Mais j'ai été touché.

- Ca me suffit, Yuki, répondit-il en déposant un tendre baiser sur son épaule. Arigato.

- C'est moi qui te remercie pour cet hommage. Arigato, Shui-chan.

Shuichi gémit doucement et se blottit un peu plus contre lui. Il adorait quand Yuki lui donnait ce nom affectueux.

- Kuso… jura-t-il soudain en se redressant.

- Que t'arrive-t-il ?

- L'heure… J'aimerai rester, mais ma mère et ma sœur m'attendent pour le déjeuner, à 13 heures, et il est midi...

- Je t'y dépose, on en a pour un quart d'heure en voiture.

Shuichi se tourna complètement vers lui pour lui faire face.

- A vrai dire, tu es aussi invité, et je souhaiterai vraiment que tu m'accompagnes… Ne te méprends pas, je ne veux pas te faire le plan « je te présente à ma famille », ça a rien à voir… Elles ont lu tous tes romans et t'admirent, alors je pense qu'elles veulent en profiter, même si ma mère semble plus tenir à ce que tu sois là aujourd'hui que ma sœur, qui n'est pas au jour près.

- Je doute que ce soit l'écrivain que ta mère souhaite rencontrer, tu sais. Je pense qu'elle veut dire quelques mots à la personne qui lui a arraché son fils.

- Tu ne m'as pas arraché à elle, je suis juste tombé amoureux… Demo… quelle que soit la raison, est-ce que tu veux bien venir ?

- Si tu me dis que c'est elle qui t'a appris à cuisiner…

- C'est elle, oui.

Yuki l'embrassa et se leva tout en nouant une serviette autour de ses hanches.

- Nous avons moins d'une heure pour nous préparer. Que dirais-tu d'une bonne douche pour nous ouvrir l'appétit ?

Le sourire de Shuichi illumina la chambre et le cœur de Yuki, au passage.

- Haï ! s'écria le chanteur en suivant son amant, heureux.

¤

A suivre…


(1) est-il besoin de rappeler combine Yuki est chatouilleux de l'oreille ?


Merci encore d'avoir été jusque là dans votre lecture et n'hésitez pas à me laisser des commentaires…

Lexique :

Arigatô : merci

Baka : imbécile, idiot

Chan/kun/san : sorte de suffixe ajouté au nom ou au prénom ; -chan marque l'affection, -kun le respect envers un camarade (sakano des fois envers Shuichi par expl) et –san marque une certaine hiérarchie avec des personnes que l'on connaît peu ou plus âgées.

Demo : mais

Gomen/ Gomen nasaï : pardon, désolé.

Haï : oui

Kuso : merde !

Nani : hein ?

Onegaï / onegaï shimasu : s'il te plaît

Yamero : stop, arrête.